samedi 11 décembre 2010
Démission inconditionnelle de Préval
Après avoir donné la preuve par neuf de leurs incapacités à mener à terme démocratiquement le processus électoral, le Gouvernement Préval Bellerive et le CEP de Gaillot Dorsainvil sont containts de s'effacer de la scène politique haïtienne. 30 millions de dollars d'aide internationale viennent d'être engloutis sans la transition du pouvoir par des élections honnêtes et démocratiques. L'échec est inacceptable. Il n'est plus question pour les artisans de ce gâchis de continuer sur le même chemin qui conduit la nation haitienne au bord de l'abîme. La population mécontente occupe le béton en signe de protestation contre l'arbitraire de ce Gouvernement décidé à assumer sa permanence au pouvoir par des fraudes massives.
Face à la catastrophe qui s'annonce, on ne peut pas se croiser les bras et laisser faire. Le pays est au bord du précipice. Déjà la mobilisation contre les dirigeants est très active. Au fil des heures la situation dégénère. Il faut à tout prix sauver la barque en péril. Pour ramener le calme, les principaux fauteurs de troubles doivent être démis de leurs fonctions. Les rôles sont complètement renversés. Les bergers chargés de protéger le troupeau se sont transformés en loups pour les dévorer . Il faut le retour de l'ascenseur en sanctionnant les principaux acteurs des troubles subséquents aux fraudes électorales du 28 novembre 2010.
La constatation est générale sur toute l'étendue du territoire national:
- dans certains Bureaux de Vote il n'y a pas de bulletins ni urnes,
- certains Bureaux étaient surchargés à cause de ce carphanaum de BV dans une seule salle,
- les portes des Bureaux de Vote sont fermées dans certaines localités,
- certains électeurs étaient dans l'impossibilité d'identifier leurs Bureaux de Vote suite auxs changements de dernière heure sans aucun préavis,
- les électeurs ont eu la désagréable surprise de constater que leurs noms ne figurent pas sur la liste affichée à la porte d'entrée des Bureaux de Vote qui leur sont assignés,
- certains électeurs en se présentant aux Bureaux de Vote avec leurs cartes électorales ont constaté avec stupéfaction qu'on a déjà voté à leurs places,
- des urnes bourrées des bulletins de Jude Célestin ont été identifiées par des votants déçus et obligés de rebrousser chemin sans accomplir leurs devoirs de citoyens.
Des scandales publics aussi odieux ont mis les coupables le dos au mur. Ils ne peuvent pas bénéficier de circonstances atténuantes pour des crimes aussi crapuleux. Depuis le dimanche 28 Novembre 2010 la situation reste tendue et les manifestations de rue sont quasi permanentes à l'échelle nationale. Les dérapages des élections du 28 novembre 2010 dérivent en droite ligne de cette gravissime crise morale diagnostiquée au niveau de l'Appareil Etatique. Le Gouvernement Préval Bellerive a nommé un CEP, placé en coupe réglée, pour exécuter ses basses oeuvres. Leur mépris des lois de la République est à l'origine de l'étincelle qui risque d'embraser le pays.
La vie nationale est violemment perturbée par :
- la tentative téméraire de René Préval de passer le fauteuil présidentiel à Jude Célestin,
- l'opposition systématique de la majorité nationale contre le choix de Jude Célestin qui n'a rien à offrir pour soulager la misère des masses sinon que son sourire de playboy,
- les délits relatifs à l'usage des deniers publics pour financer la campagne des partisans de l'INITE et le candidat officiel du Gouvernement. Chaque billboard imprimé à l'effigie de Jude Célestin en République Dominicaine coûte 10.000 dollars US, tandis que les sinistrés crèvent sous les tentes. Les victimes du choléra n'ont pas reçu un vaccin du Gouvernement tandis qu'un avion déploie dans le ciel la banderole portant le nom de Jude Célestin. Quel affront!
- la violation des lois électorales, les arrestations arbritaires des membres des autres factions politiques et la fouille de la maison de Youri Latortue sont autant d'indices de persécution,
- l'éclatement par les partisans de l'INITE d'une violence, incompatible avec la sérénité qui devrait caractériser l'atmosphère électorale.
Ce coup de force électorale est comptabilisé au profit des intérêts d'une caste endogame qui a déjà fait main mise sur les entreprises publiques en détournant les recettes de l'Etat et augmentant du même coup la misère du peuple. Compte tenu des preuves irréfutables de fraudes électorales nous devons nous armert de courage pour exiger:
- la démission de Préval et du CEP
- la mise en application recommandant la remise du Pouvoir au Président de la Cour de Cassation ou à défaut au vice-président et ainsi de suite au plus ancien juge, avec la mission d'organiser les élections dans un délai de 45 jours au moins ou 90 jours au plus.
- la rédaction en bonne et due forme d'un acte d'accusation étayé des preuves de fraudes électorales imputées au CEP sous la Gouverne de Préval et son dilettantisme coupable
- la mise en accusation de René Préval et de Gaillot Dorsainvil devant le Tribunal Pénal International.
Les Forces Vives de la Nation doivent collaborer avec l'Opposition pour fournir les preuves tangibles des fraudes électorales perpétrées au cours de la journée du dimanche 28 novembre 2010 et les préparatifs entrepris bien avant tels que:
- la distribution des armes aux partisans de l'INITE
- la circulation de faux bulletins au profit de Jude Célestin
- le trafic de cartes électorales.
René Préval n'est qu'un parvenu qui ne se comporte qu'en dictateur afin de compenser son déficit de personnalité et le vide abyssal de ses lacunes intellectuelles pour s'élever à la hauteur de sa tâche. Des jours plus sombres attendent le peuple haitien avec ces mandataires forrains. Pour éviter le pire, le Peuple Souverrain exige la démision inconditionnelle de Préval et la dissolution immédiate du CEP afin d'entreprendre de nouvelles initiatives républicaines favorables à tous.
Haiti : Un maire menace un journaliste dans la 2e ville du pays.
Le Conseil Communal de la ville du Cap-Haitien est connu pour plusieurs cas de violence sur des journalistes.
Cyrus Sibert, Réseau Citadelle
11 décembre 2010
www.reseaucitadelle.blogspot.com
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Présidentielle en Haïti : Michel Martelly et Mirlande Manigat refusent un nouveau décompte des voix.
Mirlande Manigat (G) et Michel Martelly (D), ont rejeté le vendredi 10 décembre 2010, la proposition d'un recomptage de voix.
Kena Betancur/ Reuters
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Par RFI
Pour tenter de dénouer la crise qui perdure en Haïti, et face aux soupçons de fraude, le Conseil électoral (CEP) a proposé un nouveau comptage de voix. « Je ne veux pas faire partie de ça », a déclaré Michel Martely, le candidat-chanteur, arrivé en troisième position derrière Jude Célestin, le candidat du pouvoir. C'est cette position qui est contestée par les partisans de Martelly. Une contestation étayée par le faible écart entre les deux candidats. Mirlande Manigat, arrivée en première position lors du premier tour a, elle aussi, refusé ce nouveau décompte.
Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
C'est un piège. Pour Michel Martelly, le recomptage proposé par le Conseil électoral provisoire n'est qu'une manipulation de plus du président René Préval pour placer son candidat Jude Célestin à la tête de l'Etat. Le chanteur populaire a annoncé avoir un gros problème avec cette commission spéciale car, selon lui, plus de 3 000 procès-verbaux frauduleux ont été pris en compte par l'autorité électorale. Il refuse donc cette mesure exceptionnelle et il n'est pas le seul.
Mirlande Manigat, arrivée en tête du premier tour du scrutin, ne veut pas non plus prendre part à cette procédure. Dans un communiqué fourni par ses avocats, la candidate de 70 ans a indiqué que, vu le flou qui entoure cette révision des procès-verbaux, elle regrette de ne pouvoir s'associer à une pareille démarche. Il est vrai que pour l'heure, on ne sait ni quand la commission va débuter son travail ni qui en seront les membres.
Ce refus des deux candidats d'opposition aggrave la situation car le Conseil électoral provisoire avait proposé cette commission exceptionnelle pour apaiser la situation, après trois jours de violences dans le pays.
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Paris soutient le recomptage des votes, veut que les 3 rivaux y soient "associés".
"La France soutient toute initiative pouvant contribuer au calme et à la sincérité du scrutin", a déclaré lors d'un point-presse régulier le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.
Il a rappelé que cette vérification "célère et exceptionnelle", selon les termes de la Commission haïtienne, devait être effectuée en présence d'une commission mixte incluant outre les trois premiers candidats en lice, des observateurs et des partenaires de la communauté internationale (OEA et CARICOM notamment).
"L'association des trois premiers candidats à cette procédure est essentielle", a insisté M. Valero.
Selon les résultats préliminaires publié mardi, un deuxième tour devrait opposer Mirlande Manigat, arrivée en tête, au candidat du pouvoir Jude Célestin. Les partisans du chanteur populaire Michel Martelly, éliminé de justesse du second tour, sont à la tête de manifestations accusant le pouvoir de fraudes électorales au profit de Jude Célestin.
Bernard Valero a encore précisé que l'ambassade de France est "totalement mobilisée" et en contact avec tous les acteurs de la crise et partenaires internationaux (Mission de l'Onu en Haïti, Minustah, et pays du groupe des amis de Haïti).
Il était interrogé sur l'attitude française après que le Canada eut fermé "jusqu'à nouvel ordre" son ambassade en raison des violences.
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Haïti sera au coeur des discussions entre Clinton, Cannon et Espinoza au Québec.
Le ministre Lawrence Cannon présidera une très courte rencontre avec ses homologues Hillary Clinton et Patricia Espinosa, respectivement à la tête des diplomaties américaine et mexicaine.
Le troisième voyage de Mme Clinton au Canada cette année survient après une semaine de violences à Haïti, déclenchées par le scrutin présidentiel de dimanche dernier, qui n'a pas produit de clair gagnant.
«Il faut un gouvernement stable car rien ne peut fonctionner sans cela», a indiqué une source gouvernementale bien au fait des enjeux derrière la rencontre de lundi.
«Nous avons une inquiétude: beaucoup d'argent ont été envoyés à Haïti, et nous avons beaucoup de preuves que les sommes ne se rendent pas à bon port parce que plusieurs personnes vivent encore sous des tentes.»
Le ministre canadien des Affaires étrangères a communiqué avec le président haïtien René Préval et le premier ministre Jean-Max Bellerive vendredi, afin de réitérer les inquiétudes du Canada quant à l'instabilité et a plaidé en faveur d'un dépouillage judiciaire rapide des bulletins, selon cette même source.
Plus tôt cette année, au cours d'un sommet tenu à Montréal après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, Hillary Clinton avait souligné la nécessité d'une plus grande imputabilité des élus haïtiens, alors que la communauté internationale s'apprêtait à envoyer des milliards de dollars pour la reconstruction de l'île.
Cette rencontre avait ouvert la voie à une conférence internationale tenue au siège des Nations Unies et dans le cadre de laquelle près de 10 milliards $ avaient été promis en aide à long terme. Le gouvernement canadien avait alors annoncé une enveloppe supplémentaire de 400 millions $, qui venait s'ajouter aux 550 millions $ en aide bilatérale déjà prévus au budget fédéral.
Les Haïtiens se préparaient à vivre d'autres épisodes de violence, vendredi, alors que les différents candidats demandaient à leurs partisans de descendre dans les rues après un scrutin entaché par des accusations de fraude.
Des barricades ont été démantelées pendant la nuit de jeudi à vendredi, mais des montagnes de pneus incendiés crachaient leur fumée noire dans certaines parties de la ville et bloquaient le passage des véhicules. Les Haïtiens se sont précipités vers les magasins, ouverts pour la première fois en trois jours, afin de se constituer des provisions.
Des témoins ont affirmé qu'ils avaient vu un homme armé accompagné d'individus portant des vêtements identifiés au nom de Jude Célestin patrouiller à travers un bidonville près du palais national, jeudi, et tirer sur au moins une personne. Une personne a été tuée dans ce secteur, selon les médias locaux.
La Presse Canadienne
Ottawa
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vendredi 10 décembre 2010
Haïti - Élections : Le Conseil de sécurité appelle à mettre fin aux violences.
 Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé vendredi tous les Haïtiens à mettre fin aux violences qui ont éclaté après l'annonce des résultats préliminaires des élections présidentielle et législatives du 28 novembre et s'est dit préoccupé par les accusations de fraude entourant ces élections.
« Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur profonde inquiétude concernant les incidents violents qui ont suivi l'annonce des résultats préliminaires des élections. Ils ont appelé tous les candidats, leurs partisans, les partis politiques et autres acteurs politiques à rester calmes, à éviter de recourir à la violence ou à d'autres formes de provocation et à résoudre tous les différends électoraux grâce aux mécanismes légaux existants », selon une déclaration à la presse lue par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois décembre, la Représentante des Etats-Unis auprès des Nations Unies, Susan Rice.
Mme Rice a lu cette déclaration à l'issue de consultations du Conseil au cours desquelles le Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy, a fait un exposé sur la situation en Haïti.
« Les membres du Conseil de sécurité ont souligné leur préoccupation concernant les accusations de fraude et ont exprimé leur forte détermination à soutenir des élections libres et justes et ont appelé toutes les forces politiques à faire en sorte que le résultat des élections reflète la volonté du peuple », ajoute la déclaration.
Le Conseil de sécurité a également appelé les autorités haïtiennes « à garantir un environnement calme et pacifique » et « la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) à continuer de fournir un soutien crucial dans ce domaine. » « Les membres du Conseil de sécurité soulignent également la responsabilité collective de tous les acteurs politiques haïtiens à préserver la stabilité acquise ces dernières années avec le soutien de la Minustah »
Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour Haïti, Edmond Mulet, et son équipe sont en contact étroit avec toutes les parties prenantes en Haïti, a indiqué vendredi le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU. « M. Mulet a notamment eu des réunions et des consultations régulières avec le Président Préval, les candidats à la présidence, ainsi qu'avec les membres de la communauté internationale », a-t-il ajouté. Lors de ces échanges, le Représentant spécial a réitéré la détermination des Nations Unies à soutenir des élections libres et justes qui reflètent la volonté du peuple haïtien. Il a souligné que les résultats annoncés le 7 décembre n'étaient pas définitifs et a appelé tous les candidats à épuiser tous les recours légaux.
HL/ONU

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COMMUNIQUE #59 DU CEP: REACTIONS DE L'OBSERVATIONELECTORALE DE LA SOCIETE CIVILE D'HAITI.
Décembre 2010.
Les Organisations signataires de la présente, engagées dans l'observation électorale constatent avec satisfaction le crédit que le peuple haïtien et les instances qui suivent de près le déroulement des élections accordent à l'observation nationale indépendante. Elles constatent également la vigueur dont fait preuve le peuple haïtien dans la défense de son vote et de l'intégrité du processus électoral.
La détermination de la population haïtienne à défendre ses droits est aujourd'hui manifeste et ne laisse aucun doute à personne. Les organisations signataires estiment que le moment est venu pour passer a la table de négociation, une négociation franche, honnête, qui considère les intérêts de toutes les parties en présence mais aussi et surtout qui prend en compte le bien commun, le bien de notre nation, qui fait face aujourd'hui a des menaces d'une extrême gravité.
Dans ce sens, elles prennent acte du communiqué du Conseil Electoral Provisoire faisant état de la création d'une commission mixte pour la vérification des procès verbaux.
Elles estiment toutefois que cette proposition ne suffit pas pour nous conduire à une éventuelle sortie de crise.
D'abord, le CEP ne peut seul décider d'une mesure qui sort du cadre légal. Toute disposition de ce genre doit faire l'objet d'un dialogue, d'une concertation susceptible de déboucher sur un consensus suffisant, condition indispensable pour aboutir à des résultats acceptés par tous et pour une mise en œuvre réussie. La présence des observateurs nationaux est nécessaire dans le cadre de cette concertation. Les candidats et les partis politiques doivent aussi participer à ce dialogue et faire valoir leur point de vue.
Par ailleurs, ces vérifications ne peuvent concerner uniquement les trois candidats à la présidence qui auraient recueilli le plus grand nombre de voix. Toutes les contestations doivent être entendues aussi bien pour les législatives que pour les présidentielles.
Cette vérification doit enfin aller en profondeur et tenir compte de tous les facteurs qui au cours de la journée du scrutin, auraient pu altérer la volonté exprimée par les électeurs.
Tout en présentant leurs sympathies à tous ceux qui d'une façon ou d' une autre ont été victimes au cours des récentes manifestations, les organisations signataires espèrent vivement que tous ceux qui ont une responsabilité dans ce processus électoral, feront cette fois preuve de sagesse et de patriotisme et sauront placer le bien de la nation au dessus de leurs intérêts personnels.
Suivent les signatures : Conseil National d'Observation Electorale : (CNO)
Initiative de la Société Civile : (ISC)
Conseil Haïtien des Acteurs Non Etatiques (CONHANE)
Réseau National De Défense des Droits Humains (RNDDH)
Centre d'Education, de Recherches et d'actions en Sciences Sociales et pénales (CERESS)
Mouvman Fanm Aktif Kafou (MOFKA)
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DECEMBER 10, 2010: DEPARTEMENT D'ETAT SUR HAITI
Daily Press Briefings : Daily Press Briefing - December 10, 2010
Daily Press Briefing
Haiti : De troublants résultats.
Yannick Vely (avec Reuters) - Parismatch.com
Le résultat du premier tour de l'élection présidentielle haïtienne a-t-il été arrangé ? La commission électorale a annoncé hier les noms des deux candidats soumis à un second tour, envisagé le 16 janvier prochain, soit quatre jours après le premier «anniversaire» du tremblement de terre qui a endeuillé chaque famille haïtienne. L'ex-première Dame Mirlande Manigat est arrivée en tête, avec 31,37% des voix exprimées au premier tour, le 28 novembre. Elle devance Jude Célestin, octroyé de 22,48% des suffrages, selon les résultats lus à la presse par Richard Dumel Thibault, porte-parole du Conseil électoral provisoire. Troisième et donc dindon de la farce électorale selon lui, le chanteur Michel Martelly, figure très populaire à Port-au-Prince, n'a recueilli que 21,84% des suffrages exprimés. Un peu plus de 6000 voix le sépare de Jude Célestin.
Ce dernier avait d'ailleurs anticipé sa défaite électorale en accusant le président sortant, René Préval, d'avoir «volé l'élection» par une fraude massive et la corruption du Conseil électoral provisoire, l'instance officielle chargée d'annoncer ce mardi les résultats. Dès l'annonce, ses partisans ont érigé des barricades dans le quartier de Pétionville et dans un camp de sinistrés du séisme du 12 janvier, près du palais présidentiel. Des policiers sont intervenus et des coups de feu ont retenti à Port-au-Prince, la capitale, sans que l'on ne connaisse un premier bilan chiffré des victimes, si victimes il y a.
Des fraudes avérées
Il faut dire que Michel Martelly n'est pas le seul à douter de la véracité des résultats annoncés. L'ambassade des États-Unis a elle-même émis des doutes sur ces chiffres, qui ne sont, selon elle, pas conformes au décompte auquel «de nombreux observateurs locaux et étrangers ont assisté». «Les Etats-Unis, en collaboration avec les partenaires internationaux d'Haïti, sont favorables à un examen complet des irrégularités pour faire en sorte que les résultats électoraux soient conformes à la volonté exprimée dans les urnes par le peuple haïtien», explique-t-elle dans un communiqué.
Malgré la présence de près de 12 000 casques bleus de la Minustah (Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti), de nombreux troubles ont émaillé la campagne des 18 candidats au premier tour. «La phase à venir du processus électoral requiert un climat de paix et de sérénité», avait souligné dans un communiqué la mission d'observation des élections commune à l'Organisation des États américains (OAS) et à la Communauté des Caraïbes (Caricom), regrettant «les irrégularités, la désorganisation ainsi que les actes de vandalisme et de violence qui ont émaillé la journée de vote», la mission OAS-Caricom a jusqu'ici cautionné avec mesure l'ensemble du processus électoral.
Les jours prochains seront donc décisifs quant à l'avenir démocratique d'un pays sinistré.
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Division, vérification et manifestations en Haïti.
Tandis que le Conseil électoral provisoire (CEP) annonce qu'il vérifiera les résultats du premier tour de l'élection présidentielle en Haïti, le candidat du parti au pouvoir, Jude Célestin, appelle ses partisans à rester mobilisés en sa faveur.
M. Célestin a ajouté qu'il prendrait les moyens légaux nécessaires pour défendre sa position, tout comme le populaire chanteur Michel Martelly, arrivé troisième au premier tour, donc éliminé.
De son côté, la meneuse Mirlande Manigat a estimé que son avance aurait dû être plus importante.
Le président René Préval a tenté jeudi de mettre les résultats en perspective, affirmant que ceux-ci étaient provisoires.
Mardi, le Conseil électoral a annoncé que le deuxième tour, prévu le 16 janvier, opposera Mirlande Manigat, qui a obtenu 31,37 % des voix, au dauphin du président Préval, Jude Célestin, qui en recueille 22,48 %.
Michel Martelly, qui a été crédité de 21,84 % de l'appui populaire, a obtenu 6845 votes de moins que Jude Célestin.
Vérification des résultats
« Le CEP décide d'enclencher immédiatement une procédure d'urgence et exceptionnelle de vérification au centre de tabulation des procès-verbaux liés à la présidentielle de 2010 », a indiqué le conseil électoral dans un communiqué, jeudi.
Le processus de vérification, qui concerne les trois candidats arrivés en tête, sera effectué en présence d'une commission mixte composée du CEP, des candidats à la présidence concernés, d'observateurs nationaux et internationaux et de partenaires de la communauté internationale.
Manifestations
Haïti a été le théâtre, jeudi, de manifestations sporadiques pour contester les résultats annoncés.
La veille, de violentes heurts avaient fait quatre morts. La permanence du parti au pouvoir, Inité, avait été incendiée, sous prétexte que celui-ci est soupçonné d'avoir truqué les résultats de l'élection au profit de Jude Célestin.
De nouvelles manifestations ont éclaté jeudi dans des quartiers de la capitale, Port-au-Prince, faisant un mort et trois blessés. Elles sont menées par des partisans de Michel Martelly, qui continuent de réclamer le retour dans la course du populaire chanteur, un scénario que n'écartent pas certains observateurs.
Les administrations, écoles et banques de Port-au-Prince qui avaient fermé leurs portes peu avant l'annonce des résultats, mardi soir, n'avaient toujours pas rouvert jeudi matin. L'aéroport international de Port-au-Prince a pour sa part rouvert, mais les vols internationaux demeuraient suspendus.
En raison des troubles, l'ambassade du Canada à Port-au-Prince est fermée jusqu'à nouvel ordre. L'ambassade est accessible par courriel à prnce@international.gc.ca. Les Canadiens qui ont besoin d'une assistance urgente doivent contacter le 613 996-8885.
Contestation des observateurs
Le déroulement du scrutin présidentiel a été contesté par de nombreux observateurs internationaux, qui ont rapporté des actes de violence, des gestes d'intimidation et du bourrage d'urnes. Les États-Unis, l'Union européenne et le Canada ont notamment mis les résultats en doute.
Mercredi, le des Affaires étrangères du Canada, Lawrence Cannon, s'est dit préoccupé par ces irrégularités. « Ce que je peux vous dire, c'est que ça met sérieusement en question la reconnaissance si nous ne voyons pas un progrès, mais surtout le respect du processus électoral tel que nous l'avons vu et tel qu'il est institué », a déclaré M. Cannon.
« Cela va placer le Canada dans une position très difficile quant à reconnaître le résultat de cette élection », a-t-il ajouté.
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Haïti : Sweet Micky ne rit plus.

L'élection présidentielle en Haïti a été massivement truquée ou, au mieux, loupée. Tout le monde en convient. Et il y a un perdant : Michel Martelly, dit Sweet Micky, l'un des grands chanteurs populaires de l'île.
L'homme avait mené une campagne étonnante, arpentant le pays en tous sens et jouant à fond de sa popularité de chanteur, souvent versé dans la guimauve. Il avait aussi su s'attirer le soutien de Wyclef Jean, le grand rappeur qui avait vu, en août, sa candidature rejetée par le conseil électoral provisoire.
Sweet Micky a officiellement perdu et les affrontements et protestations se multiplient depuis mardi soir à Port-au-Prince et dans le reste du pays. Selon les résultats proclamés par un membre du conseil électoral, qui a ensuite refusé de répondre à toute question et s'est éclipsé au plus vite, deux candidats s'affronteront pour le second tour, prévu le 16 janvier : Mirlande Manigat, arrivée en tête avec 31% des voix, et Jude Célestin, 22%. Sweet Micky est à un cheveu derrière : à peine 6.000 voix d'écart (sur un corps électoral de 4,7 millions d'électeurs).
Vu l'immense désordre dans lequel s'est déroulé ce premier tour, désordre amplifié par les violences et les fraudes diverses, autant dire qu'un tel écart ne vaut rien. Le soir même du premier tour, douze candidats appelaient ensemble à l'annulation du premier tour.
Ce mardi, les Etats-Unis ont été les premiers à se dire «préoccupés par des résultats incohérents ». Plusieurs observatoires électoraux indépendants (comme des sondages, même s'ils sont à considérer avec la plus grande prudence) donnaient en effet comme largement en tête Mirlande Manigat et Michel Martelly-Micky, reléguant Jude Célestin à environ 10% des voix.
Il faut donc en venir à Jude Célestin. Candidat du pouvoir, futur gendre du président sortant René Préval, l'homme a fait une campagne catastrophique malgré un déluge d'affiches et de spots télévisés. Quasi inconnu du public, dirigeant la compagnie nationale de travaux publics (le centre national de l'équipement), il s'est retrouvé propulsé candidat et chef de file du parti présidentiel "Inite" sans être même certain de l'avoir voulu. Initialement, le candidat et dauphin pressenti de René Préval devait être l'ancien premier ministre Jacques-Edouard Alexis.
Jude Célestin n'a que sa proximité avec René Préval et son manque de charisme comme de programme à faire valoir : cela explique son impopularité, le pouvoir sortant étant largement rejeté pour son immobilisme et son incompétence dans un pays dévasté par le tremblement de terre du 12 janvier.
Mais dès le début du mois novembre, un scénario bien rodé était décrit par les spécialistes de la vie politique haïtienne :
L'élection présidentielle se ferait en deux tours
Jude Célestin ne serait pas affiché en tête à la sortie du premier tour, ce qui aurait été trop gros. Il ferait environ 20% des voix
Mirlande Manigat arriverait en tête mais sans raz de marée. Cette femme, âgée de 70 ans, est une personnalité de l'île. Universitaire, spécialiste de droit constitutionnel, elle est jugée intègre. Elle est l'épouse de Lesly Manigat, qui fut brièvement président de la République à la chute de la dictature Duvalier à la fin des années 1980.
La campagne d'entre deux tours permettrait d'éliminer Mirlande Manigat et le vainqueur serait, in fine, Jude Célestin.
C'est donc ce scénario qui, dans un chaos apparent, est en train de se mettre en place sous l'œil attentif du président René Préval. Mais il demeure de solides inconnues : les violences qui risquent de paralyser le processus électoral ( le siège du parti Inite a été incendié par les manifestants ce mercredi à Port-au-Prince); la réaction de la communauté internationale qui se ridiculiserait en acceptant une telle pantalonnade après avoir poussé à la tenue de ces élections malgré la désorganisation totale de l'Etat haïtien et l'épidémie de choléra qui a déjà fait 2000 morts.
Les résultats proclamés mardi par le conseil électoral peuvent encore être contestés, a fait savoir ce mercredi la mission internationale d'observation des élections, dirigée par l'Organisation des Etats américains. C'est « un décompte provisoire. Il y a tout un processus à partir duquel il est possible de faire appel des résultats, toute une palette de recours ouverts », a expliqué son responsable. On va donc compter et recompter, au gré de tractations de coulisses.
« Depuis le départ de Jean-Claude Duvalier le 7 février 1986, nous attendons certains soirs que le changement nous arrive d'un coup. Et le mieux avec. Plus de 24 ans que nous essuyons des déceptions », note simplement Frantz Duval, le rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste.
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Et si vous aimez toujours, ce top sweet slow de Micky:
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Leahy demande le gel des fonds destinés au gouvernement central d'Haïti et la suspension des visas émis en faveur des dirigeants du gouvernement qui sont en train «d’essayer de tromper la volonté du peuple»
Leahy demande le gel des fonds destinés au gouvernement central d'Haïti et la suspension des visas émis en faveur des dirigeants du gouvernement qui sont en train «d'essayer de tromper la volonté du peuple»
[(Vendredi 10 décembre) - Le sénateur américain Patrick Leahy (Démocrate -Vt.) a déclaré vendredi qu'il a exhorté l'administration Obama de retenir les fonds destinés au gouvernement central d'Haïti, et de suspendre les visas de voyage que les Etats-Unis ont émis en faveur des officiels du gouvernement haïtien et des membres de leur famille immédiate, jusqu'à ce que les mesures nécessaires soient adoptées pour assurer un résultat juste et démocratique des élections du 28 Novembre 2010. M. Leahy préside le Sous-comité de la commission des finances du sénat au Département d'Etat et aux opérations étrangères, qui gère les activités du Sénat dans le financement de l'aide étrangère, y compris l'aide à Haïti, et le budget du Département d'Etat. Leahy préside également la commission judiciaire du Sénat, qui gère les questions de politique d'immigration. M. Leahy a publié la déclaration suivante:]
"Comme si Haïti n'avait pas suffisamment de problèmes, maintenant, une fois de plus, ceux qui sont au pouvoir là-bas essayent de tromper la volonté du peuple. Les États-Unis doivent prendre complètement position en faveur du droit du peuple haïtien de choisir librement et de manière équitable ses dirigeants. En suspendant l'aide directe au gouvernement central et les visas des hauts fonctionnaires et les membres de leur famille immédiate, les États-Unis seraient en train d'envoyer ce message. Ce processus doit aboutir à un gouvernement légitime respecté par le peuple haïtien et reconnu par la communauté internationale. "
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December 10, 2010 Leahy Calls For Freeze Of Funds To Haiti's Central Government And Of Travel Visas For The Government's Leaders Who Are 'Trying To Subvert The Will Of The People' [(FRIDAY, Dec. 10) -- U.S. Senator Patrick Leahy (D-Vt.) Friday said he has urged the Obama Administration to withhold funding to the central government of Haiti, and to suspend visas for travel to the United States by senior Haitian Government officials and their immediate family members, until necessary steps are taken to ensure a fair and democratic outcome to the elections held on November 28, 2010. Leahy chairs the Senate Appropriations Committee's Subcommittee on The State Department and Foreign Operations, which handles the Senate's work in funding foreign assistance, including aid to Haiti, and the State Department's budget. Leahy also chairs the Senate Judiciary Committee, which handles immigration policy issues.
Leahy released the following statement:]
"As if Haiti did not have enough problems, now, once again, those in power there are trying to subvert the will of the people. The United States must come down squarely in support of the Haitian people's right to choose their leaders freely and fairly. By suspending direct aid to the central government and visas for top officials and their immediate family members, the United States would be sending that message. This process needs to bring about a legitimate government respected by the Haitian people and recognized by the international community."
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Élections en Haiti, une farce monumentale cautionnée par la Minustah - LeMonde.fr
Elections en Haïti : une farce monumentale cautionnée par la Minustah
LEMONDE.FR | 09.12.10 | 10h33 • Mis à jour le 09.12.10 | 10h36
L'année 2010 risque de s'achever en Haïti comme elle y a débuté. Tragique,
apocalyptique et chaotique, avec autant de sinistrés dans les camps, de
désespoir sur les visages, d'angoisses et de pessimisme dans les esprits. Un
cortège de catastrophes naturelles et humaines, voilà qui résume bien l'année
finissante pour ce qui fut la perle des Antilles, sinon, le Koweït du XVIIIe
siècle.
Définitivement, cette année aura été une 206e maudite pour Haïti. Tremblement de
terre dévastateur, OPA des ONG, tutelle de fait, échec de la reconstruction,
promesses trahies ou oubliées, épidémie de choléra, enlisement de l'ONU, ouragan
Thomas, faillite de l'Etat, putsch constitutionnel et "potentielle katrina" pour
Bill Clintonet Barak Obama. Pour compléter ce tableau apocalyptique, voilà
qu'Haïti se trouve à nouveau aspirée par le tragique à la suite d'un scrutin
frauduleux, cautionné et financé par la communauté internationale et, de
surcroît, organisé dans un décor nécrologique et funéraire.
L'enjeu ? Camoufler l'enlisement et l'échec lamentable de la Minustah, après six
ans de présence en Haïti. Celle-ci s'avère, de toute évidence, le Waterloo
antillais de l'ONU, qui y a déjà englouti des milliards et essuyé depuis 1994
pas moins de cinq échecs fort lamentables. Les élections du 28 novembre 2010 ont
vocation de dédouaner la Minustah et de faire oublier que celle-ci n'a réussi
qu'à empirer la faillite d'Haïti, notamment, sur le plan institutionnel. Elles
risquent donc de discréditer davantage la Minustah et produire le contraire des
résultats attendus.
Par ailleurs, le gouvernement canadien a vécu la même expérience négative et
douloureuse en Haïti et ce, depuis au moins quatre décennies. Echec après échec,
la situation haïtienne s'empire et la communauté internationale persiste,
s'enfonce et réédite les mêmes erreurs sans questionnement et sans autocritique.
Si bien qu'elle cautionne désormais une opération électorale antidémocratique
certes, mais fondationnelle d'une nouvelle institution politique taillée sur
mesure pour Haïti : la "démoligarchie" un néologisme formé par la contraction du
concept de démocratie et celui d'oligarchie. Un scrutin "démoligarchique" est un
scrutin organisé pour l'oligarchie politico-créole haïtienne et la jet-set
bureaucratique transnationale onusienne; un scrutin paré d'un faux vernis
démocratique en raison d'un processus d'agréments des candidats vicié et
inconstitutionnel.
Il suffit d'imaginer des élections générales au Québec, interdites au Parti
libéral et/ou au Parti québécois par le directeur général des élections pour
comprendre l'absurdité du prochain scrutin en Haïti. Des élections sans "Fanmi
Lavalas"de Jean BertrandAristide et sans "Fas-à-Fas" de Wyclef Jeanne peuvent
revendiquer l'épithète "démocratique" dans le contexte haïtien. Les fraudes
massives en faveur du candidat du parti présidentiel dénoncées par l'opposition
et l'appel public lancé par cette dernière pour l'annulation du scrutin
contrastent avec le cautionnement quasi-inconditionnel d'un tel scrutin par
l'OEA et la Minustah. Avant celle-ci, l'on choisissait les Présidents pour les
Haïtiens, incluant Aristide bis en 2002 et Préval bis en 2005 et, dans ce
dernier cas, suivant un pacte informel avec les partisans de "Fanmi Lavalas".
Avec la Minustah et sous la supervision de l'OEA, ne s'apprête-t-on pas à
sélectionner le prochain président haïtien pour le peuple haïtien et ce, au
ternes d'un processus "démoligarchique" ? A moins que la candidate Mirlande
Manigatparvienne in extremis à éviter le forfait infligé à l'ex-président Lesly
Manigaten 2005, le scénario de la sélection apparaît fort prévisible dans le cas
du candidat officiel de la présidence, M. Jude Célestin. Autrement, le bris
unilatéral par le président Préval de son contrat implicite en 2005 avec "Fanmi
Lavalas" devrait en toute logique favoriser Mirlande Manigat au second tour. Ce
qui ferait du même coup de Jean-Bertrand Aristidel'arbitre potentiel de l'issue
du prochain scrutin. Ce que redoute le parti présidentiel. Une éventuelle
victoire de Mirlande Manigat suppose la neutralisation du clan prévalien dont le
cynisme et l'ambition dynastique sont des paramètres incontournables dans le
dénouement final de l'équation électorale. A cela s'ajoutent des pratiques et
mœurs électorales frauduleuses et bicentenaires, orchestrées avant, pendant et
après la votation. En légitimant ex ante le processus électoral, l'ONU et l'OEA
se sont piégées elles-mêmes.
LA DÉMOCRATIE ET LES INTÉRÊTS SUPÉRIEURS DU PEUPLE HAÏTIEN SONT BAFOUÉS
Pourtant, ce scrutin, quelle que soit son issue finale, est porteur
d'instabilité politique en Haïti. En effet, pour la première fois dans
l'histoire de ce pays (Un miracle est toujours possible !), l'on risque
d'expérimenter une cohabitation politique, avec Mirlande Manigat comme
éventuelle présidente et Jude Célestin comme probable premier ministre. Tout
indique que la prochaine législature sera dominée par le Parti Unitéde Jude
Célestin lequel dispose d'un candidat dans chaque circonscription électorale
pour les législatives. La cohabitation politique envisagée ci-dessus
constituerait en soi une marmite explosive, en raison de l'incivisme avéré, du
déficit de convivialité politique et de la myopie de l'élite politique et créole
haïtienne. Ajoutez-y l'illégitimité et l'inconstitutionnalité des arbitrages du
conseil électoral provisoire, et vous avez la recette pour le retour au
brigandage politique et, par ricochet, pour un enlisement de la Minustah en
Haïti. En essayant de faire avaler au peuple haïtien, une pilule
"démoligarchique" dissimulée dans une fausse capsule démocratique, l'OEA et la
Minustah auront réarmé la grenade politique haïtienne. En découlera-t-il
l'ivoirisation d'Haïti ? L'on ne peut écarter une telle hypothèse.
En cautionnant un processus "démoligarchique" pour éviter de perdre la face en
Haïti et laisser planer l'illusion d'un quelconque progrès dans ce pays depuis
2005, la Minustah ne se dirige-t-elle pas vers son Waterloo dans le bourbier
haïtien ? N'aurait-elle pas mieux investi ses énergies en rééditant l'expérience
des grands travaux d'infrastructures et de modernisation vécue sous l'occupation
américaine mais sans la brutalité et la rudesse d'une telle occupation ? Au lieu
de cela, la Minustah a préféré s'arrimer sur l'oligarchie créole haïtienne ; au
risque de se faire suspecter d'être à l'origine du choléra en Haïti et, in fine,
de cautionner tambour battant, la mise en œuvre de la démoligarchie prévalienne.
Et ceci, sans se réaliser qu'après le séisme du 12 janvier, une nouvelle Haïti a
émergé, plus complexe, avec une nouvelle géographie sociale plus compliquée et
plus fracturée. En effet, une géographie quadridimensionnelle s'est substituée à
l'espace social bi puis tridimensionnel qui fut celui d'Haïti. À la bipolarité
traditionnelle "ville", "campagne", il y a eu depuis 1986, les bidonvilles
d'Aristide et en deçà des bidonvilles, il y a désormais les camps de sinistrés
avec leurs angoisses, humiliations, agressions et désespoirs. Fas à Fas de
WyclefJean incarnait l'espoir pour les jeunes des bidonvilles et les sinistrés
des camps de la capitale et Fami Lavalasde Jean-Bertrand Aristide, leur salut
social. Pourtant, les deux ont été sacrifiés sur l'autel "démoligarchique" que
demeure le scrutin du 28 novembre. La démocratie et les intérêts supérieurs du
peuple haïtien sont encore terriblement bafoués et ce, avec la complicité de
ceux mandatés par le Conseil de sécurité de l'ONU pour les protéger. Sur ce
plan, la Minustah semble désormais faire plus partie du problème haïtien que de
sa solution.
C'est au nom d'une éthique de la solidarité et de la dignité humaine que la
Minustah aurait du prioriser le retour au seuil de l'humain pour plus d'un
million d'individus abandonnés dans des camps de fortune et insalubres ainsi que
pour les deux millions de pauvres tapissés dans les nouveaux bantoustans que
sont les bidonvilles de Port-au-Prince. Que d'excès onusiens pour si peu de
résultats concrets depuis 2005 pour ces millions de déshérités. Le bilan du
Canada n'est guère mieux en Haïti. Pourtant, nous continuons, à l'instar de
l'ONU, à y rééditer les mêmes erreurs. Erreur de lecture, erreur d'appréciation,
erreur de diagnostic, erreur de prescriptions, y compris en matière de soins
palliatifs. Les élections du 28 novembre ne sont qu'un éloquent exemple de ces
erreurs historiques.
Wilson Saintelmy, expert en gouvernance et doctorant en droit à l'UQAM
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WikiLeaks, entre déballage et démocratie
Vérification des procès-verbaux : Attention a une proclamation de Jude Célestin dès le premier tour.
Réseau Citadelle
Dans le différend qui oppose la population aux autorités électorales et gouvernementales, il est clair que les responsables de l'Etat ont choisi le stratégie du fait accompli.
Les résultats publiés le mardi 7 décembre 2010, sont le produit d'un comptage des procès-verbaux fait au centre de tabulation en présence des observateurs de la société civile, des ambassades, des parlements étrangers; en un mot, dans la plus grande transparence.
Malgré tout, le pouvoir en place a eu l'audace de les manipuler en forçant l'ajout des procès-verbaux frauduleux écartés, jusqu'à changer les résultats en faveur de Jude Célestin.
Dans son communiqué #59 de sortie de crise, ce même Conseil Électoral propose une vérification des procès-verbaux par des représentants de cette même communauté internationale et de ces mêmes candidats qu'il avait trahi en signant le papier de Préval. N'existe t-il pas un piège a ce niveau?
Le 52% de Joseph Lambert:
Depuis plusieurs jours, le Sénateur du Sud-est Joseph Lambert n'a pas cessé d'intoxiquer l'opinion publique avec une question d' «élection de Jude Célestin dès Premier tour». Dans le New York Times, le coordonnateur du parti au pouvoir a même annoncé la guerre civile, si les opposants refusent d'accepter la situation actuelle. Quelques minutes après sa déclaration de guerre, plusieurs cas d'attaques d'escadrons de la mort ont été enregistrés dans le pays. La fusillade de Champ de Mars hier jeudi est la plus spectaculaire. Plusieurs jeunes en sont sortis blessés, on parle même de morts.
Dans la soirée, le public avait droit a une déclaration du candidat officiel appelant ses partisans a la mobilisation. Il leur a donné la garantie que tous les "votes" seront comptés.
Il est clair qu'il ne s'agit pas la d'initiative allant dans le sens d'une acceptation d'un éventuel échec de l'INITE aux élections Présidentielles. Lambert et ses hommes sont loin d'une reconnaissance d'un résultat écartant leur parti de la présidence. Ils semblent planifier autre chose.
L'erreur de l'INITE:
Avec les protestations de tous les secteurs impliqués dans le processus, le problème de l'INITE est de n'avoir pas nommé Jude Célestin dès le 1er Tour. Cela crée un besoin de nouveaux millions pour parfaire le crime dans un second tour. Des fonds qui rend le régime dépendant de la communauté internationale.
Le parti au pouvoir, ayant accepté les conséquences des menaces de sanctions, n'a aucun problème a gouverné avec un pouvoir contesté a la Poutine. D'autant plus que l'épidémie du choléra en Haiti et les sinistrés du 12 janvier 2010 condamnent la communauté internationale a ne pas abandonner Haiti.
Aussi, avec l'argent de la drogue, les fonds de petrocaribe et les millions détournés, l'INITE n'aura aucun problème a survivre, durant un temps assez raisonnable, pour permettre a ses hommes de faire fortune. Ces derniers pourriont masquer leur projet macabre avec l'appui politique de la gauche sud-américaine. Comme ils l'ont toujours fait, ils adopteront des phrases anti-américaines pour flatter les bas instincts de la gauche mondiale anti-américaine qui facilement oubliera la nature de ces délinquants réactionnaires au pouvoir. Finalement, la communauté internationale encouragera des pourparlers entre les haïtiens en vue de trouver une solution a la crise. Et "patati patata", "Haiti est dans un apprentissage démocratique on peut comprendre la situation", "blablabla" on connaît déjà la chanson. Une démocratie au rabais "Made in ONU."
Le crime parfait:
La proposition du CEP de recompter les procès-verbaux alors que le régime en place a déjà prouvé ses capacités a trafiquer les résultats constatés, arrêtés et certifiés n'est autre qu'un piège de plus. Après avoir corrigé l'erreur du 7 décembre 2010 en compagnie des représentants de la communauté internationale et des trois candidats arrivés en tête, Martelly et Manigat seront surpris de voir le CEP publier le nom de Jude Célestin avec 52% de voix.
Étant dans le même bateau, les membres du CEP aideront les leaders de l'INITE a parfaire le crime. En récompense, ils seront les futurs ministres de Jude Célestin, des ambassadeurs de la trempe de Jean-Robert Sabalat.
Cyrus Sibert, Dajabon, Rép. Dom.
10 décembre 2010
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Madame Manigat, le départ de Préval ou du CEP.
Ce n'est pas la première fois que Préval fait pression sur un Conseil Électoral pour manipuler les résultats d'un scrutin. En 2000, il avait forcé Léon Manus, Président du conseil électoral d'alors, a s'exiler. Cette nouvelle crise créée par les dénonciations des résultats des élections Présidentielles et législatives publiés le mardi 7 décembre dernier est une preuve que l'homme n'a pas changé.
De plus, les déclarations du Sénateur Joseph Lambert appelant les partisans de la Plate-Forme présidentielle a se mobiliser pour l'élection au premier tour de leur candidat Jude Célestin est un signal que le pouvoir est prêt a aller jusqu'au bout, une fuite en avant. La communauté internationale avec ses approches relativistes, ne peut, en aucun cas, représenter une garantie pour la poursuite du processus "électoral".
Il est clair qu'on ne peut pas organiser des élections crédibles avec le pouvoir en place.(http://reseaucitadelle.blogspot.com/2010/12/peut-on-organiser-des-elections.html)
Le Parti INITE étant contrôlé par des criminels, des trafiquants de drogue et des gangs criminels, les Élections qui leur permettront de garder le pouvoir, donc de garantir leur impunité, constituent une affaire de vie ou de mort. L'enjeux est de taille. Il y a aussi l'argent de la reconstruction qui les aidera a blanchir leur argent sale. Préval et ses hommes, en aucun cas, n'accepteront pas qu'une personne extérieur du gang soit en possession du pouvoir d'Etat.
Avec un tel niveau de corruption et de criminalisation du pouvoir politique haïtien au profit de l'INITE, il est impensable que des experts politiques du RDNP accepteront de continuer dans un processus électoral pour lequel le résultat est connu d'avance.
Le Président de la République étant affaibli par le refus de la communauté internationale de valider ses dernières fraudes électorales; par la décision du secteur des affaires représenté par le Forum économique de lui tourner le dos en rejetant catégoriquement les résultats du CEP, tout en signifiant clairement que Manigat et Martelly sont au second tour; par la mobilisation souvent violente des dizaines de milliers de partisans de Martelly; par les critiques de la presse internationale; par le comportement non partisan et souvent timide de la Police et de la Minustah; par ce communiqué du CEP créant une commission de vérification des procès-verbaux; il ne reste qu'une goutte d'eau.
Madame Manigat doit se dire dans l'attente du rétablissement d'un climat de confiance pour aller au second tour. Un climat de confiance qui passe par une enquête approfondie sur les fraudes électorales, un changement au niveau du CEP, elle ne devrait pas écarter le départ - avant ou après le 7 février 2011- du Président René Préval.
"Nul ne peut profiter de ses erreurs". Le régime en place ne doit pas survivre a ces fraudes massives.
Aussi, les candidats du groupe des douze devront se rallier dans une alliance avec Mirlande Manigat et Michel Martelly pour supporter cette position. Cela ne sert a rien de continuer les petites initiatives personnelles. L'objectif qu'il faut viser est le rétablissement de l'Ordre démocratique sans lequel ils ne pourront plus évoluer. Ils doivent faire preuve de grandeur et de dépassement de soi. De plus, avec la réforme Constitutionnelle annoncée, il se pourrait qu'il y ait de nouvelles élections générales dans un ou deux ans. Il faudra négocier une normalisation du processus démocratique par des consensus et des sacrifices de part et d'autre.
Mirlande Manigat ne doit pas sous-estimer Préval. Le chef de l'Etat a déclaré a un ami: Je ne suis pas aussi lâche que Jean-Bertrand Aristide. Je suis prêt a mourir comme Allende. Les américains ne me font pas peur avec leurs sanctions." Donc, il ira jusqu'au bout.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
10 décembre 2010
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Palin to visit Haiti for humanitarian effort
The Associated Press
Thursday, December 9, 2010; 10:45 PM
JUNEAU, Alaska -- Former Alaska Gov. Sarah Palin plans to visit Haiti amid a period of political upheaval this weekend to aid humanitarian efforts in the Caribbean country.
A Palin staffer confirmed Thursday that Palin, the 2008 vice presidential nominee and a potential 2012 presidential contender, planned to travel to Haiti with the Rev. Franklin Graham as part of the outreach of his Samaritan's Purse relief organization.
A spokeswoman for the group confirmed Palin planned to visit relief sites this weekend.
A cholera outbreak has killed more than 2,000 people in Haiti, a country that is still recovering from a devastating earthquake earlier this year and is in the midst of a disputed presidential election.
Gunfire and barricades were reported Thursday in the capital city of Port-au-Prince, and the U.S. State Department reissued a travel warning to the country and recommended against nonessential travel.
Graham said he appreciates Palin's willingness to visit Haiti during such troubled times.
"I believe Gov. Palin will be a great encouragement to the people of Haiti and to the organizations, both government and private, working so hard to provide desperately needed relief," he said in a statement.
Graham heads the Billy Graham Evangelistic Association, founded by his father, the Rev. Billy Graham. His Samaritan's Purse has maintained a presence in Haiti, treating thousands of people, building a cholera clinic and bringing in plane loads of medical aid, according to its website.
Palin staffer Rebecca Mansour said plans called for Palin to be joined by her husband, Todd, and, Mansour believed, daughter Bristol as well. She described the plans as fluid.
After resigning as governor last year, Palin focused heavily on getting conservative candidates elected, earning a reputation as something of a kingmaker during the midterm elections and raising her own political profile.
Her travel outside the country has been limited since she burst onto the national stage, including a trip last year to Hong Kong, where she delivered a speech on U.S.-China relations.
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jeudi 9 décembre 2010
Haiti's electionWhomever they voted for ...the government plans to win
of the day in Haiti.
On November 28 2010, a balloting took place, even though voters were invited to
the polls, their names were deleted from the rolls thus preventing them from
voting.
The outgoing president bent on clinging to office ordered a tailored vote so his
handpicked successor, a man who is said to be his son and law, can be proclaimed
the winner. Unfortunately this time the arrogance went beyond limit and the
people revolted. First, 12 of the presidential candidates came together around
noon on election day, and with overwhelming documented reports of frauds such
as: voters intimidation, ballot stuffings, and multiple voting by members of the
ruling party, they called for the ballot to stop and be annuled.
The balloting went on any way to the 4PM closing time. 2 of the candidates who a
few hours earlier had asked for the cancellation of the flawed election, Mme
Mirlande Manigat and singer Michel Nartelly had a change of heart and returned
on Monday to the process they had condemned the sunday before. Sources
attributed this abrupt change to a conversation with Mr Edmond Mullet the United
Nations point man in Haiti who assured them they were leading in the vote. How
did he know that?
For its part, the ruling INITE party staged a press conference the Monday
following the balloting to announce that it has won 5 Senate seats and 24
deputies seats in the lower chamber, in addition because of the fact that the
other candidates in the election (12 out 18) had called for the vote to be
halted and instructed their partisans to stop voting, INITE followers doubled in
intensity and were the only ones left voting from 12PM to 4PM.
Thus say INITE, they have an arithmetic advantage that will translate into a 52%
first round win for the unpopular and bland Mr Jude Celestin.
On December 7, 2010, the day the results were to be released, the Electoral
Council agonized over how to proclaim Celestin an outright winner. Faced with
the fact that the numbers were not in his favor, they decided to place him
second in the tally, thus qualifying to take part in an eventual run off.
This was the spark that ignited the fire and caused widespread rioting and
casualties throughout the country. There has been nearly 3 days of rioting in
the country.
Now under pressure the Haiti Electoral Council is saying it will do new
verification of the tallies, if any fraud is detected the new numbers will be
revised. How insulting, the people who perpetratred the fraud are now offering
them-selves as the ones to make things right.
To that we say, it is too little too late.
At this point the Electoral Council should resign or be fired. haiti's President
Rene Preval because of his callous interference in the electoral process and the
riots and deaths that ensued should resign or be deposed, and have charges filed
against him for treason and other high crimes.
A provisional government should be set up with the charges of organizing new
elections in the country within 90 to 120 days.
The current Electoral Council and the current President of Haiti have lost all
credibility with the haitian people and are seen as agent provocateurs.
The international community should stand with the Haitian people for the body of
evidence thus far suggests they have been terribly wronged by callous and
criminally leaning leaders.
Harry J Fouche
* Copyright © The Economist Newspaper Limited 2010. All rights reserved.
Actualité du Jeudi 09-12- 2010/ Haiti + Spécial Élections.
| Haïti - Insécurité : L'Ambassade du canada est fermée
09/12/2010 16:48:12 |
En raison des manifestations et des émeutes suite à la pu résultats du premier tour de scrutin des élections présidentielles, l'Ambassade du Canada en Haïti (Port-au-Prince) est fermé jusqu'à nouvel ordre... | |
http://www.haitilibre.com/article-1879-haiti-insecurite-l-ambassade-du-canada-est-fermee.html | |
| Haïti - Élections : Vérification des Procès Verbaux
09/12/2010 14:32:26 |
Dans son communiqué #59 le Conseil Électoral Provisoire (CEP) informe que dans les circonstances particulières actuelles, et vu l'extrême urgence, a décidé d'enclencher immédiatement une procédure... | |
http://www.haitilibre.com/article-1878-haiti-elections-verification-des-proces-verbaux.html | |
| Haïti - Élections : Ban, préoccupé par les violences en Haïti
09/12/2010 11:49:45 |
..Il se dit préoccupé par les allégations de fraude et est fermement engagé à soutenir des élections justes et équitables qui reflètent la volonté du peuple haïtien. Il note aussi que les résultats ne sont pas définitifs et sont sujets... | |
http://www.haitilibre.com/article-1877-haiti-elections-ban-preoccupe-par-les-violences-en-haiti.html | |
| Haïti - Élections : Les États-Unis soutiennent le droit du peuple haïtien
09/12/2010 11:42:42 |
Les États-Unis exhortent tous les Haïtiens, y compris tous les dirigeants politiques et leurs partisans, à s'exprimer pacifiquement et à travailler à travers le processus de contestation électorale d'Haïti pour résoudre les préoccupations... | |
http://www.haitilibre.com/article-1876-haiti-elections-les-etats-unis-soutiennent-le-droit-du-peuple-haitien.html | |
| Haïti - Élections : Michel Martelly lance un appel au calme et à la vigilance
09/12/2010 11:37:41 |
« Peuple haïtien, depuis mardi soir, le CEP [le Conseil Électoral Provisoire] a jeté le pays dans la crise avec ses résultats incorrects. Depuis, le pays s'est mis debout pour faire respecter le vote populaire », a déclaré Michel Martelly. | |
http://www.haitilibre.com/article-1875-haiti-elections-michel-martelly-lance-un-appel-au-calme-et-a-la-vigilance.html | |
| Haïti - Élections : La MOEC rappelle que les résultats sont préliminaires
09/12/2010 11:03:05 |
La Mission Conjointe OEA/CARICOM (MOEC) en Haïti, rappelle aux candidats, que les résultats publiés par le Conseil Électoral Provisoire (CEP) le mardi 7 décembre, sont préliminaires et de ce fait ne constituent pas les résultats finaux du premier tour... | |
http://www.haitilibre.com/article-1874-haiti-elections-la-moec-rappelle-que-les-resultats-sont-preliminaires.html | |
| Haïti - Élections : Mirlande Manigat conteste ses propres résultats
09/12/2010 10:48:28 |
Dans une déclaration diffusée hier sur les ondes d'une radio de la capitale, la candidate Mirlande Manigat (RDNP) » en tête du classement de ce premier tour, a fait savoir que les résultats préliminaires, qui lui sont attribués, ne correspondent pas... | |
http://www.haitilibre.com/article-1873-haiti-elections-mirlande-manigat-conteste-ses-propres-resultats.html | |
| Haïti - Élections : Le Parti Québécois demande un recomptage judiciaire
09/12/2010 09:38:29 |
Cette élection est extrêmement importante pour le peuple haïtien qui doit pouvoir se reconnaître dans ses élus, mais également pour la communauté internationale qui doit pouvoir compter sur des interlocuteurs légitimes... | |
http://www.haitilibre.com/article-1872-haiti-elections-le-parti-quebecois-demande-un-recomptage-judiciaire.html | |
| Haïti - Patrimoine : Marché Hyppolite, à 35 jours de sa réouverture
09/12/2010 09:00:44 |
Dans sa dernière ligne droite, le chantier de restauration du Marché Hyppolite fonctionne 24/24 et 7 jours par semaine.Toutes les équipes sont au travail sous la direction de l'ingénieur Georges Howard... | |
http://www.haitilibre.com/article-1871-haiti-patrimoine-marche-hyppolite-a-35-jours-de-sa-reouverture.html | |
| Haïti - Élections : Les Cayes au cœur de la violence
09/12/2010 08:44:57 |
C'est aux Cayes (Département du Sud) que les violences de mercredi ont été les plus graves. Notre bilan révisé, fait maintenant état de 3 morts et d'une dizaine de blessés par balles, pour cette seule ville... | |
http://www.haitilibre.com/article-1870-haiti-elections-les-cayes-au-coeur-de-la-violence.html |
| Haïti - Voyage : Jeudi, liste des vols annulés (MAJ 12h40)
09/12/2010 07:33:26 |
Compte-tenu de la situation de tension et de violence dans la capitale, et des risques pour les passagers en partance ou arrivant, plusieurs compagnies aériennes ont annoncé la suspension de leurs vols vers et au départ d'Haïti, ce jeudi 9 novembre... | |
http://www.haitilibre.com/article-1869-haiti-voyage-jeudi-liste-des-vols-annules-maj-12h40.html | |
Haiti : Massacre dans un camp de sinistrés au voisinage du Palais National.
Les hommes armés qui tiraient, portaient des maillots du parti INITE. Ils agissaient en représailles contre ceux qui n'ont pas voté pour Jude Célestin, le candidat du parti au pouvoir.
4 morts et plusieurs blessés, tel est le bilan du massacre perpétré contre des victimes désarmées. Les tueurs ayant promis de finir leur boulot durant la nuit, des parents mettent leurs enfants a l'abri dans d'autres camps.
Selon les témoignages, la décision de punir les "sinistrés ingrats" a été adoptée après que des membres proches du parti au pouvoir eurent proposé aux victimes bénéficiaires du programme "Food for work" de manifester en faveur du candidat du pouvoir. Une proposition qui a été rejetée par les sinistrés.
Depuis plusieurs mois, des leaders de l'opposition, des membres de la société civile et des militants des droits humains dénoncent la main mise du pouvoir en place sur ce programme humanitaire financé par l'USAID. D'autres aides ont été détournées a des fins de campagne électorale. Les responsables de l'ONU et américains n'ont rien fait pour enquêter et corriger la situation.
Aujourd'hui, les militants du pouvoir se croient en droit de massacrer les sinistrés du Champ de Mars pour l'argent du contribuable américain.
Il y a aussi la question de la distribution armes a feu. Les armes que les diplomates n'ont pas voulu dénoncer pour ne pas troubler la sérénité de l'organisation des élections...
Faut-il rappeler les déclarations du Sénateur Joseph Lambert du Sud-est annoncant la guerre civile: "If we cannot hold them back, prepare yourself for civil war," a t-il déclaré au New York Times.
(http://mobile.nytimes.com/article;jsessionid=15F861FDEE9517AB0F29BC62884E879B.w6?a=711190&f=20&p=1)
Au Cap-Haitien, 14 personnes ont été blessées a coups de machette, un jeune de 15 ans du nom de James Johnson a été tué par balle, le tout, l'oeuvre d'un groupe de civils armés dirigé par la maire-adjoint de la ville, Fritz Joseph.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
9 décembre 2010
www.reseaucitadelle.blogspot.com
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La catastrophe électorale.
La Presse
Le député québécois Benoît Charette a passé les jours qui ont suivi les élections haïtiennes du 28 novembre dans un hangar industriel de Port-au-Prince, transformé pour l'occasion en «centre de tabulation du vote.»
Muni de bidules qui rendraient jaloux bien des directeurs d'élections dans des pays développés, dont des lecteurs optiques permettant d'identifier chaque électeur au moyen d'un code-barre, ce centre a traité les «procès-verbaux» où sont compilés les résultats des élections de tous les bureaux de vote. But de l'opération: déceler la fraude.
Membre d'une mission d'observation de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), Benoît Charette a passé en revue des centaines de ces procès-verbaux. Et devinez quoi: ce qu'il y a vu ne correspond absolument pas aux résultats officiels annoncés mardi soir.
Selon ses observations, le chanteur Michel Martelly devance les autres candidats à la présidence dans la capitale. Ailleurs au pays, il y a une lutte serrée entre Michel Martelly et Mirlande Manigat. Quant au candidat du régime, Jude Célestin, il se classe en troisième position, loin derrière les deux favoris, assure Benoît Charette.
Imaginez donc sa surprise à l'annonce des résultats préliminaires, qui donnent la deuxième place à Jude Célestin et lui permettent d'accéder au deuxième tour contre Mirlande Manigat.
Le député québécois n'est pas le seul à avoir été surpris. En deux semaines de séjour en Haïti, j'ai parlé avec des dizaines de fans de Michel Martelly. J'ai suivi Mirlande Manigat dans une tournée électorale où elle était accueillie chaleureusement par ses partisans. Et j'ai assisté à des assemblées pro-Jude Célestin totalement artificielles, où de prétendus partisans ne se faisaient pas prier pour dire qu'ils allaient voter contre lui.
Mes observations sont forcément empiriques. Celles des observateurs de l'OIF restent partielles. Mais des tas d'autres signes permettent de conclure que, entre les résultats officiels et la volonté populaire, il y a un gouffre.
Le jour du scrutin, des dizaines de milliers d'électeurs n'ont pas pu aller voter parce que leur nom ne figurait sur aucune liste, ou parce qu'ils se sont heurtés à un bureau de vote fermé. Exemple: dans la région de Saint-Marc, les gens ont pu voter dans 4 des 24 centres de vote, selon Pierre Espérance, du Réseau haïtien de défense des droits humains.
Combien d'électeurs ont été ainsi privés de leur droit de vote? On l'ignore. Mais Pierre Espérance estime que c'est la majorité. Après avoir vu le chaos du 28 novembre, je n'ai aucune peine à le croire.
En plus des gens qui n'ont pas voté, il y a ceux qui ont «vendu» leur vote au plus offrant, ou ceux qui ont voté plusieurs fois dans des bureaux contrôlés par des représentants d'Inité - le parti du président René Préval.
Certains de ces votes ont été écartés parce qu'on soupçonnait une fraude. Il y en aurait près de 125 000 - soit plus de 12% de tous les votes! Mais d'autres votes douteux ont manifestement pu passer à travers les mailles du filet, favorisant systématiquement le candidat du régime.
Juste pour vous donner une idée de l'ampleur du cafouillage, voici le constat du correspondant de la BBC, Mark Doyle, qui a suivi de nombreuses élections dans des pays non développés. «Ce sont les pires élections que j'aie jamais vues», a-t-il écrit au lendemain du scrutin.
Maintenant, la question à 1 million: comment le monde doit-il réagir face à cet exercice démocratique qui n'en est pas un? Faut-il désavouer le scrutin - et admettre que des millions de dollars ont été jetés à l'eau? Ou essayer de sauver les apparences en espérant que la procédure de contestation des résultats préliminaires permettra de refouler Jude Célestin en troisième place?
C'est le pari que semble avoir fait la communauté internationale. Mais ce pari est risqué. De toute évidence, le régime est prêt à tout pour éviter que le pouvoir ne lui échappe. Tandis que la population ne fait aucunement confiance à un système qui l'a trompée d'une façon grossière.
L'explosion de colère d'hier montre que la farce électorale est sur le point de tourner à la catastrophe. La seule façon de calmer les choses serait de procéder à un nouveau dépouillement de votes, sous supervision internationale. De laisser voter les gens qui n'ont pas pu le faire. Et de reprendre le scrutin là où il n'a pas pu avoir lieu. Mais pour ça, il faudrait d'abord admettre que le vote du 28 novembre a été un lamentable échec.
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Flash! Début de guerre civile en Haiti.
La veille, au Cap-Haitien on a enregistré un mort; des blessés et des morts ce matin au Champs de mars; des véhicules tirent sur de passants; un groupe nommé Abas Satan venant de Cité soleil se dit prêt a rétablir l'ordre.
Le pourrissement de la situation va entraîner plus de violence. Des tueries et des massacres.
La communauté internationale est responsable de chaque vie humaine perdue dans cette nouvelle évolution de la violence. Car, imposant comme principe le maintien du pouvoir en place, elle renforce les gouvernants dans leur audace.
Ceux qui voient dans la continuité une question de vie ou de mort engageront le pays dans un massacre pour leur survie et la continuité de leurs activités illégales.
Ces criminels viennent de prendre la Police et la Communauté internationale dans un piège qui consiste a lever les barricades pour faciliter la circulation des tueurs en imposant un temps pour la vérification des procès-verbaux.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
9 décembre 2010
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