Loin d'être naïf, la classe politique haïtienne a une grande capacité de jouer sur les momenta. Elle est sans cesse au gré des événements. La preuve est qu'elle change de stratégie face au Président Martelly pour reconsidérer leurs positions en ce qu'elles ont d'antidémocratique et suicidaire pour le renforcement institutionnel.
La classe politique, fort de son expérience a compris que le déchoquage n'est pas le moyen privilégié pour prendre le pouvoir. Elle a vite revu sa copie sur son mode opératoire. Elle va arrêter les insultes pour poser les vrais problèmes sociaux. Elle s'engage à ne plus manipuler et déstabiliser. Elle va encourager la mobilisation citoyenne autour du cholera, la vie chère, l'insécurité, l'entente nationale etc….
Cette opposition constructive ne sera pas servile ni passive au contraire elle sera sur un veil général vis-à-vis du fonctionnement du gouvernement en ce sens qu'elle va jouer son vrai rôle comme toute opposition politique qui se veut être responsable.
La réalité est tout autre sans cracher sur le parcours de combattant de certains hommes et femmes de cette opposition qui se sont révélé des vrais démocrates face aux dérives de Jean Bertrand Aristide, de Préval. Leurs engagements contre la corruption des pouvoirs lavalas, leurs cris sans fins pour dénoncer les crimes politiques des Préval et Aristide. On ne saurait oublier. Cependant, ils doivent comprendre que le président Martelly est le catalyseur politique c'est-à-dire il est ce raccordement de l'ancien et du nouveau dans la manière de faire la politique en Haïti. Il symbolise le ras le bol d'une majorité silencieuse. Il est comme vous le porte-étendard d'une nouvelle Haïti mais qui se diffère sur les manières et les valeurs. Pour d'autres, il n'est pas sans savoir que l'extrémisme politique est révolu. Pourquoi cela marcherait en Haïti au début du XXIème ? Le président Martelly qui plane au-dessus des groupes a fait un appel à tous pour penser notre Haïti chérie. Il n'arrête pas d'appeler à l'unité à Petit-Goave et a Gros-Mornes.
Il est temps que l'intelligence fasse son entrée dans la vie politique haïtienne. A cela, j'évoque la pensée de Machiavel dans son livre « Le Prince » ou il parle de trois types de cerveaux au chapitre 22 et son analyse révèle ceci : « l'un comprend par lui-même, l'autre discerne ce qu'autrui comprend, le troisième ne comprend ni par lui même ni par autrui ».
A quelle catégorie l'opposition appartient-elle ? A suivre…
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