La Commission de stabilisation des prix, cet organisme créé le 14 septembre dernier par le Gouvernement en vue d'apporter une réponse a la cherté de la vie, a effectué son premier travail et s'apprête à le proposer au premier ministre, lors du prochain conseil de gouvernement.

En effet, moins d'un mois après sa création, la commission a élaboré un plan de lutte contre la hausse des prix de certains produits alimentaires de base.

Ce plan, articulé en six grandes mesures, après une éventuelle adoption par le gouvernement, sera acheminé au chef de l'Etat pour application.

La première mesure veut que l'Etat s'implique directement dans l'importation de 5 produits de base, notamment le riz, le mais, la farine, l'huile de cuisine et le haricot. Ce qui permettra aux autorités étatiques, selon la commission, de lutter contre la spéculation et s'assurer que les prix de vente aux consommateurs soient respectés.

La deuxième mesure met l'accent sur la constitution d'un stock stratégique de produits alimentaires, afin d'éviter des pénuries sur le marché, lié à des difficultés temporaires d'approvisionnement tant sur les marchés extérieur que locaux.

La troisième et la quatrième font Obligation aux importateurs, d'acheter 10 à 15% de leur stock de denrées alimentaires auprès des producteurs locaux et du même coup, il est demandé aux autorités d'établir un contrôles plus strict aux frontières afin de lutter contre la contrebande de produits alimentaires importés par Haïti, qui se retrouve en partie, revendu sur le marché dominicain.

La mise en place de structures locales d'achat des produits agricoles ainsi que d'un système de transport maritime côtier, visant à réduire les coûts de transport et contribuer à la stabilisation des prix, voila ce qui fait l'essentiel des deux autres mesures.

Il est a rappeler que la commission de stabilisation des prix est composée de représentants de la Primature, du Ministère du Commerce et de l'Industrie (MCI), du Ministère de l'Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR), du Conseil de Développement Économique et Social (CDES), et de la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA).

Source: G A / Radio Métropole Haïti