Toussaint Louverture demande restitution de son nom aux Gonaïves
Toussaint Louverture (né François Dominique Toussaint sur l'habitation Bréda près du Cap Haïtien) est l'un des brillants hommes de la race noire. D'ailleurs, il fut considéré comme le génie de la race noire par ses initiatives, ses stratégies militaires et diplomatiques pendant l'époque esclavagiste dans l'une des colonies de la France: St Domingue.
En l'honneur de ce grand homme qui a marqué l'histoire universelle comme étant le précurseur de l'Indépendance d'Haïti et du mouvement de l'abolition de l'esclavage dans le monde, des monuments ou statue de Toussaint Louverture furent érigés dans la ville de Savannah dans l'Etat de Georgia, dans l'Etat de Rhode Island et a Miami dans l'Etat de la Floride aux Etats-Unis, à Santiago de Cuba, à Fort de Jour en France, Allada, Atlantique au Bénin, au Québec, Canada, dans des musées dans le monde et enfin sur la place des Héros à Port-au-Prince.
Une tentative d'une statue de Toussaint Louverture placée au rond point des rues Toussaint Louverture, Lamartinière et l'avenue des dattes à l'endroit où il avait demandé à boire sous le pied d'un arbre « bayaron » pendant que les soldats le conduisirent sur la frégate le bateau qu'il devrait l'amener au Cap Haïtien avant sa déportation pour la France, avait échoué dans une bâtisse en crasse en face de la direction départementale de la police de l'Artibonite. Une statue d'un soldat avec une épée et une chaîne à la main ne peut pas représenter Toussaint Louverture qui fut un esclave domestique et qui n'a jamais connu les rigueurs de l'esclavage du champ.
Comme plusieurs rues de la ville des Gonaïves portent le nom de certains héros de l'Indépendance, la grande rue porte le nom de Toussaint Louverture pour l'honorer comme étant le génie de la race noire.
Et cette rue a vu aussi naître où grandir des ministres, des préfets, des magistrats, un délégué (l'actuel délégué départemental) et une première dame de la République.
Du Président Paul Eugène au Président Michel Joseph Martelly, Monsieur Parasses Pélissier (ministre de l'Intérieur et de la défense nationale, de la justice), Monsieur Tony Auguste (ministre des affaires sociales), Docteur Enold Joseph (ministre des affaires sociales, il a tenté quelque chose), Monsieur Rémy Zamor (ministre de l'Education Nationale et de la jeunesse et des sports), Monsieur Paul Antoine Bien Aimé (ministre de l'Intérieur et des collectivités territoriales, ministre de l'Education Nationale, Monsieur Georges Moise (ministre de l'Intérieur et des collectivités territoriales) Madame Stéphanie Balmir Vildrouin (ministre actuel du tourisme), Docteur Alex Larsene (ministre de la Santé et de la population) Gilberte Barthole (préfet), Docteur Jean Mondéstin (préfet), Docteur Francois Toussaint dit Dado (Préfet) Jean Michel Auguste dit Cholo (actuel délégué départemental), Madame Sophia St Remy Martelly ( l'actuelle première dame de la République) et comme bonus à la ville des premiers ministres (Monsieur Gérard Latortue, Jacques Edouard Alexis) des super ministres ( Monsieur Anthony Virginy St Pierre, Henry P. Bayard), des ministres Ronald Beaudin (ministre de l'Economie et des finances), Monsieur Carl Auguste ( ministre de la justice)…
Une ville qui a eu autant de ses fils devenus de grands dignitaires de l'Etat en allant à Port-au-Prince ils ont passé au-dessous de l'arbre de l'oubli appelé le « pied sablier ».Ils n'ont pas laissé de trace dans la ville de leur naissance ou d'adoption même l'endroit ou ils ont pris de naissance ou vécu. Ils ont tous devenus des Port-au-Priciens ou des étrangers dans leur citée natale.
Comment peut –on espérer de mieux pour la ville des Gonaïves ? Tous, ils ont de belles maisons à Port-au-Prince ou à l'étranger. Peut être il ya une ou deux exceptions.
Madame la Première Dame Sophia St Remy Martelly et Madame la ministre du tourisme vont faire la différence, peut on l'espérer ?
Regardons à travers mes lentilles photographiques ce qu'est devenu la rue qui porte le nom de Toussaint et sa statue abandonnée dans un coin de l'oubli et dans la saleté.
Et ailleurs comment ils ont le respect pour le nom de Toussaint Louverture, regardons où ils ont placé la statue de Toussaint Louverture.
Imaginons nous un instant l'idée de développer le rêve ou idéal gonaivien comme le rêve américain que chaque personne doit être en mesure de travailler, d'avoir une maison, d'aspirer à un mieux être. L'idéal ou rêve gonaivien serait plus modeste par rapport la où nous sommes aujourd'hui (notre pays par rapport aux autres pays du continent, le dernier).
Vivre dans une ville propre, une ville touristique qui vend l'histoire du pays à travers ses sites historiques et ses beaux hôtels et restaurants.
Commençons par donner une autre image à la rue Toussaint Louverture en remboursant à la ville ce que chaque gonaivien (gonaivienne) lui doit : ville de naissance ou d'adoption. Messieurs les anciens dignitaires gonaiviens ou actuels de l'Etat Haïtien, vous avez une dette vis-à-vis des Gonaïves. La balle est dans vos pieds. Ceux qui sont à l'extérieur, ne nous envoient plus les objets usagés, apportez plutôt votre savoir et savoir faire pour nous aider à bâtir notre dignité dans et par le travail.
A Santiago de Cuba
Au Benin
Au Quebec
