05/01/2012 08:10:00
Georges Michel historien, membre de la « Commission d'État d'organisation de la composante militaire de la force publique » a tenu à mettre fin aux interprétations et spéculations non fondées, en précisant ce qu'avait fait et allait faire la Commission, ainsi que les grandes lignes de ce que serait la nouvelle armée.
«... la Commission est investie d'une double mission par le Président de la République. Une première mission consistait à donner au Président, les grandes lignes, un échéancier. Nous avions 40 jours pour le faire et nous avons rempli cette mission en 21 jours en remettant au Président de la République, vendredi 23 décembre 2011 à 5h00 pm, le rapport préliminaire de la Commission, [...] la seconde mission de la Commission qui est la plus importante, va commencer. Il s'agit d'établir un dialogue entre les différents secteurs de la vie nationale, pour entendre leur point de vue sur le projet et aussi pour que nous autres les commissaires, nous leur présentions le projet, nous leur expliquions ce qu'il y a à faire, ce que sera cette force et ce que ne sera pas cette force.
On aura une armée qui sera basée en dehors des villes, on sait qu'on aura une armée Républicaine, proche du peuple, de type défensive et de petite taille. On sait aussi qu'on aura une armée où il y aura un corps de génie et de santé, on sait qu'on aura des gardes forestiers, parce qu'il nous reste des forêts qui devraient être gardées par l'armée, c'est la seule manière de sauver ce qu'il faut sauver. Cette armée aura également pour mission de garder la frontière, ce que la police nationale ne peut pas faire. Il y a une contrebande sur la frontière, un manque à gagner pour l'État estimé entre 300 et 500 millions de dollars [...] l'État perd cet argent, l'État n'arrive pas à faire rentrer cet argent dans ses caisses et cette armée en verrouillant les 83 points de passages sur la frontière haïtiano-dominicaine où passe clandestinement le flot des marchandises [...] ces marchandises devront passer par l'une des 4 douanes [Ouanaminthe, Belladère, Malpasse et Anse à Pitres] et cela fera rentrer de l'argent dans les caisses de l'État. Cette armée va faire gagner de l'argent à l'État haïtien.
Ce qui est arrivé le 18 novembre, c'est qu'il y avait des gens qui avaient de bonnes et mauvaises intentions, mais qui n'avaient pas compris ce que le Président Martelly voulait faire, une armée totalement nouvelle [...] ce que le Président a fait, c'est de choisir une voie beaucoup plus graduelle, beaucoup moins spectaculaire afin de pouvoir aboutir à coup sur à la réalisation de son projet. Je crois que pendant le mandat du Chef de l'État, nous allons voir cette force sur pied et donner le service d'honneur au successeur du Président Martelly en 2016. »
S/ HaïtiLibre


Envoyé par mon BlackBerry
---------------
"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi" Margaret Mead (1901-1978)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire