Scandale autour d'un viol présumé commis par des Casques bleus
Une vidéo diffusée sur Internet du présumé viol d'un jeune Haïtien par quatre soldats du bataillon de l'Uruguay de l'ONU a déclenché une vague de colère dans l'île. Plusieurs voix s'élèvent en Haïti pour demander le retrait total des forces uruguayennes.
Les images prises avec un téléphone cellulaire montrent quatre Uruguayens qui plaquent un Haïtien de 18 ans contre un matelas et qui, apparemment, l'agressent sexuellement.
Une enquête a été ouverte vendredi dernier. Les quatre soldats - sur les 900 que compte l'Uruguay en Haïti - ont été placés en garde à vue à Port-au-Prince, selon le juge responsable. Les préparatifs sont en cours pour les rapatrier, a pour sa part indiqué le ministère de la Défense de l'Uruguay.
Le ministère a rappelé, dimanche, le chef du bataillon uruguayen des Casques bleus de l'ONU en Haïti. Il a également indiqué qu'un « conseil de discipline » se tiendrait en Haïti dans la cadre de la mission de stabilisation de l'ONU.
Le président d'Haïti, Michel Martelly, a affirmé que les coupables de ce qu'il a décrit comme « un viol collectif contre un jeune Haïtien » ne demeureront pas impunis.
De son côté, la mission de l'ONU en Haïti affirme prendre l'affaire « très au sérieux », mais attend les résultats de l'enquête. « Si les faits sont avérés, les auteurs devront être traduits en justice », a réagi un porte-parole de l'ONU, Kieran Dwyer.
Toutefois, l'Associated Press rapporte que dans un communiqué publié dimanche, le ministère de la Défense de l'Uruguay a affirmé qu'une première enquête n'avait pas démontré que les miliatires avaient agressé sexuellement le jeune homme.
La présumée victime, Johnny Jean, dont le récit est corroboré par sa mère, Rose Marie Jean, a déclaré à plusieurs stations de radio haïtiennes avoir été violé par des marines uruguayens. Il a déposé une plainte le 28 juillet à Port-Salut, où les faits allégués ont eu lieu, selon la police locale.
Dans cette ville, plusieurs centaines de personnes ont manifesté, lundi, pour demander « justice pour Johnny », rapporte Reuters.
Ce n'est pas la première fois que la mission de l'ONU en Haïti fait l'objet de la colère des Haïtiens. L'an dernier, les rumeurs voulant que l'épidémie de choléra, qui a fait des milliers de morts, ait été introduite sur l'île par des Casques bleus népalais avaient provoqué des émeutes. Des études ont plus tard confirmé ces allégations. `Haïti.
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