Liliane Pierre Paul et le député Abel Descollines se sont mis d'accord sur le fait que les dirigeants haïtiens actuels ne sont pas les problèmes du pays. Ces problèmes ne datent pas d'hier. Il suffit d'auditionner les éditions de nouvelles des décennies antérieures pour se faire une idée de ce constat. Le fait de diaboliser et combattre systématiquement les dirigeants actuels n'est pas la solution du problème.
Le 9 mars 1983 en sol haïtien, le Pape Jean-Paul II avait dit « Il faut quequelque chose change. Il faut que les choses changent ici ». J'ai là par exemple une vidéo de Jean Bertrand Aristide en 1991 qui invitait le peuple à prendre patience face à la situation difficile du pays. « Mizè a rèd, chomage la rèd » dixit le président Aristide à son retour des USA: http://www.youtube.com/watch?v=VLPVsAGTxig . Une vidéo de la situation sur le président Préval avant le tremblement de Terre du 12 Janvier 2010: http://www.youtube.com/watch?v=kpIApSmzWoM.
Il va falloir vraiment se mettre ensemble pour résoudre les grands problèmes de ce pays et avancer vers l'avant. Vertières est avant tout un exemple d'unité et de rassemblement. Ils ne sont pas légion les gens qui reconnaissent les efforts de cette équipe au pouvoir. On peut toujours avoir des réserves et des critiques, mais diaboliser le pouvoir en place est malsain et très mal venu face à la situation du pays.
A l'heure du bilan tous les citoyens doivent être de bonne foi. Il faut savoir faire la part des choses. Beaucoup de points soulevés aujourd'hui en Haïti auraient du être l'objet de grands débats, des années et des années avant. Avec l'arrivée de l'équipe Tet Kale, enfin, beaucoup sont sur la table.
On n'avait jamais exigé à aucun gouvernement avant d'être parfait. On exigeait la volonté et la détermination à aller dans la bonne direction. Le gouvernement Martelly/Lamothe aujourd'hui veut aller dans la bonne direction. Mais il ne pourra pas arriver à bon port sans une véritable unité nationale et un peu plus de bonne foi chez les différents acteurs de la vie nationale.
Il est clair qu'aujourd'hui, des forces cherchent à semer la pagaille et des troubles dans le pays. Mais un fait est certain que la déstabilisation ne sera profitable à personne. Pas même à ceux-là qui dépensent une fortune dans ce projet de malsain. La démagogie fait qu'on critique sans relâche les gens qui supportent le gouvernement de propagandistes, mais ceux-là qui appliquent le plan de déstabilisation sont de bons enfants, des patriotes.
Il faut mettre fin à la tendance : les opposants sont des saints, les dirigeants des diables. Aujourd'hui quelqu'un est au pouvoir il est mauvais, demain il est opposant, il devient automatiquement bon. S'unir pour jeter un pouvoir, après la chute de ce pouvoir on se divise en mille et une parties dans des luttes acharnées pour remplacer le pouvoir. Evans Paul sur radio Kiskeya avait reconnu le d'opportunisme des acteurs dans ce pays. Sur Caraïbes, Sauveur Pierre Etienne, a reconnu qu'il n'était pas d'accord avec cette question de contrat social, mais il avait juste utilisé les 184 pour jeter Aristide. Moise Jean Charles, a reconnu sur « ranmase » que les accusations contre madame Michèle Duvivier Pierre-Louis n'étaient qu'un alibi pour la renvoyer. Aujourd'hui un dossier contre maitre Josué Pierre-Louis est dans l'impasse.
Nou fè anpil nan peyi sa... Pa gen moun ki pa fè...
On peut tout fuir, sauf sa conscience. de Stefan Zweig.