mercredi 15 avril 2009

13 zombies au Sénat pour faire renaitre LESPWA en Haïti


Radio Souvenir FM :
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Le Ré.Cit : http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/

Cap-Haitien, le 15 Avril 2009

A quelques heures des élections, le suspens règne à peine. S’il n’y a plus de doute sur le respect du 19 Avril comme date fixée pour le premier tour des sénatoriales, la population pense que les jeux sont faits. Les 14 candidats des partis LESPWA et UCADDE seront élus sans grandes difficultés. Ils sont nombreux ceux qui pensent que leur vote est inutile. Car le parti Lespwa au pouvoir dans son désespoir a fait choix avec l’UCADDE de 14 candidats considérés comme des zombies du Président de la République.

Dans la croyance populaire haïtienne, un zombie est une personne réduite en objet vivant au service d’un maitre. Il n’a aucun droit. Il ne peut, en aucun cas, regarder son maitre dans les yeux et discuter son point de vue. D’ailleurs, étant incapable d’avoir une opinion, il exécute sans faute les ordres de son maitre.

Les 14 candidats présentés par le regroupement au pouvoir sont connus à travers le pays comme des valets du chef de l’Etat. Ils n’ont été choisis que pour jouer le rôle de figurants au parlement. René Préval, comme tous les apprentis dictateurs, a horreur des sénateurs. Il ne cherche que des voix au parlement. Donc, les quatorze candidats du regroupement LESPWA/UCADDE, au lieu d’être des Sénateurs, ne seront que des figurants. Des hommes serviles qui, comme des zombies, exécuteront les volontés de René Préval et des hommes d’affaires corrompus liés à son régime.

Contrairement à François Duvalier qui avait purement et simplement fermé le Sénat de la République, René Préval opte pour une autre stratégie: utiliser des zombies comme sénateurs.

Après 3 ans de gouvernance néfaste marquée par des scandales de dilapidation des fonds du trésor public et d’autres formes de corruption, Préval opte pour la zombification du Sénat. On essaie de faire passer le parlement comme Bouc émissaire pour justifier l’absence de réalisation concrète, l’absence d’initiative pour le développement économique et la création d’emplois.

La population haïtienne et la communauté internationale ne sont pas dupes. Elles arrivent à percer la stratégie du pouvoir en place. Elles jouent le jeu. En occurrence, la majorité des 14 zombies du pouvoir en place, malgré les millions dont ils disposent, ne pourra pas gagner dès le premier tour. De plus, l’internationale observe les opérations électorales. Il y a là un enjeu majeur : l’utilité de la MINUSTAH. N’oublions pas que les contestations électorales de mai 2000 ont été légitimées par les dénonciations faites dans le rapport de la Mission d’observation de l’OEA.
Le financement des élections par la communauté internationale, malgré la manifestation de la volonté du Palais de faire main basse sur les résultats, est un piège. Les sondages réalisés visent à démontrer la force réelle des candidats et la tendance sur le terrain.

On se souvient du fait que le Chef de l’état avait refusé d’organiser les élections indirectes parce qu’il était clair qu’il allait en résulter un Conseil Electoral Provisoire (CEP) indépendant du Palais national.
Avec les senatoriales le problème persiste. Le Président étant impopulaire, ses zombies ne pourront gagner dès le premier tour. Hors vu les alliances probables au 2ème tour, leur échec est assuré. Les millions dépensés ne serviront qu’à mettre à nu l’impopularité du régime.

Préval ne pourra pas faire comme Jean-Bertrand Aristide en mai 2000. S’il s’obstine à avoir par fraudes gain de cause, il héritera d’une crise électorale qui emportera son régime. Déjà, il y a plusieurs solutions dans les grandes capitales du monde. Et avec les scandales de corruption en cascade, l’internationale ne voit pas le bout du tunnel dans la mission de stabilisation en Haïti. Stabilisation étant liée au développement économique, à la croissance donc à la création d’emplois, la réussite de la Mission de la communauté internationale dépend d’une autre forme de gouvernance.
Donc, le fait de financer avec l’argent de la corruption 14 zombies pour les sénatoriales afin de perpétuer le régime corrompu en place n’est pas une solution. De plus, si la communauté internationale finance les joutes du 19 avril 2009 à hauteur de 12 millions de dollars, c’est pour, d’une part éviter le blocage des programmes indispensables en vue de calmer le terrain et d’autre part mettre René Préval face à ses responsabilités. L’erreur de se livrer à des fraudes massives le 19 Avril 2009, aura des conséquences fatales pour le régime en place et peut-être même pour le pays.

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 15 Avril 2009, 18 heures 25.

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