Auteur:Robenson Geffrard
De 1,5 million, le nombre de personnes en insécurité alimentaire élevée est passé à 600 000 cette année, selon le dernier rapport de la Coordination nationale de la sécurité alimentaire (CNSA). Cependant, le responsable de la CNSA estime que tout n'est pas gagné et qu'il faut plus d'interventions pour protéger les acquis.
La prévalence de l'insécurité alimentaire sévère et modérée s'est nettement améliorée et a atteint des niveaux similaires à la mi-2012, juste avant les chocs des ouragans Isaac et Sandy, a révélé, mercredi, la CNSA dans son dernier rapport à l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation. Selon l'agronome Garry Mathieu, joint au téléphone par Le Nouvelliste, de façon globale, le nombre de personnes en insécurité alimentaire est passé de 6.7 millions à 3 millions en août 2013 tandis que le nombre de personnes souffrant de l'insécurité alimentaire sévère de 1.5 million à 0.6 million.
Les résultats de l'Evaluation nationale de la sécurité alimentaire (ENSA) montrent une plus forte prévalence de l'insécurité alimentaire au niveau des départements du Nord (47%), du Nord-Ouest (43%), du Nord-Est (36%), du Sud-Est (35%) et de la zone métropolitaine (36%) contre une moyenne nationale de 30%, souligne le rapport de la CNSA.
En revanche, la Coordination a fait remarquer que la prévalence de la malnutrition aiguë globale chez les enfants de moins de 5 ans est restée stable comparée à la même période en 2012 (autour de 6,5%). Dans les zones touchées par Sandy, la prévalence de la malnutrition aiguë est revenue à un niveau similaire à la mi-2012 après avoir connu une hausse significative due au passage de Isaac et Sandy.
Garry Mathieu a souligné que selon les trois enquêtes nationales menées au cours de ces trois dernières années, le niveau d'insécurité alimentaire élevée s'est stabilisée autour de 6% tandis que la prévalence de l'insécurité alimentaire modérée varie dans la fourchette de 23-26%. « Les données de l'ENSA pour 2013 montrent également que la population a largement récupéré des effets des chocs de 2012. »
Cette amélioration, a souligné la CNSA, serait liée à la bonne performance de la campagne agricole de printemps 2013, la relative stabilité des prix des produits de base (en particulier les céréales importées) au cours du premier semestre de l'année 2012 et les interventions de réponse du gouvernement et de la communauté internationale à la suite des chocs climatiques de 2012.
Le rapport de la CNSA indique que, selon les informations venant des observatoires, les perspectives sont assez bonnes pour la campagne agricole en cours. « La FAO anticipe une situation assez optimiste sur le plan international. A moins d'un choc lié à la saison cyclonique, on s'attend à ce que la situation de sécurité alimentaire soit relativement stable au cours des prochains mois. »
Toutefois, Garry Mathieu a fait savoir au Nouvelliste qu'il faut plus d'interventions pour protéger les acquis. La situation environnementale du pays étant très fragile, il suffit d'un mauvais temps pour voir changer les perspectives de stabilité dans le domaine de l'agriculture.
L'année dernière, la période de sécheresse avait causé des pertes énormes, dans le secteur de l'agriculture, évaluées à près de 80 millions de dollars américains. La tempête tropicale Isaac avait causé des pertes estimées à plus de 70 millions de dollars dans le même secteur alors que l'ouragan Sandy en a fait pour 104 millions.
Dans l'espace de quelques mois, le secteur de l'agriculture avait enregistré une perte de plus de 254 millions de dollars. Ces chiffres ne prennent pas en compte les pertes considérables enregistrées au niveau de l'élevage.
Source: Le Nouvelliste,
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(Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.) dixit Abraham Lincoln.
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