mercredi 15 août 2018

J’ai retrouvé mon ancien livre de chevet : “Grammaire du Journal politique” !!! #LeReCit

J’ai retrouvé mon ancien livre de chevet : “Grammaire du Journal politique”, qui m’a toujours aidé à rester calme quand les ignorants aux grandes gueules racontent n’importe quoi.

Extrait :

“Le journaliste ne se contente pas de rapporter sèchement les faits mais tâche de les situer dans leur contexte.
Le journalisme se divise en trois catégories: le journaliste tout simplement de renseignements ou reporter, le journaliste qui est chroniqueur, qui explique l’événement, et l’éditorialiste qui interprète l’événement, l’éclaire et lui attribue une signification socio-politique.
Ce qui est important, c’est de ne pas mélanger les trois.

“Éditorialiser l’opinion, c’est donc principalement réagir à l’événement en atténuant ou en amplifiant, grâce au style et à la forme de l’écriture.

“L’acte critique que pose l’éditorialiste à l’égard de l’événement prend alors la forme d’un jugement de fait. Dans ce cas, le titre de son éditorial contient toujours un terme évaluatif à connotation positive ou négative.

“...l’éditorialiste lui-même exprime et manifeste un engagement plus direct à l’égard de l’événement parce qu’il contribue à l’animer pour le lecteur.

“Il faut que le lecteur commence par être informé des événements divers. Et ensuite, le journal a le droit et les journalistes ont le droit d’exprimer leurs propres opinions mais après avoir bien renseigné le lecteur; de telle façon que le lecteur puisse discuter avec son journal et être d’accord ou en désaccord. Ce qui est différent du journal purement de combat qui ne fait que manipuler des idées et qui ne donne pas d’informations objectives à ses lecteurs.

“...le journalisme, c’est surtout une tournure d’esprit beaucoup plus qu’une préparation. Et je vous dirais qu’à peu près toutes les facultés peuvent conduire au journalisme. Le droit peut conduire au journalisme, la faculté de lettre, même la médecine; il y a des médecins qui font d’excellents journalistes. C’est une aptitude à saisir rapidement une situation. Il faut avoir un esprit concret. Car, si l’écrivain écrit pour être admiré, le journaliste, c’est un homme qui écrit d’une façon claire, d’une façon directe. C’est surtout un langage concret et un style clair, un style direct.”

Une grande capacité à saisir l’essence des événements - faits et actes.


Jacquet Rivet, Grammaire du Journal Politique. #LeReCit

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