samedi 13 octobre 2012

Les revendications des Personnes vivant avec le VIH (PVVIH) dans le Nord d'Haiti... (Texte de Cyrus Sibert)

Les revendications des Personnes vivant avec le VIH (PVVIH) dans le Nord d'Haiti :

1- Le petit emploi dénommé AGENT DE TERRAIN qui devait être destiné aux personnes infectées est octroyé à des amis des responsables du programme au niveau local. Normalement, l'Agent de Terrain devait être une PVVIH capable de rassurer les autres personnes infectées. Seule une PVVIH peut partager ses expériences avec une autre PVVIH. Ces imposteurs d'agents de Terrain parachutés dans le programme négligent les personnes concernées au point d'ignorer leur décès. 


2- Problèmes au niveau des API-AVI qui en fait sont des points de distribution mensuel d'argent pour l'écolage des enfants de PVVIH,  des kits d'hygiène et des sacs de nourriture. Les PVVIH dénoncent  des cas de détournements ou de vols de nourriture opérés par des responsables aux profits de parents et amis. Ils sont nombreux les personnes infectées qui n'arrivent pas à manger à cause de ces mauvaises pratiques.

3- Certaines PVVIH dorment dans la rue parce que victimes de discrimination. Les propriétaires de maison refusent de louer leur maison à des PVVIH. On rapporte des cas de PVVIH dormant sur le toit de maison en dalle de béton. En cas de pluie, la situation se complique. 

4- Des parents continuent d'expulser des PVVIH qui subissent toute sorte de discrimination et de stigmatisation. 

5- En matière de distribution de nourriture : Même quand ils reconnaissent que le PAM (Programme Alimentaire Mondiale) leur donne, tant bien que mal, à manger, comme on l'a vu plus haut, les PVVIH dénoncent le non-respect des recommandations de l'institution en matière de séparation. Leurs démarches auprès de l'institution en vue d'avoir un inspecteur à chaque distribution sont vaines. 

6- En matière de médicaments, les PVVIH nous déclarent qu'avant, le programme assurait l'achat de médicaments non-disponibles à la Pharmacie de l'Hôpital, à l'extérieur. Aujourd'hui, si on ne trouve pas un médicament à l'hôpital, on n'a rien. 

7- Il y a aussi les frais de déplacement pour s'approvisionner en médicaments. Ce frais était dans un premier temps de 400 gdes. Aujourd'hui, on ne donne que 50 gourdes après un temps injustifié d'attente et d'humiliation. Des difficultés qui augmentent le nombre de personnes qui abandonnent le programme.

8- Les PVVIH dénoncent la stratégie de responsables au niveau local qui les expulsent, les tiennent à l'écart, à chaque fois qu'une personnalité de haut niveau, concernée par le programme, visite la région du nord. La dernière fois, en date, c'était durant le passage de l'Ambassadrice des Etats-Unis en Haiti. Ils ont du se battre pour pouvoir permettre à l'un d'eux d'avoir accès à la représentante des Etats-Unis.

9- Enfin, ils dénoncent le fait que le programme soit confié à des internes sans expérience. 

En conclusion, les PVVIH exigent une enquête approfondie sur le fonctionnement du Programme dans le Nord d'Haiti. Même quand, ils reconnaissent que PEPFAR ne gère pas l'exécution au niveau local, mais plutôt, finance des Unités d'exécution sur le terrain, ils invitent les responsables à enquêter sur la réalité conformément aux objectifs poursuivis par le programme. Car, pour elles, PVVIH, c'est une question de vie ou de mort. 

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

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