samedi 17 juillet 2021

Besoin d'un gouvernement de COVER-UP en Haiti. L’assassinat du président Jovenel Moïse est devenu embarrassant pour les États-Unis.-

[ COVER-UP ? -- Tous les opérateurs de l’assassinat du Président Jovenel sont liés à l’international qui cherche désespérément à changer de gouvernement en Haiti. Veut-elle bloquer l’enquête? ]


Des informateurs de la #DEA et du #FBI, des uniformes de la #DEA, des soldats colombiens entraînés par le Pentagone qui prétendent mener une opération pour la #DEA, la Compagnie de Sécurité Corvington sous contrat avec l’Ambassade des États-Unis en Haïti, le tout planifié en Floride (recrutement et financement), toutes ces preuves placent les États-Unis au cœur de l’assassinat du président Jovenel Moïse.
Les États-Unis sont mêlés jusqu’au cou dans ce crime. La Russie avait raison - dès le lendemain du meurtre - de le qualifier “d'ingérence d’une grande puissance dans les affaires intérieures d’un petit pays”. Toutefois, la diligence avec laquelle le FBI enquête sur cette affaire crée un doute favorable à Washington.

Mais, cela n’empêche pas que certains états de la caraïbe, de l’Amérique Latine et du monde en général, de se sentir menacés. Car, petits géographiquement, donc sans profondeur stratégique ni forces impressionnantes, ils sont exposés à ce genre de raids de mercenaires étrangers, entrainés par les Etats-Unis et d’informateurs de la DEA. Le sujet est déjà évoqué dans certains pays du Sud de la Caraibe. 


Personnellement, je peine à croire qu’il s’agit d’une opération officielle des États-Unis. Mais, plus d’un estime que je suis naïf. Certains croient que la présence du FBI rentre plutôt dans le cadre d’une opération "Damage control”. D’après eux, cela finira comme l’enquête sur l’assassinat de Madame Mireille Durocher Bertin en 1994. Le Département de la Justice des États-Unis avait mis le rapport sous scellé pour des raisons d'intérêt national. Aucune poursuite, aucun procès n’a eu lieu.
Grâce aux interventions de l’ancien Premier Ministre Laurent Lamothe, l'enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moise a pris une dimension internationale. La Colombie et les États-Unis enquêtent au côté d'Haïti. Et surtout l’INTERPOL. Car, avec cette agence regroupant toutes les polices du monde qu’est INTERPOLE, tous les dirigeants de la Planète peuvent observer l'évolution de l'Enquête.
Surtout, la Russie de Vladimir Poutine, qu’on ne cesse d’accuser d’assassinat d’opposants réfugiés dans d’autres pays, en Angleterre, en Allemagne….
Des enquêtes parallèles ou complémentaires, toutes contribuent à faire monter la pression. Les faits sautent aux yeux et les États-Unis n’ont d’autre choix que de couper les liens avec les accusés.
Lors même qu’il s’agirait d'une initiative concoctée par des opérateurs, des "assets", sans un ordre officiel du gouvernement américain, les États-Unis ont l’obligation de réprimer cette pratique, comme la France l’avait fait contre le Chef mercenaire Robert (Bob) Denard suite au coup d’État de plus réalisé aux Comores le 27 septembre 1995.
Aussi, cela voudrait-il dire que les services d’intelligence américains sont incapables de se renseigner sur les agissements de leur personnel. C’est réellement embarrassant pour la première puissance du monde dont l'économie est fondée sur la confiance.
Des criminels, des oligarques qui utilisent leurs contacts avec des agences fédérales américaines pour maintenir Haïti dans la déstabilisation, telle est la réalité de mon pays. Ils sont souvent d’anciens condamnés pour trafic de drogue, libérés prématurément pour être recrutés et envoyés en Haïti comme informateurs. Arrivés au pays, ils reprennent du service en toute impunité, se placent au cœur du jeu politique, utilisent l’argent sale de la drogue, de la contrebande, du trafic d’armes et du kidnapping pour faire main basse sur le Parlement, le Palais National, en un mot sur le pouvoir d’État.
Après chaque élection, ils s’associent à des opposants dans des conspirations et agitations politiques, alimentant ainsi l’instabilité qui empêche le développement économique d'Haiti.
La République Dominicaine leur sert de terre de transit, logistique, de refuge ou de base arrière. Aussi, utilisent-ils l'économie dominicaine pour blanchir leur argent sale.

Ces gens empêchent Haïti de se construire. Leur présence maintient les leaders honnêtes hors du système politique. Les jeunes et les femmes n’ont aucun recours si ce n’est que de s’organiser en gangs violents capables d’exercer aussi la violence, d’avoir un rôle à jouer dans le spectacle criminel qui se joue à quelques kilomètres de Miami; cette capitale de fait de l’Amérique Latine et de la Caraïbe où, malgré tout, chaque vendredi, des criminels voyagent paisiblement pour s’amuser et faire du shopping dans des magasins de luxe.

L’assassinat du président Jovenel Moise prouve une fois de plus que la déstabilisation d’Haïti vient des États-Unis. Ce pays qui n'arrête de nous blâmer avec ses communiqués-perroquets exigeant que “le gouvernement haïtien prenne toutes les dispositions pour assurer la sécurité des vies et des biens”.

Des mercenaires avec leurs armes arrivées des Etats-Unis et leurs argent sale blanchi aux États-Unis;
des informateurs corrompus d’agences fédérales américaines comme la DEA, l’Ambassade des États-Unis à Port-au-Prince;
des diplomates et experts d’ONGs ou d’Agences internationales de Développement;
des correspondants de presse internationale;
tous ces gens se côtoient dans les restaurants, les hôtels de luxe et sur les plages privées d'Haïti. Ils finissent pas s’entraider au détriment du peuple haïtien.

Le changement viendra par la mobilisation des masses pour chambarder ce système néo-esclavagiste qui maintient plus de 10 millions d'haïtiens dans la misère et transforme notre “Belle Haïti Chérie”, la “Perle des Antilles”, en zone de guerre…. un chaos permanent.

Cyrus Sibert,
#LeReCit @reseaucitadelle
reseaucitadelle@yahoo.fr
17 juillet 2021

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