mercredi 10 avril 2019

Haiti - dialogue national : Dialoguons sans démagogie! #LeReCit

Un vrai dialogue national devrait se faire sur des thématiques essentielles, établies sur la base des priorités pour arrêter le dépérissement de l’État-nation d’Haiti…par exemple, le rétablissement de l’autorité de l’Etat.

Une bonne lecture du livre du professeur Sauveur Pierre Etienne sur la construction des États dans la Caraïbe permet de comprendre que la réussite de Cuba et de la République Dominicaine — contrairement à #Haiti — est le résultat de la capacité des leaders d’ériger un État fort, possédant le monopole de la contrainte physique (monopole de la force) et administrative (fiscale, douane).

Ces deux États ont pu faire respecter les lois en vigueur sur leur territoire, le droit de propriété, faire régner l’ordre public et collecter les recettes (impôts et taxes).

Grâce à ces changements, ils ont pu transformer leur économie agricole en une économie de services. Ces États, malgré leurs faiblesses, ont réussi, parce qu’ils ont fait de la paix sociale, de l’ordre public et du respect du droit fiscal, leurs principales priorités.

Aujourd’hui, le président Moise Jovenel doit apporter des corrections dans son programme.

C’est une erreur d’avoir abandonné les secteurs de services comme le tourisme, la sous-traitance et leurs corollaires (sécurité, assainissement, apaisement social dans les grandes villes) pour concentrer toutes les ressources du pays dans le secteur agricole à partir de la “Caravane du Changement”.

Il faut le reconnaître et rectifier le tir.

Comme il savait le répéter : “la stabilité est le premier des biens publics”. Or, il est impossible d’atteindre cette stabilité politique sans le règne de la loi, en implorant la pitié des bandits.

D’ailleurs, il faut le reconnaitre, l’ « État TETKALE », depuis 2011, a trop négligé l’aspect autorité de l’État, au profit des projets qui lui font ressembler à une grosse ONG embrouillée dans l’exécution d’activités… De plus, les stratégies d’autodestabilisation sur la base de luttes intestines comme le financement de manifestations contre le premier Laurent Lamothe par des hommes du pouvoir #TetKale n’ont pas aider à renforcer l’État.

Le comble, il existe trop d’amalgames entre l’État et le secteur privé — ou certains hommes d’affaires qui abordent les dossiers d’État avec légèreté, sous prétexte d’amitié personnelle avec le président de la République.

Un État n’implore pas la pitié des bandits, il les contraint à respecter la loi et l’ordre public. On doit respecter l’État, sinon le craindre!


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Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
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02 Avril 2019

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