La nouvelle stratégie des anarcho-populistes consiste à provoquer la Police Nationale d'Haïti. En moins d'un mois, des chefs de file, extrémistes de l'opposition, se sont comportés en agresseurs face à des policiers en service. Le 8 mai 2014, le Sénateur Moise Jean-Charles circulant à bord d'une voiture de location s'est interposé contre un contrôle de routine des policiers affectés à Gressier, sur la route de Léogane, provoquant ainsi une confusion qu'il allait ensuite exploiter en accusant la PNH de tentative d'assassinat sur sa personne. A l'Arcahaïe, le 30 mai dernier, la réaction défensive d'un agent de l'APENA, paniqué face à une foule déterminée à envahir l'espace pénitentiaire, a été une occasion supplémentaire pour les politiciens de mettre l'institution policière sur le banc des accusés. Après avoir saccagé le Tribunal de Paix de la localité, des partisans Lavalas, regroupés au sein du FOPAK, exprimaient leurs désirs ardents de lyncher des policiers. Ils scandaient entre autres: « Si polisye tounen makout, nap boule yo ». Un comportement criminel déjà expérimenté contre des agents de la Police haïtienne lors de la guérilla urbaine lancée pour forcer la communauté internationale à ramener le Leader du Parti Lavalas de son exil en Afrique du Sud. On ne saurait oublier des dizaines de jeunes policiers lynchés dans des quartiers populaires de la capitale durant l'opération Bagdad.
Naturellement, les anarchistes n'aiment pas les forces de l'ordre. Ce n'est pas par hasard que les Forces Armées d'Haïti (FADH) ont été démobilisées sous la présidence de Jean-Bertrand Aristide. Nombreux sont les indices prouvant l'impossibilité de cohabitation entre Anarcho-populistes et des forces publiques efficaces et opérationnelles.
1- Le programme de formation accélérée de policiers haïtiens par des instructeurs américains dans des bases aux Etats-Unis a été combattu avec acharnement par l'ex-président Jean-Bertrand Aristide et les barons du régime Lavalas. Certains des policiers formés à Missouri ont été maltraités à leur retour. Face au refus de coopération des autorités haïtiennes, l'administration Clinton n'a eu d'autre choix que de suspendre le programme.
2- Les policiers de la première Compagnie SWAT vous diront que la première décision de M. Aristide, dès son retour au Palais National en 2001, fut la destruction des fourgons blindés octroyés par les Etats-Unis. Ces équipements qui représentaient un atout pour cette unité de la Police furent détruits au Palais National. M. Aristide et ses conseillers Lavalas avaient peur de cette unité surentrainée par des experts américains. Aujourd'hui, la majorité de ces jeunes ont pris refuge aux Etats-Unis où leur niveau de formation leur permet de travailler dans des entreprises privées de sécurité.
3- Lavalas au pouvoir a toujours œuvré pour maintenir la PNH dans une situation d'incapacité opérationnelle. Alors que dans le store de Dany Toussaint, les matériels existaient en abondance, les policiers déployés sur le terrain n'ont jamais eu les équipements indispensables à leur protection. Des équipements fournis en don par les Etats-Unis ont été détournés au profit des groupes de fanatiques et/ou des maisons de commerce appartenant à des personnalités liées à M. Aristide. C'est le cas d'un stock de Radios de Communication GPS, évalué à 6 millions de dollars US, qui n'a jamais été distribué aux agents de la PNH. Alors que des gangs circulaient avec des fusils d'assaut ou des armes de poing sophistiquées, l'agent de la PNH n'avait qu'un revolver avec un magasin de 6 balles et sans réserve.
4- Le salaire des policiers sous le régime Lavalas était un scandale : 4,000 gourdes. C'était difficile d'instaurer une chaine de commandement viable, car souvent un criminel à la solde de M. Aristide avait le droit de se rendre dans un commissariat pour commander directement des policiers en poste. Dans le Nord d'Haïti, un agent 2 fut placé Directeur Départemental de la Police. Un jour après avoir été installée comme Directrice Départementale de la Police dans le Nord-Est, une juge fut promue Directrice Générale de la Police.
Bref, Lavalas n'a jamais fait confiance aux agents de la force publique. Il s'est toujours efforcé à créer des situations révoltantes pour rappeler au policier qu'il est inférieur aux chimères, aux bandits Lavalas, et même aux agents les moins gradés mais proches de M. Aristide. L'assassinat de Marie Christine Jeune, l'installation du Policier Chili - Agent 2 - à la tête de la Direction Départementale Nord de la Police, et la nomination d'une juge comme Directrice Générale de la Police Nationale sont des preuves établissant la vision Lavalassienne de la Police Nationale d'Haïti.
L'une des critiques des Lavalassiens consiste à dénoncer la militarisation de la Police Nationale d'Haïti. Le renforcement de cette institution ayant été fait sur la base de concours donc hors des mécanismes de contrôle des réseaux Lavalas, l'institution policière est mal vue par M. Aristide et ses alliés anarcho-populistes. Si ces hommes arrivent à accéder au pouvoir, l'avenir des milliers de jeunes qui ont choisi de servir leur pays comme policiers risque d'être similaire à celui des militaires démobilisés.
On n'a qu'à regarder le passé du régime Lavalas, l'idéologie anarcho-populiste de ce mouvement, l'incompatibilité entre les pratiques Lavalassiennes et l'ordre public, y compris cette phobie de voir un Coup-d'Etat partout. En effet, seuls des hommes et des femmes qui croient dans un Etat de droit, dans l'ordre et la discipline représentent une garantie pour l'existence de la Police haïtienne. Avec les anarcho-populistes, la PNH risque de finir comme les FADH. Les harcèlements répétés des leaders politiques proches de M. Aristide, suivis de condamnations d'organisations de droits humains montées de toutes pièces par des amis de M. Aristide sont des signes avant-coureurs à prendre au sérieux.
Faut-il rappeler ce paragraphe dans le bilan du Premier Ministre Lamothe sur les 6 mois de Gouvernance pour l'année 2014:
« Des dispositions ont ...été prises pour renforcer la PNH. 83 Pick Up pour les opérations de terrain, 6 camions blindés pour les unités spéciales, 5 bus pour le transport des troupes et 5 camions anti-émeutes, ainsi que 102 motos dont 22 pour l'unité BIM, 3 camions pour le transport UDMO et CIMO et 5 bateaux pour les gardes côtes ont été distribués aux forces de l'ordre. »
Cyrus Sibert, RéseauCitadelle,
Cap-Haitien, Haïti
12 juin 2014
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, But you can't fool all the people all the time."
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