vendredi 13 mai 2011

Haïti: 4.5 millions de dollars pour l'investiture de Martelly






Haïti: 4.5 millions de dollars pour l'investiture de Martelly






































































































(Photo: Frederick Alexis)

(Photo: Frederick Alexis)

(Photo: Frederick Alexis)

(Photo: Frederick Alexis)
La cérémonie officielle de passation des pouvoirs en trois étapes a un coût : 4.5 millions de dollars américains, selon un article de Jacqueline Charles du Miami Herald qui cite des officiels du gouvernement.

Quelque 2 500 invités dont 150 dignitaires étrangers parmi lesquels le président de la République Dominicaine, Leonel R. Fernandez, ceux du Honduras, du Suriname, le chef de la diplomatie française Alain Juppé et l'ex-président Bill Clinton... sont attendus à Port-au-Prince, l'une des 10 villes d'Haïti où des manifestations culturelles sont prévues.

C'est peu probable que tous les huit présidents haïtiens encore vivants participent à l'événement, poursuit l'article. L'ex-président Leslie Manigat, dont l'épouse Mirlande H. Manigat a été battue aux élections par Michel Joseph Martelly, ne sera pas présent. Leslie Manigat est en croisière. Henry Namphy, en République dominicaine, et Jean-Bertrand Aristide, revenu d'exil, gardent un profil bas poursuit le journal floridien.

L'invitation à la cérémonie de l'ex-dictateur Jean-Claude Duvalier, revenu au pays en janvier 2011, a provoqué la foudre du RNDDH, une organisation de défense des droits de l'homme qui s'est dit « scandalisée ». Cette invitation porte atteinte à la mémoire des dizaines de milliers de victimes de la dictature des Duvalier et suscite des questions sur la probabilité que le quinquennat du président Martelly débute sous le signe de l'oubli et de l'impunité, écrit Jacqueline Charles, citant le RNDDH.

Cependant, M. Fritz Jean-Louis, l'un des responsables de la cérémonie de passation de pouvoir voit dans cette invitation de Jean-Claude Duvalier l'image de la « réconciliation » dans un pays ayant une histoire mouvementée, turbulente. « L'image sera belle pour le pays s'ils (les anciens présidents) sont tous là. Le temps est venu pour nous de dire voilà comment nous allons avancer », selon M. Jean-Louis, cité par l'article du Miami Herald.

Dans certains quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, des citoyens et des citoyennes nettoient. Coups de balai par-ci, couches de peintures par-là, on essaie de donner une allure de fête populaire à ce jour, constate Le Nouvelliste. Des posters disséminés dans des artères très fréquentées sont visibles avec un slogan : « Président Martelly, victoire pour le peuple ». Et des hélicoptères étaient également visibles dans le ciel de la capitale.

Michel Joseph Martelly, 50 ans, sera dans moins de 24 heures à la tête d'Haïti, un pays durement touché par le tremblement de terre du 12 janvier ayant causé la mort de plus de 200 000 personnes, selon les bilans des autorités gouvernementales. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont encore dans des cités de tentes.

Roberson Alphonse
ralphonse@lenouvelliste.com





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