RESEAU HAITIEN DE DEFENSE DES DROITS HUMAINS: Correspondance adressée à Monsieur Amos Durosier, Directeur Général de l'ULCC autour du scandale entourant le vote du projet de loi portant sur l'Etat d'urgence Monsieur Amos DUROSIER Directeur Général de l'Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) En ses bureaux.- Monsieur le Directeur Général, Le RNDDH est profondément préoccupé par le scandale qui entoure le vote du projet de Loi portant modification de la Loi du 9 septembre 2008 sur l'état d'urgence. En effet, suite au séisme dévastateur qui a ravagé plusieurs villes d'Haïti, le 17 janvier 2010, le gouvernement haïtien a décrété l'état d'urgence sur toute l'étendue du territoire pour une période allant jusqu'à la fin du mois. Le 31 janvier 2010, l'état d'urgence a été renouvelé. Par la suite, le gouvernement a sollicité une prolongation pour une période de 18 mois par la soumission au Corps législatif d'un projet de Loi. Les réactions relatives à cette demande étaient très controversées. Toutefois, le 8 avril 2010, la Chambre des Députés a sanctionné le projet de Loi par quarante-trois(43) voix pour, cinq (5) voix contre et huit (8) abstentions. Monsieur le Directeur Général, Le projet de Loi présenté à la Chambre Haute le mardi 13 avril 2010, avait du mal à passer, faute de quorum. Dans l'intervalle, des tractations de toutes sortes ont eu lieu et, le vendredi 16 avril de l'année en cours, le Sénat a approuvé ce projet de Loi par treize (13) voix pour, une (1) voix contre et deux (2) abstentions. Le scandale qui a entouré le vote de cette Loi est préoccupant car des rumeurs persistantes font état que trois (3) parlementaires auraient été monnayés pour leur participation à cette séance. Il s'agit des Sénateurs Cemephise GILLES, Judnel JEAN et Rudy HERIVAUX qui auraient reçu des montants respectifs de cinq millions (5.000.000) de gourdes, trois millions (3.000.000) de gourdes et quarante mille (40.000)dollars américains. De tels faits méritent d'être approfondis par une enquête sérieuse car la population haïtienne a droit à la vérité. L' Unité Centrale de Renseignements Financiers(UCREF) qui se révèle une institution amorphe depuis la nomination de son actuel Directeur, aurait pu contribuer à la cueillette d'informations sur les comptes bancaires et l'évolution du patrimoine de ces parlementaires. Face au laxisme de l'UCREF, le RNDDH sollicite de votre institution l'ouverture d'une enquête car il est inacceptable que la refondation de l'Etat, prônée par le chef d'Etat démarre sur fond de corruption, de pots de vins et de mauvaise gouvernance. En sollicitant cette enquête de l'ULCC sur cette affaire, le RNDDH ose espérer qu'il existe encore dans les institutions haïtiennes, des hommes et des femmes déterminées à lutter effectivement contre la corruption et à changer l'image d'Haïti. Dans l'espoir que suite utile sera donnée à la présente, le RNDDH vous prie de recevoir, Monsieur le Directeur Général , l'expression de sa parfaite considération. Pierre ESPERANCE Directeur Exécutif C.C. : Monsieur Jean Hercule OSTRICK Directeur de l'Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF) |
dimanche 13 juin 2010
LOI D'URGENCE CORRUPTION: Correspondance DU RNDDH adressée à Monsieur Amos Durosier, Directeur Général de l'ULCC autour du scandale entourant le vote du projet de loi portant sur l'Etat d'urgence - Cemephise Gilles aurait recu 5 millions gdes - Judne
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