Photo: AFP/Chuck Kennedy/Pool
Barack Obama prête serment en présence de sa femme Michelle, et de ses filles, Malia et Sasha.
Barack Obama prête serment en présence de sa femme Michelle, et de ses filles, Malia et Sasha.
L'ère de George W. Bush est terminée: Barack Obama a prêté serment mardi midi devant le juge en chef de la Cour suprême, John Roberts, devenant ainsi officiellement le 44e président des États-Unis. L'homme de 47 ans est le premier Noir à présider aux destinées de la première puissance mondiale.
L'événement est sans contredit historique, étant donné le passé d'esclavagisme et de ségrégation raciale des États-Unis. Des centaines de milliers d'Américains, dont de nombreux Afro-Américains, se sont d'ailleurs rassemblés dans la capitale fédérale pour y assister.
Le président a par la suite prononcé un discours empreint de références historiques, dans lequel il a rappelé les principes fondateurs des États-Unis et la manière dont ils peuvent encore guider les Américains en ces temps difficiles, marqués par deux guerres et une crise économique majeure. (Consultez notre autre texte pour lire des extraits du discours)
Le passage du témoin s'est déroulé en présence de nombreux dignitaires, des anciens présidents et vice-présidents américains, ainsi que des membres du Cabinet Obama. Au terme de la cérémonie, le président Obama a escorté son prédécesseur à l'extérieur du Capitole: George W. Bush et sa femme ont quitté le site en hélicoptère.
Après un dîner avec les membres du Congrès, au cours duquel le sénateur Ted Kennedy s'est effondré (lire notre texte), Barack Obama a pris part au traditionnel défilé d'investiture sur Pennsylvania Avenue, un parcours de presque 3 kilomètres jusqu'à la Maison-Blanche.
Sous les acclamations d'une foule survoltée de centaines de milliers de personnes, le nouveau président et son épouse Michelle sont sortis à deux reprises de la limousine présidentielle blindée escortée par un important dispositif de sécurité.
M. Obama, son épouse et leur deux filles Malia et Sasha ont fait leurs premiers pas peu avant 17 h dans la Maison-Blanche, leur nouvelle résidence. « Nous sommes à la maison! » s'est réjouie la nouvelle Première dame.
Des mesures de sécurité sans précédent sont en vigueur. En soirée, le nouveau président participera à une dizaine de bals officiels.
Journée chargée
Les festivités en vue de l'assermentation se sont officiellement mises en branle à 10 h, avec une série de numéros musicaux.
Comme le veut la tradition, le futur président s'est rendu en matinée à l'église St. John en compagnie de son épouse Michelle. Il s'est ensuite dirigé vers la Maison-Blanche pour y prendre un café avec son prédécesseur George W. Bush et sa femme Laura.
Malgré une crise économique qui s'annonce inégalée depuis la Grande Dépression et malgré les deux guerres dans lesquelles le pays est enlisé, l'esprit est indéniablement à la fête dans la capitale fédérale.
Personne ne sait exactement combien de personnes sont réunies à Washington, une ville dans laquelle ne vivent qu'environ 600 000 personnes. Certains attendaient 2 millions de personnes, d'autres jusqu'à 4 millions.
L'assermentation se déroule sous haute sécurité, le département de la Sécurité intérieure l'ayant désigné National Special Security Event. Cette étiquette fait en sorte que la coordination des mesures de sécurité est l'apanage des services secrets.
Une bonne portion du centre névralgique de la ville, qui comprend la Maison-Blanche et le Capitole, est fermée à la circulation. Le métro et des services de navettes ont été mis à la disposition des fêtards. De longues files d'attente attendent ceux qui déferlent sur la capitale, en raison notamment des contrôles de sécurité.
Les chiffres donnent le tournis: 4000 policiers de Washington et un nombre équivalent de collègues d'ailleurs au pays sont en service, tout comme 5000 soldats et des milliers d'autres membres de la Garde nationale. Plus de 55 agences gouvernementales participent d'une manière ou d'une autre à l'organisation de la journée.
Un porte-parole du département de la Sécurité intérieure a fait savoir en avant-midi que les services de renseignement américains enquêtent sur une « menace potentielle le jour de l'investiture ». La crédibilité de cette menace, précise-t-on, est « incertaine ».
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