jeudi 4 décembre 2014

Vous avez dit Lamothe!

Vous avez dit Lamothe ! 



Dans un papier éditorial, le weekend dernier, Daly Valet s'est proposé de diaboliser l'actuel Premier Ministre d'Haïti, Laurent Lamothe en le traitant de tous les qualificatifs de la race féline.  Un ministre qui a été cloué au pilori par les sénateurs en direct à l'été a perdu son portefeuille lors d'un remaniement d'ouverture est mis au compte de Laurent Lamothe par Daly Valet qui a utilisé le verbe « écrabouiller ». Tout le corps du texte est de cette nature légère et destructive.
 
Avant son départ vers l'au-delà éternel, le professeur Manigat a eu le temps de résumer les déboires d'Haïti en une phrase : La HAINE est la seule arme politique efficace dans ce pays.  Et cette haine a transpiré dans ce papier empreint d'aigreur au point où l'auteur s'est mis volontairement ou par mégarde à angéliser tout le monde et nominalement pour s'offrir Laurent Lamothe ; pour qui il ne voit que de jours sombres.
 
Nous ne prenons pas le temps de démonter pièce par pièce toutes les assertions mensongères d'un journaliste converti en aspirant candidat et qui a du mal à confirmer ses ambitions. Ce n'est pas le rôle de cet exercice, ni du journal. Les assertions sont faites de manière légère et sans arguments ni références. Donc indigne de considération. Mais pas de problème. Là, on est psychologue, sociologue, analyste, « endommageur »>. Et si la plume peut servir de guillotine, encore mieux. Il faut décapiter ce premier ministre trop fort et incorruptible à qui l'électorat haïtien a osé faire des clins d'œil publiquement. Mais comment l'auteur a pu faire pour ignorer totalement les grandes réalisations de ce Premier Ministre ? C'est facile, car c'est de la politique.
 
Contrairement aux assertions mensongères de cet article qui frise l'anti portrait, le Premier ministre Lamothe peut être tout, sauf un corrompu, un revanchard ou un rancunier. Autour de lui se retrouvent encore les ministres et directeurs généraux mis à pieds pour manque de résultats. Mais ils sont récupérés dans d'autres sphères pour plus d'efficacité. Gouverner c'est çà aussi.
 
C'est un jeune entrepreneur au chevet d'un pays malade se trouvant en sandwiches à Port-au-Prince où les amants du statu quo et ceux de la mafia locale se liguent aux aspirants pour arrêter la course vers la mise en place d'un pays moderne comme cela se fait partout ailleurs. La jeunesse comme les générations antérieures ressentent cette grande différence dans la gouvernance. En témoignent les aveux et décorations. En témoigne la progression de la confiance retrouvée des bailleurs et des investisseurs étrangers. Et ceci, sur tous les fronts.
 
Vous avez dit Lamothe en titre, mais la matière développée trahit un fantasme du chaos qui ne colle pas à la réalité de l'homme. Dans un premier paragraphe, il est présenté comme une obscure clarté et dans le troisième, il est vu comme un livre ouvert sous les yeux avec une fortune politique discernable. Contradiction. C'est plutôt le plus transparent des politiciens de sa génération avec une obsession du travail vers la réalisation des engagements de campagne du Président Martelly.
 
Laurent Lamothe symbolise l'éveil d'Haïti vers un développement amorcé. Un divorce d'avec la nonchalance des régimes précédents générateurs d'anarchie, de désordre, de pillage, d'insécurité ambiante et d'injustice sociale.
 
Il est très difficile de s'attaquer aux privilèges, de finir avec la contrebande, les trafics illicites, le kidnapping, la dilapidation des fonds publics sans se faire des ennemis. Laurent Lamothe a mis ses activités personnelles en veilleuse pour tenter de relever le défi. Il doit savoir qu'il ne pourrait, en aucun cas, compter sur tout le monde, sinon Haïti ne serait pas encore dans cet état de négation.
 
On peut tout inventer et réunir toutes les forces du monde pour arrêter l'élan de ce nouveau souffle apporté à la chose publique depuis l'arrivée de Laurent Lamothe à la Primature. On peut manigancer tous les complots par des alliances contre nature pour empêcher la marche vers le progrès. Mais grâce à la dynamique de l'information libre, la nation n'est plus dupe et l'histoire retiendra qu'il s'est fait tant de jaloux, voire des ennemis, parce qu'il a voulu changer les choses et conduire son pays vers le progrès.
 
Ronald  Dorival

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