Daly Valet a raison de souligner les dissonances. Cette cacophonie a son origine dans le système des deux populismes sous-développants à tendance totalitaire (Duval-Titide) qui ont été condamnés par le tremblement de terre. La corruption du système Duval-Titide était devenue, par son ampleur, un vrai système fonctionnel. Sans faire une litanie de ses conséquences, elle est tout de même au coeur des dysfonctionnements qui ont gangrené le pays administratif, comme le montre l'état pitoyable de l'urbanisme, de l'éducation et des infrastructures. Sa dynamique perverse a eu aussi pour effet l'hémorragie des cadres et l'apauvrissement constant du pays. C'est le sous-développement durable. La méfiance des institutions internationales sises à Washington est tout à fait compréhensible, au moins pour deux raisons : - pourquoi un régime de "naje pou soti" (s'en sortir à la nage) se transformerait-il en peu de temps,comme par magie, en une administration efficace, clairvoyante et honnête ? - Il n'est pas nécessaire d'être un expert en Hisoire et en géopolitique pour percevoir que c'est tout un cycle de l'histoire d'Haïti qui est en train de finir, de même qu'un cycle militariste avait pris fin avec l'Occupation américaine de 1915-1934. Le gouvernement actuel arrive en fin de mandat non renouvelable au moment de ce séïsme dramatique. Pourquoi les institutions nationales prêtes à aider à la reconstruction confieraient-elles des milliards à un gouvernement décrié et en fin de cycle ? L'occasion est trop belle de parier sur du renouveau et d'essayer de nouvelles partitions avec une nouvelle orchestration. C'est le moment de contribuer à l'éradication du sous-développement durable. Rafael Lucas |
dimanche 14 mars 2010
Dissonances et résonances : la fin probable du sous-développement durable.
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