Le président Martelly déclare la guerre à l'insécurité alimentaire
Haïti: « Aba grangou » ! C'est l'appellation d'un programme national contre la faim initié par le président de la République, Michel Joseph Martelly. Il s'agit d'apporter, à court, à moyen et à long terme, des réponses concrètes à la situation d'insécurité alimentaire qui sévit dans le pays. Le rêve du chef de l'Etat, c'est de voir que chaque Haïtien arrive enfin à s'alimenter trois fois par jour.
Pas moins de 4,5 millions d'Haïtiens, soit 45,2% des ménages, vivent dans l'insécurité alimentaire modérée sur tout le territoire national. Selon certaines études, 800 000 d'entre eux sont en situation critique, tandis que 200 000 autres se trouvent dans une situation de famine de niveau très élevé. Les départements les plus frappés sont: l'Artibonite (60%), le Nord-Ouest (57,7%), le Sud-Est (51,4%), le Sud (45,8%) et le Centre (43,9%). Sont mis en cause, entre autres, dans cet état de fait, la hausse des prix des produits de première nécessité sur le marché international, l'aggravation de la situation des ménages après le séisme du 12 janvier 2010 et aussi le retard des pluies enregistré en 2011, particulièrement dans le Grand Nord, et le fait que 78% de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Conscient de cet état de fait depuis bien avant son ascension au pouvoir, Michel Joseph Martelly s'est impliqué dans l'assistance sociale pendant 18 ans à titre de simple citoyen. Devenu président de la République - il y a seulement quatre mois -, il continue à accompagner les populations défavorisées en dépit de l'absence d'un nouveau Premier ministre. En effet, un plan d'actions, sur lequel il a travaillé avec son équipe, a été élaboré dès le début de la campagne et lui sert de guide dans la mise en branle du programme « Aba grangou ». L'un des objectifs de ce plan est d'apporter dans l'immédiat des réponses concrètes en faveur des personnes les plus affectées.
D'où la mise sur pied de ce programme national, dont le suivi est coordonné par le Bureau de la première dame et l'exécution sera assurée par les ministères concernés par la question et avec l'appui du Parlement.
A court, à moyen ou à long terme, ce programme de lutte contre la faim et de réduction de la pauvreté - qui s'étale sur cinq ans - comprend différents aspects :
Pas moins de 4,5 millions d'Haïtiens, soit 45,2% des ménages, vivent dans l'insécurité alimentaire modérée sur tout le territoire national. Selon certaines études, 800 000 d'entre eux sont en situation critique, tandis que 200 000 autres se trouvent dans une situation de famine de niveau très élevé. Les départements les plus frappés sont: l'Artibonite (60%), le Nord-Ouest (57,7%), le Sud-Est (51,4%), le Sud (45,8%) et le Centre (43,9%). Sont mis en cause, entre autres, dans cet état de fait, la hausse des prix des produits de première nécessité sur le marché international, l'aggravation de la situation des ménages après le séisme du 12 janvier 2010 et aussi le retard des pluies enregistré en 2011, particulièrement dans le Grand Nord, et le fait que 78% de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Conscient de cet état de fait depuis bien avant son ascension au pouvoir, Michel Joseph Martelly s'est impliqué dans l'assistance sociale pendant 18 ans à titre de simple citoyen. Devenu président de la République - il y a seulement quatre mois -, il continue à accompagner les populations défavorisées en dépit de l'absence d'un nouveau Premier ministre. En effet, un plan d'actions, sur lequel il a travaillé avec son équipe, a été élaboré dès le début de la campagne et lui sert de guide dans la mise en branle du programme « Aba grangou ». L'un des objectifs de ce plan est d'apporter dans l'immédiat des réponses concrètes en faveur des personnes les plus affectées.
D'où la mise sur pied de ce programme national, dont le suivi est coordonné par le Bureau de la première dame et l'exécution sera assurée par les ministères concernés par la question et avec l'appui du Parlement.
A court, à moyen ou à long terme, ce programme de lutte contre la faim et de réduction de la pauvreté - qui s'étale sur cinq ans - comprend différents aspects :
- renforcement du Plan national de cantines scolaires (PNCS) afin d'atteindre plus d'enfants dès la réouverture des classes, le 3 octobre prochain. Selon le président Martelly, un élève qui n'arrive pas à manger à sa faim ne peut pas apprendre à l'école. En ce sens, des moyens de fonctionnement adéquats seront mis à la disposition de cette entité étatique ;
- distribution de kits alimentaires dans les communes et les quartiers où les personnes en situation d'insécurité alimentaire élevée seront identifiées pour être assistées. Cela doit débuter incessamment dans le souci du chef de l'Etat de gérer l'urgence ;
- transferts d'argent en faveur des gens les plus vulnérables, en commençant prioritairement par les mères de famille vivant seules avec leurs enfants. Chaque mois, elles bénéficieront d'une somme pour la nourriture. Cet aspect du programme sera effectif au début de l'année 2012 à travers le réseau national des banques mobiles. Cependant, le processus d'identification des bénéficiaires démarre très prochainement.
Le programme « Aba grangou » est basé sur quatre grands axes : accès à la nourriture (à travers les cantines populaires, la distribution de kits alimentaires et les transferts d'argent); gestion des risques contre la hausse des prix des produits alimentaires; développement de l'agriculture de subsistance; création de sources de revenus.
Ce programme d'assistance sociale sera couplé avec la valorisation de la production nationale. Dans cette perspective, le président Martelly, qui prône la relance effective de la production agricole, s'engage pour que les produits alimentaires à distribuer aux familles nécessiteuses soient des produits haïtiens. Des produits qui seront achetés surtout chez les petits producteurs locaux.
La lutte contre la faim a également rapport avec la problématique de l'accès à l'eau potable. A cet effet, le président de la République entend mobiliser tous les moyens nécessaires de l'Etat dans les zones où cette ressource se fait rare ou n'existe simplement pas du tout.
L'insécurité alimentaire est plus élevée dans les zones rurales. Toutefois, la situation de la région métropolitaine de Port-au-Prince (Ouest), avec 41% de personnes affectées, est préoccupante. A travers le programme « Aba grangou », la priorité est accordée d'abord aux 200 000 cas d'insécurité alimentaire élevée, ensuite aux 800 000 cas en situation critique. Le chef de l'Etat veut qu'à la fin de son quinquennat chaque famille haïtienne ait accès à une alimentation suffisante et nutritive.
- distribution de kits alimentaires dans les communes et les quartiers où les personnes en situation d'insécurité alimentaire élevée seront identifiées pour être assistées. Cela doit débuter incessamment dans le souci du chef de l'Etat de gérer l'urgence ;
- transferts d'argent en faveur des gens les plus vulnérables, en commençant prioritairement par les mères de famille vivant seules avec leurs enfants. Chaque mois, elles bénéficieront d'une somme pour la nourriture. Cet aspect du programme sera effectif au début de l'année 2012 à travers le réseau national des banques mobiles. Cependant, le processus d'identification des bénéficiaires démarre très prochainement.
Le programme « Aba grangou » est basé sur quatre grands axes : accès à la nourriture (à travers les cantines populaires, la distribution de kits alimentaires et les transferts d'argent); gestion des risques contre la hausse des prix des produits alimentaires; développement de l'agriculture de subsistance; création de sources de revenus.
Ce programme d'assistance sociale sera couplé avec la valorisation de la production nationale. Dans cette perspective, le président Martelly, qui prône la relance effective de la production agricole, s'engage pour que les produits alimentaires à distribuer aux familles nécessiteuses soient des produits haïtiens. Des produits qui seront achetés surtout chez les petits producteurs locaux.
La lutte contre la faim a également rapport avec la problématique de l'accès à l'eau potable. A cet effet, le président de la République entend mobiliser tous les moyens nécessaires de l'Etat dans les zones où cette ressource se fait rare ou n'existe simplement pas du tout.
L'insécurité alimentaire est plus élevée dans les zones rurales. Toutefois, la situation de la région métropolitaine de Port-au-Prince (Ouest), avec 41% de personnes affectées, est préoccupante. A travers le programme « Aba grangou », la priorité est accordée d'abord aux 200 000 cas d'insécurité alimentaire élevée, ensuite aux 800 000 cas en situation critique. Le chef de l'Etat veut qu'à la fin de son quinquennat chaque famille haïtienne ait accès à une alimentation suffisante et nutritive.
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« Kaba grangou » au sommet mondial sur les changements climatiques
La Campagne pour la souveraineté d'Haïti, couramment appelée « Kaba grangou », qui regroupe plusieurs organisations paysannes et sociales, s'était réunie du 16 au 19 novembre, pour réfléchir sur des dossiers clés dont dépend l'avenir du pays. Les responsables se préparent à prendre part au sommet mondial sur les changements climatiques à Cancún, au Mexique.
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Haïti: Trois journées de réflexion ainsi que trois ateliers régionaux et un groupe de travail national sont prévus dans le plan opérationnel de la Campagne pour la souveraineté. « Les résultats de diverses études sur les changements climatiques vont être présentés par une délégation de ''Kaba grangou'' qui participera aux activités de ''Caravanes internationales pour la vie, la résistance et la justice climatique'' lors du sommet mondial sur les changements climatiques à Cancún (Mexique) en décembre prochain », selon une note de ce regroupement. Dans ce forum, Kaba grangou va défendre un modèle de développement basé sur le respect des droits humains et la protection de l'environnement.
Les membres de ce regroupement ont aussi discuté de plusieurs autres dossiers nationaux. Les menaces naturelles pour la réduction de la vulnérabilité, les changements climatiques, la relance de l'agriculture haïtienne dans le cadre du processus de reconstruction suite au séisme du 12 janvier sont, entre autres, les thèmes qui ont été débattus par les membres de la Campagne pour la souveraineté d'Haïti réunis à Croix-des-Bouquets pendant ces trois jours de réflexion. Ils entendent donc porter les autorités haïtiennes à accorder la priorité à la protection de l'environnement et leur demander de prendre les mesures adéquates pour la relance effective de la production agricole nationale.
« Le secteur des paysans haïtiens va agir à coté d'autres peuples du monde pour faire entendre leur voix sur la question des changements climatiques », indique, ce vendredi 19 novembre, Mme Iderle Brénus Gerbier, la coordonnatrice de la Campagne pour la souveraineté d'Haïti, qui se réjouit du succès obtenu dans la lutte menée contre l'introduction des OGM dans l'agriculture haïtienne.
Pendant ces trois journées de réflexion avec les membres de « Kaba grangou » à Croix-des-Bouquets, les questions des élections, du choléra et de la reconstruction nationale étaient également à l'ordre du jour. « Si les élections sont émaillées d'actes de violence et de magouilles, le pays va connaître des jours sombres », prévient Jean-Robert Jean, membre de "Kaba grangou", en invitant le gouvernement à faire la lumière sur l'origine du choléra qui tue de plus en plus.
La Campagne pour la souveraineté d'Haïti est une initiative de plusieurs organisations paysannes dont Tèt Kole Ti Peyizan, CROSE, RENHASSA, RAKPABA, KPN, KPGA, KONAREPLA, MPP, MPNKP, KONAFAP, et de plusieurs institutions comme Action Aid, PAPDA, ICKL, CNSA, Voisin mondial, Enfo Fanm.
Les membres de ce regroupement ont aussi discuté de plusieurs autres dossiers nationaux. Les menaces naturelles pour la réduction de la vulnérabilité, les changements climatiques, la relance de l'agriculture haïtienne dans le cadre du processus de reconstruction suite au séisme du 12 janvier sont, entre autres, les thèmes qui ont été débattus par les membres de la Campagne pour la souveraineté d'Haïti réunis à Croix-des-Bouquets pendant ces trois jours de réflexion. Ils entendent donc porter les autorités haïtiennes à accorder la priorité à la protection de l'environnement et leur demander de prendre les mesures adéquates pour la relance effective de la production agricole nationale.
« Le secteur des paysans haïtiens va agir à coté d'autres peuples du monde pour faire entendre leur voix sur la question des changements climatiques », indique, ce vendredi 19 novembre, Mme Iderle Brénus Gerbier, la coordonnatrice de la Campagne pour la souveraineté d'Haïti, qui se réjouit du succès obtenu dans la lutte menée contre l'introduction des OGM dans l'agriculture haïtienne.
Pendant ces trois journées de réflexion avec les membres de « Kaba grangou » à Croix-des-Bouquets, les questions des élections, du choléra et de la reconstruction nationale étaient également à l'ordre du jour. « Si les élections sont émaillées d'actes de violence et de magouilles, le pays va connaître des jours sombres », prévient Jean-Robert Jean, membre de "Kaba grangou", en invitant le gouvernement à faire la lumière sur l'origine du choléra qui tue de plus en plus.
La Campagne pour la souveraineté d'Haïti est une initiative de plusieurs organisations paysannes dont Tèt Kole Ti Peyizan, CROSE, RENHASSA, RAKPABA, KPN, KPGA, KONAREPLA, MPP, MPNKP, KONAFAP, et de plusieurs institutions comme Action Aid, PAPDA, ICKL, CNSA, Voisin mondial, Enfo Fanm.
C.M.__________________
"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)
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