Le fait par le Rédacteur en Chef du Journal LeNouvelliste de comparer le mandat du DGPNH à celui du Président de la République provoque des réactions sur les réseaux sociaux.
En bon créole, on dirait : Frantz Duval kite yo wè anba’l”.
Le problème avec ces médias, ils ne consultent pas des spécialistes indépendants sur les sujets parce qu’ils considèrent la politique comme une matière facile.
Or, la majorité des journalistes n’ont pas les compétences nécessaires pour comprendre la technicité du fonctionnement et de la dynamique de l’État. Ceux qui ont fait des études de droit, ont de grandes lacunes en Droit public (Droit constitutionnel, Droit administratif, Droit Parlementaire, Droit électoral, Finances Publiques,.....).
Il faut plus que des codes — civil, pénal ou de procédure, pour saisir les nuances du fonctionnement de l’État. De plus, lors même qu’on aurait suivi des cours d’introduction, il vous faut le verdict des experts.
L’un des personnages politiques qui bénéficient de cette situation est le Sénateur Youri Latortue. Il a une assurance ferme dans l’ignorance et l'incompétence de certains journalistes vedettes qu’à chaque interview, il n'hésite pas à redéfinir les concepts à son avantage.
Cette situation, n’aide pas la démocratie haïtienne dans un pays peuplé de gens ordinaires, sans défense intellectuelle, qui se livrent à ce qui se dit dans les médias.
Pas de rappel, pas de “facts-check”, pas de mise en contexte.
Enfin, on se demande qu’est-ce qui empêche aux médias haïtiens d’adopter le format “Partisan/Opposant” lors des interviews, comme on le voit sur tous les grands médias du monde : CNN, France24, TF1, Radio Canada, Fox News, MSNBC, Anderson Cooper360...? Si un média ne fait pas de politique, il devrait toujours s’arranger, pour avoir dans une même interview, les critiques de l’opposant et les précisions/positions du gouvernement ou de la partie adverse.
Sur ce point, il faut reconnaitre que certains comme Radio Métropole et “Nouvel Premye Okazyon” de Radio Caraïbes font des efforts. Il leur faudra, toutefois , équilibrer le temps de parole.
Nous n’avons pas la prétention de donner des leçons. Mais, nous sommes conscients de ce grave problème au niveau des médias qui se comportent en organes de propagandes. Ce qui justifie, notre travail d’anti-propagande, démolisseurs de campagnes mensongères visant à réinstaurer l’ordre ancien.
On n’a qu’à comparer les textes de certains médias sous le gouvernement de #Privert avec ceux d’aujourd'hui, pour réaliser que tous comptes faits, ils sont des organes de propagande de la “bourgeoisie Blackout” et du secteur politique néo-lavalas, engagés dans une lutte pour le pouvoir d’État.
Le seul bémol, ils n’ont pas le courage de s’afficher ouvertement.
#LeReCit @ReseauCitadelle
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Des notes sur l' article de Frantz Duval.
"Des commentaires envoyés a un ami"
Texte remanié.
J' ai lu l' article de Frantz Duval sur le bilan de Jovenel Moise pendant dix sept (17) mois de gouvernance. Je ne vais pas dire que Frantz Duval est en mission comme le pensent les proches de l' administration Jovenel/ Lafontant. J' ai beaucoup de respect pour ce monsieur que je considère comme un monument vivant. On a un seul Frantz Duval, conservez le. On aura besoin de sa plume et de sa réflexion même dans l' éternité.
Je dis tout simplement que Monsieur Duval n' a pas totalement raison. D' autres points de vue se justifient aussi. Je veux dire que j'ai des points de vue différents.
L' orgueil ne doit pas nous faire oublier que Jovenel Moise a été élu pour cinq (5) ans. Pas un jour de plus pas un jour de moins suivant la formule de Betancourt, à moins qu'il décide de se comporter comme un hors la loi. La démocratie ne se construit pas avec les gens pressés et les petits vites cosmétiques. Dans une démocratie, ce sont les principes qui doivent prevaloir. Nous devons rentrer dans le cycle de l'alternance pacifique du pouvoir politique.
Au cours de ces dix sept ( 17) mois, certainement il y a des leçons à tirer, des choses à corriger. Sur cette base, je souhaite que le président se réinvente, afin de pouvoir réaliser les promesses qu’il a faites devant la nation.
Le président Jovenel Moise a hérité d' un pays littéralement détruit et totalement vidé. Il a fait l' erreur de ne pas dire totalement la vérité au peuple. Il a fait quand même quelques efforts, mais il faut qu'on soit honnête pour ne pas cracher sur ses bonnes intentions.
Contrairement à Frantz Duval, je crois que le président doit rester dans ses rêves, c' est- à- dire dans la vision qu'il avait vendue au peuple. Ce dont le président a besoin d' après moi, c' est une équipe gouvernementale compétente qui viendra encadrer sa vision et ses rêves. La stratégie de la caravane est à repenser. Il n' y a pas "l' action présidentielle mais l' action gouvernementale". Seul le gouvernement est responsable devant le parlement. Il n' y a pas de mécanisme institutionnel pour contrôler l' action présidentielle. Le parlement qui avait voté la déclaration de politique générale du gouvernement est le seul responsable de cette dérive.
Je formule le souhait que le président soit entouré d' une équipe de patriotes dévoués au bien commun. Cette trilogie compétence, patriotisme, intégrité est nécessaire pour aborder la conjoncture actuelle.
Plus d' un se pose la question à savoir: où trouver les bons joueurs pour former cette nouvelle équipe?
Je pense que ces hommes et femmes compétents, patriotes et intègres sont dans tous les secteurs. Il faut savoir où aller pour faire le bon choix.
Dans cette conjoncture politique et sociale très explosive, le président n' a pas droit à l' erreur. Il doit faire preuve d’ intelligence politique pour ne pas aller vers la catastrophe.
Sur la question de la police, je ne suis pas d' accord avec Frantz Duval. Il dit que le directeur de la police a un mandat constitutionnel au même titre que le président. Comme a dit l' autre comparer les deux personnages est déjà tendancieux. Les mettre en situation d' équivalence l' est encore plus. En effet, le chef de la police tire sa "légitimité" du président qui l' a choisi. Ces deux personnages ne sont pas comparables. En démocratie, le principe qui définit le rapport entre le Chef de l' État et la police et l' armée, c'est la suprématie du pouvoir civil sur les institutions militaire et policière. Le président de la république, chef du pouvoir exécutif n' a pas de supérieur. Il n' est soumis à aucune autre forme de direction. L' article 136 place le Chef de l' État au dessus des institutions et fait de lui le gestionnaire des conflits et des contradictions de la société.
A mon avis, cette comparaison de Frantz Duval n' est pas seulement tendancieuse, elle est irrespectueuse des valeurs républicaines et des principes démocratiques.
Je me rappelle qu' à la suite d' un conflit au sein de l' armée dans lequel le général était impliqué, Leslie Manigat, Chef de l' État avait assigné en résidence surveillée ce dernier pour insubordination. On connait la suite. Mais cette mesure, quoique critiquée par ses adversaires était correcte au vœu de l' article 136 de la Constitution et en vertu des principes démocratiques qui guident la république.
Nous devons rappeler toutefois que nous sommes dans une république démocratique. Le président tire sa légitimité directement du peuple. Il a un mandat du peuple. De qui le chef de la police a t- il reçu mandat?
Il y a une différence fondamentale à faire sur cette question pour éviter des malentendus, des confusions et des réflexions absurdes qui peuvent nous amener à des situations regrettables.
Le chef de la police n' est pas élu, mais nommé. Il n' a pas de mandat populaire et représentatif Le fait qu'il avait été choisi par le président et ratifié par le sénat, il bénéficie d'une légitimité dérivée. Donc, il n' est pas placé dans le pallier hiérarchique de la démocratie. La police est une institution qui se situe donc sous la dépendance du ministère de la justice. Sur ce point, l' article de Frantz est une régression sur le plan de la réflexion démocratique. Il y a des précautions à prendre pour ne pas fragiliser davantage les institutions de la république.
Me Sonet Saint-Louis av
30 juillet 2018.
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Des notes sur l' article de Frantz Duval.
"Des commentaires envoyés a un ami"
Texte remanié.
J' ai lu l' article de Frantz Duval sur le bilan de Jovenel Moise pendant dix sept (17) mois de gouvernance. Je ne vais pas dire que Frantz Duval est en mission comme le pensent les proches de l' administration Jovenel/ Lafontant. J' ai beaucoup de respect pour ce monsieur que je considère comme un monument vivant. On a un seul Frantz Duval, conservez le. On aura besoin de sa plume et de sa réflexion même dans l' éternité.
Je dis tout simplement que Monsieur Duval n' a pas totalement raison. D' autres points de vue se justifient aussi. Je veux dire que j'ai des points de vue différents.
L' orgueil ne doit pas nous faire oublier que Jovenel Moise a été élu pour cinq (5) ans. Pas un jour de plus pas un jour de moins suivant la formule de Betancourt, à moins qu'il décide de se comporter comme un hors la loi. La démocratie ne se construit pas avec les gens pressés et les petits vites cosmétiques. Dans une démocratie, ce sont les principes qui doivent prevaloir. Nous devons rentrer dans le cycle de l'alternance pacifique du pouvoir politique.
Au cours de ces dix sept ( 17) mois, certainement il y a des leçons à tirer, des choses à corriger. Sur cette base, je souhaite que le président se réinvente, afin de pouvoir réaliser les promesses qu’il a faites devant la nation.
Le président Jovenel Moise a hérité d' un pays littéralement détruit et totalement vidé. Il a fait l' erreur de ne pas dire totalement la vérité au peuple. Il a fait quand même quelques efforts, mais il faut qu'on soit honnête pour ne pas cracher sur ses bonnes intentions.
Contrairement à Frantz Duval, je crois que le président doit rester dans ses rêves, c' est- à- dire dans la vision qu'il avait vendue au peuple. Ce dont le président a besoin d' après moi, c' est une équipe gouvernementale compétente qui viendra encadrer sa vision et ses rêves. La stratégie de la caravane est à repenser. Il n' y a pas "l' action présidentielle mais l' action gouvernementale". Seul le gouvernement est responsable devant le parlement. Il n' y a pas de mécanisme institutionnel pour contrôler l' action présidentielle. Le parlement qui avait voté la déclaration de politique générale du gouvernement est le seul responsable de cette dérive.
Je formule le souhait que le président soit entouré d' une équipe de patriotes dévoués au bien commun. Cette trilogie compétence, patriotisme, intégrité est nécessaire pour aborder la conjoncture actuelle.
Plus d' un se pose la question à savoir: où trouver les bons joueurs pour former cette nouvelle équipe?
Je pense que ces hommes et femmes compétents, patriotes et intègres sont dans tous les secteurs. Il faut savoir où aller pour faire le bon choix.
Dans cette conjoncture politique et sociale très explosive, le président n' a pas droit à l' erreur. Il doit faire preuve d’ intelligence politique pour ne pas aller vers la catastrophe.
Sur la question de la police, je ne suis pas d' accord avec Frantz Duval. Il dit que le directeur de la police a un mandat constitutionnel au même titre que le président. Comme a dit l' autre comparer les deux personnages est déjà tendancieux. Les mettre en situation d' équivalence l' est encore plus. En effet, le chef de la police tire sa "légitimité" du président qui l' a choisi. Ces deux personnages ne sont pas comparables. En démocratie, le principe qui définit le rapport entre le Chef de l' État et la police et l' armée, c'est la suprématie du pouvoir civil sur les institutions militaire et policière. Le président de la république, chef du pouvoir exécutif n' a pas de supérieur. Il n' est soumis à aucune autre forme de direction. L' article 136 place le Chef de l' État au dessus des institutions et fait de lui le gestionnaire des conflits et des contradictions de la société.
A mon avis, cette comparaison de Frantz Duval n' est pas seulement tendancieuse, elle est irrespectueuse des valeurs républicaines et des principes démocratiques.
Je me rappelle qu' à la suite d' un conflit au sein de l' armée dans lequel le général était impliqué, Leslie Manigat, Chef de l' État avait assigné en résidence surveillée ce dernier pour insubordination. On connait la suite. Mais cette mesure, quoique critiquée par ses adversaires était correcte au vœu de l' article 136 de la Constitution et en vertu des principes démocratiques qui guident la république.
Nous devons rappeler toutefois que nous sommes dans une république démocratique. Le président tire sa légitimité directement du peuple. Il a un mandat du peuple. De qui le chef de la police a t- il reçu mandat?
Il y a une différence fondamentale à faire sur cette question pour éviter des malentendus, des confusions et des réflexions absurdes qui peuvent nous amener à des situations regrettables.
Le chef de la police n' est pas élu, mais nommé. Il n' a pas de mandat populaire et représentatif Le fait qu'il avait été choisi par le président et ratifié par le sénat, il bénéficie d'une légitimité dérivée. Donc, il n' est pas placé dans le pallier hiérarchique de la démocratie. La police est une institution qui se situe donc sous la dépendance du ministère de la justice. Sur ce point, l' article de Frantz est une régression sur le plan de la réflexion démocratique. Il y a des précautions à prendre pour ne pas fragiliser davantage les institutions de la république.
Me Sonet Saint-Louis av
30 juillet 2018.