Meurtre d’un policier onusien en Haïti : Condamnations du Secrétaire général de l’ONU et du Conseil de sécurité
Ban Ki-moon et les quinze membres du Conseil exigent l’arrestation et le jugement des meurtriers en soulignant l’importance de la sécurité et de la stabilité pour l’avenir d’Haïti
lundi 14 avril 2008,
Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon et le Conseil de sécurité ont fermement condamné lundi le meurtre au cours du week-end à Port-au-Prince d’un policier membre du bataillon nigérian de la Mission de stabilisation de l’ONU en Haïti (MINUSTAH).
Dans un communiqué rendu public à New York, M. Ban affirme avoir appris la nouvelle "avec indignation" et a appelé une fois de plus à un retour au calme.
"La paix et la stabilité constituent deux conditions essentielles pour le développement économique et social, ainsi que pour promouvoir l’investissement et la création d’emplois", selon le numéro un de l’ONU. Il souligne que ces éléments sont "en conjonction avec les mesures immédiates annoncées par les autorités haïtiennes et constituent les meilleurs moyens de lutter, à terme, contre la vie chère".
Pour leur part, les quinze membres du Conseil de sécurité ont "condamné dans les termes les plus forts le meurtre du policier de la MINUSTAH", a indiqué à la presse à l’issue d’une séance de consultations le président du Conseil pour le mois d’avril, Dumisani Kumalo, ambassadeur d’Afrique du sud à l’ONU.
Les quinze ont "exhorté le gouvernement d’Haïti à prendre toutes les mesures nécessaires pour identifier et traduire en justice les auteurs de cet attentat", a ajouté le diplomate. Kumalo a aussi précisé que le Conseil de sécurité a "réitéré sa condamnation des récentes violences" en Haïti et "souligné la nécessité de préserver l’ordre public" tout en "exprimant à nouveau son soutien à la MINUSTAH".
Le policier africain, dont l’identité n’a pas été encore révélée, a été abattu d’une balle dans la tête par des inconnus samedi après-midi près de la cathédrale de Port-au-Prince, dans le quartier du Bel-Air (centre). Circulant sans uniforme à bord d’un véhicule onusien en compagnie de trois autres membres du contingent nigérian, la victime avait été contrainte de s’arrêter avant d’être exécutée.
Des marchands ont accusé des soldats de la MINUSTAH d’avoir incendié leurs étalages, blessé certains d’entre eux et tenté d’infliger le "supplice du collier" à une personne, lors d’une intervention musclée peu après l’incident qui avait suivi de quelques heures la destitution au Sénat du Premier ministre Jacques-Edouard Alexis.
Ces accusations ont été démenties par la porte-parole de la mission onusienne, Sophie Boutaud de la Combe. Elle a annoncé l’interpellation de deux suspects dans le cadre de l’enquête ouverte sur l’assassinat du policier en avertissant que des attaques de cette nature ne seront pas tolérées. spp/Radio Kiskeya
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire