vendredi 28 mars 2008
Bernard Gousse affirme que le sénat s’est trompé dans le dossier de Boulos
Vendredi, 28 mars 2008 07:42
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13615
Le professeur de droit, Bernard Gousse, se référant aux principes de droit constitutionnel soutient qu’une personne peut renoncer à sa nationalité uniquement par naturalisation. Faisant remarquer que le conflit positif de nationalité, résulte de la souveraineté des états en matière de nationalité, M. Gousse explique que deux types de régime prévalent pour la nationalité acquise à la naissance ; le droit du sol et le droit du sang.
M. Gousse avance qu’en cas de conflit positif de nationalité, le dossier est traité différemment suivant qu’il s’agit d’un juge d’un des pays concernés ou d’un pays tiers. " Le juge haïtien doit appliquer la loi à l’exclusion de tout autre loi", déclare Bernard Gousse faisant allusion au cas spécifique d’un haïtien détenteur d’une autre nationalité.
Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, M. Gousse, ancien ministre de la justice, a soutenu que le juge doit tenir compte de la législation au moment de la naissance du citoyen en question. " On ne peut utiliser la constitution de 1987 parce que celle-ci interdit la rétroactivité des lois", signale M. Gousse pour qui le sénat s’est trompé dans le cas du sénateur Rudolph Boulos.
Interrogé sur la compétence du sénat à traiter un dossier sur la nationalité, le juriste a fait valoir que la nationalité entraîne des conséquences de droits civils. " Ce conflit sur la nationalité doit être traité par le tribunal de première instance, la cour d’appel et la cour de cassation", ajoute t-il.
Bernard Gousse se prononce en faveur d’une réforme de la constitution afin que le pays puisse bénéficier des potentialités des millions d’haïtiens de la diaspora. Selon M. Gousse les haïtiens nés de parents haïtiens et qui ne se sont pas naturalisés sont des haïtiens pouvant jouir de leurs droits.
En ce qui a trait aux haïtiens naturalisés, ils doivent suivre la procédure normale (5 ans de résidence en Haïti) pour redevenir haïtien.
Réagissant à la décision du sénat d’exclure, Rudolph Boulos, le juriste souligne que toute déchéance doit être le résultat d’une décision de justice. " Le sénat peut revenir sur sa décision" dit-il estimant qu’on peut contraindre le grand corps à faire machine arrière.
J' AI ECOUTE LE MINISTRE BERNARD GOUSSE
jeudi 27 mars 2008
Rudy Boulos, Kelly Bastien et la Prévalocratie des Nations Unies en Haïti.
Nous avons pris du temps pour intervenir dans le débat sur la nationalité de Rudolph Boulos parce que notre appréciation pour ce citoyen est publique et connue de tous. Nous sommes contre toutes formes de ressentiments anti-bourgeois et/ou anti-mulâtres. Nous sommes contre toutes idées d'exclusion, car il n'y aura pas de développement national sans l'intégration de tous les secteurs de la vie nationale. Même les étrangers doivent se sentir en confiance sur la terre de Dessalines. Alors que nous rejetons nos ressources comme les allemands le faisaient avec Hitler, des pays comme la République Dominicaine et le Canada les accueillent en vue de renforcer leur situation.
En 1804, Dessalines, avec son maigre niveau, avait la capacité de se dépasser quand il s'agissait de traiter les questions d'Etat. Il a octroyé la nationalité haïtienne à tout étranger qui avait apporté une contribution quelconque à la conquête de l'indépendance. Des polonais de Cazale ont été adoptés comme citoyens haïtiens sans exclusion. Et cela n'empêchait pas à l'empereur de garder ses opinions sur l'émancipation des noirs.
Nous avons une grande appréciation pour Rudy Boulos parce qu'il a un discours moderne, une vision évoluée du devenir national. Dans ses interventions sur la situation du pays, il propose des solutions rationnelles et pragmatiques. Jamais il ne se plaigne avec les paysans du Nord-Est de la réalité du pays. Il n'est pas fataliste, encore moins arriviste.
INTERVENTION DE LA SÉNATRICE EDMONDE SUPLICE BEAUZILE À LA SÉANCE DU MERCREDI 26 MARS 2008 DU SÉNAT DE LA RÉPUBLIQUE
- Dans ce qui est devenu selon la grande presse la saga Boulos, de nombreuses questions sont soulevées qui méritent que nous prenions le temps de la réflexion avant d’aller plus avant dans la prise de décisions graves et lourdes de conséquence qui peuvent entacher durablement la crédibilité du sénat.
- Dans cette affaire il est urgent que tous les protagonistes retrouvent le calme et la sérénité que requiert une situation aussi complexe. Toute précipitation ne peut être que préjudiciable pour nous sénateurs, mais par delà nos petites personnes, préjudiciables pour le renforcement de cette démocratie que nous tentons péniblement de construire.
- L’absence physique des deux collègues sénateurs directement concernés par cette affaire nous donnent toute la latitude et tout le temps nécessaire pour réfléchir, écouter, prendre des conseils avisés pour ensuite décider en toute connaissance de cause. Les passions qui se manifestent autour de cette affaire qui semble vouloir créer une véritable crise dans le pays, nous pouvons la transformer en une véritable opportunité pour le renforcement de la démocratie et de nos institutions en adoptant une démarche didactique en faveur du respect de la règle de droit.
- Le sénat de la république est une institution puissante dans le système politique haïtien. Cela implique pour nous l’obligation de montrer l’exemple et de donner le ton. Le principe de base de la séparation des pouvoirs limite notre champ d’intervention et nous impose des normes que nous devons respecter si nous ne voulons pas nous déjuger.
- Le sénat est dans son droit quand il décide de s’autosaisir du dossier et de créer une commission une commission d’enquête pour faire la lumière sur un sujet aussi essentiel que la nationalité de ses membres et de celle des membres du gouvernement. Sur 50 formulaires distribués, seulement quatorze (14) collègues ont répondu et accepté de collaborer avec la commission. Les membres du gouvernement, y compris ceux-là même qui ont fourni les informations sur lesquelles la commission a fondé ses conclusions, l’ont carrément snobée en refusant de remplir un simple questionnaire qui posait des questions banales qu’aucun responsable politique ou gouvernemental ne peut prétendre vouloir cacher.
- Le sénat n’est dans son droit et outrepasse ses prérogatives constitutionnelles quand, à partir des faits présentés par la commission elle tire des conclusions définitives qui constituent une véritable radiation des deux de ses membres.
- Le sénat n’est pas une instance de jugement et n’a aucune compétence pour traiter un contentieux électoral ni pour statuer sur la nullité d’un acte ni pour décider sur l’éligibilité d’un individu et encore moins pour constater sa déchéance d’un mandat électif dûment validé par ses soins.
- Le rapport de la commission demande au sénat de se prononcer sur le sort des deux sénateurs sur lesquels il a pu trouver des informations mais n’a jamais parlé d’usurpation ni d’imposture. Ce sont là des jugements péremptoires que la résolution n’a pas vraiment pris le temps de fonder en droit.
- Le sénat estimant à tort ou à raison que sa confiance a été bafouée, dans sa volonté de bien faire et de redresser les torts, a choisi de prendre la justice entre ses mains et de dire le droit sur un sujet délicat et complexe sur lesquels la loi elle-même n’est pas très claire et suscite des controverses entre spécialistes.
- Nous n’avons pas comme au Bénin ou en France une Cour constitutionnelle chargée de connaître des contentieux électoraux. Notre loi électorale en son article 123 est formelle et sans équivoque. Elle dit en substance qu’en cas de découverte après une élection de faits nouveaux susceptibles de démontrer l’inéligibilité d’un élu, le tribunal électoral compétent sera saisi pour statuer sur l’invalidation de celui-ci.
- L’article 197 de la Constitution ne laisse pas non plus de place au doute : toutes les contestations nées à l’occasion de l’application de la loi électorale doivent être portées devant le tribunal électoral. Le sénat ne peut en aucune façon dessaisir le contentieux électoral et décider sur le sort des deux collègues sans bafouer le principe de la séparation des pouvoirs et sans mettre à mal un fondement essentiel de notre système démocratique.
- Imaginez la honte et l’embarras que constituerait pour le sénat une décision du tribunal électoral qui donnerait raison à l’un ou l’autre des collègues sénateurs incriminés.
- Personne ne s’est posé la question de savoir ce qui a jusqu’ici empêché les autorités compétentes du gouvernement de prendre leur responsabilité dans cette affaire. Les ministres de l’intérieur et de la justice ont chacun en ce qui le concerne un rôle à jouer dans la détermination de la nationalité des individus. Ils disposent de toutes les données et sont les mieux placés pour prendre les décisions administratives que la loi commande en de telles circonstances. Pourquoi se sont-ils contentés de transmettre des informations sans faire leur devoir ? Serait-ce parce les décisions administratives sont susceptibles de recours et peuvent être contestées en justice?
- Le minimum que le sénat doit à des collègues dont il a validé l’élection, avec lesquels tous ont collaboré et que plusieurs ont même apprécié au point de les élire majoritairement à différentes fonctions qui dans des commissions permanentes qui au bureau, le minimum décent est de leur laisser le droit qui est reconnu à tout citoyen ou à tout individu accusé d’un fait quelconque, celui de bénéficier d’un procès juste, équitable et contradictoire devant une instance impartiale. Cette remarque est d’autant plus pertinente que les intéressés ou tout au moins l’un d’entre eux conteste depuis le début énergiquement et avec constance les accusations de détention de passeport étranger porté contre lui.
- Le sénat n’étant pas juge de la nullité des actes ni juge de la nationalité des individus ni juge de leur inéligibilité, il ne peut que constater les faits que la commission a portés à sa connaissance et les transmettre pour appréciation et décision aux instances compétentes. C’est seulement après une décision de justice ayant acquis l’autorité de la chose souverainement et définitivement jugée et confirmant lesdits faits que le sénat pourra considérer les deux collègues comme ne faisant plus partie du corps. À ce moment seulement il pourra en tirer toutes les conséquences.
- Dans l’intervalle, quoique les uns et les autres puissent penser, quelles que soient nos opinions individuelles sur le fond de l’affaire, les collègues Boulos et Compère restent et demeurent comme nous tous des sénateurs de la république jouissant de tous les droits et privilèges attachés à cette prestigieuse fonction.
- Il n’est pas normal que plus de vingt (20) ans après la chute de la dictature des élus du peuple se sentent obligés de se mettre à couvert sans pouvoir se présenter pour défendre en personne leur cas à cause de rumeurs persistantes d’arrestation arbitraire.
- Le sénat s’est trompé de bonne foi en votant une résolution dont les conséquences dépassent largement ses pouvoirs et ce faisant s’est mis dans l’illégalité et l’inconstitutionnali
té. Commettre une erreur n’a rien de répréhensible en soi, celle-ci pouvant être corrigée, mais persister dans l’erreur devient tout simplement diabolique.
- La précipitation qui caractérise la décision de demander aux collègues concernés de restituer les biens du sénat mis à leur disposition et la proposition de les remplacer dans l’immédiat, n’est pas une attitude sage. Tout le monde a entendu les informations faisant état des mobilisations populaires en faveur de nos collègues et contre la résolution.
- Prendre précipitamment des décisions comme si la cause était définitivement et souverainement jugée, alors que les instances compétentes ne sont même pas saisies, soulève de sérieuses interrogations sur les motivations véritables d’un tel entêtement dans l’erreur. Les deux sénateurs ne siègent pas et il ne faut pas être devin pour estimer qu’ils ne vont pas participer à nos prochaines séances, cela nous donne largement le temps d’attendre l’épuisement des voies de recours.
- Il y aurait beaucoup à dire sur l’interprétation et l’application des textes traitant de la nationalité. Mais la question est complexe et trop controversée pour être débattue comme il convient ici. Il est plus sage de laisser les juges compétents faire leur travail.
- Il faut savoir raison garder. La thèse qui veut que «nou fèl nou fèl nèt » n’a pas sa place dans une assemblée comme la nôtre. Ce n’est pas l’état d’esprit dans lequel nous devons aborder la question et travailler. La situation nous oblige à la sagesse, à la sérénité et à la pondération dans nos comportements. Il est urgent d’attendre, d’attendre que le mot du droit soit dit par qui de droit, d’attendre que les collègues aient pu faire valoir leur droit et produit leur défense, d’attendre avant de prendre toute autre décision.
- Même si le sénat avait raison dans son appréciation de la situation, nous aurions l’impérieuse obligation d’intégrer une culture de respect de la loi et des procédures établies. Ce n’est que comme cela que nous pourrons instaurer un véritable état de droit. La raison nous commande de mettre en veilleuse la dernière résolution adoptée en attendant le mot du droit. Il faut absolument éviter de fragiliser le sénat en procédant immédiatement au remplacement de nos collègues dans le bureau et dans les commissions où ils occupent des fonctions où nous les avons placés.
mercredi 26 mars 2008
Haiti: President Préval Seeks an Electoral Amendment
• Préval strives to strengthen country’s democratic institutions, but Aristide Factor still unresolved
• Another Presidential Term for Aristide?
One can understand why
A long presidency tends to provide such a strongman with the time and space to evolve a personalistic system in the spirit of 19th century continuismo that incorporates political powerhouse tactics, as well as pushing for vested interests. Democratic societies of uncertain virtue may be best served by a process that relies upon rotation in office and other buffering processes which discourage the sprouting of permanent roots and the special arrangements that guard against venality, which can be improved over time. Single-term presidency provides less time for self-serving accommodations to be made, thus discouraging graft and opportunities for other forms of corruption.
A year into his second term as
Préval —A Good Man, but Effective?
President Préval was elected for his second and what will be his final term in 2006, with just barely enough votes to secure the majority he needed without resorting to a runoff election. His victory was achieved only as a result of enraged pro-Préval protesters taking to the streets after having eagerly watched early election reports, showing Préval to be in the lead, only to see the tide of votes begin to ebb, which inspired violent protests on his behalf.
Witnesses report that one protester was shot and killed by U.N. peacekeepers, according to an Associated Press report of February 13, 2006. The allegation was summarily denied by the Brazil-led force. Before further violence could erupt, René Préval stepped in to control the situation. In Kathi Klarreich’s article, “The Fight for
Reactions to Préval’s Election
A major concern over
At a gathering celebrating his electoral success, Ginger Thompson of The New York Times writes that Préval resorted to very few words; instead he allowed three of his representatives—one dark-skinned and the other two younger, well-dressed, and of lighter complexions—to speak on his behalf. The choice of all three supporters is relevant because of the island’s history of racism that dates back to the colonial period and Préval’s desire to project the notion of fusion in racial matters. Though the white masters held plenary power during the colonial period, this was soon to change. The resulting mulatto class, the product of miscegenation between the African slave class and white upper-class, was given special privileges. After
After the aforementioned presentation at Préval’s victory party, he embraced the two younger men, saying, “You see, everyone, I am going to reconcile
The United Nations in
One area in which Préval has been preoccupied is the country’s deeply troubled human rights observance. Currently, the UN initiative called MINUSTAH is providing a military security focus aimed at supporting the Préval government. The United Nations has dispatched troops, Civilian Police, and civilian staff, under various missions to
Critics claim that before an effective system of law can come to the country, first the ill-trained Haitian National Police must be professionalized to be more effective against the gangs. Moreover, those who have criticized the policy of first defeating the gangs and then training the Haitian National Police may be missing another possible menace to the country. If not constantly hounded by the police, the gangs—which include many members of the disbanded military—could better organize themselves to take back more of the country, rather than just their relatively limited districts in the cities, which they now tend to dominate.
If the Haitian National Police needed to be trained before taking on the gangs, then the international community should have been prepared to commit more troops: some to keep order and additional cadres for training purposes. In the 2006 Human Rights Watch report,
Increasing Presidential Influence
Into this chaotic scene, Préval calls for a constitutional amendment which would permit a president to serve for two consecutive terms, instead of non-consecutively, as currently required under the country’s constitution. In effect, at present there must be at least five years between each non-consecutive term. Préval’s proposition to amend
Even if the consecutive term limit is not increased, an opportunistic leader could try again to use the change in procedures to his or her personal benefit. Préval has declared himself ineligible to benefit from this provision, but with international assistance in the form of economic aid, loans, and a likely restructuring of Haiti’s policing system, the possibility of a dangerously integrated central government increases, given Haiti’s riotous history. The Associated Press ran an article entitled “
Préval’s attempts to revamp the policing system thus far largely have met with failure, and the danger of increasing the consecutive term limit is that an ambitious leader who comes up through the ranks of the police and is able to garner their undying trust, could lead the country into a relapse headed by a Duvalier-like dictator. Additionally, concerns could be raised that Préval’s pending amendment is not entirely in keeping with either the letter or the spirit of the constitution. In Article 284-4 of
For these reasons, Préval’s amendment seems not to be an exclusively selfless act of defending the country from itself, but instead could pose a significant and potentially hazardous alteration of the status quo, which may be later abused by a leader who does not possess the same democratic bona fides as Préval. Given the long history of human rights violations during periods of rule by a “president-for-life,” or by external military rule, Haitian politicians could now best be focusing on making Haiti a safer and more prosperous place to live. This would take the place of worrying about how long an incumbent might have to put their policies into effect. If a leader’s policies are appreciated by the Haitian public, such beneficial policies should be continued as the result of popular demand, rather than as a result of violence.
This analysis was prepared by Research Associate Bettina Huntenburg
March 26th, 2008
L’Assemblée des Sénateurs peut-elle destituer un Sénateur ?*
Pierre Josué Agénor CADET
Dans le numéro 37798 du quotidien Le Nouvelliste du mercredi 19 au dimanche 23 mars 2008, je lis en première page un texte intitulé « Pour l’histoire- L’acte de destitution ». Dans ce texte, cet extrait a particulièrement retenu mon attention : « Après plusieurs heures de débats houleux, l’assemblée des Sénateurs a adopté une résolution ferme destituant Rudolph Henri Boulos et Ultimo Compère de leur fonction de sénateur de
Il est connu de tous que la constitution haïtienne de 1987 contient beaucoup de lacunes, de vides, de confusions et de détails superflus. Au lendemain de 1986, au sortir d’une dictature longue d’environ trente (30) ans, retenus par une sorte d’euphorie à nulle autre pareille, les Haïtiens épousaient une tendance dominée par toutes sortes d’émotion. Ce qui a porté malheureusement notre État à faire naufrage.
Croyez-vous que les parlementaires de la 48^e législature soient exempts de cette galaxie de mouvements presque essentiellement politiques qui, de 1986 à nos jours, ont détruit le pays ? Que non. Ce qu’il faut considérer comme les gaffes de tel ou tel parti politique ou de tel ou tel secteur sont aussi celles de nos parlementaires. Nous n’en voulons pour preuve que leur manière de gérer certains dossiers dont celui de
Socabank.
Metto
Le 18 mars dernier, l’assemblée des Sénateurs a adopté à 17 voix pour, 0 contre et 3 abstentions une résolution reconnaissant que leurs collègues Ultimo Decena Compère et Rudolph Henri Boulos n’ont pas la qualité de siéger au sénat de
En toute évidence, l’assemblée des Sénateurs peut prendre des sanctions disciplinaires contre un Sénateur ou des Sénateurs, mais elle n’a pas de provision constitutionnelle pour le ou les destituer. Lisez pour mieux
le comprendre l’article 112.1 de la constitution de 1987 : « Chaque chambre peut appliquer à ses membres pour conduite répréhensible, par décision prise à la majorité des deux tiers, des peines disciplinaires, sauf celle de la radiation »
Dans les cas de ces deux Sénateurs qui, une fois de plus, nous ont permis de découvrir les faiblesses de nos institutions, l’article 113 de la constitution prescrit ce qu’il faut faire : « Sera déchu de sa qualité de Député ou de Sénateur, tout membre du corps législatif qui, pendant la durée de son mandat aura été frappé d’une condamnation prononcée par un Tribunal de Droit commun qui a acquis autorité de chose jugée et entraîne l’inéligibilité »
Dans des cas bien précis, il serait souhaitable que nos parlementaires qui se croient souvent avoir tous les droits et tous les pouvoirs lisent et relisent les différents textes de loi avant de prendre des mesures délicates capables de mettre à mal les fondements mêmes de
Pierre Josué
Boulos, victime d'une pure incohérence
Par Camille Loty Malebranche
Le dernier épisode anti-Boulos de la chambre haute du 19 mars 2008 fait prendre à toute notre république des allures de cirque. Il s'agit ici de poser encore une fois la bonne question : Boulos est-il Haïtien? Nous répondons formellement, oui. Au regard de l'article 11 du titre 2 de la constitution de 1987, nul, s'il est le moindrement sensé du monde, s'il sait sémantiquement lire, ne peut ignorer ce statut de ressortissant haïtien de R. Boulos puisqu'il est de parents haïtiens et que la loi haïtienne, je cite la constitution de 1987, lui reconnaît son haïtienneté native originaire. Que l'article 15 soutienne ne pas accepter en aucun cas la double nationalité, tient de l'incohérence logique des constituants irresponsables qui ont amorcé à dessein d'ostracisme ou par cécité intellectuelle, cette aberration pour plonger le pays dans cette actuelle aporie juridico-légale, cet illogisme primaire qui menace sa stabilité principielle, son fonctionnement normal selon une charte insensée en ce qui a trait à la nationalité haïtienne. Quel que soit l'haïtien né aux pays régis par jus soli tels les E.-Unis, le Canada, à moins d'avoir des parents diplomates au moment de la naissance, est ipso facto étasunien ou canadien. Le citoyen haïtien ainsi né sur le sol étasunien n'a pas à payer pour l'inconséquence de nos constituants de 1987, lesquels sont seuls à blâmer pour ne pas avoir clairement établi une exception statutaire sur la nationalité des fils d'haïtien né aux pays où prévaut la loi du sol (jus soli).
Il n'est pas digne de la part de la république d'Haïti et de son grand corps d'étaler sur la scène mondiale un cas aussi criant d'ostracisme crapuleux d'un de ses fils sous prétexte que la loi des pays étrangers régis par le jus soli prime, en Haïti, la loi haïtienne, laquelle loi haïtienne désigne formellement comme haïtien quiconque naît au moins d'un parent haïtien n'ayant jamais renoncé à sa nationalité au moment où l'enfant vient au monde, sans spécifier le lieu de naissance dudit enfant.
Aujourd'hui, il faut que raison l'emporte sur passion et émotion. L'argutie du passeport étasunien de Rudolph, est une pure ineptie qui plonge toute la république dans une aporie factice en tant que Rudolph B. étant né sur le sol étasunien, il a naturellement droit à la nationalité par le sol de son pays de naissance sans avoir à renoncer à celle de son pays par le sang. Les torsions interprétatives et contorsions verbales voire byzantines de certains parlementaires sont de prémisses vaines et alogiques. Le marronnage constitutionnel, les dilatoires ridicules et médiocres de certains juristes ne font point ici honneur à notre pays, lorsqu'ils parlent de la possibilité pour un enfant né haïtien de faire valoir son statut à savoir comme « réclamer » sa nationalité à 18 ans. On ne réclame point ce que l'on a de fait par la constitution. Pure ineptie, aberrant illogisme vu les prémisses fausses de cette ratiocination d'une mentalité particulièrement procédurière! La manipulation des mots et de l'opinion publique par des juristes mal intentionnés ou trop émotifs, doit être expédiée aux cloaques de la logorrhée et l'incohérence parce que délétère pour la stabilité juridico-légale du pays.
Que pour le prestige, le bon sens élémentaire et la cohérence, bref qu'au nom du sens dans le fonctionnement de l'État haïtien et contre les subterfuges pleins de réactions farfelues et primaires de certains, Rudolph Boulos, haïtien et sénateur de
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE
mardi 25 mars 2008
Aux encenseurs de René Préval, la marionnette d’Aristide.
Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION
Radio Kontak Inter 94.9 FM
reseaucitadelle@yahoo.fr
Cap-Haïtien, Haïti
23 Août 2007
Le Président René Préval est, après le cubain Fidel Castro, le chef d’Etat le plus fort de
Pourtant le Président Préval est l’homme sous la présidence duquel Haïti a connu le plus de crimes, d’assassinats politiques, de trafic illicites des stupéfiants et de corruption. On ne saurait oublier l’assassinat d’officiers de l’Armée d’Haïti en pleine rue de Port-au-prince, l’assassinat de Pasteur Leroy du parti MDN, l’assassinat des journalistes Jean Dominique et Brignol Lindor sans oublier le Colonel Jean Lami pour ne citer que ces noms. René Preval était chef de gouvernement et homme influent du pouvoir Lavalas quand Roger Lafontant fut assassiné dans sa cellule au Pénitencier National. Les multiples arrestations arbitraires et injustes pour complot contre la sûreté de l’Etat. Les violences du 28 mai 1999 contre des représentants de la société civile qui organisaient un sit-in contre l’insécurité sur le Champ de mars. L’assassinat du Sénateur Yvon Toussaint de l’O.P.L. le 1 mars 1999. L’avocate Mireille Durocher Bertin et la jeune officier de Police Marie Christine Jeune furent tuées sous son régime. Toutes les infrastructures du trafic illicite des stupéfiants furent renforcées sans difficultés sous
Alors comment René Préval a pu obtenir cette marque de crédibilité pour aujourd’hui devenir le Messie qui sauvera Haïti ?
Cette question nous porte à penser à un compagnon de lutte qui malheureusement s’est exilé aux Etats-Unis. Il s’agit de Frandley Julien. Apres les élections de l’année 2006 ce dernier nous a confié une remarque importante : Cyrus nous perdons notre temps dans ce pays. Vu le volume de risques que nous prenons chaque jour, ni le peuple, ni les bourgeois, ni la communauté internationale ne travaillent pas pour un changement réel en Haïti. Le projet démocratique est une utopie. Par exemple : comment un peuple peut-il choisir un candidat ‘‘muet’’ et sans programme ? Comment, sans une repentance publique, la classe politique et la bourgeoisie puissent-elles encenser quelqu’un qui n’a pas su diriger lors de son premier mandat, un homme sous le régime duquel le pays a connu tant de mal et qui s’est réfugié dans un mutisme complice? Ces opportunistes n’ont aucun respect pour les victimes. Ils n’ont pas de principe. Ils en payeront un prix fort.
Aujourd’hui, les élites politiques de ce pays ont tellement Honoré René Préval qu’elles finissent par faire de lui le nouveau monstre d’Haïti; l’Etat haïtien étant par excellence l’exemple parfait du Léviathan de Hobbes.
Les élites haïtiennes commettent souvent l’erreur de respecter les principes quand cela va dans leurs intérêts. Le dossier des Forces Armée d’Haïti en est une preuve. On cautionne une décision arbitraire de Jean Bertrand Aristide. D’après elles, on peut violer la constitution au point de démobiliser une institution constitutionnelle, si cela concerne l’armée avec ces officiers encombrants. Puis elles adoptent une pensée unique, un évangile, qui fait obstruction à toute idée nouvelle et/ou contraire.
Après avoir encensé René Préval, elles font de lui le Dictateur Maître de la pensée juste. On se contente de pérorer : il faut prendre le Président au mot. Même les partis politiques qui ont durement obtenir un petit poste ministériel grâce à leur représentation au parlement se mettent à flatter le Président, oubliant le traitement que ce dernier avait infligé à la majorité parlementaire de l’O.P.L. (Organisation du Peuple en Lutte) lors de son premier mandat. Gérard Pierre-Charles, serait-il fier du comportement de ses compagnons face à René Préval ?
RENE PREVAL JUGE SUPREME DE
Dany Toussaint est un cas d’espèce.
L’ancien Sénateur Lavalas Dany Toussaint est l’un des hommes les plus menacés par le pouvoir en place. Le Directeur Général de
Dany Toussaint avait aussi commis l’erreur ou l’arrogance d’impliquer la voiture du Président Préval dans le trafic illicite des stupéfiants. Sur les ondes de Radio Vision 2000 les auditeurs pouvaient écouter le Premier Sénateur Lavalas de l’Ouest questionner la crédibilité de René Préval et de tous ceux qui osent l’indexer dans l’affaire Jean Dominique. Il avait crié au complot.
Complot qui consiste à éliminer les assassins du double meurtre - comme Wilner Lalane et Ti Panel ainsi que les vrais témoins - pour mieux tailler une accusation contre lui dans le but de le détruire politiquement. Wilner Lalane et Ti Panel ont trouvé la mort dans des conditions pas trop clair. Le premier est déclaré mort après avoir reçu une balle à la hanche et le second fut lynché par la population de Léogane sous les yeux de
Un troisième témoin du nom de Mackintosh vit actuellement en Floride. Après avoir fait des déclarations à Daniel Witman ancien porte-parole de l’Ambassade des Etats-Unis à Port-au-prince, il a trouvé l’asile politique aux Etats-Unis.
Selon une source crédible, Harold Sévère est un nom important. Cet ancien Maire de Port-au-prince au côté de Madame Pouponeau Duperval et de Luckner Momplaisir actuellement en France, était un assassin et un tueur, homme de main d’Aristide. Il aurait tenté d’assassiner le Sénateur Paul Denis aux Cayes. Il serait mort en prison. Earl Jean-Pierre et Cliford Larose deux anciens du pénitencier national auraient des choses à dire.
Dany Toussaint avait plaidé en faveur d’une enquête approfondie qui questionnerait tout le monde y compris la femme de Jean Dominique, Madame Michèle Montas. Cette dernière est l’actuelle responsable du bureau de communication du Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki Moon. Durant la campagne électorale de l’année 2005, Madame Montas avait dénoncé ceux qui utilisent le cadavre de son mari pour attaquer le Candidat René Préval. Un message qui visait à soutenir le candidat en le gardant loin de l’affaire Jean Dominique. Un message intéressé, vu que Dany Toussaint, concurrent de René Préval aux présidentielles n’avait pas eu cette chance.
Ce sont ces ennemis de Dany Toussaint qui sont actuellement au Pouvoir. Ensemble, ils ont créé une Commission de Journalistes qui suivront l’avancement de l’enquête sur l’assassinat de Jean Dominque et de Brignol Lindor. Deux crimes d’Etat survenus lors du Premier mandant de René Préval et du Premier Ministre Jacques Edouard Alexis, comme nous l’avons mentionné plus haut. Madame Montas était assise à gauche du Président de
Peut-on espérer une enquête indépendante sur l’affaire de Jean Dominique ? Doit-on accepter une conspiration de l’Exécutif contre un citoyen haïtien ? Quelle garantie pour la démocratie si des hommes au pouvoir peuvent liguer sans gêne contre une personne ou un groupe de personne ? Du point de vue de la séparation des trois pouvoir et de l’indépendance de
Nous devons avoir le courage de défendre des principes de liberté sur ce dossier.
Dany Toussaint a beaucoup d’ennemis. Ambitieux comme le Général Prosper Avril, il a oeuvré en faveur des populistes et contre notre armée. Il s’était rebellé contre ses supérieurs hiérarchiques et avec les anarchistes, il a collaboré à la destruction de l’armée nationale. Toutefois, il a essayé de se racheter en bloquant le vote au parlement visant à amender la constitution aux fins de dissoudre résolument les Forces Armées d’Haïti. Aussi a-t-il contribué à renverser la situation politique. Il a dû apporter une contribution juste à la libération d’Haïti et au retour de ces exilés qui aujourd’hui complotent contre lui.
Nous n’avons jamais été dans le camp du Major Dany Toussaint. Nous savons aussi que, militaire de profession, il est un homme capable d’agir souterrainement. Toutefois, nous pensons que même pour lui, on doit respecter les principes démocratiques.
En regardant Monsieur Toussaint dans la ville du Cap-Haïtien, on voit un homme pourchassé qui se replie dans sa terre natale. Sachant qu’avec ses ennemis au pouvoir, il est déjà condamné, alors il préfère attendre chez lui pour éviter les balles assassines de ces criminels d’Etat ?
Même quand nous risquons d’être associé à lui – des langues de vipères diront que nous sommes payé pour écrire ce texte – en démocrate défenseur de la liberté, notre conviction nous dicte de dénoncer ce syndicat anti-Dany Toussaint sachant que nous n’avons pas à avoir peur quand notre position est fondée sur des principes universels. Si aujourd’hui nous acceptons un syndicat gouvernemental contre Dany Toussaint, un jour nous aurons à l’accepter contre nous même. L’enquête sur l’assassinat de Jean Dominique doit être libre et indépendante. Tout le monde doit être questionné : le Président René Préval, Michèle Montas, Dany Toussaint et toute autre personne concernée de près au de loin, y compris Jean-Bertrand Aristide.
RENE PREVAL FIN MANIPULATEUR
Nous oublions trop vite les déclarations de René Préval en fin de son premier mandat : Paske noudi nou lavalas yo vle toye nou. Enben, nou roule amba yo, nou soti.
Le Président fera la même déclaration en 2010.
Il aura le mérite de protéger ses amis corrompus tout en lançant sa campagne de lutte contre la corruption, de garder en lieu sûr, ses amis trafiquants, durant sa guerre contre le trafic illicite des stupéfiants.
D’ici là, il aura roulé tout le monde dans la farine, satisfait ses ressentiments révolutionnaires anti-bourgeois et enfin persécuté sournoisement, avec l’aide de la communauté internationale, ceux qui ont renversé son frère-obligé. L’empressement de
On comprend mal que des politiciens professionnels comme nos compatriotes de la classe politique oublient les tactiques de René Préval. Il fait semblant de ne rien contrôler pourtant il est le gouvernement. Il facilite les choses à ces amis - impunité, corruption, pouvoir – tout en faisant du bruit avec des campagnes sans lendemain qu’il utilise pour persécuter uniquement ses opposants. René Préval est un homme rancunier. Il n’oubliera pas de sitôt les déclarations de Réginald Boulos, le qualifiant de candidat des bandits. Les lavalassiens étant ennemis de toujours des Boulos, en témoignent des violences d’Aristide contre cette famille pour la discréditer et reprendre contrôle de Cité Soleil. Celui qui contrôle Cité Soleil aura le Palais donc pas de quartier pour les Boulos, il faut les éclabousser. Tout en évitant de jouer le rôle de juge, le fait de savoir que dans le Nord-est des hommes du pouvoir, Grand Ami de Préval, faisaient récemment de la contrebande en toute quiétude nous porte à ne pas prendre au sérieux les accusations portées contre Réginald Boulos. C’est la même considération pour la lutte contre la corruption. Il n’y a toujours pas d’enquête administrative au Bureau Départemental de l’Agriculture. Le Directeur est un Grand Ami du Pouvoir, il est bien souché. Alors….
Une logique de l’Etat haïtien et surtout de Lavalas consiste à mutiler ceux de l’intérieur en acceptant toutes les exigences de l’extérieur. Préval ne refusera rien aux forces de pression réelle qu’est la communauté internationale. Après les opérations meurtrières de
Ceci est la conséquence de nos inconséquences. Nous avions encensé l’homme qu’Aristide méprisait. Nous lui avons donné le droit de négocier, à volonté, le stationnement de l’armée brésilienne en Haïti au cas ou le Conseil de Sécurité de l’ONU ne renouvellerait pas le mandat de
Toujours, comme Aristide, Préval gère le pays comme une boutique personnelle, sans respect pour notre histoire, notre culture, notre identité de peuple nègre, fils d’esclaves qui ont combattu pour la liberté, longtemps avant nos amis sud-américains qu’il prend pour ses dieux.
Ne vous trompez pas ! La ligne idéologique de René Préval est claire. Il suit Fidel Castro, Hugo Chavez, Daniel Ortega, Evo Morales et les autres gauchistes sud-américains qui méconnaissent la réalité haïtienne. Il méprise la bourgeoisie, et encore, pire, les bourgeois flatteurs. On dirait que pour lui, les amis corrompus sont des bénéficiaires d’une sorte de justice sociale. Une redistribution forcée faite aux moyens de la corruption administrative, ce levier dont disposent les représentants légitimes du peuple pour vivre dans l’opulence et garder les masses dans la misère. Le trafic illicite des stupéfiants, une arme juste, utilisée par ses amis contre l’occident, en particuliers les Etats-Unis : ‘‘réparation et restitution’’. Les taxes, un instrument de la providence pour spolier par l’impôt* ceux qui travaillent ardemment dans un pays sans infrastructures ni services de base. Préval ignore, volontiers, les situations d’instabilités créées et entretenues par son régime Lavalas, son Etat-prédateur et l’étranger. Les cas de dépossession forcée faits aux préjudices des citoyens imposables ne sont pas pris en compte. Quant aux politiciens haïtiens, il les connaît. Pour avoir manipulé l’ESPACE DE CONCERTATION lors de son premier mandat, il identifie leur point faible. Il méprise aussi la presse et nous le savons. On n’a qu’à suivre ce qui se passe au Venezuela pour se faire une idée du rêve de René Préval.
A ceux qui se tuent à vanter le sens d’abnégation et d’ouverture du Président de
Cap-Haïtien, Haïti
23 Août 2007
*Benjamin Constant, Commentaire sur l’ouvrage de Filangieri, Société d’édition les Belles Lettres, Paris, 2004, p.15