Une tendance radicale d'une aile du parti de Jean-Bertrand Aristide incarnée par Dr Maryse Narcissse et René Civil qui ont joint leurs voix lundi pour le départ anticipé du chef de l'Etat et la remise à l'heure des pendules lundi 7 juin 2010, Radio Kiskeya La représentante officielle de l'ex-Président Jean-Bertrand Aristide, Dr Maryse Narcisse, et le chef d'OP René Civil ont demandé lundi au nom de Fanmi Lavalas la démission immédiate du Président René Préval et l'organisation d'élections anticipées en vue de la normalisation de la situation du pays.
S'exprimant lors d'une conférence de presse dans une salle de l'hôtel Le Plaza bondée de partisans enflammés, Mme Narcisse a aussi exigé le retour d'Aristide, exilé depuis 2004 en Afrique du Sud, et le retrait des deux lois controversées récemment votées par le Parlement concernant la prorogation, pour 18 mois, de l'état d'urgence ainsi que le maintien au pouvoir du chef de l'Etat jusqu'au 14 mai 2011 si nécessaire.
La dirigeante Lavalas a estimé inacceptable qu'un Président ayant "échoué dans tous les domaines" puisse s'arroger le droit de revendiquer la prolongation de son mandat.
Le départ du Conseil électoral provisoire figure également sur la liste des exigences de Fanmi Lavalas qui, précise Dr Maryse Narcisse, est prêt à participer à des élections libres, honnêtes et démocratiques. Appelant la classe politique à respecter les règles du jeu et la population à se mobiliser pacifiquement contre le Président Préval, elle se dit étonnée de voir la communauté internationale apporter son soutien à la tenue des élections sous l'égide d'un "gouvernement corrompu et dépourvu de légitimité".
Tout en répétant à l'envi que Fanmi Lavalas demeure uni et n'est pas confronté à des dissensions internes, Maryse Narcisse n'a pu toutefois expliquer pourquoi de tous les membres du comité exécutif du parti d'Aristide elle s'est retrouvée seule à la table de conférence.
Pour sa part, René Civil, qui se trouvait dans l'assistance, a indiqué que la campagne antigouvernementale en cours doit déboucher coûte que coûte sur la démission du chef de l'Etat, la dissolution du Conseil électoral, le retour de l'ancien Président Lavalas et l'annulation des deux lois contestées.
Soulignons que la conférence de presse de Maryse Narcisse a été maintes fois interrompue par une assistance bruyante composée de membres d'organisations populaires qui tantôt applaudissaient l'oratrice tantôt exhibaient des photos d'Aristide.
René Préval, qui compte parmi ses alliés les plus fidèles plusieurs dirigeants Lavalas, est la cible privilégiée d'une mobilisation de l'opposition enclenchée depuis plusieurs semaines à travers des manifestations de rue en cascade. spp/Radio Kiskeya |
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