vendredi 10 mai 2019

Des mesures efficaces contre les abus selon le cardinal Ouellet.-

Des mesures efficaces contre les abus selon le cardinal Ouellet.-

Le préfet de la Congrégation pour les Évêques présente le Motu proprio sur les nouvelles procédures de lutte contre les abus dans l'Église : les normes, voulues par le Pape François, sont le fruit du sommet de février au Vatican, auquel les présidents des conférences épiscopales du monde entier ont participé.

Entretien réalisé par Sergio Centofanti - Cité du Vatican

Le Motu proprio Vos estis lux mundi se veut une réponse universelle et concrète au phénomène des abus : le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les Évêques, l'affirme à Vatican News. Il explique les principales nouveautés du texte, fruit d'une vaste collaboration ecclésiale.

Éminence, comment ce document est-il né ?

"Nous pouvons considérer le Motu proprio Vos estis lux mundi comme l'un des fruits de la rencontre sur la protection des mineurs convoquée par le Pape François au Vatican en février dernier, à laquelle ont participé les présidents ou représentants de toutes les conférences épiscopales du monde - avec les chefs des départements de la Curie romaine -. A plusieurs reprises, le Saint-Père a dit, en préparant cette rencontre synodale, qu'il voulait du concret et de l'efficacité, afin que chaque évêque ou supérieur religieux quitte Rome en ayant bien en tête ce qu'il faut faire et ne pas faire. Ce nouveau document établit des procédures nouvelles et efficaces pour lutter contre le fléau des abus.

Dans quelle mesure l'expérience acquise dans les affaires les plus récentes impliquant divers pays du monde sur différents continents a-t-elle influencé la composition du document ?

"L'expérience douloureuse vécue ces dernières années a beaucoup appris et ce Motu proprio en tient évidemment compte. Mais je voudrais souligner sa valeur universelle : il serait erroné d'y voir une réponse provoquée par telle ou telle affaire. Le phénomène est mondial et la réponse doit être universelle et, comme le dit le Pape, concrète. Le Pape l'a voulue, il a été étudiée et construite avec l'aide et l'assistance de ses collaborateurs de la Curie, en écoutant aussi la parole à la fois des participants à la rencontre de février et de différents diocèses. Cette réponse a été élaborée dans un esprit de collaboration".

Quelles sont les principales nouveautés ?

"Tout d'abord, l'obligation pour chaque diocèse de l'Église catholique de se doter de procédures stables et facilement accessibles au public pour présenter des signalements relatifs à des abus. Puis l'obligation pour tous les clercs, religieux et religieuses qui prennent connaissance d'un abus ou d'un cas de couverture d'abus, de le signaler à l'évêque ou au supérieur religieux. Il est également significatif qu'en plus de l'abus de mineurs et d'adultes vulnérables, le texte fait également référence au harcèlement ou à la violence pour abus d'autorité, ce qui inclut notamment dans la normative les abus de religieux par des clercs ou d'étudiants ou d'étudiants par leurs supérieurs. En outre, il convient de noter que ceux qui transmettent un signalement ne peuvent faire l'objet de préjugés, de représailles ou de discrimination. Enfin et surtout, c'est la codification de la procédure qui appelle les évêques et les supérieurs religieux à rendre compte de leurs actes, non seulement en cas d'abus qu'ils auraient eux-mêmes commis, mais aussi en cas d'omissions visant à s'immiscer ou à éluder des enquêtes civiles ou canoniques, administratives ou pénales contre un religieux ou un religieux qui a abusé. Enfin, les normes prévoient une collaboration plus étroite entre les dicastères : c'est un signe de la nécessité, de notre part au sein de la Curie, non seulement de mieux servir les diocèses et les instituts religieux dans le monde, mais de mieux collaborer entre nous ".

L'obligation de signalement pour les clercs peut-elle entraîner une augmentation des dénonciations et des calomnies à l'égard de personnes innocentes ?

"Lorsque l'on crée un système de règles et de procédures - conçu pour bien faire les choses et pour les améliorer - il y a toujours le risque que quelqu'un puisse en faire un mauvais usage. Mais nous ne pouvons pas refuser de faire ce qu'il faut simplement parce qu'on pourrait occasionnellement l'exploiter. Ensuite, je ne crois pas que le système mis en place incite à cela, mais nous devons veiller à ce que cela ne se produise pas. Nous devons également nous rappeler que le Motu proprio établit les procédures de signalement et de vérification en fixant un calendrier strict et précis, avec des résultats fiables, également avec l'aide d'experts laïcs, précisément dans l'intérêt non seulement des victimes mais aussi de la personne visée à laquelle s'applique la présomption d'innocence. La personne qui signale de bonne foi est protégée, tandis que la personne qui invente de fausses accusations devra en répondre".

Éminence, avec la publication de ce Motu proprio, les évêques devront-ils se sentir sous observation ou sous suspicion ?

"Absolument pas. Rappelons tout d'abord qu'avec ce document, nous ne demandons pas plus que ce que nos prêtres nous demandent depuis des années et ce fait touche à un sujet auquel le Pape tient fermement : non seulement il ne doit pas y avoir de cléricalisme, mais pas même un "élitisme" parmi nous. Nous disons depuis des années que les prêtres doivent s'adapter à certaines règles strictes, alors pourquoi les évêques et les autres membres de la hiérarchie ecclésiastique ne devraient-ils pas le faire ? Il ne s'agit pas uniquement d'une loi, mais d'une responsabilité profonde. Nous savons que grâce à Dieu, pratiquement tous les évêques, comme les prêtres et les religieux, sont des hommes qui essaient de suivre l'exemple de Jésus-Christ dans leur vie quotidienne en témoignant de son Évangile. Mais là où il y a une difficulté, nous devons l'affronter, surtout si elle implique un évêque. Les successeurs des apôtres ainsi que les supérieurs religieux ont une responsabilité particulière dans la garde du troupeau qui leur est confié et si quelqu'un n'agit pas selon la vérité et la justice en mettant en premier lieu la protection des mineurs et leur foi, il doit en rendre compte.

Pouvez-vous nous expliquer le nouveau rôle de l'archevêque métropolitain dans les enquêtes ?

"Le Saint-Siège, en confiant au Métropolite l'enquête préalable des signalements qui semblent avoir un certain fondement, implique et responsabilise l'Église locale. Comme toujours dans l'Église, on procède à des réformes et à des innovations importantes comme celle dont nous parlons, mais toujours dans la continuité de la tradition. Nous pouvons donc rappeler ici que ce nouveau mandat au Métropolite par le dicastère de la Curie romaine compétente de la phase d'enquête préalable s'inscrit d'une certaine manière dans une tradition du Saint-Siège qui envoie un évêque extérieur comme "visiteur apostolique" pour effectuer une enquête et des des vérifications au sein d'un diocèse. Enfin, je voudrais faire remarquer que si la figure du métropolite joue un rôle très important, et pour les signalements un rôle essentiel, dès lors qu'un métropolite particulier n'est pas apte à ouvrir une enquête (par exemple en cas de conflit d'intérêts), le dicastère compétent reste toujours libre de nommer une autre figure ecclésiastique".

Une dernière question : pouvez-vous nous expliquer le rôle des laïcs envisagé dans ce texte ?

"Les enquêtes que nous menons concernent une collecte minutieuse d'informations sur des faits, souvent dans des circonstances difficiles, ce qui implique l'examen d'appareils électroniques, la consultation de psychologues et de médecins, ainsi qu'une connaissance spécifique du droit, etc. Il s'agit de matières et d'activités qui demandent des compétences et un professionnalisme exercés par des laïcs. Il n'y a donc aucune raison de les exclure d'un rôle important dans l'examen de ces questions. Parfois j'ai l'impression de percevoir une certaine "nervosité" chez quelques prêtres qui se sentent "mis à l'écart" à cause du rôle confié aux laïcs. Mais cette nervosité ne me semble pas justifiée. Naturellement, la responsabilité de la synthèse des résultats de l'enquête et d'exprimer un avis conclusif reste du ressort de l'évêque chargé de l'enquête".

mercredi 8 mai 2019

Mise en accusation des membres de la Cour des Comptes: une soixantaine de députés accusent la CSC/CA d’avoir violé la constitution.-


Juno7 Published 8 mai 201 
By Pierre Lunick Revange

Un autre dossier vient bouleverser la république. La mise en accusation des conseillers et magistrats de la Cour des Comptes et du Contentieux Administratif par la chambre des députés.

En effet, le 2 mai 2019, une soixantaine de députés ont écrit au Président de ladite chambre soumettant à son attention des faits constitutifs systématiques de violation de la constitution en vigueur et des lois de la République par les membres de la CSC/CA: Nonie Henriette Mathieu, Jean Ariel Joseph , Arol Elie , Marie France Mondesir , Pierre Volmar Demesyeux Saint Juste Monprevil , Mehu Melius Garçon , Robert Fritz Paul , Neltha Fethière et Rogavil Boisguené.

Les députés accusateurs vous demandent de prendre toutes les dispositions qui s’imposent aux fins de permettre à la chambre des députés co-dépositaires de la souveraineté nationale de statuer toutes affaires cessantes sur la présente en prononçant la mise en accusation des membres de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif », lit-on dans ce document.

« Une fois destitués de leurs fonctions, ils seront traduits devant les tribunaux de Droits communs pour répondre des faits qui leurs sont reprochés », poursuivent les parlementaires dans cette correspondance signée entre autres par les députés Ketel Jean Philippe, Rodny Charles, Jacques Dulorier,Samuel D’Haïti ,Manès Louis,Tanis Tortius , Roger Millien.

Soulignons que cette demande de mise en accusation intervient à un moment où la CSC/CA met les bouchées doubles pour soumettre son rapport définitif sur la gestion et l’utilisation des fonds du programme d’aide au développement PetroCaribe; programme pour lequel les élus reprochent à la Cour de n’avoir pas protégé les intérêts de l’État via la validation de certains contrats qui ne respectent pas les normes de passassion de marché.


https://info.juno7.ht/mise-en-accusation-des-membres-de-la-cour-des-comptes-une-soixantaine-de-deputes-accusent-la-csc-ca-davoir-viole-la-constitution/

mercredi 1 mai 2019

Julian Assange convicted to 50 weeks in British prison following his dramatic expulsion from Ecuadorian embassy.-

Julian Assange convicted to 50 weeks in British prison following his dramatic expulsion from Ecuadorian embassy.-

Alexandra Ma

WikiLeaks founder Julian Assange has been sentenced to 50 weeks in British prison for breaching bail conditions seven years ago.

Assange received the maximum sentence of one year at Southwark Crown Court, London, on Wednesday.

He faces a separate court hearing over extradition to the US on Thursday. The US requested his extradition earlier this month and charged him to hack classified US government computers, in a document that named US Army intelligence analyst Chelsea Manning.

Assange's hearing came just under three weeks after his dramatic expulsion and arrest at the Ecaudorean embassy in west London, where he had been living since 2012.

He arrived to court by prison van, clean shaven and holding up a fist in a defiant pose. His appearance was a stark contrast to his dishevelled look as he was dragged out of the embassy earlier this month.

There had been a warrant issued for Assange's arrest in the UK since June 29, 2012, after he failed to appear in court to face charges of sexual misconduct in Sweden, which he denies.

Though Swedish prosecutors dropped the investigation against him in 2017, he was also wanted for breaching his prior bail conditions in the UK.

Assange's lawyer argued in court on Wednesday that Assange feared extradition to the US during his stay in the Ecaudorean embassy.

Assange's supporters gathered outside Southwark Crown Court, carrying signs like "No extradition" and "Hands off Assange: Don't shoot the messenger."

lundi 29 avril 2019

Prosecutors sue in bid to create sanctuary courthouses by kicking out ICE agents.-

Prosecutors sue in bid to create sanctuary courthouses by kicking out ICE agents.-

By Stephen Dinan - The Washington Times - Monday, April 29, 2019


Several Massachusetts district attorneys filed a federal lawsuit Monday demanding a judge order ICE to stop enforcing the law at state courthouses, saying too many people are refusing to be witnesses or show up for cases because they fear they’ll be deported.

Prosecutors in Middlesex and Suffolk counties said there’s long been a “common law” privilege protecting anyone doing official business at a courthouse, and they said arresting people — either witnesses, bystanders or criminals — breaks that.

“Entire communities now view the Massachusetts courts as places where they cannot go, for any reason, greatly impeding access to justice and undermining the administration of justice in these communities,” the prosecutors said in their complaint.

The lawsuit has produced a strange alliance. The prosecutors were joined in suing by the Committee for Public Counsel Services, which is a public defenders service, and Lawyers for Civil Rights.

The lawsuit comes less than a week after federal prosecutors won an indictment against a state judge charged with helping a twice-deported illegal immigrant escape her courtroom to avoid arrest by U.S. Immigration and Customs Enforcement.


That case made national headlines.

But Monday’s lawsuit says the bigger danger is on the other side of the ledger, where they said victims aren’t coming forward and cases aren’t being made on a range of matters, from sexual assault to housing and employment violations.

“A clear consensus has emerged in Massachusetts, and across the nation, among all stakeholders in the legal community that ICE’s civil-courthouse-arrest policy has resulted in a noticeable chill on court access, and as a result, on access to justice,” the lawsuit charges.
The prosecutors, in their lawsuit, blamed “the last two years” of activities.

But courthouses have been fair game for enforcement for years, including under President Barack Obama.
ICE says it doesn’t formally track how many of its arrests are made in courthouses, but the agency considers courthouses to be good places to make arrests because they are secure locations.

“Individuals entering courthouses are typically screened by law enforcement personnel to search for weapons and other contraband. Accordingly, civil immigration enforcement actions taken inside courthouses can reduce safety risks to the public, targeted alien(s), and ICE officers and agents,” a spokesman said in an emailed statement.

ICE acknowledges on its website that the number of courthouse arrests is rising. The agency blames sanctuary cities, who in the past would have allowed their officers to turn over migrants, but who now are restricted from cooperation, forcing ICE officers to make the individual arrests themselves.

“In such instances, ICE officers and agents make every effort to take the person into custody in a secure area, out of public view, but this is not always possible,” the agency says. “Further, when these arrests do occur, ICE makes every effort to ensure that the arrest occurs after the matter for which the alien was appearing in court has concluded.”


Copyright © 2019 The Washington Times, LLC.

dimanche 28 avril 2019

Laurent LAMOTHE : « S’il y a la volonté politique, il y aura la sécurité ».-

Laurent LAMOTHE : « S’il y a la volonté politique, il y aura la sécurité »

Laurent LAMOTHE : « S’il y a la volonté politique, il y aura la sécurité »

L’ancien Premier ministre Laurent LAMOTHE exprime son désarroi et sa vive inquiétude face à la détérioration du climat d’insécurité qui continue d’endeuiller les familles haïtiennes. « Je suis très préoccupé par la situation d’insécurité qui prévaut à travers le pays. 

Je suis davantage préoccupé par l’incapacité affichée par la Police nationale d’Haïti (PNH) de contrer l’action des groupes armés en dépit de son effectif de 16,000 membres. », a fait savoir M. LAMOTHE qui appelle l’Etat à mettre les moyens nécessaires au service des forces de l’ordre pour remplir sa délicate mission.
L’ancien chef de Gouvernement profite de l’occasion pour transmettre ses condoléances émues à l’endroit des proches des différentes victimes de la fureur des gangs armés répertoriées à travers le pays. Il a une pensée spéciale pour les récentes victimes innocentes lâchement assassinées les 24 et 25 avril en cours à l’impasse Eddy à Carrefour Feuilles par des groupes armés clairement identifiés.
L’ancien Premier ministre Laurent LAMOTHE, vivement préoccupé par cette situation troublante, appelle les autorités compétentes à faire preuve d’une volonté politique non équivoque en vue de mettre fin à l’action des bandits armés. « Les autorités de l’Etat ne peuvent pas résoudre ce grave problème de prolifération des bandes armées avec des opérations coup de poing, sinon à travers un plan réaliste échelonné sur le court, moyen et long terme dans le cadre d’une volonté politique clairement exprimée. », a-t-il conclu.
-FIN-

La corruption à travers l’histoire d’Haiti — ce mal congénital que nous devons combattre! #LeReCit


La corruption à travers l’histoire d’Haiti — ce mal congénital que nous devons combattre! #LeReCit

Lu pour vous…

[ Extraits du livre “Haiti - Rep.Dominicaine et Cuba. Etat, économie et société. 1492 - 2009” du professeur Sauveur-Pierre Étienne, pp.146-148 ]


Toussaint Louverture :

Selon Jacques Périès, un receveur général des contributions à Saint Domingue, « les représentations et valeurs dominantes à l’apogée du pouvoir de Toussaint Louverture en 1800 étaient celles de la spoliation, de la concussion et de la corruption. Toussaint Louverture laissait son entourage orchestrer un grand désordre financier. Il ne faisait pas d’ailleurs de différence entre les deniers de l’Etat et sa fortune privée. De faux budgets étaient présentés avec des dépenses fictives dépassant de plus de 50% les recettes, la différence allant grossir sa fortune privée. »
(Voir DEBIEN Gabriel et PLUCHON Pierre, “Les lettres de Pérès”, dans Revue de la Société haïtienne d’Histoire et de Géographie, vol. 44, #150, Port-au-Prince, mars 1986.)

A ce sujet Pierre Pluchon écrit : « Le désordre financier et fiscal n’est pas qu’une maladie de l’administration du Général, il est aussi une technique de gouvernement : il l’aide à économiser et entasser des fonds dans une caisse masquée par un impénétrable Rideau de fumée. Cette méthode, irrationnelle pour un bon gestionnaire, ne manque pas de pertinence pour une politique. »
(Voir PLUCHON Pierre, Toussaint Louverture, p.416.)

A ce sujet Thomas Madiou écrit : « Sous Toussaint Louverture, les caisses de l’Etat étaient celles du gouverneur; sous Dessalines, elles étaient devenues celles de l’empereur. Tant est funeste le mauvais exemple donné par un prédécesseur! »
(Voir MADIOU Thomas, Histoire d’Haiti, t. III, p.228)


Jean-Jacques Dessalines :

« Autocrate et engagé dans des pratiques individuelles d’utilisation de la caisse publique comme sa cassette personnelle, Dessalines servira d’exemple aux membres de son gouvernement qui, en l’absence de contre-pouvoirs, sombreront dans la débauche administrative et la concussion. »
(Voir PEAN Leslie J.-R., Haiti : économie politique de la corruption. De Saint-Domingue à Haiti 1791-1870, p.93.)


Alexandre Pétion :

Sous son régime, le gaspillage des deniers de l’État, le vol et la concussion étaient érigés en principe.
(Voir TROUILLOT Hénock, « La République de Pétion et le peuple haitien », dans Revue de la Société Haïtienne d’Histoire, de Géographie et de Géologie, #107, Port-au-Prince, janvier -avril 1960, p.36)


Henry Christophe :

En référence aux 234 millions de francs qu’aurait laissés Christophe à sa mort et ses nombreuses plantations et maisons, Benoit B. Joachim écrit : «Trésor royal, ou trésor du roi? Question sans grande importance; à ce niveau, la confusion de la caisse privée et de la caisse publique est totale, le pouvoir personnel est financier autant que politique.»
(Voir JOACHIM Benoit B., p.158)

Notons que seul le Roi Christophe a su imposer le respect du paiement des taxes et des droits de douane. Il est l’un des rares dirigeants haïtiens à laisser derrière lui, une caisse remplie.

Monsieur Pierre Étienne a signalé l’exception Christophe dans le paragraphe suivant :
En matière de corruption, les militaires, serviteurs de l’État et commerçants étrangers ne font que suivre le comportement des chefs d’État haïtiens. De Jean-Jacques Dessalines à Jean-Pierre Boyer, —- à l’exception du Royaume de Christophe où ces pratiques sont sévèrement réprimées —, la corruption constitue l’orientation globale de la politique des dirigeants haïtiens. Force est de constater avec Thomas Madiou que « dans les administrations en général, on mettait sans pudeur en pratique le pillage, le vol, la fourberie et la contrebande. Chacun s’efforçait de faire fortune, par n’importe quel moyen. »


Jean-Pierre Boyer :

L’absence de distinction entre domaine privé et domaine public faisait du président Boyer le successeur du Roi Christophe, l’héritier personnel de certaines des plantations laissées par ce dernier, parmi lesquelles les “Délices de la Reine”.
(Voir JOACHIM Benoit.)


Faustin Soulouque :

Soulouque considère le Trésor public comme son patrimoine privé et, à ce titre, il le gère en tant que tel. Alexandre Delva, l’un de ses anciens ministres, ne fait que le confirmer lorsqu’il avoue : « Je ne nie point avoir reçu de grandes faveurs de l’ex-empereur : qu’y aurait-il là d’étonnant, lorsqu’il a fait la fortune de beaucoup de gens… »
(Voir DOUBOUT Jean-Jacques (HECTOR Michel), “Haiti : féodalisme ou capitalisme? Essaie sur l’évolution de la formation sociale d’Haiti depuis l’indépendance”, Texte polycopié, Port-au-Prince, 1973, p. 14. )


Fabre Geffard :

Geffrard, le premier chef d’État de la période initiale de ce que nous considérons comme la phase de désintégration de l’État haitien, n’est pas différent de ses prédécesseurs. Au contraire, il pousse la logique néopatrimoniale à son ultime conséquence, en achetant son champagne sur le budget de l’hôpital et en imputant les dépenses de la boucherie sur celui de sa garde privée.
(Saint-JOHNS Spencer, p.170)

La pratique systémique de la contrebande diminue considérablement les recettes publiques. Celles-ci proviennent essentiellement des droits de douane à l’importation et à l’exportation établis et prélevés par l’État haitien. Déjà sous le régime de Dessalines, les ports ouverts au commerce extérieur contribuaient à l’enrichissement illicite des commandants d’arrondissements, des serviteurs de l’État et des commerçants-consignataires. Aussi, la contrebande s’est-elle institutionnalisée en développant des liens de complicité étroits entre les marchands, ce qui explique que les fonctionnaires imprudents tentant de s’y opposer sont dénoncés par les contrebandiers et sanctionnés par leurs supérieurs hiérarchiques.
(Sauveur Pierre-Etienne, Haiti - Rep.Dominicaine et Cuba. Etat, économie et société, 1492 - 2009. p.148)

En référence à ce mal congénital de l’État haitien, l’historien Madiou fait observer : « Dans la plupart des ports ouverts au grand commerce, les négociants étrangers, en corrompant les agents de douane, faisaient débarquer par contrebande la plus grande partie des marchandises qu’ils importaient. Ils exportaient les denrées par le même moyen. Ils faisaient de rapides fortunes et suscitaient toutes sortes d’embarras à ceux des agents du gouvernement qui refusaient de transiger avec eux. Ces derniers étaient sans cesse en lutte avec la corruption que les étrangers répandaient de toutes parts, et succombaient quelques fois sous leurs attaques réitérées par de fausses dénonciations. »
(Voir MADIOU Thomas, p.318-319 Voir aussi PÉAN Leslie J.-R., Haiti : économie politique de la corruption. L’État marron (1870-1915), t.2, Paris, Maisonneuve & Larose, 2005, pp. 278-279.)

La complicité irresponsable des dirigeants haïtiens n’empêche pas les observateurs étrangers avisés de comprendre la profondeur de mal qui ronge l’État. Déjà en 1828, le consul britannique Mackenzie fait remarquer qu’il n’existe pas de pays où la contrebande s’étale aussi effrontément qu’en Haiti. Dix ans plus tard, le plénipotentiaire français Emmanuel de Las Cases reconnaitra que la contrebande est depuis plusieurs années un des principaux obstacles à la prospérité du jeune État.
(Voir JOACHIM Benoit B., Les racines du sous-développement en Haiti, p.152-153.)

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vendredi 26 avril 2019

#Haïti - Histoire - Massacre des français en #Haiti comme en Vendée : #LeReCit

#Haïti - Histoire - Massacre des français en #Haiti comme en Vendée : #LeReCit

Et si le Général Jean-Jacques Dessalines avait suivi l’exemple des révolutionnaires français de Paris qui ordonnèrent le massacre plus de 170,000 de leurs concitoyens en 1792, parce qu’ils représentaient une menace pour la Révolution de 1789 ?

Les historiens français et occidentaux qui aiment blâmer Dessalines, cachent scrupuleusement ce massacre odieux franco-français de civiles, de vieillards, de femmes et d’enfants, dans une région dénommée La Vendée, en France métropolitaine. Alors qu'on parle même de génocide exécuté par des généraux de l’Armée française, un intellectuel comme Victor Hugo invoque la notion de "Paranoïa d’une révolution” pour expliquer ce crime contre l’humanité… Pourtant, ils continuent de diaboliser le Général Noir Jacques Dessalines.

Malheureusement, les intellectuels haïtiens sont tellement contrôlés par l’occident et trop occupés par des luttes internes pour le pouvoir, qu’ils n’arrivent pas à défendre l’image et l’honneur du Père fondateur de la Patrie.

Faut-il signaler que lors de la guerre de l'Indépendance d’Haiti, les généraux haïtiens suivaient l’exemple des Républicains de Paris, représentés à Saint Domingue par les commissaires civiles dont le plus fameux fut Sonthonax.


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mercredi 17 avril 2019

Haiti-Justice : Ordre de comparution personnelle contre Michael Geilenfeld.-

Flash! La justice haïtienne à travers le Greffe de la Cour d’Appel de Port-au-Prince, renouvelle, en date du 16 avril 2019, l’ordonnance de comparution personnelle de M. Michael Geilenfeld, poursuivi pour abus sexuels sur mineurs en #Haiti. L’accusé est actuelle détenu en République Dominicaine.‬


Haiti - Justice : Lien entre l’accusé Michael Geilenfeld et le condamné pour pédophile John Duarte.-

Deux étrangers qui ont dirigé ensemble un orphelinat en #Haiti, puis accusés de pédophilie par des jeunes haïtiens, sont arrêtés en République Dominicaine.- 

Ce document prouve les liens qui existent entre
1- Michael Geilenfeld, accusé d'abus sexuels sur des mineurs haïtiens et qui a été arrêté en République Dominicaine le vendredi 12 avril 2019; et
2- Joao José Correira Duarte, alias John Duarte, qui lui aussi fut arrêté dans un hôtel de Puerto Plata (République Dominicaine) en aout 2009 pour pédophilie, puis condamné au Canada.
Les deux hommes sont des missionnaires qui ont dirigé ensemble l’Orphelinat Saint Joseph de Delmas 91 en #Haiti où depuis 1990, il existe des allégations répétées d’abus sexuels.


Lisez : http://reseaucitadelle.blogspot.com/2014/04/john-duarte-geilenfeld-2-religieux-dits.html
















lundi 15 avril 2019

Arrestation de Michael Geilenfeld en République Dominicaine… À quand son extradition vers #Haiti ?


Arrestation de Michael Geilenfeld en République Dominicaine… À quand son extradition vers #Haiti ?

Depuis janvier 2015, sept (7) jeunes haïtiens qui se sont constitués partie civile dans le procès pénal contre Monsieur Michael Geilenfeld — l’ex-Directeur de l’Orphelinat Saint Joseph de Delmas 91, poursuivi par l’État haitien, suivant une plainte déposée contre lui pour : viol, agressions sexuelles sur mineurs, trafic d’être humain — attendent la poursuite de l’affaire.

Depuis quatre (4) ans, ce dossier est gelé faute, dit-on, de la non comparution personnelle de l’accusé, jusqu'ici introuvable. Des plaignants et des témoins ont été entendus par une composition de la Cour présidée par le Juge Eddy Daran.

Entre-temps, le samedi 13 avril 2019 dernier, Monsieur Geilenfeld a été arrêté par les autorités dominicaines qui se montrent plus diligentes en ce qu’il s’agit d’exercice de leur souveraineté en matière de justice.
(https://www.icihaiti.com/article-27469-icihaiti-justice-michael-geilenfeld-fondateur-de-l-orphelinat-maison-saint-joseph-arrete-en-rd.html
)

Aussi, est-il accusé par d’autres jeunes haïtiens qui ont porté de nouvelles plaintes, actuellement en attente au Cabinet d’instruction.

Qu’attendent les autorités haïtiennes pour exiger son extradition en vue de le juger conformément aux lois haïtiennes?

L’avocat des victimes, Me Emmanuel Jeanty de la firme d’Avocats EXPERTUS, exige la comparution personnelle de Monsieur Geilenfeld par devant la justice haïtienne, comme la Cour d’Appel l’avait ordonnée.

Avec l’autorisation des victimes nous publions, ce certificat du Greffe de la Cour d’Appel de Port-au-Prince, daté de 20 septembre 2018, confirmant le caractère pendant de cette affaire en instance de jugement.


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
#LeReCit @ReseauCitadelle
reseaucitadelle@yahoo.fr
http://reseaucitadelle.blogspot.com
15 avril 2019

Haïti - Justice : Michael Geilenfeld Fondateur de l’orphelinat «Maison Saint-Joseph» arrêté en

iciHaïti - Justice : Michael Geilenfeld Fondateur de l’orphelinat «Maison Saint-Joseph» arrêté en RD.-

15/04/2019 09:46:10

Samedi, Michael Geilenfeld (67 ans) natif de l’Iowa (États-Unis), Fondateur en 1985 de l’orphelinat « Maison Saint-Joseph » à Port-au-Prince, a été arrêté en République dominicaine, a confirmé le Porte-parole de la Police Nationale Dominicaine (PND) Frank Felix Duran Mejia, qui n’a pas précisé l’objet de cette arrestation ni si Geilenfeld avait été inculpé, refusant de faire des commentaires sur une possible extradition de Geilenfeld en Haïti.

Rappelons que suite a des allégations d'agressions sur mineurs par 5 anciens pensionnaires de l’orphelinat pour enfants, aujourd’hui adultes, Michael Geilenfeld, qui n’a jamais cessée de clamer son innocence, avait été arrêté en Haïti le 5 septembre 2014 puis incarcéré et libéré 237 jours plus tard, le 29 avril 2015 https://www.haitilibre.com/article-13742-haiti-justice-le-fondateur-de-l-orphelinat-maison-saint-joseph-innocente-et-libere.html
 après qu'un juge ait rejeté l'affaire après un bref procès où les cinq plaignants ne se sont jamais présentés.

Fin 2015 la justice haïtienne a ouvert une nouvelle enquête concernant d’autres allégations d’agression sur mineurs, contre Michael Geilenfeld, un mandat d’arrêt avait alors été émis en Haïti par le procureur https://www.haitilibre.com/article-15638-haiti-justice-nouvelle-enquete-contre-le-fondateur-de-l-orphelinat-maison-saint-joseph.html

Toutefois en l’absence de précision officielle sur les motifs de cette arrestation, rien ne permet d’affirmer qu'elle soit liée à Haïti.

Lire aussi :

https://www.haitilibre.com/article-15638-haiti-justice-nouvelle-enquete-contre-le-fondateur-de-l-orphelinat-maison-saint-joseph.html

IH/ iciHaïti

samedi 13 avril 2019

Flash!!! Haitian orphanage founder arrested in Dominican Republic.-

SANTO DOMINGO, Dominican Republic (AP) — Police in the Dominican Republic have arrested a Haiti orphanage founder who’s accused of molesting boys in his care.

National police spokesman Col. Frank Felix Duran Mejia confirmed Saturday that Michael Geilenfeld was taken into custody. He did not say whether any charges had been filed and declined to specify whether Geilenfeld would be extradited to the U.S. or another country.

Seven men have accused Geilenfeld of sexually abusing them as boys.

Geilenfeld is a U.S. citizen who contends the assertions have ruined his reputation, cost the Hearts with Haiti charity several million dollars in donations and led him to be falsely imprisoned for 237 days.

An abuse survivors group said Friday that Geilenfeld had fled to the Dominican Republic to avoid arrest and prosecution in Haiti.

https://apnews.com/5693f3c560704e6bb4e519f6e151192c

Haiti : Pour un État fort, capable de concevoir un espace économique et géopolitique garantissant l’émancipation des jeunes haïtiens.-

Haiti : Pour un État fort, capable de concevoir un espace économique et géopolitique garantissant l’émancipation des jeunes haïtiens.- 

[ L’urgence de repenser d’abord l’État haitien et les relations haitiano-dominicaines. ]

En février 2019, le livre “Prisoners of Geography’ (Prisonniers de la Géographie) de Tim Marshall nous a permis de mieux comprendre le déterminisme géographique qui conditionne la vie des peuples. Comme conclusion, nous avons pu comprendre que notre pays #Haiti ne peut pas échapper à son destin de pays de la Caraïbe, située dans l’arrière-cour des Etats-Unis, une hyper-puissance économique, politique, culturelle, technologique et surtout militaire; aussi, sommes-nous voisins de la République Dominicaine avec laquelle nous partageons l’île et obligés de cohabiter pour le meilleur et pour le pire.

Ce qui fait penser au RealPolitik. Suivant cette approche, Haiti doit sortir de sa tradition politique passionnelle ou idéaliste pour adopter des politiques qui sont conformes à sa réalité économique, sociale, géopolitique pour le bien-être de son peuple, en tenant compte des intérêts de ses voisins, dans une logique d’harmonie parfaite et de négociations permanentes.

Tenant compte du fait que le maitre de la RealPolitik s’appelle Henry Kissinger, nous avons donc pensé à acheter le livre “Kissinger the Negociator” de James K. Sebenius, R. Nicholas Burns et Robert H. Mnookin.

Mais d’abord, il fallait lire un livre sérieux sur l’histoire de l’évolution de notre pays, dans la caraïbe, par rapport à d’autres États de la région comme Cuba et la République Dominicaine. En ce sens, le livre du professeur Sauveur-Pierre Etienne “Haiti, La République Dominicaine et Cuba” (Etat, économie et société de 1492-2009) tombe à point nommé, avec ses 1252 références bibliographiques.

Dans son travail de recherche Professeur Pierre-Etienne décrit les moments cruciaux du développement de ces trois 3 Etats. Sans prétendre faire un résumé du livre, nous pouvons dire que nous avons été marqués par l’importance des Etats dans la concurrence capitaliste mondiale.

Nous avons compris que si nos ancêtres ont fondé l’État d’Haiti, c’était dans le but de mettre à la disposition du peuple noir, un outil de défense sur la scène internationale qui à ce moment était dominée par des Etats colonialistes, esclavagistes qui refusaient de nous considérer comme des êtres humains. Cet Etat “anti-esclavagiste/non-indépendant ou associé” fondé par Toussaint Louverture est devenu “anti-esclavagiste/indépendant”, après l’acte radical du Général Jean Jacques Dessalines, le 18 novembre 1803. Il portait une revendication que même des mulâtres comme Pétion ou Boyer ont respectée : L’abolition de l’esclavage, la liberté des noirs.

1- Après lui avoir fourni armes, argents, nourriture et soldats, le Général Alexandre Pétion n’a fait qu’une seule demande à Simon Bolivar : Abolition de l’esclavage dans les territoires qu’il aura libérés après chaque bataille ;

2- La première décision de Broyer en arrivant à Santo Domingo fut : l’abolition de l’esclavage et la distribution de terres aux nouveaux libres.

D’ailleurs ce fut le cas pour Toussaint Louverture lors de la conquête de la partie Est ou orientale de l’Ile.

Ainsi, pour empêcher à l’État d’Haiti de remplir son rôle de défense de la liberté et de l’émancipation des noirs, les grandes puissance ont mis en place une politique visant à l’affaiblir continuellement, l’empêchant de se renforcer.

Normalement, un Etat doit pouvoir monopoliser la contrainte physique i.e. faire respecter les lois de police et de sureté et la contrainte administrative ( collecter des taxes et des impôts pour pouvoir agir et entretenir sa légitimité populaire, son utilité; et surtout, protéger son patrimoine et ses avoirs — la lutte contre la corruption.)

C’est sur ces deux points que les comploteurs au niveau international ont joué pour affaiblir l’État indépendant créé par Jean-Jacques Dessalines.

Tout d’abord, il y a eu ce refus de payer les droits de douane. L’Empereur Dessalines a été assassiné, suite à son intervention dans le Sud contre les contrebandiers. Ensuite, il y a l’instabilité constante téléguidée par des commerçants du bord de mer qui sont en fait des agents de Puissances étrangères. Jusqu’à présent, les ennemis de la nation continuent de manipuler ses fils et filles pour provoquer la violence politique, des groupes armés, afin d’empêcher à l’Etat d’Haiti de se renforcer, d’avoir la capacité de monopoliser la violence (contrainte physique) et les contraintes fiscales.

Toujours dans le livre de Monsieur Pierre-Étienne, nous observons que les Etats dominicains et Cuba ont pu se renforcer à partir de dictatures neo-sultanistes dont les leaders les mieux connus sont Rafael Leonidas Trujillo et Fulgencio Batista à partir d’une nouvelle dynamique de centralisation du pouvoir, d’emboitement du territoire, qui permet aux dirigeants de collecter “les ressources nécessaires à l’organisation de ses appareils répressifs et administratifs…”

Alors, pourquoi la dictature neo-sultaniste de Dr François Duvalier n’avait-elle pas produit le même résultat?

En réponse à cette question, monsieur Pierre Etienne a préféré parler d’obscurantisme et de l’exclusion des masses populaires. Mais, nous savons que fondamentalement, c’est à cause des sentiments anti-duvaliéristes de l’auteur. Car, il est clair, que tous les problèmes de François Duvalier avec l’international étaient causés par son idéologie noiriste. Il est un fait que Trujillo qui a fait de son fils de 4 ans un Colonel de l’Armée Dominicaine et à 9 ans un général (dans le livre de Pierre-Etienne), n’était pas plus éclairé que le Dr François Duvalier. La dictature la plus féroce de l’époque n’était pas en Haiti. Passons!

Toutefois, il faut comprendre que dans les années 50, alors que la ségrégation raciale faisait rage aux Etats-Unis, une doctrine et/ou une idéologie qui valorise le nègre — démagogique ou pas, devait être combattue.

Le professeur Manigat n’a-t-il pas été victime d’une campagne dans laquelle on lui prête des idées noiristes?

Bref !


On peut dire que l’avenir d’Haiti passe par la volonté des haïtiens d’édifier un État fort, adapté à la nouvelle réalité — concurrentielle et capitaliste — mondiale.

Car, derrière chaque grande entreprise qui opère sur le marché global, il y a un État fort pour défendre ses droits et intérêts.
* Derrière Google, Apple, Facebook, il y a l’État Américain;
* Derrière les multinationales européennes, il y a l’Union Européenne;
* L’Etat chinois pour les entreprises chinoises…
* Et à la base de ces entreprises, il y a des investisseurs, des banques, des travailleurs…la croissance économique.

Comment allons-nous garantir l’avenir de notre peuple, créer des emplois pour les jeunes, défendre notre diaspora….si l’État haitien n’existe pas i.e. s’il n’arrive pas à monopoliser la force pour faire respecter la loi et collecter taxes et impôts?

Toussaint Louverture et Jean-Jacques Dessalines l’ont compris :

1- il fallait créer une armée nationale pour confronter la violence des colons esclavagistes,

2- puis, fonder un État capable de garantir aux noirs, l’exercice des droits liés à la liberté.

Aujourd’hui, il est de notre devoir de moderniser cet État, de l’adapter à la nouvelle réalité capitaliste mondiale et le renforcer suivant la logique démocratique.

Le devoir de tous les patriotes est de contribuer au renforcement de cet Etat et à la paix sociale. Un haitien qui agit en agent étranger attisant la violence politique, est un apatride. Nous avons dit PATRIOTES !!!

Sur ce, renforcement signifie aussi, capacité de l’État à protéger ses biens meubles, immeubles, ses avoirs : le trésor public. D’où, l’obligation de lutter contre la corruption.

Aussi, ceux qui exercent le pouvoir, doivent-ils comprendre que l’État ne peut pas être réduit à une personne, à leur personne ni à leur clan….l’État c’est NOUS, représentés par des institutions.

Enfin, nous devons accepter que la République Dominicaine et Cuba ont une longueur d’avance titanesque sur Haiti... les considérer comme des opportunités. Car, partager une frontière terrestre avec une économie stable et en pleine expansion, c’est un privilège géographique. Les dirigeants haïtiens ont intérêt à coopérer avec la République Dominicaine sur les dossiers importants pour sa sécurité intérieure, la lutte contre le crime organisé transfrontalier, l’immigration illégale, l’environnement…

Les dominicains progressent énormément dans des secteurs comme le tourisme et la sous-traitance. On pourrait envisager une stratégie de complémentarité, suivant une logique d’interdépendance géographique i.e. deux (2) peuples prisonniers sur une ile, exposés aux mêmes difficultés environnementales, sismiques… les mêmes défis comme le trafic de drogue, le crime organisé, le trafic humain, le trafic d’organes…

Imaginez, une catastrophe naturelle mondiale comme l’irruption du volcan de Californie dont les cendres pourraient anéantir l’humanité sur une courte période, un puissant séisme ou du moins la fonte de la l’Arctique. Haitiens et Dominicains se retrouveront ensemble, sur l’Ile, isolés du reste du monde, obligés de coopérer pour survivre.

Cela ne sert à rien de dire aux enfants dominicains que Haiti a occupé son pays, sans lui en expliquer le contexte historique ni le fait que c’est grâce à ces invasions que l’esclavage fut aboli dans la partie Est de l’Ile, suivi de distribution de terres aux nouveaux libres (Toussaint Louverture le 27 février 1801 / Jean Pierre Boyer le 9 février 1822). D’ailleurs, l’État colonialiste et esclavagiste espagnol annexa le territoire dominicain — sur demande de dirigeants blancophiles dominicains — dix sept (17) ans après le départ des forces haïtiennes.

Une meilleure connaissance de l’histoire des deux (2) peuples permettrait d’instaurer une culture de respect mutuel.

Définitivement, Haiti doit développer avec la République Dominicaine des relations pragmatiques, à l’instar

- des Etats-Unis et de l’Angleterre (Royaume Uni);
(une ancienne colonie et son ancienne métropole)

- de l’Inde et du Royaume Uni;
(une ancienne colonie et son ancienne métropole)

- du Portugal et du Brésil;
(une ancienne colonie et son ancienne métropole)

- du Mexique et des États-Unis;
(une pays qui a vu 2/3 de son territoire annexé par un puissant voisin, mais qui grâce à sa langue et sa démographie, reprend l’avantage culturel, linguistique et même économique sur les territoires perdus et même sur l’ensemble du territoire américain.)

- des États-Unis et de la Chine;
(une superpuissance concurrencée par un ennemi émergeant; mais, les deux (2) acceptent l’interconnexion économique comme moyen de coexistence pacifique, une police d’assurance de non-agression, vu que l’effondrement de l’un, entrainerait la destruction de l’autre.)

On appelle cela #SoftPower ou #SmartPower.

Nous devons être assez intelligents pour transformer nos contentieux historiques en puissants liens d’interdépendance, de coexistence pacifique au profit des deux (2) peuples.



Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
#LeReCit @ReseauCitadelle
reseaucitadelle@yahoo.fr
http://reseaucitadelle.blogspot.com
13 avril 2019

La CPI n’enquêtera pas en Afghanistan.-

La CPI n’enquêtera pas en Afghanistan.-

Par Stéphanie Maupas Publié le 13-04-2019

[ Les juges ont estimé que la procureure, Fatou Bensouda, n’a aucune chance de parvenir à arrêter les auteurs de crimes et conduire des procès. ]

Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont rejeté, vendredi 12 avril, toute enquête sur les crimes commis en Afghanistan. Faute de coopération de Kaboul et de Washington, les magistrats estiment qu’aucun procès ne pourrait aboutir et qu’une enquête ne servirait donc pas « les intérêts de la justice ».

La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) n’enquêtera pas sur les crimes commis en Afghanistan, du moins pas maintenant, ont décidé les juges dans une décision rendue le 12 avril. En novembre 2017, Fatou Bensouda avait demandé l’autorisation d’ouvrir une enquête pour les crimes commis par les talibans, les services de sécurité afghans, les forces américaines et internationales, la CIA et le nouvel acteur du conflit, l’État islamique. La procureure souhaitait aussi enquêter sur les prisons secrètes de la CIA pour des tortures commises contre des Afghans enlevés et interrogés en Pologne, en Roumanie et en Lituanie.

La Cour ne peut mener des affaires sensibles

Pour les juges, la Cour est compétente, les crimes sont graves, mais une telle enquête ne servirait pas « les intérêts de la justice ». Ils estiment que la procureure, Fatou Bensouda, n’a aucune chance de parvenir à arrêter les auteurs de crimes et conduire des procès. Le contexte international n’est pas favorable. Le bureau du procureur n’a pas été capable de tenir un seul procès solide depuis 15 ans et n’est donc pas prêt. L’affaire serait donc vouée à l’échec. La décision a suscité les protestations immédiates de professeurs de droit international et d’organisations de défense des droits de l’homme. La FIDH a dénoncé « une décision inacceptable et honteuse », tandis que HRW accuse « un coup dévastateur pour les victimes ».

Pour les juges, il n’y a aucune chance que les protagonistes du conflit coopèrent avec la Cour. Ni les talibans, ni Kaboul, ni Washington. Mais s’ils le font en termes légaux, ils reconnaissent ainsi avoir cédé à la pression américaine. Si les États-Unis ont, depuis l’ouverture d’un examen préliminaire (une étape préalable à l’enquête) du procureur, il y a 11 ans, toujours tenté de peser, de façon discrète, pour empêcher la poursuite de leurs ressortissants, ils ont, à partir de septembre 2018, menacé publiquement la Cour.

Le faucon John Bolton et Donald Trump promettaient tour à tour de détruire la juridiction dont Washington n’a jamais ratifié le traité fondateur. Début avril, le Secrétaire d’État, Mike Pompeo, mettait en œuvre le programme de sanctions dirigé contre toute personne liée à l’enquête, en révoquant le visa de la procureure Fatou Bensouda. Les pressions de ces trois fervents défenseurs de la torture l’auront donc emporté. La Cour avait pourtant obtenu un soutien de plusieurs capitales et de l’ONU contre les menaces de Washington.

Kaboul jouait le jeu

Du côté de Kaboul, le pouvoir afghan avait, au cours des dernières années, joué « le jeu » de la justice internationale, en prenant une série de mesures lui permettant de juger les auteurs de crimes devant ses propres tribunaux, si la Cour devait s’emparer d’une affaire visant ses forces de sécurité, police et services de renseignement. Le statut de Rome, code pénal de la Cour, avait été traduit en dari et pashto et le code afghan complété de sorte à permettre aux magistrats du pays de juger, le cas échéant. Car la Cour n’intervient qu’en dernier recours. Si un État n’a ni les moyens ni la volonté politique de conduire lui-même les procès. S’ils jugent eux-mêmes, elle est ainsi disqualifiée.

À Kaboul, le Afghanistan Analyst Network estime que le pouvoir peut désormais souffler, car « pris entre son obligation légale de coopérer avec la Cour et sa dépendance totale à (…) un gouvernement américain implacablement opposé à la Cour, la perspective d'une enquête de la CPI était horrible. » Aucun gouvernement n’est prêt à coopérer les yeux bandés dans les enquêtes de la Cour, tous régimes confondus, dictatoriaux ou démocratiques. C’est à la Cour, juges et procureurs, de mettre en place des stratégies contraignantes, qui nécessitent une connaissance fine des enjeux et des réseaux politiques à l’échelle locale et géopolitique, sans perdre de vue leur finalité : rendre justice.

Le soutien des victimes à l’enquête en Afghanistan

En rendant leur décision, les juges infligent aussi un sérieux revers aux victimes afghanes. Sollicitées pour dire si elles pensaient qu’une enquête serait contraire aux « intérêts de la justice », elles avaient massivement, et au mépris des risques qu’elles encourraient, invité la Cour à s’engager, notamment, parce que « le gouvernement actuel en Afghanistan ne peut pas maîtriser les chefs de guerre en Afghanistan et de nombreux crimes sont perpétrés, mais, par peur, personne ne peut faire entendre sa voix. »

Les menaces continuent de Washington

Cette décision était très attendue à La Haye, Kaboul, Washington, mais aussi Jérusalem. Immédiatement après la décision, Donald Trump a salué « une grande victoire », pour menacer de nouveau la Cour de toute tentative de poursuites contre des responsables israéliens pour la colonisation des territoires occupés et la guerre de 2014 à Gaza, dont la procureure a été saisie par les Palestiniens.

Aucun ressortissant américain, aucun représentant d’un pays allié ne tombera dans les filets de la Cour, c’est le message. La décision consacre les critiques émises par l’Union africaine depuis l’émission de mandats d’arrêt contre l’ex-président soudanais Omar el-Béchir il y a dix ans. Plusieurs États africains lui reprochaient d’être l’outil de politiques occidentales de changement de régime. Des critiques que la magistrate gambienne, Fatou Bensouda, espérait contrer en lançant son enquête. Mais la justice internationale reste celle des vainqueurs. Depuis les négociations diplomatiques établissant la Cour, en 1998, les États-Unis bataillaient contre la toute-puissance de la Cour. La décision sur l’Afghanistan ne renie pas la force du droit, mais souligne la faiblesse des hommes de loi.

mercredi 10 avril 2019

Le Palais National doit communiquer avec intelligence, suivant l’esprit démocratique! #LeReCit

Dans une ambiance de présidentialisme excessif, de culte de la personne peu-démocratique, à la salle de départ de l’Aéroport du Cap-Haitien à destination des Etats-Unis, sur un petit écran de télé, des spots publicitaires ou publi-documentaires sur les réalisations du président Moise Jovenel tournent en boucle, sans répit. On dirait une salle de lavage de cerveau en URSS, en Corée du Nord ou en Chine, lors de la révolution culturelle de Mao Tse-tung.

Pressurés par leur obsession de plaire le au Chef de l’État, les stratèges de la communication du gouvernement en place n’arrivent pas à comprendre le caractère agressif et même contre-productif de l’opération.

Vraiment ! Même quand on peut-être un supporter ou curieux de se renseigner sur les activités et les réalisations du gouvernement haïtien, ce mode de diffusion est lassant.

En effet, les meilleures techniques de propagande dans une société démocratique — non totalitaire i.e. où on ne peut pas contraindre le citoyen — recommandent de faire passer le message subtilement, en provoquant l’intérêt du destinataire, suivant une logique d’intérêts composés ou liés.

On pourrait diffuser de bonnes musiques haïtiennes et à chaque pause; soit, après 2 ou 3 cliques, lancer le message du pouvoir. Cela passerait mieux.

Mais, des spots de propagande en continu, sans un break, c’est pas trop intelligent.

De plus, la musique de fond utilisée pour produire ces messages est funèbre. On dirait une musique conçue pour la production d’histoires tristes.

Le bon sens et le peu de compréhension de la réalité haïtienne vous diront qu’il y a un blocage… quelque chose ne va pas?

C’est contre-productif, il faut le repenser!

Ce qu’il faut comprendre… ce procédé est contraire aux discours démocratiques véhiculés par le président de la République. Alors que Jovenel Moise parle de démocratie, n’importe quel diplomate, intellectuel, universitaire ou journaliste avisé, peut en déduire — à tort, que le pays est sur une mauvaise pente.

Je doute que cela soit l’intention réelle du Chef de l’État. Pensons plus aux excès des courtisans qui n’arrivent pas à comprendre que la démocratie fonctionne selon des critères et de toute une série de valeurs. Tout signal contraire peut provoquer embarquements et/ou emmerdements.

Ce culte de la personnalité “Président Jovenel” “Président Jovenel” “Président Jovenel” pour le peu qu’on présente, diffusé sous contrainte à des voyageurs obligés d’écouter un discours sans répit, nous place à la limite de la ligne démocratique à ne pas franchir.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
#LeReCit @ReseauCitadelle
reseaucitadelle@yahoo.fr
www.reseaucitadelle.blogspot.com
10 avril 2019

https://twitter.com/reseaucitadelle/status/1115987381834924034

[Video #LeReCit] La technique utilisée par les experts en communication du Palais National s’appelle “direct attack”. Dans ce cas précis, la stratégie consiste à marteler, comme un marteau sur un clou, en vue de faire rentrer le message dans la tête du citoyen.

Or, le problème avec cette technique dans une société démocratique —- non fasciste et non totalitaire —- dans laquelle on ne peut pas contraindre les citoyens à “adhérer”, c’est qu’elle provoque la résistance chef la majorité des personnes ciblées.

Dans le livre PROPAGANDA de Edward Bernays, réédité en 2005 par Noam Chomsky, au chapitre 4 titré “The psychology of public relations”, on parle de nouvelles méthodes de relations publiques:

«...dealing with men in the mass through their group formations, to set up psychological and emotional currents which will work for him.
Instead of assaulting sales resistance by direct attack... (better) in removing sales resistance...(by creating) circonstances which will swing emotional currents so as to make for purchaser demand.» page 77.

« ...is one of the functions of the public relations counsel to discover at what points his client’s interets coincide with thoses of other individuals or groups.» p. 81

« The ideas of the new propaganda are presicted on sound psychology based on enlightenment self-interest.» p. 82

La consommation forcée ne correspond pas à une société démocratique; c’est aussi une preuve de manque d’imagination. Au lieu de forcer le public, rendez le produit ou le message intéressant, amusant; travaillez sur les facteurs de résistance au message.

N.B.: Ce n’est pas par fantaisie nous aimons publier des citations et même des photos de livres. Pour nous, ce sont des arguments d’autorité visant à faire taire les mauvaises langues, à clouer au sol les gens de mauvaise foi. #LeRCit


Les organisations haïtiennes de droits humains réclament une enquête sur la traçabilité des fonds #Petrocaribe.-

Lisez cette proposition de l’ECC, jugée sérieuse par #LeReCit, parce qu’elle va dans le sens d’une enquête sur la traçabilité des fonds #Petrocaribe, envers et contre tous.— Des numéros de comptes importants ont déjà été publiés en ce sens, par Le @ReseauCitadelle, #LeReCit

1- #Haiti : Liste des Firmes/Entreprises et Institutions publiques ayant reçu des décaissements en provenance directe des Fonds #PetroCaribe.-
https://reseaucitadelle.blogspot.com/2018/11/haiit-liste-des-firmesentreprises-et.html

2- #Haiti : Liste de comptes ayant reçu des fonds #Petrocaribe.- 
 https://reseaucitadelle.blogspot.com/2018/12/liste-de-comptes-ayant-recu-des-fonds.html
Lettre de l’ECC 👇🏾👇🏾👇🏾👇🏾
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ENSEMBLE CONTRE LA CORRUPTION (ECC) :
CARDH – CEDH - CE-JILAP – CONHANE – CRESFED – PAJ - RNDDH – SKL

Ensemble Contre la Corruption prend acte de la diffusion dans les médias d’une Ordonnance provenant du Juge Ramoncite ACCIME chargé d’instruire le dossier relatif aux plaintes sur la dilapidation des fonds PétroCaribé, déposée au Greffe du Parquet le 21 mars 2019. A travers cet acte judiciaire, le juge ordonne que des mesures conservatoires soient prises contre 18 personnalités et 13 entreprises identifiées, qui auraient des comptes à rendre en tant qu’ordonnateurs publics ou prestataires de service, en gelant leurs comptes bancaires.

ECC rappelle que le décret du 8 septembre 2004 créant l'Unité de Lutte Contre la Corruption, la loi du 26 février 2001 relative au blanchiment des avoirs, celle du 11 novembre 2013 sanctionnant le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et celle du 12 mars 2014 portant prévention et répression de la corruption font de l'ULCC, de l'UCREF et de la BRH des entités préposées à la lutte contre la corruption et le blanchiment des produits de la corruption.

De plus, Ensemble Contre la Corruption réitère qu’il y a lieu que le Pouvoir Exécutif prenne deux décisions majeures capables de montrer sa volonté de faciliter la marche vers la réalisation du procès PetroCaribe :

i) le retrait de la loi du 25 mai 2017 portant sur l’Organisation et le Fonctionnement de l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF), et plaçant cette institution sous la tutelle du Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique ;

ii) le changement de l’actuel Directeur Général de l’ULCC, Monsieur David Bazile, qui est un membre dirigeant du parti politique « PHTK », ancien ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, signataire de la résolution No 8 en date du 11 décembre 2013 relative aux projets financés par les fonds PetroCaribe, afin d’éviter d’être juge et partie à la fois.

Sans vouloir remettre en question le bien-fondé de ces mesures conservatoires ou donner une quelconque directive aux instances judiciaires, Ensemble Contre la Corruption exhorte le Juge d’Instruction à poursuivre ses investigations en :

1. Sollicitant la pleine et entière collaboration de l’ULCC par la production d’un rapport complet et détaillé du patrimoine des Ordonnateurs publics en questions. Ce rapport exhaustif mettra en évidence l’évolution du patrimoine de ces derniers, de leur prise de fonction jusqu’à nos jours. ECC fait remarquer que la loi du 20 février 2008 sur la déclaration de patrimoine fait obligation à l'agent public de produire sa déclaration de patrimoine à son entrée en fonction et à sa sortie de fonction; ce, pour vérifier s'il y a une disproportion marquée entre les moyens du fonctionnaire acquis depuis son entrée en fonction et le montant accumulé du traitement et des émoluments auxquels la charge occupée lui a donné droit.

2. Demandant à la BRH et à l’UCREF un rapport complet, détaillé de tous les mouvements de fonds réalisés sur les comptes de tous les Ordonnateurs publics et toutes les entreprises dont les noms figurent sur le rapport de la CSCCA relatif à la gestion des fonds PétroCaribé. La mission de l'UCREF consistera ici à retracer, à partir des rapports de la CSC/CA et de l'ULCC, les comptes des personnes visées domiciliés tant dans les institutions financières haïtiennes que dans les banques étrangères. De concert avec la BRH, elle sera en mesure d'identifier les comptes de ces personnes physiques et morales et de vérifier les mouvements de fonds réalisés sur ces comptes. Avec le concours de certaines unités d'intelligence financière étrangères, l'UCREF pourra identifier leurs comptes domiciliés dans des banques étrangères et les mouvements de fonds dont ils sont l'objet.

3. Examinant minutieusement ces rapports qui ne doivent pas concerner exclusivement les comptables et ordonnateurs publics indexés dans le rapport de la CSC/CA. Les investigations doivent aussi s'étendre aux chefs de l'Etat sous les administrations desquels ils ont servi, ce, aux fins de vérifier s'il n'y a pas des indices graves d'enrichissement illicite ayant un lien direct avec le fonds PetroCaribe à l'encontre de ces derniers. Car, le Juge d'instruction instruit, en principe, in rem et non in personam, de sorte que tout en se limitant aux faits infractionnels inscrits dans le réquisitoire d'informer du parquet, il peut envelopper dans les liens de l'inculpation tous individus contre qui pèsent des indices concordants de ces faits, même si ces individus ne sont pas visés dans ce réquisitoire d'informer.

Ensemble Contre la Corruption demeure convaincu que cette démarche se révélera payante pour le Juge d’Instruction et jettera sur le chemin de la réalisation du procès une lumière pour une prise de décision judiciaire forte, justifiée et inattaquable.

Port-au-Prince, le 5 avril 2019.

https://www.facebook.com/LeRecitHaiti/photos/a.10156249085249478/10158511424459478

Attention à une sur-utilisation de la phrase politique "dialogue national” !!!

#LeReCit estime que le président @MoiseJovenel ferait mieux de se concentrer sur les problèmes réels de la population : L’inflation, le dollar, électricité, le pétrole, l’insécurité.

Impossible de faire de l’utilisation abusive des “phrases” une méthode de gouvernance viable ni de remplacer la "Caravane du Changement” par “Dialogue national”. #Haiti est dans une impasse, son existence même dépend de décisions concrètes.

Car, le danger : Une sur-utilisation du "Dialogue National" peut créer bcp trop d’attente autour d'un événement qui ne dépend pas de @MoiseJovenel. Ce qui offre aux radicaux la possibilité de le faire échouer en vue de prouver que le Président n’a aucun leadership.


#LeReCit

https://twitter.com/reseaucitadelle/status/1113808209406517251

Haiti - dialogue national : Dialoguons sans démagogie! #LeReCit

Un vrai dialogue national devrait se faire sur des thématiques essentielles, établies sur la base des priorités pour arrêter le dépérissement de l’État-nation d’Haiti…par exemple, le rétablissement de l’autorité de l’Etat.

Une bonne lecture du livre du professeur Sauveur Pierre Etienne sur la construction des États dans la Caraïbe permet de comprendre que la réussite de Cuba et de la République Dominicaine — contrairement à #Haiti — est le résultat de la capacité des leaders d’ériger un État fort, possédant le monopole de la contrainte physique (monopole de la force) et administrative (fiscale, douane).

Ces deux États ont pu faire respecter les lois en vigueur sur leur territoire, le droit de propriété, faire régner l’ordre public et collecter les recettes (impôts et taxes).

Grâce à ces changements, ils ont pu transformer leur économie agricole en une économie de services. Ces États, malgré leurs faiblesses, ont réussi, parce qu’ils ont fait de la paix sociale, de l’ordre public et du respect du droit fiscal, leurs principales priorités.

Aujourd’hui, le président Moise Jovenel doit apporter des corrections dans son programme.

C’est une erreur d’avoir abandonné les secteurs de services comme le tourisme, la sous-traitance et leurs corollaires (sécurité, assainissement, apaisement social dans les grandes villes) pour concentrer toutes les ressources du pays dans le secteur agricole à partir de la “Caravane du Changement”.

Il faut le reconnaître et rectifier le tir.

Comme il savait le répéter : “la stabilité est le premier des biens publics”. Or, il est impossible d’atteindre cette stabilité politique sans le règne de la loi, en implorant la pitié des bandits.

D’ailleurs, il faut le reconnaitre, l’ « État TETKALE », depuis 2011, a trop négligé l’aspect autorité de l’État, au profit des projets qui lui font ressembler à une grosse ONG embrouillée dans l’exécution d’activités… De plus, les stratégies d’autodestabilisation sur la base de luttes intestines comme le financement de manifestations contre le premier Laurent Lamothe par des hommes du pouvoir #TetKale n’ont pas aider à renforcer l’État.

Le comble, il existe trop d’amalgames entre l’État et le secteur privé — ou certains hommes d’affaires qui abordent les dossiers d’État avec légèreté, sous prétexte d’amitié personnelle avec le président de la République.

Un État n’implore pas la pitié des bandits, il les contraint à respecter la loi et l’ordre public. On doit respecter l’État, sinon le craindre!


https://web.facebook.com/LeRecitHaiti/photos/a.10153417078189478/10158502757959478/

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
#LeReCit @ReseauCitadelle
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02 Avril 2019

Petrocaribe - Haiti : Deux éléments dans l’ordonnance du juge Ramoncite ACCIME attirent l’attention du citoyen avisé :

Deux éléments dans l’ordonnance du juge Ramoncite ACCIME attirent l’attention du citoyen avisé :


1- La même erreur que les Sénateurs Youri/Beauplan, à savoir, inculper un mort… M. Lionel Granpierre;

2- Seules les compagnies de lampadaires sont visées, une étrange manoeuvre consistant à écarter les grosses compagnies et de cibler le président de la République Jovenel Moise. 


Bagay sa mande swiv de prè !!! Paske si yon pwofesè bay fè yon devwa, epi li wè menm fot yo nan kopi plizyè elèv, li ka fasilman panse ke yo kopye; gen yon ki dikte lòt ki sa pou yo ekri…


https://twitter.com/reseaucitadelle/status/1110994221023051776
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Gen yon sitwayen di’m sepa yon sèl mò ki gen nan dosye jij la. Mesye Michel Content mouri mwa novanm 2018. Anpil moun ap poze tèt yo kesyon kòman Pakè-a fè transfere yon rekizitwa bay jij la ak non moun mouri ladan’l, san li pa verifye. Sitwayen sa yo sete kad tout moun konnen.

Malgre tou, #LeReCit trè konfòtab ak wout jij enstriksyon an ap pran la. UCREF, ULCC, se revandikasyon nou pou swiv wout lajan an pase epi evite yo bay lòt moun pote chay. Sèlman, nou vijilan. Yo pap bannou ankèt sèlman sou ti lampadè epi retire konpayi #REPSA 
@LatortueYouri 

Pou moun ki blye, nap fè sonje se #LeReCit kite piblye lis konpayi ki resevwa kòb #Petrocaribe ak lis kont labank konpayi sa yo. Ocnam Claméus pedi djòb li pou sa.
An bon lojik, desizyon jij Ramoncite ACCIME pou mande UCREF ak ULCC ankete sou wout kòb la, rantre nan apwòch nou.

Sèl yon bonjan ankèt sou wout kòb #Petrocaribea kap fini ak pil yo di, akizasyon manti, sispisyon sou moun serye, epi devwale chat mimi kap pran pòz yo ka veye bè. 
Men, nap rete vilijan! Ankèt ULCC UCREF dwe fèt sou tout moun, sou tout konpayi...pa sèlman sou ti konpayi lanpadè!

#LeReCit

https://twitter.com/reseaucitadelle/status/1111054269577396224?s=21