Cherryl Mills, ex cheffe de cabinet de Mme Hilary Clinton, et l'ambassadrice des Etats-Unis à Port-au-Prince, Pamela Ann White, ont eu hier des entretiens avec les deux présidents du Parlement autour de la nécessité de mettre en branle le processus électoral. Le message des officiels de l'administration Obama a été clair, la communauté internationale considère le Parlement comme l'acteur faisant obstacle à la formation de l'organisme électoral. 

Le président du Sénat, Desras Simon Dieuseul et le président de la chambre des députés, Tholbert Alexis, ont été quelque peu surpris de la présence de Mme Mills. Mme Mills ne sera plus le bras droit du nouveau secrétaire d'Etat, Jhon Kerry, mais aura toujours la haute main sur le dossier d'Haïti. Dans les prochains jours Mme Mills sera installée dans ses nouvelles fonctions de responsable du dossier d'Haïti au département d'Etat. 

Mme Mills et Mme White ont fait valoir aux présidents des deux chambres qu'il faudra avant fin février boucler le processus de désignation des représentants du Parlement au Conseil Electoral. Nous avions eu une bonne discussion et nous sommes sûrs et certains qu'il y aura une solution avant la fin de ce mois, a insisté la diplomate américaine. 

L'administration américaine presse les leaders du Parlement de mettre un terme à la crise préélectorale afin que le scrutin puisse être réalisé avant la fin de l'année. 

La diplomate américaine a martelé a plusieurs reprises qu'il faudra certainement organiser les élections sénatoriales en 2013. 

Elle a indiqué aux journalistes que les Etats-Unis sont préoccupés par la question des élections. L'administration Obama veut des élections crédibles, explique Mme White soulignant qu'il s'agit de l'une des conditions pour l'octroi de ressources financières à l'organisme électoral. 

Un processus crédible selon le gouvernement américain passe par l'implication de tous les acteurs, exécutif, législatif et CSPJ dans le processus de formation du CEP. Les Etats-Unis sont disposés à accorder 15 millions de dollars pour le processus électoral. 

Source: LLM / radio Métropole Haïti