Jeudi, 17 avril 2008 09:51
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Le chef de l’état haïtien, René Préval, s’est entretenu hier avec les chefs de file des partis politiques représentés au Parlement dont la Fusion, l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), Fanmi Lavalas et l’Union. Une première rencontre de plus de 5 heures au palais national, dont l’objectif était la formation d’un gouvernement de consensus après le renvoi du premier ministre Alexis par le sénat.
Le porte parole de la Fusion, Micha Gaillard, soutient qu’il n’y avait pas d’autre issue à la crise résultant de la forte mobilisation populaire. " Le sénat a exprimé la volonté du peuple", dit-il espérant que le prochain premier ministre s’évertuera à rassurer les différents secteurs de la vie nationale."
Le vote du sénat permet de protéger la stabilité paradoxalement", insiste M. Gaillard faisant valoir que ce vote traduit l’expression de la majorité de la population insatisfaite de l’action gouvernementale. " Le premier ministre est un fusible qui permet de sauver le président", argue t-il tout en admettant que le chef de l’état est impliqué dans la mauvaise gestion.
Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, Micha Gaillard s’est prononcé pour une modification de la politique sociale du gouvernement qui doit maintenant privilégier le développement de la production nationale.Le porte parole de la Fusion met l’accent sur la nécessité d’appliquer une politique de réconciliation nationale qui se traduira dans les rapports entre l’exécutif et le législatif. M. Gaillard estime que tous les secteurs doivent jouer leur partition dans le processus de formation d’un gouvernement de salut national.
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Visite prochaine du président brésilien, Luiz Inacio " Lula " da Silva en Haïti
Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, effectuera une visite à Port-au-Prince le 28 mai prochain a révélé hier l’ambassadeur du Brésil, Igor Kipman. Au cours de son séjour dans la capitale haïtienne le président Lula aura des entretiens avec le chef de l’état, René Préval, autour de plusieurs dossiers importants dont la relance de la production agricole.
L’ambassadeur brésilien indique que des experts brésiliens séjourneront en Haïti au début du mois de mai afin de préparer la rencontre entre les deux chefs d’état. La visite du président brésilien annoncé préalablement pour décembre 2007 avait été reportée sans aucune explication officielle des autorités.
L’annonce de la visite du président Luiz Inacio da Silva intervient alors que le gouvernement brésilien vient d’accorder une aide de 14 000 tonnes de nourriture à Haïti qui a connu des grandes manifestations contre la vie chère la semaine dernière.
Les distributions ont débuté mardi dans le vaste bidonville de Cité Soleil où plus d’un millier de familles et des enfants de deux établissements scolaires ont reçu des rations. D’autres distributions sont prévues dans les quartiers de Bel Air et Cité Militaire. Haricot, sucre, huile et riz sont distribués par les casques bleus soutient l’ambassadeur brésilien qui révèle qu’une aide additionnelle est envisagée.
D’autres pays et organisations internationales ont promis une aide alimentaire d’urgence à Haïti secoué par des manifestations violentes qui ont été à l’origine du renvoi du premier ministre Jacques Edouard Alexis par le sénat.
La Banque Interaméricaine de Développement (BID) avait annoncé le déblocage de 10 millions de dollars qui devrait donner lieu à des distributions alimentaires via le système scolaire. Dans le même temps, environ 200 millions de dollars d'aide ont été annoncés par les Etats-Unis, alors que l'Union européenne (UE), a apporté une aide immédiate de 2 millions d'euros, qui sera utilisée pour permettre la réduction du prix du riz.
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Chavannes Jean Baptiste réclame une aide pour tous les agriculteurs haïtiens
Le leader du Mouvement des Paysans de Papaye (MPP), Chavannes Jean Baptiste, accueille favorablement la décision du chef de l’état de renforcer la production nationale en vue faire face à la crise alimentaire.
Il se prononce pour une diversification de la production agricole estimant que le riz seul ne peut résoudre les besoins alimentaires de la population haïtienne. " Le riz seul ne peut résoudre la crise alimentaire du pays, il faut encourager la culture des aliments produits localement dont le maïs, le petit mil, la patate, le haricot etc..", ajoute t-il.
Chavannes Jean Baptiste fait remarquer que 90 % des agriculteurs haïtiens ne produisent pas le riz qui est cultivé dans des rares régions telles la Vallée de l’Artibonite, la plaine des Cayes et une région du plateau central. Le dirigeant du MPP souhaite que le chef de l’état entreprend des discussions avec les organisations paysannes afin de définir les modalités pour un renforcement de la production agricole.
De plus, M. Jean Baptiste regrette que le chef de l’état ait abordé uniquement le problème des engrais chimiques attirant l’attention sur la vertu des engrais naturels. Selon Chavannes Jean Baptiste le sol dans l’Artibonite est épuisé en raison de l’utilisation des engrais chimiques et du mauvais état des canaux d’irrigation. M. Jean Baptiste soutient que la culture des légumes est plus facile que la culture du riz.
Le parlement doit jouer son rôle dans la relance de la production agricole nationale déclare M. Jean Baptiste qui rappelle que seulement 4 % du budget était alloué à l’agriculture. Il fait remarquer que le budget alloué au cours de ces dernières années a servi au fonctionnement du ministère de l’agriculture, " les paysans n’ont rien bénéficié de ce montant".
Par ailleurs, le chef de l’état s’est entretenu hier avec des importateurs en vue d’envisager une baisse des prix de plusieurs autres denrées telles le maïs, l’huile, la farine et le fer.
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Visite d’une délégation sénatoriale aux Cayes (Sud)
La ville des Cayes a donné le coup d’envoi des manifestations contre la vie chère. Bilan officiel : 5 morts
jeudi 17 avril 2008,
Radio Kiskeya
Le bilan total des morts enregistrés lors des récentes manifestations contre la vie chère aux Cayes (Sud) s’élève officiellement à 5 morts, selon une délégation sénatoriale de 6 membres qui a effectué une visite d’information mardi dans la métropole du Sud.
Selon le chef de la délégation, le sénateur de l’Ouest Roudy Hérivaux (élu sous la bannière de Fanmi lavalas), des « individus mal intentionnés » s’étaient infiltrés dans les manifestations pour y semer le trouble.
A rappeler que les plus graves incidents se sont produits lors de l’attaque d’un groupe de manifestants contre le quartier général de la mission onusienne aux Cayes. Tout en établissant alors un bilan de 1 mort et plusieurs blessés, celle-ci avait toutefois annoncé l’ouverture d’une enquête sur la proportionnalité de la riposte donnée par des soldats onusiens à des tirs en provenance des manifestants qu’ils disent avoir essuyés.
Un autre grave incident s’est produit devant l’Hôtel en construction « Le Manguier », propriété du 3ème sénateur du Sud, Gabriel Fortuné (UNION). Pris à partie pour avoir repris l’argument du premier ministre maintenant démissionnaire Jacques Edouard Alexis selon lequel les manifestations étaient manipulées par des contrebandiers et des trafiquants de drogue. Des manifestants qui tentaient d’investir l’hôtel ont été farouchement repoussés. Il en est résulté un mort par balle parmi eux.
Se félicitant de l’accueil réservée à la délégation, le sénateur Hérivaux a indiqué que celle-ci a pu rencontrer les représentants de divers secteurs de la communauté cayenne, dont des membres d’organisations populaires, des maires et le directeur départemental de la police, le commissaire divisionnaire Henriot Toussaint.
Pour le sénateur Youri Latortue (Artibonite, LAA) qui faisait également partie de la délégation, la situation socio-économique des populations du Sud est pour le moins précaire. Le parlementaire encourage le président René Préval à adopter des mesures urgentes, telle que la baisse des tarifs douaniers sur les importations de produits de première nécessité. Il appelle aussi à la diminution des taxes sur les produits pétroliers. [jmd/RK]
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La Chambre des représentants des Etats-Unis exige l’effacement de 48,7 millions de dollars de la dette d’Haïti
L’élu démocrate Alcee Hastings vise à "libérer Haïti" totalement du fardeau de sa dette externe
mercredi 16 avril 2008,
Radio Kiskeya
La Chambre des représentants (Députés) des Etats-Unis a adopté mercredi à l’unanimité une résolution appelant l’administration Bush à rechercher l’annulation de 48,7 millions de dollars de la dette externe d’Haïti, rapporte le quotidien floridien Palm Beach Post.
"La situation en Haïti, une nation historiquement très affectée par la violence et les désastres naturels, devient de plus en plus désespérante et volatile", a déclaré dans son intervention, peu avant le vote, l’élu démocrate de Miramar (Floride), Alcee Hastings qui a introduit la résolution. "Le gouvernement des Etats-Unis n’a pas le droit d’ignorer que l’escalade des prix des produits alimentaires échappe à tout contrôle dans le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental".
Au cours de la même séance, les congressmen ont approuvé par 285 voix contre 132 une autre résolution qui exhorte le secrétaire au trésor (ministre des finances), Henry Paulson, à travailler avec les institutions financières internationales en vue d’obtenihr l’effacement de la dette de plus de 30 pays pauvres incluant la Bolivie, le Honduras, le Rwanda et le Zambie.
Trois autres Représentants démocrates de la Floride, Ron Klein (Boca Raton), Tim Mahoney (Palm Beach Gardens) et Robert Wexler (Delray Beach) ont appuyé les efforts de Hastings jusqu’à l’ádoption de ce paquet de mesures législatives.
Lundi, la Maison Blanche s’était montrée opposée à ces propositions en les qualifiant de "mauvais message", mais n’avait pas menacé d’y opposer son veto.
Alcee Hastings a indiqué que son initiative constitue une "importante étape initiale d’un objectif final qui est de libérer Haïti du fardeau de la dette".
Les résolutions ayant obtenu le feu vert de la Chambre des Représentants doivent être maintenant approuvées par le Sénat.
La dette externe d’Haïti, dont le processus d’annulation partielle a été enclenché par ses partenaires multilatéraux, est estimée à un peu plus d’un milliard de dollars. spp/Radio Kiskeya
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La frontière avec Haïti sous contrôle, selon l’armée dominicaine
Le numéro un de l’institution militaire, le général Ramòn Antonio Aquino Garcìa, affirme que ses troupes sont prêtes à affronter n’importe quelle situation après les émeutes enregistrées en Haïti
mercredi 16 avril 2008,
Radio Kiskeya
Le chef des Forces Armées dominicaines, le lieutenant-général Ramòn Antonio Aquino Garcìa, a affirmé mercredi que pour le moment "tout est sous contrôle" à la frontière haïtiano-dominicaine après les troubles ayant affecté Haïti la semaine dernière.
Selon le quotidien Diario Libre, le chef militaire a indiqué que toutes les précautions ont été prises en vue de faire face à n’importe quelle situation d’urgence. Il a ajouté qu’en dépit des fortes tensions sociales provoquées en Haïti par la flambée des prix alimentaires, les mêmes unités militaires déployées dans la zone frontalière sont maintenues, mais sont placées en "état d’alerte".
"Notre frontière est sous contrôle. Nous avions adopté des mesures auparavant, tout est tranquille à la frontière", a poursuivi le général Aquino Garcìa.
Les unités chargées de surveiller la frontière sont prêtes à affronter n’importe quelle situation anormale en provenance d’Haïti, a conclu le chef des Forces Armées qui s’exprimait à l’issue d’une messe célébrée à Santo Domingo pour marquer le 164e anniversaire de la marine de guerre dominicaine.
Haïti et la République Dominicaine partagent une frontière longue d’environ 400 kilomètres. spp/Radio Kiskeya
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