Martelly annule l'amendement constitutionnel polémique
Comportant une erreur matérielle manifeste sur la date de l'adoption de la version authentique, l'arrêté reste muet sur le texte constitutionnel désormais en vigueur ; incertitudes sur les réactions des parlementaires à la décision du chef de l'Etat et sur le processus de ratification du Premier ministre désigné
Samedi 4 juin 2011,
Le Président Michel Martelly a annulé par arrêté la version erronée ou falsifiée de l'amendement constitutionnel promulguée à l'origine d'un imbroglio juridique depuis quelques semaines, mais l'ambiguïté demeure sur le sort du texte authentique adopté en assemblée nationale et auquel est associé une erreur de date.
Alors que le vote s'était déroulé le 9 mai peu avant la clôture de la première session ordinaire de la 49e législature, il est dit ceci dans l'arrêté présidentiel publié vendredi dans un numéro extraordinaire du journal officiel Le Moniteur "Est et demeure rapportée la loi constitutionnelle du 9 mai 2011 publiée au journal officiel "Le Moniteur" No.58 le 13 mai 2011 pour n'être pas conforme au texte authentique adopté par le Parlement en assemblée nationale le 13 mai 2011".
L'arrêté, qui semble avoir rétabli la constitution de 1987 dans sa version originale, ne fait aucunement allusion à l'entrée en vigueur de la charte fondamentale amendée.
Joint par Radio Kiskeya, le président de la Chambre des Députés, Sorel Jacinthe, apparemment surpris, n'a pas voulu réagir à la décision du chef de l'Etat. Il a manifesté son intention de se concerter avec son homologue du Sénat, Rodolphe Joazile, avant de se prononcer là-dessus.
Le Groupe parlementaire du renouveau (GPR), bloc majoritaire auquel appartiennent les deux hommes, avait conditionné la ratification du Premier ministre désigné, Daniel Rouzier, à la promulgation de la version amendée de la constitution en remplacement de celle rendue publique à la veille de son départ par l'ancien Président René Préval.
Des négociations avaient été menées en ce sens avec M. Martelly, l'ex-chanteur surnommé "Sweet Micky" au pouvoir depuis le 14 mai.
Préoccupante pour différents secteurs de la vie nationale, la crise constitutionnelle risque de se prolonger et d'entraver la formation du prochain gouvernement si le désaccord persiste entre les acteurs politiques. spp/Radio Kiskeya
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