jeudi 7 octobre 2010

PROJET ET PROGRAMME , Par Hermann JEAN

[ Même quand nous ne croyons pas aux élections du 28 novembre 2010 - par respect pour ceux qui iront voter - nous publions ce texte. A eux d'apprécier. ]

 

Projet et Programme


Une vingtaine d'années d'anarcho - populisme a réduit Haïti à sa plus simple expression du point de vue politique, économique et social.

 

Il y a péril en la demeure et il faut aujourd'hui porter le fer contre les blocages, les rigidités, les anomalies qui ont compromis les chances du pays et hypothéqué son avenir.

 

Le temps est venu de proposer à la nation un autre chemin et un autre choix que ceux qui ont prévalu depuis quelques décennies et qui ont amené à la régression économique du pays et à l'appauvrissement de la population.

 

Dans la conjoncture actuelle, tout candidat sérieux qui recherche les suffrages des citoyens doit leur présenter un projet et un programme afin qu'ils puissent se déterminer en connaissance de cause.

 

Mais, des internautes confondent, volontiers, projet et programme.

 

Un projet est sous-tendu par une philosophie. Il trace une perspective, indique le cap à atteindre. Pour tout dire, un projet s'incarne en une vision. Tandis qu'un programme est une boîte à outils, un catalogue de promesses, un éventail de propositions ou de mesures qui peuvent être sans lien les unes avec les autres. Mais le projet peut se nourrir du programme et réciproquement.

 

Bien, soyons sérieux ! Des patriotes demandent aux candidats de chiffrer leur programme, quand ils en ont un. Car, il y en a qui présentent une gamme d'énoncés ressemblant à de la bouillie pour les chats. Tout de même, il faut être aveugle pour ne pas s'apercevoir que le Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP) possède un projet- programme intitulé « Changer la Vie », élaboré depuis 1987 et actualisé à différentes étapes de la conjoncture.

 

Ce n'est pas le moment de se livrer au pédantisme, de montrer qu'on s'est familiarisé avec les vieilles lunes néoclassiques, keynésiennes ou monétaristes. Ce n'est pas le plus difficile à faire d'afficher sa connaissance des modèles physico- financiers ou du théorème H- O – S ( Heckscher – Ohlin – Samuelson). Le RDNP se refuse à faire des quantifications qui risquent d'être démenties par les réalités.

 

Dans notre pays sans de véritables institutions politiques et économiques, toute projection ne peut qu'être entachée d'une grande incertitude du fait de la difficulté à appréhender certaines variables telles que : le choix des investisseurs, le comportement des ménages, les turbulences populistes, la kleptomanie des fonctionnaires, les données exogènes (aide étrangère) et d'autres aléas que les modèles ne pourront pas expliquer. On voit comment les montants annoncés pour la reconstruction peinent à venir.

 

C'est pourquoi le RDNP mise sur la qualité des Institutions de l'Etat. L'efficience institutionnelle influe sur le développement économique. Les institutions politiques déficientes engendrent des inefficiences économiques. Les institutions sont les règles du jeu qui façonnent les comportements humains .La qualité institutionnelle doit provoquer un « choc de confiance » dans la population. De ce fait, certains handicaps qui pénalisent l'économie seront surmontés et les prélèvements opérés concourront au développement du pays. Tout cela est développé en long et large dans le programme du RDNP défendu par sa candidate Mirlande MANIGAT.

 

Le pays a besoin d'un puissant et grand changement et le RDNP se tient disponible pour conduire ce changement.

 

Hermann JEAN

Paris 07/10/2010


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