dimanche 30 mai 2021

La guerre commerciale de la République Dominicaine contre #Haiti.-

Comme je l’ai dit en début de semaine : « Le refus de la République Dominicaine de faire du commerce équitable avec #Haiti est la principale cause de l'immigration illégale des travailleurs haïtiens sur son territoire et dans toute la région. Toute la propagande faisant croire que les haïtiens cherchent à envahir la République Dominicaine est mensongère. 

La vérité : Si les haïtiens voulaient simplement résider en à l’Est de l'Île, ils l’auraient fait durant les 22 ans d'occupation par les forces haïtiennes de 1822-1844.
De plus, à chaque fin d’année ou fête traditionnelle, les haïtiens rentrent chez eux en #Haïti. En 2020, face à l'épidémie de #Covid19, ils ont traversé la frontière et sont entrés dans leur pays.
Les croyances haïtiennes mêmes sont basées sur la terre d’origine, la terre de naissance, l’habitation. C’est une violation des accords de l’OMC (l’organisation Mondiale du Commerce) que nos dirigeants devraient soulever, “s’ils étaient des hommes”. »

Lisez ‘’ La guerre commerciale ‘’ à la Page 88 du Livre « La Guerre Hors Limites » de Qiao Liang et Wang Xiangsui, deux officiers de l’Armée chinoise et vous comprendrez la stratégie de République Dominicaine contre Haiti.

Un pays ami fait du commerce équilibré ou négocié avec son voisin. #LeReCit

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
30 Mai 2021 WhatsApp: 509-3686-9669 @ReseauCitadelle reseaucitadelle@yahoo.fr

samedi 29 mai 2021

Vol direct entre Kingston/Jamaique et Lagos/Nigeria, rétablissement du cordon ombilical entre la Caraïbe et l’Afrique, l'Alma mater.-

Credit Photo : Jamaica.loopnews.com

Alors
que des dirigeants haïtiens se contentent d'être les valets des grandes puissances et de la République Dominicaine, la Jamaïque vient de lancer un vol direct reliant Kingston à Lagos Nigeria. Bravo Jamaïque! #LeReCit

Avec tous nos problèmes en Haïti nous refusons de réfléchir et d’innover. Nous acceptons le statu quo commercial de la République Dominicaine qui détruit systématiquement tous les produits haïtiens sur ses frontières, refusant un commerce équitable, aux détriments des travailleurs haïtiens, 67% de chômeurs. C’est triste!

Comme je l’ai dit en début de semaine : « Le refus de la République Dominicaine de faire du commerce équitable avec #Haiti est la principale cause de l'immigration illégale des travailleurs haïtiens sur son territoire et dans toute la région. Toute la propagande faisant croire que les haïtiens cherchent à envahir la République Dominicaine est mensongère. La vérité : Si les haïtiens voulaient simplement résider en à l’Est de l'Île, ils l’auraient fait durant les 22 ans d'occupation par les forces haïtiennes de 1822-1844. De plus, à chaque fin d’année ou fête traditionnelle, les haïtiens rentrent chez eux en #Haïti. En 2020, face à l'épidémie de #Covid19, ils ont traversé la frontière et sont entrés dans leur pays. Les croyances haïtiennes mêmes sont basées sur la terre d’origine, la terre de naissance, l’habitation. C’est une violation des accords de l’OMC (l’organisation Mondiale du Commerce) que nos dirigeants devraient soulever, “s’ils étaient des hommes”. »

Membre de la Caricom, nous refusons de diversifier nos points d’approvisionnement. Nous acceptons la loi des racistes qui traitent notre pays sans respect. Alors que la diplomatie devrait nous permettre de construire des alliances capables de renforcer l’influence de notre État, sans violence, sans trop grands investissements publics, nous autres haïtiens refusons de défendre nos droits et d’innover.

En 2016, après son investiture, le président Américain Donald Trump a utilisé la diplomatie pour remettre en question les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et le Mexique, le Canada, la Chine et même ses alliés stratégiques Européens en vue d'augmenter les investissements de capitaux privés dans son pays, créant ainsi des emplois dans des secteurs en crise comme l’acier et l’agriculture.

En Haïti, nous sommes obsédés par l’aide internationale. C’est toujours l’argent liquide qui nous préoccupe. Alors qu’une remise en question du statu quo commercial haitiano-dominicain pourrait contribuer à résoudre beaucoup de problèmes internes et créer des opportunités.

Membre de la CARICOM, cette communauté d'États ou de Nations devrait servir à diversifier nos partenaires commerciaux, augmentant ainsi nos moyens de pression sur la République Dominicaine qui nous traite comme des parias, sans aucun respect utilisant toutes les tribunes internationales pour nous humilier.

La Jamaïque devrait être un partenaire stratégique et important pour Haïti. Un modèle. Car, géographiquement, elle est juste à quelques kilomètres de nos côtes occidentales. De plus, il existe plusieurs entreprises de production et plusieurs usines là-bas. Elle est un point de chute pour d’autres entreprises des pays du Sud de la Caraïbe comme Trinidad et Tobago, Barbados....

Messieurs, en créant l’Etat d’Haiti, nos ancêtres comptaient créer un instrument politique en vue de défendre les anciens esclaves noirs de cette terre. Car, un Etat est une entité importante sur la scène internationale. Pour preuve, après notre indépendance, nos ancêtres se sont servis de cet État d'Haïti pour supporter des révoltes et des révolutions en Amérique du Sud, Simon Bolivar, à Cuba, en République Dominicaine, en Amérique Centrale, au Mexique et jusqu’en Amérique du Sud. Alors, il est de votre devoir de vous montrer à la hauteur des postes que vous occupez.

Depuis les années 50, les dirigeants Jamaïcains se sont montrés plus libres et plus intelligents que nous. Ils ont reconnu Cuba en 1959, en pleine guerre froide et malgré les pressions de Washington. Ils ont commercé avec l’Union Soviétique (URSS) lui fournissant la bauxite (aluminium) pour construire des avions de guerre et ses missiles. Les dirigeants de la Jamaïque ont eu le courage d'établir des relations avec la Chine Communiste en pleine guerre froide, malgré les pressions américaines.

Aujourd'hui, malgré l'épidémie de COVID19, les dirigeants Jamaïcains viennent d’inaugurer un vol direct reliant la Caraïbe au continent Mère qu’est l’Afrique. Avant, pour se rendre en Afrique, il fallait transiter par l’Europe. Ce vol a rétabli le cordon ombilical en la caraïbe et l’alma mater.

Je me réjouis du fait que toutes ces grandes initiatives aient été prises par un pays frère de la Caraibe; un pays noir, indigène comme nous autres haïtiens qui ne souffre d’aucune crise identitaire. Comme ces voisins qui promeuvent des rhétoriques anti-haïtiennes basées sur notre origine africaine, alors que le sang nègre coule dans ses veines, les transformant en nation schizophrène en conflit avec sa réalité ethnosociale.

La caraïbe est indigène. Les occidentaux nous considèrent comme tels, et les héros de la révolution haïtienne l’ont assumé sans complexe au point d'appeler leur armée révolutionnaire l'« Armée Indigène ».

Mais, depuis quelque temps, à partir de la fin de la guerre de l'indépendance, nous faisons du “sur place”. Nous sommes bloqués dans des querelles intestines qui nous empêchent d’avancer. Nous ne faisons que regarder les capitales européennes, ou des pays occidentaux, avec l’espoir qu’ils apporteront des solutions à nos problèmes.

Nous avons commis l’erreur de faire de notre histoire une singularité. Pour mieux nous isoler, les anciens colons nous ont fait croire qu'Haïti est différente des autres pays de la Caraïbe. Ils ont aussi dit aux peuples de la caraïbe qu'Haïti est un cas à part. Alors, qu’en réalité nous vivons un cauchemar commun d’anciens esclaves ou de peuples indigènes déportés d’Asie vers l'Amérique, pour les besoins industriels des puissances coloniales occidentales.

Il est temps de corriger cette anomalie diplomatique. Nous devons construire une nouvelle stratégie géopolitique d'intégration et d’alliances capables de nous aider à résoudre certains problèmes, en partenariat des pays qui nous respectent comme nation sœur.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
29 Mai 2021 WhatsApp: 509-3686-9669 @ReseauCitadelle reseaucitadelle@yahoo.fr —————————————
Jamaica Launches Direct Flight to Nigeria CNW Reporter On Monday, Jamaica and Nigeria completed the historic first direct flight from Nigeria’s largest city Lagos to Montego Bay as the two nations attempt to pave way for a regular direct airline route between the two destinations. Jamaica’s Minister of Foreign Affairs and Foreign Trade, Senator Kamina Johnson Smith was on hand to greet Nigeria’s Minister of Foreign Affairs, Geoffery Onyeama, along with other delegates who arrived on the charter flight carrying just under 150 persons. The minister said that she was “truly delighted that after 400 years of shared history, Jamaica and Nigeria could celebrate this historic direct charter flight from Lagos to Montego Bay. ”The context of this flight is significant as both countries are celebrating 50 years of diplomatic relations this year.” “The fact that we have been able to make the flight happen against the backdrop of the major global challenges that defined 2020, make it that much more significant,” she added. Johnson Smith said that the pandemic has deepened the need to connect “and this makes this coming home of family even more special. The foreign affairs minister also expressed hope that the Air Peace charter flight will “represent the start of a new era of robust cooperation between Jamaica and Nigeria and ultimately the rest of Africa and the wider Caribbean.” At the same time, she noted that “the flights hold considerable promise for increased people to people contact through tourism and increased trade and investment opportunities.” Johnson Smith praised the ministers of tourism and transport and mining for their support of the flight arrangements and expressed confidence in the programme in place

jeudi 13 mai 2021

Un néo-noirisme, un noirisme-démocratique : une nécessité historique !!! Compte-rendu de lecture!!! #LeReCit


Le livre "Idéologie, histoire et politique en Haïti” de Mac-Ferl Morquette est édifiant. Tous les jeunes haïtiens devraient le lire. Il est disponible en librairie en Haïti, 
c’est un cadeau d’un ami-frère qui a collaboré avec son auteur à la Primature, en 2016.
Au plus fort de moi, je pense que nous devons rendre justice au professeur Leslie F. Manigat. Une lecture du livre susmentionné, vous aidera à comprendre comment ce dernier a été diabolisé par les marxistes haïtiens qui ont refusé d’explorer la dimension ethnocentrique de certains événements dans le pays, se consacrant aveuglément à une “religion” marxiste. Au lieu de faire évoluer l’analyse matérialiste dialectique et l’adapter à la réalité haïtienne, comme le leader chinois Mao Zedong l’a fait en Chine, ils ont réduit le marxisme à une métaphysique révolutionnaire. A la page 200, l’auteur consacre toute une section titrée “Néo-noirisme ou nouvelle approche plus commode de la question de couleur”. Je ne savais pas si quelqu’un avait déjà envisagé cette nécessité. Et cela m’a convaincu que la réalité historique est en train de nous dicter l’urgence de combler ce vide idéologique. De plus, avec Trouillot Rolph et Leslie Manigat, l’auteur critique ce qui appelle "l'enthousiasme juvénile" chez la plupart de certains communistes “incitant à intégrer coûte que coûte, de manière scolaire, au vécu haïtien, des théories de Marx qui, bien souvent, sont en porte-à-faux par rapport au vécu”. p.208 Dans ses écrits, Trouillot a fait remarquer le caractère autonome de la couleur de peau comme facteur socio-économique et politique durant toute l'histoire d'Haïti. Aussi, la position du professeur Manigat sur la question, est-elle claire : “la contradiction ethnique n’était pas toujours nécessairement secondaire”. “La race elle-même (citant Engels) est un facteur économique.” p.206 Professeur Morquette reconnaît que “la thèse marxiste a pu se révéler un outil sérieux d’analyse des antagonismes de classes et des conflits sociaux en général. Mais, elle ne saurait exclure d’autres approches liées à d’autres particularismes nationaux, comme ceux de la formation sociale haïtienne aux prises, dès son origine, avec de sérieuses contradictions ethnoculturelles opposant des entités raciales différentes." p.208 Il conclut ainsi “la question raciale est prééminente comme élément d’analyse des rapports sociaux dans la genèse de la nation haïtienne et dans une très grande mesure, dans sa continuité historique, en attendant que d’autres paramètres, comme le facteur économique, s’imposent, eux aussi, comme éléments d’explication et d’analyse.” p.207 Toutefois, à la page 177, il utilise la théorie des “idoles” de Bacon pour nous mettre en garde contre “ la déformations du réel par réduction simplificatrice et la récupération subséquente (par mimétisme!) à laquelle cette déformation a donné lieu.” 

L“authentisme” noir ou d’ailleurs mulâtre étant la forme démagogique des discours sur la couleur ayant comme unique objectif la prise du pouvoir souvent pour des visées exclusivistes de corruption, de rapines et d’enrichissements personnels… p.152 “Il faut sortir du discours authentique et concevoir un autre lié non plus à une perception globalement parasitaire de l’État, mais à une vision constructive, responsable, prônant un effort d’investissement tous azimuts producteurs de richesses et d'apaisement social.” p.163 Et à moi d’ajouter : un effort de lutte contre les discriminations coloristes en Haïti et ailleurs, la construction d’une épopée de la diaspora africaine basée sur le courage, les luttes, le génie, les accomplissements des noirs d’Afrique dès leur déportation vers l'Amérique au début du 16e siècle. Car, contrairement aux discours construits dans des laboratoires de domination en vue d'empêcher aux noirs d'être fiers d'eux-mêmes et confiants en leurs capacités, l’histoire prouve que nous sommes des guerriers nés, avec la liberté dans nos gènes. Nous sommes de rudes travailleurs qui ont produit les richesses du monde moderne, une race qui n’a pas succombé face aux virus propagés par les européens, des hommes et des femmes intelligents - l’intelligence étant la capacité de s'adapter, un haut niveau de plasticité. Venus d’Afrique, nous nous sommes adaptés rapidement à l’environnement du nouveau monde. Et, depuis lors, nous n’avons jamais cessé de faire la guerre contre l’esclavage, contre la servitude, pour la liberté. Un constat que fit le gouverneur espagnol Nicolas Ovando dès l'arrivée des premiers esclaves noirs en 1502. Ce commentaire fait à partir d’un rapport d’Ovando adressé à ses supérieurs, en est la preuve : “il n’y a aucun doute que quelques uns (noirs d’Afrique) arrivèrent sur la Espanola (l'Île d'Haïti), car le même Ovando demanda au gouvernement en 1502 qu’on n’y envoie pas d’esclaves noirs, parce qu’ils fuyaient, en s’unissant avec les Indiens à qui ils enseignaient de mauvaises coutumes et qu’ils ne pourraient jamais être corrigés.” ( Traduit de l’espagnol, dans le livre “Quand la révolution, aux Amériques, était nègre…”, de Nicolas Rey, Ed. Karthala, 2005, p.20 ) Faut-il signaler deux points importants à l’attention des futurs lecteurs du livre “Idéologie, Histoire et Politique en Haiti” : 1- “la thèse de l’ethnocentrisme et du racisme occidental” basée sur l'hypothèse d'Aristote, reprise par l’Espagne esclavagiste, que certains hommes étaient inférieurs, et donc destinés à être esclaves” p. 202
suivie 2- “des postulats de Diodore de Sicile trouvant les éthiopiens « primitifs » et de Pline l’Ancien inventant « au cœur de l’Afrique des sous-hommes monstrueux ».” p.203
Et, l’auteur de conclure l’occident n’est pas que capitaliste” et “la division internationale du travail se double d’une hiérarchie des races et des couleurs….des cultures.” p.203
Les marxistes de la gauche haïtienne ont idéologiquement lynché l’historien Lesly Manigat, empêchant aux jeunes de comprendre et d’approfondir sa thèse. Aussi, peut-on déduire que des idéologues racistes de la classe dominante coloriste-mulâtre ont profité de l'instauration de la démocratie après 1986 pour imposer leur astuce de déni de la réalité ethno-sociale de domination, basée sur la couleur de la peau. Pour le faire, ils ont utilisé l’affinité de couleur qui existait entre eux et certains marxistes opposants au régime de François Duvalier. Une mission encore plus facile quand de nombreux idéologues influents des mouvements communistes haïtiens sont des mulâtres. Dès lors, parler de "racisme" est qualifié de "duvaliérisme" et même de "macoutisme". Ils sont allés jusqu’à nous imposer une Constitution interdisant à nous, la majorité haïtienne, d’exercer notre droit démocratique inaliénable de majorité citoyenne démocratiquement exprimée. Majorité neutralisée, majorité enchaînée! Aux intolérants qui oseraient insinuer que l’auteur du livre est de tendance duvaliériste nous disons : Il est au contraire une victime de François Duvalier. Son père “Sénermil Charles Morquette fut saisi de corps dans sa propre maison, devant le regard atterré de ses enfants et de sa femme”, par des sbires du régime, un matin de l’année 1964, et a disparu depuis. Mais, sa probité intellectuelle lui a commandé d'écrire sur cette réalité tabou mais présente dans tous les espaces et rapports socio-économiques et politiques. Une constante historique qui soulève des questionnements, des contestations et mêmes de révoltes depuis Jean-Jacques Acaau, en 1843. Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti 13 Mai 2021 WhatsApp: 509-3686-9669 @ReseauCitadelle reseaucitadelle@yahoo.fr

mercredi 28 avril 2021

La résistance au changement de la Constitution falsifiée en 2010, vue sous l’angle de la domination ethnosociale mulâtre : Pas de diaspora!

J’ai toujours assumé mes responsabilités. Cette fois, je pense qu’il est anormal d’accepter que le racisme systémique ou la question de couleur en Haiti, soit un sujet tabou. Car, en réalité, il existe sur la terre de Dessalines, une caste économiquement privilégiée, dont l'élément fondamental d’acceptation et de promotion sociale est la couleur claire de la peau. C’est d’ailleurs la situation sur l'île entière, en Haïti et en République dominicaine. Je refuse de m'auto-censurer sur cette question qui fait tant de préjudices. C’est connu que sur l'île des taïnos et des noirs, la peau sombre est méprisée et détermine des avantages socio-économiques. En ce contexte mondial de contestations contre tous les identifiants racistes, Haïti doit se mettre au pas. 

Depuis un certain temps, nous replaçons au cœur des débats le racisme systémique qui provoque l'instabilité en Haïti. Depuis la fin du 18e siècle, l’haitien à peau claire s’obstine à mépriser le pouvoir légitime de l’Haitien à peau sombre. C’est une vérité historique. Le Général de Division Toussaint Louverture a dû faire la guerre du Sud pour contraindre le Général de brigade  André Rigaud, un mulâtre à peau claire, d’obéir à ses ordres. Cela reste une constante historique. L'oligarchie à peau claire conteste toujours le leadership des dirigeants noirs qui cherchent à implémenter leur vision politique. 


Détrompez-vous! Nous ne sommes pas dupes. Ceux qui ont mis en place ce système et qui continuent de le défendre sont dans l’ombre, souvent bien établis dans des capitales étrangères où ils assurent le fonctionnement de lobby réactionnaire contre tout changement en Haïti. Après + 200 ans d’exploitation d’Haiti, ils ont amassé assez de richesses pour se la couler douce dans les milieux huppés de ce monde. C’est la continuité du lobby des colons français auprès de Napoléon pour obtenir l’expédition Leclerc en vue de rétablir l’esclavage en Haïti; ou une compensation en faveurs des anciens colons hypothéquant l’économie haïtienne d'une foutue dette de l’indépendance. D’ailleurs, le Président Boyer, n’a t-il pas pris refuge à Paris, comme un agent exfiltré pour regagner son vrai pays, suite à une mission à l'étranger?


Ceux qui résident dans le pays ne sont que des sous-fifres qui se font aussi manipuler par la couleur de leur peau : “Sacrifiez-vous au nom de votre groupe ethno-social, même quand en réalité vous vivez dans des quartiers assiégés par des bidonvilles, dans la crasse, autour des tas d'immondices, sans énergie, sans services publics, sans hôpitaux pour répondre à une urgence médicale!”. Tel est le message d'encouragement des puissants riches, souvent absentéistes-gardiens du système exclusivisme, comme au temps de la colonie. En ce sens, même quand ils sont souvent trop cons pour le comprendre, le combat pour sortir Haïti de l’Etat-Plantation vers l’ État-Nation, est dans leur intérêt. 


Toutefois, la situation personnelle de ces individus que nous appelons des sous-mulâtres exploités, ne doit pas nous empêcher de voir le système instauré depuis Alexandre Pétion et Jean-Pierre Boyer. 


Sur le plan historique et systémique, tout l’enjeu de la nouvelle constitution, aux yeux des leaders de ce secteur que l’homme politique et écrivain martiniquais schoelcher appelle la “faction jaune” --  i.e. l’oligarchie mulâtre, c’est qu’elle instaurera en Haïti un pouvoir autonome émanant uniquement du vote de la majorité populaire. 

 

Cette nouvelle constitution qui sera votée le 27 juin prochain, anéantira la dictature des mains invisibles, des réunions de salons dans les hauteurs de Pétion-ville. Car, celui que le peuple élira, aura le pouvoir d’installer son gouvernement sans marchandage, en vue d'implémenter ses promesses de campagne. 

 

Ce sera différent d’aujourd’hui, où malgré un vote majoritaire et populaire au niveau national, un président élu doit supplier l’oligarchie de lâcher prise afin qu’il puisse installer un gouvernement.

 

Aussi, cette constitution, intégrera-t-elle la diaspora haïtienne avec sa double nationalité, son apport technique, son savoir-faire, ses expériences de modernité dans les pays riches, sa capacité financière et ses réseaux mondiaux pour concurrencer la bourgeoisie rétrograde et rentière. 

 

C’est tout le système de domination exclusiviste instauré dans le pays, après l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines, qui est menacé. On comprend pourquoi un homme comme Jerry Tardieu, qui a passé 4 ans à la Chambre des députés à travailler sur une nouvelle constitution, est contre ce référendum constitutionnel.

 

De plus, il faut signaler que si la République Dominicaine sert de base arrière pour les membres de la “faction jaune” haïtienne, cette mulâtrie qui grâce à la couleur de la peau profite sans contrainte la République voisine, s’y rend, investit, envoie ses enfants à l’école sans difficulté dans les lycées français ou dans des écoles  américaines de Santo Domingo…. notre diaspora, originaire en majorité des villes de province, des sections rurales et des mornes d'Haiti, constitue la base arrière de la majorité nationale. 


Elle est une force que cette constitution permettra de transformer en ressources géopolitiques, en vue de renforcer l’influence d'Haïti sur la scène internationale et de faire entendre notre voix. 

 

Personnellement, je propose une géopolitique noiriste et/ou indigéniste. On reviendra sur ce point.


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti 28 Avril 2021 WhatsApp: 509-3686-9669 @ReseauCitadelle reseaucitadelle@yahoo.fr

dimanche 25 avril 2021

Haiti et la stratégie d’encerclement de la « faction jaune », dans leur objectif d’un système « exclusiviste politique ».- #LeReCit

Après l’assassinat de l’Empereur Jean Jacques Dessalines, la « faction jaune instaura en Haiti un système apartheid qualifié d’ «exclusivisme social ». Ce qui a provoqué des réactions radicales de Christophe, Soulouque, jusqu’à Duvalier. Cette idéologie raciste a survécu sous la forme d’« exclusivisme économique. »

Et, depuis quelque temps, l’oligarchie profite de l’espace démocratique pour mettre en place une domination politique, un « exclusivisme politique», dont la première manifestation est leur mépris et leur arrogance à l’encontre des élus du peuple, tout en trouvant un moyen pour nous faire répéter que « Haïti a choisi d’être pauvre! », qu’ils sont les seuls capables de travailler à la « valorisation d’Haiti », que le Chef de l’État qui n’a aucune influence sur le système qu’ils ont mis en place à partir de leur crime d’assassinat de Dessalines, est responsable de nos problèmes.

Alors que, comme il est dit dans le livre « Idéologie, Histoire et Politique en Haiti » du professeur Mac-Ferl Morquette, le bilan historique de l’exercice du pouvoir par cette « faction jaune » donne le reigne de l’obscurantisme, du nihilisme, de la corruption, du populisme ‘’papa-bon coeur’’.
A partir des premières pages lues, dans le livre susmentionné, j’ai pu comprendre que les seules transformations économiques et sociales qu’a connues Haïti, ont été l’oeuvre des leaders noiristes comme Christophe (1804 - 1820), Philippe Guerrier (1844-1845), Salomon (1879 - 1888), Florvil Hyppolite (1889- 1896), Estimé ( 1946-1950), et Duvalier (1957-1986 - surtout social, malgré ses méthodes radicales pour se maintenir au pouvoir) #LeReCit

jeudi 22 avril 2021

"Vérification des titres de propriétés” du Groupe Blackout : Jovenel Moïse marche sur les traces de Jean-Jacques Dessalines, assassiné en 1806 pour avoir voulu "vérifier les titres de propriétés des mulâtres".- #LeRéCit

"Vérification des titres de propriétés” du Groupe Blackout : Jovenel Moïse marche sur les traces de Jean-Jacques Dessalines, assassiné en 1806 pour avoir voulu "vérifier les titres de propriétés des mulâtres".- #LeRéCit
Un rappel historique à la page 41 du Livre “Idéologie, Histoire et Politique en Haïti", du professeur Mac-Ferl Morquette, m’aide à déduire que la décision du Président Jovenel Moïse de questionner les contrats de vol des entreprises de l’Etat comme les usines électriques de l’EDH, ressemble à la volonté de Jean-Jacques Dessalines de vérifier les titres de propriétés des mulâtres. Une ordonnance pour laquelle l’Empereur fut assassiné. Selon cette analyse dans le livre, il faut considérer ce crime suivant une approche marxiste à savoir l’appropriation de la base économique du jeune Etat d'Haiti par un petit groupe, en fonction de leur caractère mulâtre, fils d’anciens colons, aux préjudices des masses d’anciens esclaves noirs…“ceux dont les pères sont en Afrique”. Si en 1806, l’idéologie mulatrisme avait servi de justification à un prétendu droit d'héritage des terres de la nouvelle République au point d’assassiner le Père de la Patrie, aujourd’hui l’astuce idéologique est le “déni de la réalité ethno-sociale” qui constitue la base même du système de domination, de privilèges et d’arrogance de ce petit groupe d’oligarques, au mépris de la majorité nationale. Il n’y a pas de compétitivité économique en Haiti. On est riche parce qu’on est de peau claire, parce qu’on est membre d’une famille membre de cette classe dominante qui paralyse l’Etat (justice, administration publique, Cour des comptes, Commission de passation de marchés publics), les banques, conserve les monopoles, empêche à la diaspora d’importer des biens et services, etc, etc... Le pire, ils ont pu trouver des intellectuels pour nous faire répéter "Haïti a choisi d’être pauvre!” ou “le Président — sans pouvoir réel sur le système — est responsable de tous les problèmes du pays.” Ils osent critiquer le peuple haitien qui a payé la dette de l’indépendance, blâmer l’Etat qui malgré tout est le plus grand employeur du pays, assure l'éducation nationale quasi gratuite, aménage le peu de promotion sociale de fils des masses, subventionne la francophonie par l'enseignement du français dans les écoles nationales, forme des cadres qui iront travailler dans les pays riches… Le minimum qui existe en Haïti est l'œuvre de cet État fondé par Jean-Jacques Dessalines. Malgré tout, l'élite la plus répugnante, composée de contrebandiers et de délinquants fiscaux, croit pouvoir masquer la réalité en se payant les services d’ "intellectuels faussaires” sans aucune conscience de leur histoire ni de leur origine sociale. Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti 22 Avril 2021 WhatsApp: 509-3686-9669 @ReseauCitadelle reseaucitadelle@yahoo.fr

lundi 15 mars 2021

Haïti doit suivre la LIBERTÉ DIPLOMATIQUE de la Jamaïque et cesser d'être l'ESCLAVE DIPLOMATIQUE des occidentaux.-

Haïti doit suivre la LIBERTÉ DIPLOMATIQUE de la Jamaïque et cesser d'être l'ESCLAVE DIPLOMATIQUE des occidentaux.-


Depuis plus de 48 heures, soit le 13 mars 2021,  la Russie a fait une offre publique d’appuis techniques pour aider Haïti à se stabiliser, à rétablir l’ordre public et la continuité ininterrompue de son processus démocratique constitutionnel.


En effet, le vendredi 12 mars 2021, une unité de la police nationale d'Haïti est tombée dans une embuscade causant la mort de 5 policiers et plus de 8 blessés; un policier serait porté disparu. Une opération qui montre au grand jour les faiblesses de la Police haïtienne au niveau technique, d'équipements, organisationnel et opérationnel. Les bandits ont pu récupérer un véhicule blindé et une mitrailleuse M50 qui les habilitent à intervenir n'importe où dans la capitale haïtienne pour kidnapper des gens et semer le deuil. 


A l’heure où je rédige ce papier, je suis sûr que certains conseillers et surtout des agents infiltrés sont en train de dire au Chef de l’État qu’il ne doit pas accepter l’offre de la Russie. Je serais d’accord avec eux, si les pays dits amis d'Haïti avaient agi en conséquence pour aider à combattre les gangs.


Mais en réalité, les États-Unis font semblant de ne même pas pouvoir arrêter les armes de guerre exportées de son territoire vers Haïti. Un officier américain d’origine haïtienne, sniper des forces spéciales, a eu la possibilité d’embarquer sur un vol commercial American Airlines, ses matériels de guerre et de débarquer à l'aéroport de Port-au-Prince, Haïti sans être inquiété. Il n’a été arrêté que grâce à l’intervention d’agents douaniers haïtiens qui le voyaient anormal. 


Qui croira que des douaniers haïtiens peuvent faire ce qui est impossible pour les agents de la TSA américaine?


La réalité, c’est que parmi les pays amis d'Haïti, il y a des hypocrites qui cherchent à renverser le président Jovenel Moïse, à l’humilier en l'empoisonnant sous de fausses accusations, comme ce fameux faux mandat fabriqué par des juges putschistes dans le cadre d’un dossier vide de plainte contre X.


En 2004, les États-Unis savaient pertinemment les pays qui déstabilisaient Jean-Bertrand Aristide. Ils n’ont rien fait parce qu’ils comptaient profiter du changement de régime qui en résulterait afin d’arrêter des gens, reprendre le contrôle de la situation avec un Premier Ministre exporté vers Haïti à partir de Boca Raton (Florida) et plus tard, de Jacques Bernard, “Gouverneur électoral” qui assurera l'élection de René Préval au premier tour, en violation de la loi électorale en vigueur. Comme on l’a vu, la mission de ce dernier était de vendre toutes les entreprises publiques à l’oligarchie connue sous le nom “Groupe de Bourdon” et la mise sous tutelle permanente d'Haïti à travers la #MINUSTAH.


Comme on a pu le constater, en plus du choléra qu’elle a introduit en Haïti, la MINUSTAH n’a rien fait pour combattre les gangs armés. Elle n’a fait que suivre la théorie du général français Loup Francart à savoir “Maîtriser la violence”, alors que les haïtiens ont besoin de l'anéantir pour pouvoir attirer des investissements et assurer le développement économique.


La #MINUSTAH servait de fenêtre néocoloniale pour tous ces pays obsédés par l'échec de la Révolution haïtienne de 1803. Haïti est ainsi prise au piège de la stratégie du chaos permanent, utilisée en Libye, en Syrie où des puissances étrangères utilisent des proxies comme moyens d’affaiblissement, de contrôle et d'anéantissement de certains États du Sud. 


En ce sens, ces grandes puissances qui s’autoproclament “amis d'Haïti", n’aideront jamais à solutionner le problème en Haïti. Au contraire, elles s’en servent pour y imposer une violence permanente, vider le pays de sa jeunesse, de ses cadres, de sa classe moyenne, tout en y prenant contrôle à travers des criminels d’une bourgeoisie voleuse et salope qui leur sert de néo-colons depuis 1806, suite à l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines.


L’objectif de ce texte est de dire au président Jovenel de ne pas se laisser manipuler par les mauvais conseils de ses conseillers. Car, la Jamaïque  a reconnu Cuba et établi des relations diplomatiques avec le régime de Fidel Castro, en pleine guerre froide, depuis 1971, malgré les pressions des États-Unis. En 1972, elle a établi des relations diplomatiques avec la Chine Communiste. Elle a vendu ses minerais de bauxite à l’URSS durant la guerre froide, lui fournissant de l’aluminium pour la construction de ses avions de guerre. D’autres pays de la Caraïbe comme Barbade, Guyana, Trinidad et Tobago ont fait la même chose en 1973. (Tiré du livre "Dragon in the Caribbean” de Richard L. Bernal, p.70-71)


Récemment, la République Dominicaine, malgré ses liens plus forts que Haïti, avec les États-Unis a décidé d’utiliser ses droits d’État souverain pour établir des relations diplomatiques avec la Chine, malgré les pressions diplomatiques de Washington, du Sénateur Marco Rubio et encore pire, du cynique en diplomatie, le Président Donald Trump.


Haïti doit cesser d'être le “toutou diplomatique” des occidentaux!


Il faut cesser avec cette mentalité enfantine de pays incapable de s’affirmer sur la scène internationale, indépendamment des diktats des partenaires traditionnels. Le temps est venu de diversifier nos partenaires en fonction de nos intérêts de nation indépendante.  Car, en termes de résultats, il est clair que les occidentaux ont plus de respect pour les pays qui font preuve d'indépendance et de liberté diplomatique. Ils reçoivent plus et sont plus développés que nous, laquais des américains, des canadiens et des français.


Car, quand des gens meurent, quand des femmes et des enfants sont violés, c' est de la responsabilité des dirigeants de trouver des solutions rapidement. Cela ne suffit pas de s’adresser continuellement à la population sur facebook sur les médias traditionnels sans apporter des solutions rapides. La communication politique a des limites. En Haïti nous avons tendance à en abuser. 


Avec cette offre de la Russie, la solution est disponible, elle est sur la table. En conséquence, chaque personne tuée ou kidnappée à partir de ce 14 mars 2020  sera de la responsabilité directe du président Jovenel Moïse et inclusivement des membres de son gouvernement.


Cyrus Sibert,

#LeReCit @reseaucitadelle

reseaucitadelle@yahoo.fr

15 mars 2021

WhatsApp : + 509 3686 9669





Lisez aussi : 

#Haïti, tentative permanente de coup d’Etat ou la persistance des pratiques du RÉSEAU FOCCART.-

https://reseaucitadelle.blogspot.com/2021/02/haiti-tentative-permanente-de-coup.html



vendredi 12 mars 2021

Ponzi and Pyramid Schemes Spread Across Caribbean.-

https://insightcrime.org/news/caribbean-ponzi-pyramid-schemes/

CARIBBEAN / 9 MAR 2021 BY KATYA BLESZYNSKA A new investigative report shows Ponzi and pyramid schemes have proliferated across Caribbean countries during the pandemic, and authorities have been unable to keep up. The report — by the Caribbean Investigative Journalism Network (CIJN) — looked at cases of fraud in Guyana, Trinidad and Tobago, Barbados, Antigua and Barbuda, Jamaica and the British Virgin Islands. The schemes “have already cost would-be investors in the hundreds of millions of dollars,” the report’s authors wrote. A Guyana couple was arrested in August 2020 for allegedly running an unlicensed and unregistered investment company called “Accelerated Capital Firm Inc.,” which collected $27 million from around 17,000 people, the Guyana Chronicle reported. The pair, who are awaiting trial, faces around 80 counts of conspiring to obtain money under false pretenses, according to prosecutors. Similar schemes, in which people are encouraged to invest tantalizingly small amounts of money — from $5 to $25 — to receive an eightfold return, have also appeared in Guyana under names like “Freedom Family” and “Bless and be Blessed.” A Trinidad and Tobago company called “Drugs Sou Sou” is under investigation for a similar investment scheme. A 42-year-old contractor who was struggling to make payroll said the company offered him returns of up to 600 percent, according to the CIJN report. Such investment schemes have also proliferated in other regions of Latin America. In Cuba, authorities recently caught wind of a Ponzi scheme disguised as a game called “La Bola.” It asked people to invest 500 Cuban pesos ($20) and then convince 14 others to do so. The scheme proved popular. By February 15, one Havana police station alone had allegedly recorded more than 300 complaints related to the scam. These schemes are not new in the Caribbean. In the 1990s and 2000s, Antigua was home to one of the world’s largest Ponzi schemes — the “Stanford Ponzi” — in which $8 billion was stolen from investors worldwide. Texas financier Allen Stanford ran the fraud from his offshore bank in Antigua. Over the course of 20 years, Stanford used investors’ money to fund his real estate projects, business ventures and billionaire lifestyle. He was convicted in 2012 in the United States, where he is currently serving a 110-year prison term. A fraudulent investment company called “Cash Plus” emerged in Jamaica in 2002. The scheme — which ensured lenders up to 120 percent in annual returns, with 10 percent paid back monthly — collapsed in 2008, owing $10 billion to more than 40,000 investors. It took almost a decade to form a case against the company’s owner Carlos Hill, who was acquitted in 2017 for lack of evidence. Many Caribbean nations have struggled to combat these schemes. Laws are outdated and can contain loopholes, according to the CIJN report. In Guyana, for example, pyramid selling is prohibited, but the law “only covers goods and services and not financial investments.” Following the “Cash Plus” scandal, Jamaica amended its financial laws in 2013 to explicitly ban Ponzi and pyramid schemes. Trinidad and Tobago and Antigua and Barbuda have no targeted legislation in place, according to CIJN. InSight Crime Analysis The economic crisis and job volatility caused by the pandemic may have made such schemes more attractive to people with few resources who suddenly find themselves in need. In late February, the Caribbean Development Bank revealed that the GDP of its 19 borrowing member countries contracted by an average of 12.8 percent in 2020, due to the drop in commodity exports and tourism. Past financial schemes sought to ensnare rich investors, but fraudsters are increasingly preying on economically vulnerable communities. Moreover, financial fraud is a low priority of Caribbean governments that are scrambling to reduce COVID-19 cases, secure vaccines and salvage battered economies. Guyana Attorney General Anil Nandlall told CIJN “the issue needs to be pursued as a matter of urgency” regionally by the Caribbean bloc of countries known as Caricom and the Caribbean Financial Action Task Force. Proposals to update legislation and provide recourse for victims of these schemes must also be put forward. Barbados Finance Minister Ryan Straughn is pushing for regulation overseeing the country’s legal peer-to-peer lending systems to be extended to cover Ponzi schemes. But he admits that convictions in such cases would be tricky. “Unfortunately, unless there is some kind of contract or documentation, then ultimately it would be John Brown’s word against John Public…the lack of information makes it difficult to prosecute,” Straughn told CIJN. Across the Caribbean, as well as among Caribbean populations in the United States, pyramid schemes are often disguised as communal savings clubs known as “sou-sous.” The clubs often have innocuous names like “partners,” “box hands” or “blessing looms.” The clubs — derived in West-Africa — are used by people who don’t have easy access to banks. A factor that has made these schemes so prevalent in the Caribbean is the tactic of infiltrating and scamming religious, ethnic and minority communities, which is known as “affinity fraud.” With the Stanford Ponzi, tight-knit Jewish communities across Latin America were disproportionately affected, while in Barbados, schemes known as “blessing circles” have proliferated in churches in the form of charity donations. Many of these groups have promoted themselves to marginalized communities as a way for them to build wealth and become financially empowered. The pandemic has caused a number of financial crimes to prosper in Latin America, including usurious lending operations and fraudulent investment schemes. A high-profile actress in Argentina made headlines after authorities alleged she was involved in “telares de abundancia” or “abundance looms,” which are pyramid schemes cleverly marketed as online female solidarity groups that piggyback on the country’s movements to legalize abortion and reduce gender violence. https://insightcrime.org/news/caribbean-ponzi-pyramid-schemes/?fbclid=IwAR0Patnz5jyHCmizcfQEbTJlmFhNcqRhWiWzJMkelZyRu5syc9h7ftwM5vE