Jonas Laurince Dans un article publié sur le blog du Réseau Citadelle et partagé dans le forum Haïti-Nation, Cyrus Sibert – avec photos à l'appui – présente la situation actuelle de la ville du Cap-Haïtien en matière d'urbanisme. La deuxième ville du pays, tout comme la capitale Port-au-Prince, est une vitrine de constructions anarchiques qui non seulement enlaidissent la ville - malgré l'interdiction de l'ISPAN - mais également exposent la vie de ses habitants au danger d'un éventuel séisme. Les clichés qui accompagnent cet article présentent une ville en pleine activité avec ses constructions d'immeubles de plusieurs étages et des maisonnettes qui côtoient des grosses pierres sur les flancs des mornes, à l'image de Port-au-Prince. Rappelons que ce sont ces types d'immeubles abritant des bureaux administratifs, des écoles et universités, des magasins et autres qui on causé le plus de victimes lors du séisme du 12 janvier à la capitale haïtienne. « La semaine du 14 février 2010 est marquée par plusieurs cas de glissements de terrain, d'éboulements et détachements de grosses pierres au Cap-Haitien », rapporte l'auteur de l'article. Le lundi 15, poursuit-il, quatre écoliers ont trouvé la mort à « La Petite École » suite à un glissement de terrain sur le mur de leur salle de classe. Jeudi 18, dans les hauteurs de la rue 12, au flanc d'un morne surplombant l'ouest de la ville, à proximité du Collège Notre Dame, une grosse pierre menaça de se détacher et d'anéantir des dizaines de maisonnettes construites anarchiquement à sa base. Le vendredi 19 février 2010, sous la pression des terres érodées, un mur de clôture s'est effondré sur l'une des toilettes du Collège Notre Dame. D'après l'auteur, les grosses pierres, extraites des montagnes par des particuliers, constituent une véritable épée de Damoclès sur la tête de la deuxième ville du pays. Au Cap-Haïtien, les anciennes maisons coloniales faites en bois sont de plus en plus remplacées par des maisons en dur. Ce qui multiplie davantage le risque que des parpaings et des dalles de béton n'aplatissent les Capois en cas de tremblement de terre, comme c'est le cas à Port-au-Prince. De plus, les rues du Cap sont très étroites. Ville déjà détruite par un séisme en 1842, Cap-Haïtien est bâtie sur une faille sismique, connue sous le nom de « Faille du Nord ». Le glissement de terrain du dimanche 14 février a créé la panique au sein de la population qui croyait à un tremblement de terre. Les Capois ont même organisé une marche pour implorer la grâce divine. Mais ils continuent à construire de manière anarchique. jonaslaurince@yahoo.fr Photo par Cyrus Sibert, RESEAU CITADELLE JL/HPN ____________________ "La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles? Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle. WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.) |
lundi 23 août 2010
Haïti – Séisme- Urbanisme : Une situation alarmante au Cap-Haïtien, deuxième ville du pays.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire