Plan national d'Intervention en cas de désastres.
Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit. (Réseau Citadelle) : www.reseaucitadelle.blogspot.com
Côte des Arcadins, Montrouis, le 10 Juillet 2009.
Intervenant à l’Atelier de Formation des Journalistes en Gestion des Risques et des Désastres, l’Agronome Jean Arsène Constant, assistant Technique de Renforcement des Capacités Locales pour la Gestion du Risque, a signalé avec indignation un fait bizarre qui reste inconnu du grand public : Monsieur William Jefferson Clinton n’avait pas rencontré le Responsable National de la Protection Civile en Haïti lors de sa visite d’évaluation en prévision de la saison cyclonique de l’année 2009.
Venant d’un Haut Cadre responsable de la Gestion des Risques en Haïti, cette information révoltait la conscience des journalistes présents dans la salle. On se posait des questions, on se demandait : Quelle évaluation Bill Clinton avait pour mission ? S’il a rencontré le Président René Préval et son Premier Ministre Madame Michèle Duvivier Pierre-Louis, cela doit être plus important. La saison cyclonique a servi de couverture pour une mission secrète.
Sur le visage de l’Agronome Constant, on pouvait constater la déception. C’était le cas pour d’autres membres de la protection civile. La visite de Bill Clinton a failli démotiver les techniciens qui se sont sacrifiés pour établir un Plan Nation de Gestion des Risque et des Désastres.
De plus, Monsieur Constant, a mis l’accent sur les désordres qui règne chez plusieurs ONG et partenaires de la communauté internationale. Au lieu de suivre le Plan National d’Intervention et prendre part aux différentes réunions de planification, ces derniers préfèrent agir seuls. Créant une cacophonie lors du lancement des consignes et la duplication sur le terrain lors des désastres.
Ces ONG indisciplinées sont pourtant soutenues par des bailleurs de fonds importants qui utilisent les désastres en Haïti à des fins de marketing visant à leur donner plus de visibilité au mépris des souffrances des personnes victimes. Alors qu’une meilleure coordination à partir du DPC (Direction de la Protection Civile) permettrait d’agir bien et vite avant, pendant et après la saison cyclonique, les partenaires continuent d’œuvrer dans l’anarchie et le désordre sur le terrain.
L’Agr. Constant appelle les maires des communes du pays à suivre l’exemple du Maire de Cabaret (Ouest) qui avait imposé aux ONG intervenant sur le terrain d’agir suivant le plan d’invention décidé par la commune. Au sein de cette commune, le Maire avait la force de caractère nécessaire pour demander aux ONG de participer à la planification des interventions et de respecter le plan communal. Celles qui refusaient, pouvaient réembarquer leurs camions et quitter les lieux.
Comme conclusion, l’Agronome Jean Arsène Constant, pointe du doigt les parlementaires qui se contentent de constater les dégâts. Ils ont un rôle très importants à jouer, celui de fournir un cadre légal à la Direction de la Protection Civile/ Secrétariat National de Gestion des Risques. Il y a pourtant un projet de loi en ce sens. Pourquoi le gouvernement refuse t-il de soumettre ce projet de loi au parlement ? Pourquoi les parlementaires n’ont t-il pas proposé une loi en ce sens ? Sur le terrain, les agents de la protection civile sont faibles. Faute d’un cadre légal complet, ils n’arrivent pas à faire appliquer les mesures d’urgence pour mieux protéger la population.
En évitant le Secrétariat Nation de Gestion des Risques et des Désastres (SNGRD), l’Envoyé spécial des Nations Unies a négligé sa couverture. L’idée d’action humanitaire ne tient plus, la perception de Gouvernorat est renforcée. N’étant pas au courant des préparatifs au niveau national, la mission de l’ancien Président américain semble être plus politique qu’humanitaire. La décision du gouvernement canadien de réviser à la baisse les précautions pour ces ressortissants qui comptent voyager en Haïti semble être un élément du résultat de la vraie mission de Bill Clinton en Haïti. La publication du rapport de la commission sur la réforme constitutionnelle, l’une des ‘‘commissions’’ de légitimation du régime en place, n’en serait pas moins un des éléments significatifs résultant de la visite de Bill Clinton en Haïti.
L’ex-Président américain Bill Clinton, envoyé spécial de l’ONU pour Haïti, était arrivé le lundi 6 juillet 2009 à Port-au-Prince pour sa première mission officielle au cours de laquelle il devait tenter de focaliser l’attention de la communauté internationale sur les graves problèmes économiques et environnementaux du pays. Selon un communiqué de son bureau, au cours de son séjour de 48 heures, M. Clinton devait s’entretenir avec les autorités haïtiennes, dont le Président René Préval, des entretiens portant sur la préparation de la saison cyclonique en cours, la création d’emplois et le renforcement des services sociaux de base. Il devait en profiter également pour se pencher sur l’implication coordonnée de la société civile, des Nations Unies et des bailleurs de fonds dans l’opérationnalisation du "plan de reconstruction" du gouvernement Préval/Pierre-Louis.
RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit.), le 10 Juillet 2009, 17 heures 05.
1 commentaire:
Bill Clinton Haïti Mission Watch
Nous remercions notre confrère et compatriote pour ce superbe article.
Nous retrouvons "notre" Cyrus Sibert, journaliste et analyste, qui dédie sa plume à la cause du changement et du progrès.
Même si nombre d'internautes ne partagent pas jusqu'a présent sa décision de soutenir et de prendre position hâtivement pour la candidature du Dr Guy Theodore à la présidence, il reste l'une des plus belles voix de nos forums.
S'il est vrai que nombre d'entre nous aimerions lui voir être cette personnalité indépendante qui n'a pas de compte à rendre a personne, personnellement je reste persuade qu'il est un honnête homme qui est fort de ses convictions et qui peut reculer a tout moment s'il s'est trompe de direction.
Nos remerciements.
Moss M. Jack
New York
Enregistrer un commentaire