
Il n’a jamais été question qu'une compagnie étrangère collecte des taxes le long de la frontière haitiano-dominicaine. Cette idée est une campagne de manipulation qui vise à créer la panique, faire peur aux patriotes haïtiens, les poussant à se réfugier dans le nationalisme nihiliste qui impose à notre pays une crise de mutation, ce blocage obscurantiste qui nous entraîne dans l'abîme. Car il est clair que des politiciens démagogues et oligarques corrompus profitent des crimes transnationaux de contrebande, de drogue et d’armes. Ces derniers utilisent ce circuit au profit des gangs criminels qui les aident à capturer l’Etat haitien et 12 millions d’êtres humains.
Malgré le titre ronflant de l'article du journal Miami Herald sur la question ( “Haiti wants to hire private firm to collect border taxes. Not everyone is on board” ), il n’est aucunement mentionné dans le corps du texte de la journaliste Jacqueline Charles qu’une firme étrangère assurera la collecte des taxes en Haïti. De préférence, il est écrit :“negotiations are ongoing for border control and debt collection by -- restructuring customs and PoliFRONT, the specialized Haitian border police unit charged with securing the 243-mile borders with the Dominican Republic, the country’s biggest trade partner.”
== [Traduction : Des négociations sont en cours pour le contrôle des frontières et le recouvrement des taxes par la restructuration de la douane et de PoliFRONT, l'unité spécialisée de la police haïtienne des frontières, chargée de sécuriser les 243 miles de frontière qui séparent Haïti avec la République dominicaine, le plus grand partenaire commercial du pays.]
C'est ce qu'on peut lire au deuxième paragraphe de l'article cité plus haut.
Donc, il n'y a aucun doute, l'information est claire : La compagnie de Monsieur Erik Prince négocie avec les dirigeants haïtiens en vue d’aider l’Etat d'Haïti à restructurer ses services de douane et de renforcer le PoliFRONT, son unité de police spécialisée, pour une meilleure surveillance de la frontière terrestre. Le travail sera fait par la douane haïtienne et la Police Nationale d’Haiti, deux institutions nationales.
De plus, au 6e paragraphe, nous lisons : “A spokesman for Vectus Global told the Herald the company has “a year-long program to help the government defeat the gangs and a longer-term role advising the government on how to restore revenue collection capabilities once the situation stabilizes. We want to help the Haitians increase their capacity to defeat these terrorist groups, get their country back, and then reinstate essential services which have been missing for the past few years.”
== [Traduction : Un porte-parole de Vectus Global a déclaré au Miami Herald que l'entreprise avait mis en place un programme d'un an pour aider le gouvernement à vaincre les gangs et de jouer un rôle à plus long terme de conseil auprès du gouvernement sur la manière de rétablir les capacités de collecte des recettes une fois la situation stabilisée. Nous voulons aider les Haïtiens à renforcer leurs capacités à vaincre ces groupes terroristes, à reconquérir leur pays et à rétablir les services essentiels qui ont disparu ces dernières années.]
En conséquence, il s’agit d’un contrat de service en vue d'aider le gouvernement haitien à restaurer ses capacités à collecter des revenus lorsque la situation sera stabilisée.
Alors, pourquoi tant de confusion et de palabres insensées ? Qui croira qu’une compagnie militaire de l’envergure de VECTUS GLOBAL ci-devant Blackwater, allait utiliser ses soldats d’élites, des réservistes des Navy Seals, du corps des Marines, de la Force Delta, des anciens commandos de forces spéciales, pour un travail banal de gardes frontaliers en Haïti? A combien s'élèverait l'utilisation de ce genre de mercenaires hautement qualifiés donc extrêmement coûteux?
Une simple analyse coût/bénéfice démontre clairement que c'est insensé. D'autre part, ce serait ridicule et contre productif d'utiliser des soldats d'élites dans de telle mission non-combattante qui entraînerait la perte de leurs capacités de combat.
Pourtant, la rumeur persiste. A quelle fin toute cette propagande?
L'aile saine de la société haïtienne doit-être vigilante. Car, la mafia qui profite de la criminalité transnationale entre Haïti et la République Dominicaine, estimée à environ 600 millions de dollars US, cherche à nous manipuler en vue de protéger le statu quo. Le redressement de l'Etat d'Haïti, le rétablissement de la sécurité et l'éradication des gangs passent par le contrôle de nos frontières. Du point de vue militaire, il est impossible de combattre les gangs sans couper leurs lignes logistiques et sans assécher les caisses des bandits et des oligarques corrompus du secteur privé et de l’État qui les supportent.
Lisez le texte de Jacqueline Charles, Miami Herald : https://www.miamiherald.com/
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