jeudi 20 février 2014

Duvalier - Aristide - Justice : Le bal des anciens dictateurs semble toucher à sa fin.--

1- Affaire Jean-Claude Duvalier : La Cour d'appel de Port-au-Prince juge recevables les plaintes pour crimes contre l'humanité et ordonne la reprise de l'instruction.

Véritable coup de massue pour l'ex-dictateur, trois ans après son retour d'exil, cet arrêt pourrait permettre de juger lui et son régime accusés d'avoir commis d'innombrables crimes de sang.

Publié le jeudi 20 février 2014
La Cour d'appel de Port-au-Prince a rendu jeudi après-midi un arrêt ordonnant la reprise de l'instruction dans le cadre des poursuites judiciaires engagées par des victimes de la dictature contre l'ancien Président à vie, Jean-Claude Duvalier, qui fait l'objet de plaintes pour crimes contre l'humanité jugées désormais recevables.

Lors d'une audience très attendue, au cours de laquelle a été rejetée l'ordonnance du juge Carvès Jean qui, en 2012, avait estimé contraire au droit haïtien la notion de crimes contre l'humanité, le président du tribunal, le juge Jean Joseph Lebrun, a désigné son collègue Durin Duret Junior pour prendre en charge cette nouvelle instruction.

Plusieurs anciennes victimes des années de plomb du régime despotique des Duvalier (François et Jean-Claude) comme le Dr Nicole Magloire, la sociologue Danièle Magloire, coordonnatrice du Collectif contre l'impunité, ainsi que des défenseurs des droits humains se sont réjouis de cette décision considérée comme un « pas dans la bonne direction ».

A contrario, l'un des avocats de Jean-Claude Duvalier, Me Fritzo Canton, a vertement rejeté l'arrêt de la Cour d'appel et annoncé qu'il allait exercer un pourvoi en cassation.

Ce verdict -prononcé de longs mois après la fin en mai 2013 de l'audition des plaignants- ouvre la voie à un éventuel procès contre Jean-Claude Duvalier rentré en Haïti en janvier 2011, à l'issue d'un exil de 25 ans en France qui avait suivi le renversement de son régime par un soulèvement populaire, le 7 février 1986. spp/Radio Kiskeya

2- L'ancien président Aristide aurait ordonné l'assassinat de Jean Dominique/Neuf inculpations, dont celle de Mirlande Libérus Pavert, très proche de l'ancien leader lavalas.

Publié le vendredi 17 janvier 2014

Neuf personnes, dont des proches de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, ont été officiellement inculpées dans le dossier de l'assassinat le 3 avril 2000, du directeur de Radio Haïti Inter, Jean Léopold Dominique, et d'un gardien de la station, Jean-Claude Louissaint.

La sénatrice Mirlande Libérus Pavert, résidant actuellement aux Etats-Unis, ex-responsable de la Fondation Aristide pour la démocratie et très proche de l'ancien président Lavalas, est considérée comme l'auteure intellectuelle de l'acte quoique, dans le rapport du magistrat, il est précisé que des témoins-clé, dont l'ex-chef de la sécurité de M. Aristide, Oriel Jean, ont affirmé au Cabinet d'Instruction que ce dernier avait déclaré en leur présence que Mme Libérus avait pour mission de réduire Jean Dominique au silence pour qu'il n'ait pas à contrarier son projet de retour au pouvoir en l'année 2000.

La prêtresse du vodou Annette Auguste, alias Sô Ann, militante lavalas alliée actuellement au président Michel J. Martelly, l'ancien maire adjoint de la capitale Gabriel Harold Sévère, les nommés Frantz Camille alias Franco Camille, Jeudy Jean Daniel, Markenton Michel, Mérité et Dimsley Milien, Toussaint Mercidieu figurent sur la liste des inculpés.

Dans le rapport du juge, Jean-Bertrand Aristide et son ex-chef de sécurité Oriel Jean, sont considérés comme des témoins importants. [jmd/RK]
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

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