Par Ernest SAINTILUS Cap-Haïtien, le 29 novembre 2008 ; (Ré.Cit.).-
A l’initiative de l’organisation dénommée SIKLON, des proches et amis d’anciens militaires ont organisé, le jeudi 27 novembre, dans la matinée, devant le Tribunal de Première Instance de la ville du Cap-Haitien, un mouvement de protestation pour réclamer la libération des quinze (15) anciens membres de Forces Armées d’Haïti incarcérés à la prison civile de la 2eme ville, depuis 4 mois.
Les protestataires critiquent les autorités locales et gouvernementales et les accusent de comploter en vue de garder ces militaires dans ce centre d’incarcération sans raisons valables. Ils indexent, en conséquence, le Commissaire du gouvernement du Cap-Haitien Maitre Clercias Célencieux, le Maire du Cap-Haitien Michel Saint-Croix, le Chef de l’Etat René Préval, le Premier Ministre Michèle D. Pierre-Louis et son prédécesseur Jacques Edouard Alexis.
Le porte parole de l’organisation Elusca Charles, qui est également coordonnateur de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) dans le Nord, dit croire qu’il s’agit d’un dossier politique en guise de procédure judiciaire, soulignant que les militaires démobilisés ont des revendications claires qui consistent à réclamer du gouvernement leurs arrières de salaire. « C’est injuste d’emprisonner quelqu’un qui réclame son salaire » a martelé Elusca Charles.
Les protestataires disent qu’ils n’entendent pas lâcher prise dans leur revendication. Ils comptent regagner le terrain sous peu pour exiger la justice d’endosser ses responsabilités, rappelant que la Constitution haïtienne de 1987 reconnait l’existence de deux forces sur le territoire national : la police et l’armée.
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 29 Novembre 2008, 18 heures 40.
Combattre la discrimination envers les PVVIH à travers, entre autres, des émissions de sensibilisation, tel est l’objectif d’une formation organisée le lundi 24 novembre 2008 au Centre Multimédia de la MINUSTAH au Cap-Haïtien. Une trentaine de journalistes capois ont pris part à ce moment d’échanges autour du thème : « la stigmatisation et la discrimination des Personnes vivant avec le VIH-SIDA (PVVIH)».
Les journalistes participant au séminaire ont eu à plancher sur une série d’interrogations relatives aux personnes vivant avec le VIH-SIDA. « Pourquoi ne doit-on pas discriminer et stigmatiser les personnes vivant avec le VIH SIDA? Quels comportements les journalistes doivent-ils adopter dans le traitement des informations relatives aux PVVIH? Comment supporter les PVVIH? Quels sont les milieux stigmatisants et discriminatoires?» ont été entre autres questions abordées à l’occasion de cette formation.
Cette séance a été aminée par la correspondante de radio IBO et membre du regroupement des correspondants de presse du Nord (RCPN), Wedlyne Jacques. Elle a défini « la discrimination comme étant un processus par lequel un individu ou un groupe d’individus, décide d’exclure une personne possédant un attribut jugé indésirable ou considéré comme socialement discréditant ».
Pour Mme Jacques, de nombreuses institutions sont responsables des actes discriminatoires et stigmatisants à l’endroit des personnes vivant avec le VIH-SIDA. Parmi elles figurent «les institutions de santé, les institutions religieuses, l’État, les écoles, les institutions privées, les ambassades, la communauté et la famille » de l’avis de l’animatrice de la séance.
La journaliste Wedlyne Jacques a rappelé les différentes formes de transmissions du VIH-SIDA : la voie sexuelle, la voie orale, la transmission de mère à enfant et la transmission sanguine. Elle a par ailleurs conseillé à ses confrères de fréquenter un centre de dépistage de VIH-SIDA afin de mieux planifier leur avenir.
Les participants étaient repartis en atelier de travail. Ils devaient identifier des stratégies à mettre en œuvre dans la lutte contre la discrimination et la stigmatisation dans le cadre de leur travail. Ils avaient également à identifier des mots discriminatoires à éviter dans le traitement des informations relatives aux PVVIH.
«La stigmatisation est une construction sociale qui écarte une catégorie de personnes dans la société en vertu des idées préconçues et des préjugés sociaux. Donc, nous devons la combattre par des émissions de sensibilisation en donnant la parole aux spécialistes et aux PVVIH, tout en proposant des plans de lutte contre la stigmatisation aux institutions sanitaires du Pays », a conseillé Cyrus Sibert de l’agence en ligne « Réseau cCitadelle ».
Comme le souligne Jean René Paul, membre de la commission départementale Nord de l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH), il existe trois catégories de discriminations : social, économique et racial. Il a souhaité «une implication active des média et des journalistes dans cette lutte pour le respect des droits fondamentaux des PVVIH de vivre dans une famille et dans la société, avec toute l’estime à laquelle a droit un individu ».
Selon le dernier rapport en date de l’ONUSIDA, une baisse considérable du taux de prévalence est constatée dans les Caraïbes, notamment en Haïti. Cette baisse est due aux efforts des différentes institutions nationales et internationales impliquées dans une lutte continue contre la prolifération de cette pandémie.
Quetony SAINT-VIL Responsable de l’Information Publique du Centre Multimédia de Cap-Haitien Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation Haiti Rues 11 @12-O,P - Villa Norma saint-vil@un. org quetonystvil@ yahoo.fr quetony.cmmcaphaitie n@gmail.com Mobile 1 : 5093702-3597 Mobile 2 :509 3464-7872
Par Ernest SAINTILUS Cap-Haïtien, le 29 novembre 2008 ; (Ré.Cit.).-
Un nouveau Directeur est installé le jeudi 27 novembre 2008 dernier à la tête de la compagnie électrique d’Etat dans le Nord, en présence des autorités locales et du représentant du secteur des affaires, en l’occurrence, l’un des maires du Cap-Haitien Fritz Joseph, le Doyen du Tribunal Civil, Alix Fucien et le président de la Chambre de Commerce d’Industrie et des Professions du Nord (CCIPN), Malherbe Dorvil.
L’ingénieur Castin Baldé remplace à ce poste l’ingénieur James Angelot NORCA qui a dirigé cette entreprise publique pendant environ un an. Ce dernier a toujours été accusé par certaines organisations de la société civile et des membres de la communauté capoise de forte implication dans la corruption qui gangrène l’institution.
Dans sa première déclaration publique, le nouveau Directeur reconnait que sa tache sera lourde. Ainsi, il envisage certaines mesures pour aider l’entreprise à remonter la pente. « C’est vrai que le réseau fait face à des problèmes considérables. Il ne peut pas tenir, il n’est pas encore adapté à la haute technologie de la centrale électrique ‘‘JOSE MARTI’’ (Don du Venezuela), la piraterie à outrance sur le réseau pour ne citer que ceux-là pose de graves problèmes. » Par ailleurs, dit-il, « J’inscris en grande lettre dans mon agenda un projet immédiat de restructuration du réseau, un plan de relance rigoureux au niveau commercial et des mesures disciplinaires adéquates au sein de l’administration ».
C’est une délégation de la Direction Général de l’EDH, conduite par le Directeur commercial adjoint Centre semi-auto des villes de province Jean Antoine Hyppolite qui a procédé à l’installation de Monsieur Baldé. Il a dans son discours sollicité l’appui de tous les secteurs pour faciliter le nouveau responsable de l’EDH dans ses travaux.
Notons que Castin Baldé est installé à ce poste à un moment où il y a des jets de pierres et de tessons de bouteilles, presque chaque soir, dans certaines zones de la ville du Cap-Haitien en signe de protestation des résidants contre le Black-out.
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 29 Novembre 2008, 17 heures 10.
Les sénateurs se sont prononcés jeudi en faveur du retour de Roudolph Boulos au sénat de la République. Dans une déclaration adoptée tard dans la soirée, jeudi, les parlementaires ont pris l'engagement d'entreprendre les démarches nécessaires pour le retour de leur collègue destitué en mars dernier à cause de sa nationalité étrangère.
La déclaration des sénateurs uniquement ne peut pas rouvrir les portes du Sénat à Roudolph Boulos qui se considère comme un sénateur en exil. « Il revient à la justice de dire le dernier mot », explique le président du Grand Corps, Kély C. Bastien, qui considérait l'affaire Boulos, il y a de cela quelques mois, comme une page tournée.
La plupart des sénateurs qui avaient voté la résolution qualifiant Roudolph Boulos d'imposteur et d'usurpateur de titre ont récemment écrit au bureau du Sénat pour demander de reconsidérer son dossier. « Les sieurs Ultimo Decena Compère et Roudolph Henri Boulos n'ont pas la qualité pour siéger au Sénat de la République. De ce fait, leur présence au Sénat a été une usurpation et une imposture », lisait-on dans la résolution sénatoriale.
Une commission sénatoriale présidée par le premier sénateur de l'Artibonite, Youri Latortue, avait mis en avant un passeport américain que détiendrait Roudolph Boulos pour le forcer à démissionner de son poste le 18 mars dernier. Son nom a été rayé de la liste des sénateurs en fonction. Et des élections anticipées avaient été organisées pour le remplacer à la vice-présidence du Grand Corps.
Le tribunal de première instance de Fort-Liberté (chef-lieu du département du Nord-Est) a, en date du 16 juin 2008, adopté une décision mettant à néant la résolution du Sénat de la République relative à la double nationalité des sénateurs Ultimo Compère et Roudolph Henry Boulos. L'Etat haïtien par le biais du directeur général de la D G I a interjeté appel contre la décision du tribunal de première instance de Fort-Liberté. D'où le principal obstacle à un retour immédiat de Roudolph Boulos au Sénat.
Les sénateurs, obsédés par le retour de leur collègue, envisagent d'écrire au ministre de la Justice pour lui demander d'encourager les juges à se prononcer rapidement sur le dossier Boulos. Ils doivent aussi écrire au Conseil électoral provisoire pour lui dire que le poste de Boulos n'est plus vacant.
Le sénateur Rudolph Boulos a fait don, hier jeudi, d’un don de kits d’antibiotiques et de 40 000 gourdes à l’administration de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) pour l’achat de matériels pouvant faciliter l’opération de Marienne Fanfan, une victime de l’effondrement, le 7 novembre écoulé, du Collège La Promesse évangélique à Nérette, Pétion-Ville.
Le don a été remis, à la salle d’orthopédie, au docteur Eddy Gédéon, chef de service, sous les regards attentifs de plusieurs parents de victimes et de quelques journalistes. C’est Féguens Paul, attaché de presse du sénateur, qui a procédé à la remise du chèque et des boîtes d’antibiotiques. À travers ce geste, le sénateur Boulos entend « donner sa contribution en faveur des enfants victimes encore en situation difficile à l’HUEH, notamment Marienne qui attend impatiemment d’être opérée », a déclaré Féguens Paul.
Cette décision du sénateur, a expliqué ce dernier, a été inspirée par la publication dans Le Matin, édition du mercredi 26 novembre 2008, de l’article intitulé « Enfants victimes : une prise en charge difficile ! », article faisant état de la situation critique de plusieurs enfants victimes de l’effondrement de Nérette.
Recevant le chèque et les boîtes d’antibiotiques, le docteur Eddy Gédéon, chef de service, s’est porté garant de leur utilisation efficiente, surtout des 40 000 gourdes accordées exclusivement à Marienne Fanfan. Cependant, a-t-il dit, « les 40 000 gourdes pourront également être utilisées en faveur d’autres victimes se trouvant en nécessité, car le cas de Marienne ne nécessite pas une opération en urgence. Cet argent servira à financer l’achat de matériels pour donner plus de soins aux patients ».Le Dr Gétho Chertoute, spécialiste en orthopédie, a abondé dans le même sens. Pour lui, il est impossible actuellement d’opérer Marienne, compte tenu d’une nouvelle évolution constatée dans le cas de cette dernière par rapport aux premiers jours.« Généralement, quand un malade a une fracture et une inflammation importante, il faut que les médecins attendent la régression de l’inflammation avant de l’opérer, a expliqué le Dr Chertoute. Mais dans le cas de Marienne, il y a une évolution bizarre, donc il nous faut faire de nouvelles analyses médicales et une sonographie, afin, a-t-il dit, de faire un autre diagnostic avant de l’opérer. »
Toujours en ce qui concerne Marienne, le Dr Chertoute a rejeté l’information selon laquelle l’absence de « clou » expliquerait qu’elle ne soit encore opérée. Au contraire, a-t-il assuré, « nous envisageons même de la transférer vers un centre hospitalier privé pour la faire opérer s’il n’y a pas de possibilité ici ».
Par Ernest SAINTILUS Cap-Haïtien, le 27 novembre 2008 ; (Ré.Cit.).-
La Direction Départementale Nord de la Police Nationale d’Haïti annonce ce Lundi avoir procédé à l’arrestation de 6 individus dont 3 présumés kidnappeurs et à la saisie de trois armes à feu. Ce coup de filet a été réalisé du 15 au 22 novembre 2008, suite à plusieurs opérations menées au Cap-Haïtien et ses périphéries.
Le Porte parole de l’institution dans le Nord a précisé dans cette conférence de presse que deux des armes saisies appartiennent à la PNH et les autres présumés kidnappeurs répondent aux noms de Jean Wesly, Jean Hérode et Pierre Mackenson. Ils ont été appréhendés lors d’une opération bien planifiée, déroulée dans la soirée du 20 novembre 2008. Ce sont des bandits expérimentés, habitués à opérer dans la localité Pont Blanc, zone réputée très dangereuse située entre les communes Quartier-Morin et Milot.
Inspecteur Dorival informe que l’institution compte adopter de nouvelle stratégie, en cette fin d’année pour faire échec aux bandits. Rappelons que la localité de Pont Blanc était le théâtre de l’enlèvement le 29 octobre 2008 de plus d’une douzaine d’individus qui se trouvaient à bord d’un véhicule.
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 27 Novembre 2008, 18 heures 35.
Norca James Ancelot, Serge Raphaël, Goergemain Prophète, Baldé Castin
Serge Raphaël, Directeur Général de l'EDH
Par Ernest SAINTILUS Cap-Haïtien, le 27 novembre 2008 ; (Ré.Cit.).-
L’électricité sera stable au Cap-Haïtien et ses périphéries dans un proche avenir, a promis Vendredi dernier le Directeur Général de l’EDH (la compagnie publique de production de l’énergie électrique), Serges Raphaël, soulignant que le sabotage du réseau par certains membres de la population constitue un obstacle au fonctionnement de la Nouvelle Centrale électrique.
Interrogée sur les dispositions envisagées, afin de prévenir la pratique de prise clandestine, Monsieur Raphaël a indiqué que le gouvernement a déjà placé des commandes de compteurs électriques, aux fins de distribution à tous les citoyens désireux de s’aborner à l’institution. Reconnaissant que des mesures adoptées antérieurement pour juguler cette exploitation illégale de l’énergie électrique publique étaient inefficace, le numéro 1 de l’EDH a parlé d’une rencontre tenue le week-end entre les responsables de son institution et les autorités locales vers une solution à ces problèmes. “Je viens de m’entretenir avec les autorités locales et des membres de la société civile autour de cette question et ils m’ont promis leur soutien” a-t-il déclaré à la presse à l’issue des pourparlers.
A la question de corruption qui gangrène l’entreprise, le numéro 1 de l’EDH estime nécessaire l’adoption des dispositions qui visent à sanctionner tous les individus impliqués dans de tels actes (ceux qui volent le carburant destiné à alimenter les moteurs notamment).
NDLR : Un nouveau Directeur est installé à la tête de EDH nord ce jeudi. Il remplace Norca James. Ancelot et répond au nom de Baldé Castin, (Ing.). Il est assisté de Jean Antoine Hyppolite, (Ing.) au poste de Directeur Commercial Adj. L’ingénieur Baldé a travaillé au Cap-Haitien, à Péligre et aux Cayes. Il promet de mettre sur pied un projet de restructuration du réseau, un plan de relance rigoureuse au niveau commercial en vue d’augmenter les recettes et des mesures disciplinaires adéquates au sein de l’administration. Ce jeudi le slogan était : EDH vann kouran, EDH pa bay kouran.
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 27 Novembre 2008, 18 heures 13.
Démantèlement du plus puissant cartel colombien avec des connexions en Haïti 28 présumés trafiquants arrêtés et 317 kilos d’héroïne confisquéssamedi 22 novembre 2008,
28 présumés narcotrafiquants ont été arrêtés lors du démantèlement samedi du plus puissant cartel colombien de l’histoire en matière d’exportation d’héroïne qui utilisait fréquemment Haïti et la République Dominicaine comme territoires de transit pour atteindre les Etats-Unis.
Dans des déclarations officielles relayées par l’agence espagnole EFE, les autorités colombiennes ont annoncé que la police locale avait conduit l’opération avec le soutien actif de spécialistes de l’Agence américaine antidrogue (DEA). « L’organisation qui, historiquement, a été responsable du plus important trafic d’héroïne de notre histoire a été décapitée », a déclaré lors d’une conférence de presse le général Alvaro Caro, directeur de la police antinarcotique colombienne.
Ce groupe a été à l’origine de 85% des cargaisons d’héroïne envoyées aux USA.
Les captures ont été réalisées dans le département de Nariño, principal centre de production de la drogue, à Bogota, la capitale et à Cùcuta. Les stupéfiants transitaient par le Venezuela puis Haïti et la République Dominicaine avant d’arriver aux Etats-Unis. « De Cùcuta, l’héroïne était acheminée au Venezuela et profitant de la plateforme qu’offre ce pays, les narcotrafiquants pénétraient dans les îles de la Caraïbe comme Haïti et la République Dominicaine pour finalement expédier leurs marchandises vers les Etats-Unis », a poursuivi le général Caro.
Fruit d’investigations longues d’une année, ce coup de filet spectaculaire a permis outre l’arrestation de 28 individus faisant partie de la chaîne de production, de commercialisation, de transport et d’exportation du cartel, la saisie de 317 kilos d’héroïne.
Les autorités américaines devraient solliciter l’extradition d’au moins 12 des personnes capturées dont Leandro Cantillo Gutierrez, accusé d’avoir introduit en 2005 17 kilos d’héroïne sur le territoire américain.
Dans son dernier rapport annuel, Washington a classé Haïti et la république voisine parmi les principaux pays de transit qui seraient responsables (à elles deux) de l’exportation d’au moins 15% des stupéfiants arrivant Etats-Unis à partir de la Colombie et du Venezuela.
Thèmes de l’Emission de la semaine Orlando le 21 novembre, 2008
Actualités Politiques : Grandes Lignes
Quand on réalise l’énormité et la complexité de la crise multiforme que confronte le pays et le comportement insouciant et irresponsable du gouvernement Préval/Pierre Louis. Quand on constate dans les faits la famine qui afflige les familles et particulièrement les enfants des endroits difficilement accessibles du territoire, tel qu’à la Baie d’Orange dans le Sud-est et dans le Nord-ouest en particulier. Quand on constate le fait que l’intervention gouvernementale face à la crise post-cyclonique est nettement marginale, insuffisante et insignifiante. Que Prévale lui-même conscient de l’inadéquation et de l’insuffisance de l’intervention de son gouvernement, a avoué à Miami son incapacité de subvenir aux besoins des sinistrés, avec la nuance, qu’il croit que, sans l’aide étrangère, le pays se transformera en un repère de terroristes et de narcotrafiquants, malgré le fait que 9 milles paires de bottes de la Minustah soient présentes sur le territoire. Nonobstant l’état de crise, de détresse, de délabrement, de famine et de désespoir, Préval annonce soudainement et sans aucune raison des élections sénatoriales pour le mois d’avril 2009. Alors qu’en novembre de la même année, 7 mois plus tard, on devra faire les élections des 2e sénateurs, de la totalité de la 48e législature et de toutes les autorités locales qui seront à la fin de leur mandat. Or l’un des reproches des plus persistants que Préval et ses thuriféraires font constamment à la Constitution de 1987, c’est la fréquence et le coût des élections. C’est un fait que ces élections sénatoriales annoncées pour le mois d’avril 2009, auraient dû avoir lieu en novembre 2007. Prévale a refusé intentionnellement de les faire pour éviter les élections indirectes qui devrait aboutir à la décentralisation, à la création et l’établissement d’un CEP permanent. Il a préféré diaboliser ce CEP provisoire qui l’a catapulté au pouvoir le 7 février 2006 pour le remplacé par un CEP provisoire totalement asservi.
Pourquoi vouloir maintenant se précipiter pour faire des élections dans une situation très peu propice, où la participation sera assurément extrêmement faible vu les circonstances et l’état de crise multiforme qui est en train de gruger la nation, alors que 7 mois plus tard en novembre 2009 les 2e sénateurs, la 48e législature et la totalité des autorités locales arriveront aux termes de leurs mandats ? Qu’est-ce que le pays a à gagner a avoir deux élections consécutives ? Ou qu’est-ce que Prévale lui-même a-t-il à gagner à faire deux élections en l’espace de 7 mois considérant le coût ? La communauté internationale qui depuis quelque temps finance ces élections, est-elle prête à faire ces élections séparément pour plaire a Préval, ou à les consolidées pour en réduire le coût ? Ne serait-il pas mieux, d’utiliser le coût des élections du mois d’avril 2009, pour subvenir aux besoins des plus vulnérables dans les circonstances exécrables dans lesquelles ils vivent ? (Voir sur le journal Le Matin la photo squelettique d’un enfant dans les bras de sa mère). Cette décision qui a porté Préval à vouloir faire des élections dans ces circonstances, ne met-elle pas en exergue son sens de responsabilité envers la nation et de déterminer où se situent ses priorités ?
L’omnipotence et la pérennisation du pouvoir politique, voilà où se situent vraiment les priorités de Préval. Ce n’est pas étonnant qu’il ait des œillères. Ce n’est pas étonnant non plus qu’une population meurtrie par cette crise multiforme, laisse Préval totalement insensible et indifférent. Préval est profondément obsédé par un troisième mandat. Quand il évoque la notion de la continuité de l’Etat, c’est de son pouvoir personnel qu’il s’agit. Le seul obstacle à l’accomplissement de cette obsession, ceux sont les garde-fous contenus dans la Constitution de 1987. Il ne veut pas d’amendement de la Constitution à la fin de la 48e législature. En tant que chef d’état siégeant il ne pourra pas en bénéficier. C’est ce qui explique son acharnement à vouloir le remplacement de la Constitution de 1987, mais pas son amendement.
Faire les élections sénatoriales en avril 2009 dans une situation où les masses sont obsédées par le danger de la famine, où 3 millions d’Haïtiens sont menacés par l’insécurité alimentaire, lui permettra de faire d’une pierre 3 coups : -Confisquer ces élections, en escomptant sur une très faible participation ; -Avoir la majorité des 2/3 et le droit de veto au Sénat ; -Renvoyer les élections de novembre 2009 en provoquant automatiquement la caducité des 2e sénateurs, de la 48e législature et de toutes les autorités locales, le 2e lundi du mois de janvier 2010 (selon l’article 85 de la loi électorale).
Conscient d’une part de la faiblesse de son gouvernement, il ne s’aventurera pas à déclarer cette caducité, cette fois-ci. Mais d’autre part, comptant sur la Minustah comme garde prétorienne, il exploitera, autant que faire ce peut, cette caducité, pour en faire ce qu’il veut. En faite c’est le piège qu’il tend aux parlementaires et à leurs partis politiques. C’est l’histoire qui se répète. Ne s’était-il pas abstenu de faire les élections de novembre 1998 pour provoquer la caducité du parlement et des autorités locales le 11 janvier 1999 ?
Mais, entre fomenter toutes sortes de manœuvres machiavéliques, provoquant la caducité par abstention et réussir à forcer le remplacement de la Constitution de 1987 pour obtenir un troisième mandat, il y a un monde de différence. Le cadre politique de 2009 sera absolument différent de celui de 1999. Si les partis politiques se trouvant dans une situation ambivalente, craignant de perdre leur place à la table du pouvoir Préval/Pierre- Louis se résignent pour leur malheur à avaler cette couleuvre ; Pour le peuple haïtien qui jusqu'à présent a toujours défendu fermement la Constitution de 1987, ce sera la goutte d’eau qui fera renverser le vase. C’est ce qui peut porter le peuple à atteindre son seuil de tolérance. Ni le peuple haïtien, ni la communauté internationale n’accepteront pas cette abomination. Le rêve cauchemardesque du troisième mandat de Préval n’est qu’une chimère. Après un demi-siècle de régime populiste de droite fasciste et de gauche anarchique, on a :
-La déliquescence institutionnelle, -La faillite de l’Etat, -La monopolisation du pouvoir, -La suppression de la possibilité d’alternance, -La gestion du maintien de la cohésion sociale par la force, -Le nivellement par le bas, -Etre réduit à vivre et fonctionner qu’au niveau du plus petit commun dénominateur, -Le replacement du système méritoire par le népotisme de la médiocrité, et faire croire aux masses que ce soit l’équivalant de l’égalité de chance, -Etre parmi les 4 pays les plus corrompus du monde, -Etre le pays le plus pauvre de l’hémisphère, -Criminaliser la fonction et le pouvoir politique, etc.
Voilà le patrimoine que nous a légué un demi-siècle de populisme ! La nation haïtienne peut-elle continuer à patauger sans espoir et sans aucun sens de direction, dans l’ornière du régime populiste, ou doit-elle pour sauf-garder ses intérêts, se ressaisir et faire un effort pour changer de régime ? Avoir l’audace de l’espoir. Voilà ce qui nous manque ! Voilà ce qu’il nous faut !
Au sein d’une pléthore de politiciens invertébrés bons à accumuler des richesses volées, à kidnapper les femmes des autres, à assassiner des adversaires qui leur tirent l’oreille dans leurs émissions de radio; au milieu d’un monde de zombis qui n’a d’autre priorité que celle de la soumission du miséreux aux chefs féodaux; au sein des oppresseurs du peuple dont le goût pour l’existence résulte des pulsions tribales génératrices du pouvoir absolu monopolistique, voilà la Secrétaire générale d’un Parti politique dûment intégré dans un contexte historique marqué par des conflits armés entre des groupes de féodaux qui poursuivent une politique qui met en scène sinon des névrosés du moins des malades aux pulsions meurtrières. Voilà donc Mirande Manigat. Le pays et sa diaspora connaissent déjà cette figure emblématique destinée à représenter UNE autorité, un métier, un Parti. Car l’influence causale de son refus de siéger dans un parlement (malgré ses 300.000 voix de victoire aux urnes) aura marqué la jeunesse haïtienne et surtout démontré aux jeunes à la recherche d’un leader PROPRE qu’il y a en Haïti et dans la diaspora quelques compatriotes qui tiennent haut la main le flambeau de la liberté.
Car ça fait longtemps que partisans et membres du RDNP attendaient un SIGNE du Chef de l’Opposition qui soit le départ non interrompu d’une marche conduisant aux plus hautes fonctions. La secrétaire générale n’a pas besoin d’observer en comédienne les mouvements sociaux pour en déceler des pulsions, des refoulements. , des crises à n’en plus finir, autant d’éléments qui nous interpellent régulièrement et sur lesquels le leader d’opposition a voulu nous livrer quelques réflexions fondamentales. D’autant plus que le sujet de son commentaire porte sur l’effondrement d’un édifice scolaire qui a fait 90 mots et plus d’une centaine de blessés et ceci après les événements cycloniques qui ont laissé sur le pavé des centaines de compatriotes.
Mirande Manigat a commenté les malheurs de son peuple en Chef d’État. Nous voulons dire que le texte livré à la Presse comporte plusieurs mouvements qu’il faudrait synthétiser pour en découvrir la profondeur.
Dans le premier mouvement, nous notons non seulement un refus de la démagogie mais aussi le portrait d’un monde tragique. Tragique en ce sens que nous sommes dans un précipice où nous sommes condamnés à la mort. «Même les chiens venus de l’étranger, nous dit la constituante, entraînés à intervenir lors des désastres similaires ne réagissent plus et leur flair n’enregistre plus les souffles de vie. Anxieusement accueillis par les secouristes car ils sont devenus au fil des heures de plus en plus ténus, de plus en plus distants » Et cette tragédie aura complètement bouleversé UNE FEMME, UNE MERE, en tant que productrice du genre humain, ce qui l’amène à s’identifier à toutes les mères dont leurs enfants sont victimes de l’effondrement d’une « bâtisse» scolaire.
Cependant Mirande Manigat, par-delà les souffrances éprouvées à la disparition brutale des enfants coincés entre des blocs de béton trouve le mot qu’il faut pour ne pas nous laisser étranglés par une pathologie psychologique. Prenons garde, dit-elle « d’accabler notre sort –une espèce de madichon –qui se serait abattu sur le pays, après des dégâts cycloniques.
Sauf qu’en brillante professeur d’Études supérieures, le leader nous présente une interprétation dialectique des événements marquants ces dernières semaines. Car cette interprétation dépasse le cadre de la métaphysique, entendu que le « recours à l’irrationnel pour expliquer l’incompréhensible n’exclut pas une catharsis collective »
Seulement il faudra attendre le troisième mouvement du texte pour que Madame Manigat porte un jugement sévère sur les autorités étatiques qui ont la responsabilité de veiller au bon fonctionnement des infrastructures scolaires. Et puisque tôt ou tard, la constitutionaliste, forte de l’appui d’une solide et compétente équipe, sera appelée à diriger les destinées du pays, elle ne peut nier le rôle des principaux acteurs dans une tragédie nationale. En d’autres termes nous n’aurions pas assisté à un si tragique événement si des autorités, en mal de s’imposer aux yeux d’un peuple d’analphabètes, s’étaient montrés responsables vis-à-vis de la sécurité des écoliers Mirlande Manigat aura aisément formulé pour nous la question : « le moment et venu, dit-elle, pour que SANS DISSIPER L’EMOTION (nous soulignons) ON POSE LES VRAIES QUESTION (nous soulignons) et qu’on s’efforce de leur apporter des réponses adéquates. Depuis vendredi les responsables politiques se relaient sur les lieux (…) Mais cela ne suffit pas .Comment un État responsable, municipalité aussi bien que ministères ont pu laisser cette situation insensée se transformer en tragédie. Car une instruction judiciaire aurait dû déjà être déclenchée pour identifier et poursuivre LES RESPONSABLES (nous soulignons) LES COUPSBLES (nous soulignons) de cet effondrement »
Oui c’est justement ce type d’impunité qui fait mal et aux penseurs, leaders d’opinion de la diaspora et à quelques rares progressistes de l’intérieur ( avec en tête Mirande Manigat» qui assistent à tant de désordres attendant l’heure d’inviter le peuple à changer les règles du jeu. Si encore l’État féodal se montrait sensible aux cris des contribuables dénonçant les cages à poules où leurs enfants sont entassés! Si encore on avait au pays des inspecteurs compétents qui publieraient régulièrement des rapports sur l’état physique des écoles, sur le progrès des élèves, sur la formation des Maîtres, Que non. On dirait que chaque intervenant est intéressé par l’appât du gain.
Mirlande, dans le troisième mouvement de son texte a brillamment cerné des personnes (que nous jugeons ignobles) pour leur insouciance relativement à nos écoles. Lisons le leader : « Il y a dans cette affaire une chaîne de responsables identifiables et c’est l’occasion d’insister collectivement pour que l’enquête se poursuive mais aboutisse cette fois-ci. Le Chef de l’État sait de quoi il parle; il n’improvise pas .C’est la Secrétaire générale d’un Parti qui connaît parfaitement tous les dossiers de la colonie. Avalasse fait piète figure devant la connaissance de Mirlande
Allons-nous cette fois-ci refouler le peu de compatriotes que nous avons dans quelque coin obscur de notre subconscient pour ouvrir la voie à « des chenapans » qui garderont le pouvoir à vie ( ils sont là depuis 18 ans.2 ans seulement les séparent de François )Lisons Mirlande : « Le Pasteur directeur de l’école interpellé aurait déclaré qu’il n’avait pas engagé les services d’un ingénieur car il s’y connaissait en matière de construction (…)La Mairesse de Pétion-Ville a précisé qu’elle avait refusé le permis de construire, il y a quelques années, mais qu’ont fait les services responsables depuis? Rien constate aujourd’hui notre leader qui aurait dû occuper aujourd’hui le fauteuil d’un féodal proclamé et non élu. Mais au niveau de la culpabilité, la Secrétaire générale du RDNP n’allait pas laisser ronfler le ministère de l’Éducation nationale sachant très bien qu’au-delà de la pyramide il y a des sous-chefs dont le travail réside dans la délation, dans la flagornerie. Mad. Manigat présente ce Ministère aux incrédules qui continuent à douter de la compétence des chefs de vrais partis politiques (1) : Le ministère de l’Éducation fait preuve d’une INACTION COUPABLE. En laissant bourgeonner dans le pays des écoles qui ne répondent à aucune norme requise en ce qui concerne la sécurité des installations et aussi ,il faut au moins le rappeler, le contenu et la durée de l’enseignement ,la qualification des Maîtres confirment les précarités d«’un système qui fabrique la médiocrité, un résultat bien en deçà des normes requises même dans des pays sous développés comme le nôtre..
Mais qu’à cela ne tienne! Il ne suffit pas nous dit Mirlande de s’accrocher à l’État, au gouvernement, à la municipalité pour le respect absolu de toutes les infrastructures d’où découlent biens et services publics à la population selon la constitution. Pour le leader, l’État aussi bien que le gouvernement et les municipalités sont des abstractions en ce sens qu’ils fonctionnent de manière circulaire et qu’on ne peut pas leur attribuer une personnalité. En revanche – et là Mirande se situe au cœur de la problématique – des gens ont été sélectionnés, choisis par le grand chef et ses vassaux pour être à la tête des organismes d’État qui sont censés représenter l’État et le gouvernement. Et ce sont justement ces médiocres qui ne sont pas en mesure de fournir au peuple des services appropriés à ses besoins. Malheureusement, il n’existe que des opportunistes au pays, des gens qui font la queue au Palais dans l’espoir d’obtenir quelques billets du Chef.
Cela étant, le leader Mirande Manigat constitutionnaliste , professeur d’université, essayiste, chercheur, auteure de plusieurs ouvrages académiques marquants va clore son commentaire avec un percutant message au peuple, message qui doit être transmis dans toutes les familles et organisations haïtiennes, dans tous les médias, surtout ceux de la diaspora dont le ton diffère de celui des médias au service du gouvernement féodal. Le message, nous le répétons, est celui du Chef de l’État (2) LA NATION NE DOIT PAS SEULEMENT PLEURER : ELLE DOIT AUSSI DEMANDER DES COMPTES RECLAMER JUSTICE. AU NOM DE CES MORTS QUI SONT COLLECTIVEMENT NOTRES."
Nous reconnaissons là la voix authentique d’un Chef. Plaise à Dieu que d’autres des milliers et des milliers de compatriotes de la diaspora fassent à la lumière de la social démocratie un chemin qui conduira au leadership de Mirlande Manigat. Dr Gérard Etienne.
1) Un parti politique se définit par un membership, un congrès pour l’élection du Chef ou du Secrétaire général. Un programme politique de gouvernement, des relations diplomatiques avec d’autres formations de la même famille à l’étranger. Il n’y a à mon avis qu’un seul parti politique qui répond aux critères mentionnés : c’est le RDNP. 2) J’ai bien écrit Chef d’Etat. Et ce n’est pas une plaisanterie. Vu sa haute personnalité, ses profondes connaissances en droit constitutionnel, vu aussi la possession de tous les dossiers du pays le pays avec aurait fait une série de pas en avant.
Nous pensons qu’il y a des moments dans la vie où il faut se taire pour mieux observer et écouter ce que l’opinion publique pense avant de réagir. C’est quelquefois stratégique pour celui qui lutte à la fois contre un système et des vautours qui rôdent autour. Mais, il y a des choses qui révoltent tellement que garder le mutisme revient à cautionner le fait lui-même dans toute sa crudité. La vérité est nue, apodictique. Elle résiste au temps, aux couleurs, aux origines sociales. Le clientélisme et la corruption doivent être dénoncés. La compétence des personnes devrait prévaloir, autrement, nous arriverons difficilement à prendre le chemin du développement.
Nous avons été sidéré et scandalisé par cette histoire de l’Office Nationale d’Assurance (ONA). C’est un véritable camouflet pour l’actuel gouvernement qui avait bâti sa politique sur le changement. Mais quelle image peut-il projeter et faire valoir à présent avec des actes pareils ? C’est absolument épouvantable de découvrir certains dossiers nébuleux dans lesquels plusieurs politiciens sont impliqués. Quelle honte pour ces hommes et femmes de basse moralité, adeptes de la facilité ? Le problème c’est que personne ne sera puni. Nous avons en exemple les dossiers du Ministère des Affaires Étrangères et du Conseil National des Équipements (CNE).
C’est à cause de ces hommes et femmes d’Etat que le pays est en difficulté économique. Ce sont eux les responsables de cette situation de crise perpétuelle et de misère chronique. Ils pillent les caisses de l’Etat, ne créent pas d’emplois, ne font rien pour la jeunesse, et ne se gênent nullement quand ils doiventacheter des appartements cossus pour leurs maîtresses vivant à l’étranger. Qu’on nous dise combien gagne un directeur général pour se permettre de payer argent comptant une voiture valant ($US 25.000) vingt-cinq mille dollars américains pour une amie intime en guise de cadeau de la ‘’Saint-Valentin’’. Nous sommes en plein délire !
Mine de rien, ce sont des millions et des millions qui auraient pu servir au développement du pays, qui vont grossir des comptes bancaires déjà pleines, se perdre dans des boites de nuit, dans des débits de boissons et de tabac. Il est connu de tous que la justice haïtienne est l’une des plus pourrie au monde. Mais, plus corrompu qu’un parlementaire haïtien, on n’en trouve pas. Sans parler des autres sphères de la vie nationale. La corruption a tellement gangrené notre société que nous nous posons la question de savoir si on en sortira un jour. Comme dit l’autre, une autre Haïti est possible, mais nous ajoutons que ce n’est pas demain la veille.
L’immense majorité des haïtiens n’aspirent qu’à travailler et profiter en toute sécurité du fruit de leurs efforts. Mais, il y a toujours un groupuscule qui se met au travers de sa route. Le Haut Commandement de la Police Nationale d’Haïti roule déjà le tout dernier modèle de la Toyota 2009 pendant que la Chambre d’Instruction Criminelle de la juridiction du Cap-Haïtien, composée de six Magistrats enquêteurs, n’a pas une bicyclette à sa disposition. Pire, dans le Nord-Ouest des gens meurent de faim.
Le système judiciaire n’est pas efficient, et c’est dommage qu’on ne veuille pas mettre en place les mécanismes pouvant garantir son autorité et son indépendance vis-à-vis des autres pouvoirs. Les conditions de travail sont difficiles et le gouvernement n’offre aucun avantage social auxMagistrats et auxiliaires de justice. Certes, il y a la passion du métier mais nous ne pouvons pas vivre seulement d’amour pour notre travail. Récemment, une banque a refusé d’avaliser un Magistrat qui voulait s’offrir une petite voiture neuve valant à peine ($US 9.000) neuf mille dollars américains parce que son salaire de misère ne répondait pas aux normes. Et quand on sait que l’État ne prête aux Juges que l’équivalent de six mois de leurs appointements. Ce n’est pas seulement un simple refus de la part de l’institution bancaire, c’est une humiliation…une honte nationale.
Dans un État de Droit, c’est la loi qui prime et non la politique. Et pour clore définitivement le débat, on doit savoir que les débiteurs de l’ONA sont obligés de payer à l’institution tous les mois, et de façon régulière, une certaine somme d’argent pendant toute la durée de l’hypothèque. Tel n’est pas le cas pour certains de nos politiciens qui font carrément abandon de créance prétextant qu’il n’y a pas de contrainte par corps en matière de dette. Et si, après procès, l’État pratiquait des saisies sur leurs biens ? On dit assez souvent que là où il n’y a rien, même le roi perd ses droits mais cet aspect de la question ne tient pas puisqu’il faut préalablement déposer une garantie consistant en biens meubles ou immeubles pour avoir accès au crédit.
Un jour ou l’autre, ces pilleurs de pays, ces apatrides, ces corrompus auront à répondre devant l’histoire. Puisse Dieu avoir pitié d’eux quand viendra le jour du jugement en les envoyant en enfer car même au paradis, ils tenteront de corrompre les anges.
Ce 18 novembre 2008 marque l’anniversaire de la bataille de Vertières. Le 18 novembre 1803, l’armée indigène écrasa les troupes françaises de Napoléon dans le Nord d’Haïti ci-devant Saint-Domingue. Ce fut un évènement déterminant marquant la fin de la colonisation de la partie est de l’île par la France.
Ce 18 novembre 2008 marque également 109 jours de détention pour 15 militaires et sympathisants de l’armée d’Haïti sous l’accusation ‘‘association de malfaiteurs et port illégal d’armes à feu’’.
Dans une lettre adressée au commissaire du gouvernement Me Clersias Célencieux, l’Organisation Universitaire de Défense des Droits Humains (OUDH) questionne et attaque en des termes clairs le traitement du dossier qui a tout l’air d’une affaire politique.
Dans la lettre datée de 24 octobre 2008 et signée par Bathélémy D. Jean-Noël nous lisons :
Monsieur le commissaire, vous avez donné mandats de dépôts aux anciens militaires avec mention ‘‘association de malfaiteurs et port illégal d’armes à feu’’, comme chef d’inculpation. L’OUDH se demande : premièrement, comment peut-on parler d’association de malfaiteurs lorsque le groupe agissant est reconnu par la loi, (de) ses activités ne découlent ni crimes ni actions coupables ? Deuxièmement, comment peut-il être question de port illégal d’armes à feu lorsque 40 anciens militaires s’étaient rendus à l’ancienne prison, trois (3) revolvers de calibre 38 seulement ont été retrouvés, mais vous avez quand même accusé au moins dix de port illégal d’armes à feu ? En un jour, en un lieu et à une minute précise, dix anciens militaires, peuvent-ils porter ensemble trois (3) revolvers ?
Monsieur le magistrat instructeur, vous avez mentionné dans un mandat de dépôt décerné, après interrogatoire, ‘‘ chef de complot’’. Comment peut-on parler de complot lorsque toutes les démarches des anciens militaires ont été publiques et non secrètes ?
Messieurs les autorités judiciaires, à ce moment critique où l’appareil judiciaire a du mal à inspirer confiance aux citoyens haïtiens, avec quel logique étymologique et juridique vous auriez accepté, au nom de la conscience humaine, de parler d’une part d’association de malfaiteurs, alors qu’il n’y a pas eu de commission de crimes ou d’actions coupables ; d’autre part de complot contre la sûreté de l’Etat, alors qu’il n’y a pas eu de menées secrètes contre l’Etat ; puisque toutes les démarches ont é régulièrement communiquées aux autorités concernées, sans avis d’opposition et d’interdiction ?
Dans la même veine, comment plus de 100 personnes auraient participé à une activité qualifiée, par vous, d’association de malfaiteurs et de complot contre la sûreté de l’Etat, c’est seulement 15 environ qui sont accusées et détenues ? Quelle confusion et quel doute ? Illustrons par deux exemples cette situation :
1-dix individus auraient été surpris de commettre un crime, mis à part l’auteur intellectuel. Les autorités concernées ont décidé d’inculper uniquement deux pour association de malfaiteurs ; les huit (8) autres sont innocents, libérés,quoique surpris au même moment, au même endroit, dans la même activité et reconnus avoir fait partie du groupe ;
2-Huit (8) individus auraient été surpris dans une activité qui viserait à ouvrir le feu contre le Palais National. Trois seulement, selon les autorités compétentes, sont inculpés pour complot contre la sûreté de l’Etat ; les cinq (5) autres sont innocents, libérés, quoique faisant partie du groupe et surpris en même temps dans la même activité.
Au prisme de ces deux exemples, quelle confiance les autorités agissant veulent et peuvent inspirer dans leurs actions aux citoyens ; puisque l’action des autorités dans ces deux exemples n’ont aucun fondement juridique ?
Messieurs les autorités judiciaires, l’OUDH vous rappelle qu’un complot reste un complot, à moins qu’à partir du 29 juillet au 1er Août 08, l’expression ‘‘association de malfaiteurs’’ et le mot ‘‘ complot’’ auraient été vidé de leur sens pour en revêtir un autre.
Par ailleurs, apparus au grand jour, en uniforme, avec des revendications claires, les anciens militaires revendiquent, au terme de l’article 267.3 de la Constitution de 1987, leur profession… : ‘‘la carrière militaire est une profession’’ - donc on ne peut pas dissocier une personne de sa profession dont dépendent sa vie et seule de sa famille. Tenter de le faire est déjà une violation ou un abus de violation. Sur la même longueur d’ondes, les anciens militaires revendiquent, au sens de l’article 267.4, leurs grades… : ‘‘le militaire conserve durant toute sa vie le dernier grade obtenu dans les Forces Armées d’Haïti’’. De ce fait, comment leur présence à l’ancienne prison de Cap, sans armes, sans crimes ou actions coupables, sans menées secrètes, aurait constitué un complot contre la sûreté de l’Etat et qualifiée d’association de malfaiteurs ?
Messieurs les autorités judiciaires,
Considérant que la présence des anciens militaires ne se faisait pas sentir uniquement au Cap-Haïtien, mais aussi à Fort Liberté ou jusqu’à l’heure certains anciens militaires se trouvent ;
Considérant qu’à Hinche, les anciens militaires en uniforme gagnent régulièrement les rues pour faire entendre leurs voix et passer leurs revendications, sans rencontrer le moindre geste d’opposition et d’interdiction des autorités concernées,
Conséquemment, pourquoi ce sont les anciens militaires du Cap qui auraient attiré l’attention de vos supérieurs hiérarchiques au point de les accuser d’association de malfaiteurs et de considérer leurs activités publiques comme‘‘ complot contre la sûreté de l’Etat’’ ? Seriez-vous piégés dans l’exercice de votre fonction ?
A la lumière de ce qui précède, il y a un grand doute qui plane sur le fondement de ces accusationset l’OUDH se dit inquiet que ces accusation ne revêtent pas une couleur politique supplantant le droit.
Dans l’espoir que vous allez faire preuve de professionnalisme dans l’exercice de votre fonction pour le triomphe du droit, votre boussole, l’OUDH vous exhorte donc, Messieurs les autorités judiciaires, à penser au principe de la séparation des trois pouvoirs et à reconnaître que la détention des anciens militaires est arbitraire et que leur libération est à la fois la règle et l’exception.
- Fin de texte -
Comme pour dire, à chaque Président Haïtien, ses prisonniers politiques.
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 17 Novembre 2008, 15 heures 13.
Le grand prix humanitaire de l'Association des chirugiens américains
Guy Théodore
Par Adyjeangardy
Les associations de chirurgiens du monde entier continuent d'accueillir avec enthousiasme cette semaine le Premier Grand Prix Humanitaire (Surgeon Humanitarian Award) décerné au Dr Guy D. Théodore par le Collège des chirurgiens des Etats-Unis d'Amérique au cours d'une somptueuse cérémonie à San Francisco en Octobre dernier.
Le Prix de l'American Collège of Surgeon fondé en 1913 s'est offert pour la 12e fois en 2008 dans les domaines traditionnels de Chirurgie aux Etats-Unis, mais a décidé de créer cette année le Grand Prix Humanitaire réservé spécialement à un haïtien de pur sang opérant en Haiti, le Dr Guy Deve Theodore. Ce petit fils du président Davilmar Théodore a soulevé cette semaine l'admiration également de membres éminents du Département d'Etat américain, qui le présentent au monde comme un modèle de personnalité indépendante, sensible à la politique sanitaire de son pays et qui participe brillamment à la reconstruction de sa patrie avec son coeur et ses mains jour et nuit sans se lasser.
Le portrait de Théodore
Né à Pignon de parents originaires du Nord'Est (Ouanaminthe) , le Dr Guy D.Théodore, après ses études à la Grande Rivière du Nord, s'était retrouvé au Lycée Toussaint Louverture puis à la Faculté de Médecine de Port-au-Prince, qui le conduisit dans un internat en urologie de 1968 à 1970 à l'Hôpital Général de l'Université d'Etat d'Haïti. En 1970, il partit se spécialiser aux Etats-Unis et fut engagé immédiatement au Kings County and Surgeon Episcopal Hospital au service de chirurgie pour une période de 7 ans. En 1977, il est attiré par l'Armée américaine qui recherche des médecins expérimentés. Il s'embarque dans cette aventure sous les drapeaux comme pour rendre hommage au Général Davilmar Theodore, que les Etats-Unis préféraient à tous ses contemporains au début du 20e siècle, mais qui une fois au pouvoir refusa de se livrer entièrement aux chefs de la Maison Blanche, au point de leur interdire le contrôle des douanes et des ports haïtiens jusqu'à la fin de son tumultueux règne empreint d'un patriotisme intraitable. Guy D. Theodore, le petit fils, gravit avec une vitesse effrayante dès 1977 tous les grades d'officier supérieur de l'armée américaine au point de devenir Chirurgien en chef au Little Rock Air Force Base dès 1981, puis l'un des Colonels les plus en vue de la plus puissante armée du monde en 1983. Mais surprise, au moment d'être nommé Général, il refusa de renoncer à sa nationalité haïtienne, démissionna de la US Air Force et retourna chez lui dans les montagnes de Pignon où il était né...Le Dr Guy Deve Théodore est un spécimen rare qui possède toujours une « green card » mais il est fier de dire à tous qu'il n'a jamais changé de nationalité. Sa seule passion : la médecine.
Guy D. Théodore et son entreprise humanitaire
Peter Jenning de regrettée mémoire, en 1994 déclara cet homme Médecin de la Semaine sur ABC News, lui consacrant toute une semaine d'hommages. En 1999, il reçut de l'Association Médicale haïtienne le Prix Léon Audain puis en 2002 le Prix des Nations Unies au cours d'une fête internationale à Washington. C'est d'abord avec son argent qu'il a commencé à bâtir l'hôpital de Pignon dont les premières pierres ont été posées en 1978. Dès son retour au pays en 1983, il avait mis en place cette énorme entreprise humanitaire desservant plus de 600,000 personnes avec une salle d'opération qui avait couté 1,5 million de dollars US, un don de Strike Communion qui travaille à partir des techniques les plus modernes de télédétection, avec la participation de chirurgiens de différents endroits du monde via satellite. « Cet homme et un miracle et sa discrétion ne doit pas nous tromper, c'est désormais l'une des plus grandes figures d'Haïti consacrées à l'étranger ! » déclare émerveillé, le Dr Bradley Wong, Surgical Voluntary Award.
Les habitants de Pignon (140,000) fêtent encore l'événement en ce jour , signalant que l'Hôpital s'est entouré de divers projets d'agriculture d'élevage, d'éducation, d'assainissement, d'animation sociale, et de production économique, dans un contexte moral rigoureux cher à la famille du Dr Théodore élevé dans une église baptise que dirigeait son père. Sa fondation, le Comité de Bienfaisance de Pignon (CBP) qui oeuvre humanitairement dans le Nord, le Nord-Est, le Nord-Ouest, le Plateau Central et l'Artibonite multiplie la création de mini-hôpitaux ou centres de santé avec des lits de cliniques au Dondon, à St. Raphael, à Ranquitte, à la Victoire etc...
L'Hôpital Bienfaisance financé par la Mission Chrétienne de Pignon qui permet aujourd'hui aux femmes d'accoucher sans risque, a réduit considérablement le taux de mortalité infantile, apporte des soins dentaires constants grâce à l'appui de volontaires tels le Dr Jean Petit du Cap Haïtien, Dr. Marvin Loyd, Dr. Claudine Wainright, ou les Dr Robert Smith, et Larry Griffin, tous deux de l' Arkansas. Le Ministère de la Santé Publique en Haïti a offert une clinique mobile en ce sens. L'Hôpital assure aussi le traitement de l'eau, construit des écoles où près de 3,000 enfants reçoivent une instruction hors pair grâce au support de 2,500 écoliers de différentes écoles secondaires américaines. Un office dans l'Iowa coordonne l'aide aux élèves en Haïti sous la supervision de la belle Joanne Schafer, une amoureuse d'Haïti. Le Dr Théodore s'est engagé également dans le reboisement : plus de 1, 500,000 arbres ont été plantés dans cette région de Pigon qui se reverdit jour après jour. Son Email (G.theodore@hospital -pigon.org) est rempli chaque jour de demandes de volontaires qui débarquent en présence des agents douaniers du Cap sur la piste d'atterrissage de l'Aéroport de Pignon aménagé par l'Hôpital, prêts à travailler ou à livrer des médicaments. Le 14 Octobre 2008 à San Francisco, on ne parlait que de cette oeuvre remarquable qui se charge aussi du traitement du VIH sida autant que d'agro-industrie. Le Collège des Chirurgiens Américains a dévoilé un autre secret : Dr Guy Théodore est un chercheur, il s'intéresse même au traitement de la leucémie, le cancer du sang ...
Son engagement total dépasse le domaine médical. Il accumule au cours des ans les titres et les honneurs sans jamais perdre de vue l'essentiel, à savoir l'être humain. Au moment où Haïti semble ne plus pouvoir tenir debout, le Dr Guy D. Théodore par ses actions humanitaires démontre qu'il est possible de prévenir la mort et de voir l'homme guéri un jour de tous ses maux...
Par Cyrus Sibert Cap-Haïtien, le 09 novembre 2008 ; (Ré.Cit.).-
Regroupée au sein de l’organisation IMPACT HAITI, une délégation de sept (7) jeunes a visité la région Nord du jeudi 30 octobre au lundi 3 novembre 2008. Des étudiants, anciens et nouveaux membres de FEUH (Fédération des Etudiants Universitaires Haïtiens), entendent mobiliser tous les jeunes du pays, à travers une plaidoirie pour l’intégration de la jeunesse haïtienne.
L’approche des étudiants est claire. Des jeunes des quartiers dits populaires (plus) les jeunes femmes (plus) les jeunes paysans (plus) les jeunes écoliers/étudiants représentent plus de 70% de la nation. Soit une majorité solide qu’on peut mobiliser autour d’un projet concret.
Ils regrettent le fait que le chef de l’Etat, René Préval, refuse de prendre au sérieux leur proposition. Ils entendent visiter toutes les communes du pays en vue de sensibiliser tous les jeunes sur la question.
La tournée de jeunes de ‘‘Impact Haïti’’ peut être qualifiée de succès. De la Grande-Rivière du Nord au Limbé en passant par Milot, Cap-Haïtien, Acul du Nord pour ne citer que ces communes. L’accueil était chaleureux.
Les jeunes ont accueilli leurs paires avec enthousiasme. Ils se disent fatiguer avec les fausses promesses des manipulateurs qui ne cherchent qu’à les exploiter en vue d’accéder au pouvoir. Ils se disent prêts à marcher si l’initiative est sérieuse. Robert Gessy (Bob)- Directeur exécutif de Impact Haïti, Kevno Louis – Président de la FEUH, Eddy Jérôme et Gérard Mathieu.
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 09 Novembre 2008, 18 heures 05.
Le 31 octobre 2008, six jours après l’incident de Pignon qui s’était soldé par la mort du citoyen Saint-Martin, le responsable des Relations Publiques et d’Information de la MINUSTAH dans le Nord/Centre/Nord-Est, Vicky Delore Ndjeuga a contacté RESEAU CITADELLE, en vue de partager avec nous les informations collectées dans un rapport d’enquête menée par la Mission de Maintien de la paix de l’ONU.
Pour commencer Vicky a rappelé que la MINUSTAH n’est pas en Haïti pour tuer. Il a discuté notre façon de titrer notre article sur Pignon, en soutenant que tout le personnel de l’ONU est dans le pays pour aider. Ils agissent et doivent agir suivant un code d’engagement qui ne permet pas des exactions contre la population. Les soldats de l’ONU sont soumis à des contrôles stricts. Avant et après chaque mission les munitions et les armes sont contrôlées. Aucun soldat de l’ONU ne peut tirer sur des civils impunément.
Toujours selon le responsable de l’information de la MINUSTAH dans le Nord, en ce qui concerne l’incident de Pignon, le projectile retrouvé ne correspond pas aux armes qu’utilisent les soldats de la MINUSTAH. Les soldats de l’ONU avaient intervenu pour limiter les dégâts. Car, il s’agissait d’une situation de revanche. Les footballeurs de la commune de Pignon ayant été maltraités et malmenés à Hinche, les Pignonais avaient planifié la réplique. Parmi les footballeurs de Hinche, il y avait des hommes en armes, que certains identifient comme des policiers de la PNH , qui entendaient se défendre.
Vicky souhaite une enquête approfondie de la justice haïtienne pour identifier le tueur, -celui qui a tiré sur Saint-Martin. Toutefois, il nous a présenté un rapport détaillé de la MINUSTAH qui ne met pas en cause les soldats de l’ONU dépêchés dans la zone Pignon-Hinche.
Dans un flash publié le dimanche 26 octobre 2008, par RESEAU CITADELLE, nous avons alerté l’opinion publique sur une situation de tension qui se développait à Pignon. Un paysan innocent du nom de Saint-Martin trouvait la mort. Les témoignages recueillis de diverses sources accusaient la MINUSTAH. De source hospitalière la mort a été inévitable. Saint-Martin avait malheureusement reçu une balle à la tête, une partie du cerveau étant répandue dans la salle d’urgence de l’Hôpital Bienfaisance de Pignon. Il était mourant. De fait, il est décédé dans la soirée du même jour. Ses funérailles ont été chantées le lundi 27 octobre 2008 à treize heures. La MINUSTAH nous avait contacté, pour faire la lumière sur l’incident. Un texte qui l’accuse d’avoir tué des civils non-combattants est mauvais pour son image. Comme disait Vicky : Ce n’est pas normal qu’un texte puisse circuler avec de telles informations. Nous ne sommes pas en Haïti pour tuer, mais pour aider à construire un pays membre des Nations Unies en proie à de graves difficultés.
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 09 Novembre 2008, 18 heures 40.
Des résidents de carénage ont manifesté ce jeudi 6 novembre 2008 devant le local de l’EDH (Electricité d’Haïti) pour protester contre le black-out qui s’installe dans leur quartier depuis plus de deux mois. Le Directeur Départemental Norca James ANCELOT a été ouvertement critiqué et accusé de corruption. Plusieurs habitants de la ville du Cap-Haïtien n’ont pas accès à l’électricité. Des quartiers comme Carénage, rue 19, Ti Guinen, Fort-bourgeois, Rival, Rue 6L, Hôpital Justinien, Rue 23, ne figurent pas dans le calendrier de rationnement qui permet aux citoyens de bénéficier de l’énergie électrique durant 4 heures par jour. Les manifestants promettent de revenir à la charge. Ils comptent manifester ce lundi 10 novembre 2008. Faut-il signaler une situation de blocage. La nouvelle centrale électrique n’arrive pas à fonctionner. Une main invisible proche du pouvoir en place semble jouer contre le projet. Même quand une source proche de la délégation du Nord rassure en annonçant le lancement de la centrale pour ce mois de novembre, les capois (ses) sont pessimistes. La présence d’une quantité de carburant, de l’huile de moteur et de quatre ingénieurs techniciens coréens au Cap-Haïtien, n’empêche pas que les groupes d’intérêts liés à la production de l’énergie électrique interviennent pour bloquer, comme d’habitude, le fonctionnement de la Centrale offerte en cadeau par le Président Hugo Chavez du Venezuela. Des membres de la population parlent de manœuvre politique des Etats-Unis pour faire échouer le projet et son impact.
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 09 Novembre 2008, 18 heures 20