La politique publique a un caractère systématique. L'État n'est pas la société civile. L'État a sa logique. La compassion des pouvoirs publics se situe dans le strict nécessaire. L'État est sobre dans ses relations avec les administrés. La bonne gestion des biens publics obéit à des principes sur la comptabilité publique. L'État a l'obligation de l'efficacité. L'État a pour obligation de garantir la sécurité publique et ne peut tolérer aucune force qui lui soit supérieure sur son territoire même dans les camps. Il détient le monopole de la contrainte et de la fiscalité. Dans les situations sociales, quand il délègue ses pouvoirs à des entités non publiques, il doit faire des contrôles. A-t-on contrôlé les gens et les organismes qui opèrent dans les camps? Comment doit-on procéder pour aider effectivement les personnes qui sont dans le besoin dans les camps?
Les pupilles de la république ont droit à l'éducation
Michel Martelly est le chef de l'État, il dispose d'un pouvoir de crise selon l'article 136 de la Constitution, face à la crise il doit apporter une réponse en prenant des mesures dictées par les circonstances. 500.000 enfants exclus du système éducatif fait partie de l'une des crises que le Président de la République entend solutionner. C'est un acte noble qui mérite d'être apprécié. La pupille de l'Etat et la pupille de nation ont droit à une éducation. Le Président Michel Martelly ne fait pas payer les plus pauvres au contraire, il crée un fonds pour venir en aide aux plus pauvres afin de les équiper pour leur future insertion dans la vie active. Il faut éviter de faire des procès d'intention au Président comme je vois que les médias sous l'emprise de la gesticulation journalistique le font. La gesticulation journalistique est condamnée dans toutes les grandes démocraties. Aucun média digne n'a le droit de pré-fabriquer l'opinion publique pour une crise imaginaire. On voit que la santé de la démocratie en Haïti mérite qu'on crée un Conseil Supérieur de l'Audiovisuel qui est différent du CONATEL. Tout bon organe de presse qui se respecte accompagne les efforts pour le respect de la dignité humaine, contribue au maintien de l'ordre public, promeut le caractère pluraliste de l'expression des courants de pensée et d'opinion.
Des Hangars comme abris provisoires
Pour les gens qui sont dans les camps sur les places publiques, il y a lieu de créer une Commission Nationale pour le Relogement des Familles Sinistrées du Séisme du 12 janvier. Temporairement, la commission devrait penser à reloger les gens qui sont vraiment dans le besoin dans des Hangars publics construits à cet effet en dehors du centre-ville. A l'Artibonite, j'ai vu que les Hangars peuvent durer jusqu'à 10 ans. J'ai été en Haïti récemment. J'ai visité les camps installés au Champs-de-Mars. Ce que je vois est inacceptable. L'État ne peut pas tolérer que les gens profitent de la misère des plus faibles sous prétexte qu'ils sont leurs défenseurs ou qu'ils les aiment. On n'a jamais bâti un pays et une civilisation avec la charité et le bon sentiment. Michel Martelly est élu pour décider. Quand on décide on ne peut pas satisfaire tout le monde. Il doit prendre toutes les initiatives pour se défaire de l'État Prévalien caractérisé par l'immobilisme.
Mettre le cap sur l'emploi
Des exonérations et avantages fiscaux pour un temps déterminé devraient être accordés aux usines et entreprises situées dans les périmètres où seront construits les Hangars pour les vrais victimes du séisme afin que ces gens qui sont en mal d'insertion par l'emploi puissent trouver du travail pour gagner leur vie et se réinsérer économiquement et socialement dans la dignité. Le commerce de la charité est contre-productif. Michel Martelly doit appuyer ou envoyer une loi au Parlement pour modifier le code du travail afin de permettre aux entreprises qui le veulent d'aménager leur horaire afin qu'elles puissent avoir la double vacation. Ce qui peut permettre la création de 50.000 emplois dans les prochains mois dans le secteur de l'industriel. Une optimisation du temps du travail participe à la politique de lutte contre l'oisiveté, réduit l'insécurité et augmente le revenu des pères et mères de famille.
Se donner le moyen pour la reconstruction
La reconstruction de la ville de Port-au-Prince ne peut se faire sans une solution temporaire et digne pour les gens vivant sous les tentes. Préval a gaspillé 5 millions dollars dans l'achat des tentes alors que la construction des Hangars aurait épargné le pays de l'industrie de la misère qui assiège le pouvoir central au champs-de-Mars. Il faut voir la réalité avec l'œil d'un citoyen qui veut le bonheur du pays et non l'échec de la présidence de Martelly. Le temps de l'action a sonné et des actions vont être prises. Le relogement dans des maisons normales des sinistrées va prendre du temps. Temporairement , le Hangar est la solution locale peu coûteuse et digne pour pouvoir penser dans la sérénité la reconstruction du pays.
Guichard Doré
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