Publié le : 01 août 2014
La crise qui sévit actuellement au pays doit être placée dans un contexte mondial de faiblesse de la démocratie. Depuis la chute du mur de Berlin, plusieurs mouvements sociaux ont accédé au pouvoir, par la voie des urnes, sous le couvert de la démocratie. Au cours des années 90, on a observé la percée électorale des égorgeurs du FIS (Front Islamique du Salut) en Algérie, et celle du mouvement Lavalas en Haïti, à la faveur des méthodes et pratiques peu démocratiques. Ce fut la belle époque durant laquelle on encensait les meneurs de marées humaines. L'État de droit a été relégué à l'arrière-plan. La journée électorale constituait l'unique paramètre pour jauger le niveau démocratique d'un État. La tyrannie de la foule éclipsait l'État de droit basé sur des institutions, des valeurs universelles, et le respect des libertés de la personne humaine. On pouvait impunément inciter le peuple à la violence, encourager le lynchage de ses opposants pour récolter pas moins des applaudissements de la communauté internationale. Une situation habilement décrite dans «La démocratie contre elle-même» (Gauchet, 2002).
L'exemple récent de cette mésinterprétation de la démocratie se manifeste au travers du printemps arabe. Dans la foulée de cet évènement, le monde a observé l'arrivée au pouvoir de groupes de fanatiques, extrémistes violents, intolérants, se lançant dans des opérations de destruction des institutions étatiques et/ou de non-instauration d'institutions républicaines. A ce tournant, les Occidentaux, promoteurs de la « pseudo-démocratie au maquillage électoraliste », semblent comprendre le danger qu'elle représente pour la sécurité internationale, la stabilité et le développement économique de certains pays. En Egypte, par exemple, ils ont accepté un coup d'État contre les « Frères Musulmans ». Une intervention militaire pour contenir les anarcho-populistes. Une intervention que le général haïtien Raoul Cédras avait qualifié de « correction démocratique », inacceptable en 1991, pour être aujourd'hui acceptée vu le contexte mondial de lutte anti-terroriste.
En Haïti, il est évident que ceux qui ont accédé au pouvoir à la faveur des élections n'avaient rien fait pour consolider la démocratie institutionnelle ou instaurer l'État de droit. Durant le passage du régime Lavalas au pouvoir, Haïti a connu une décroissance accélérée des institutions démocratiques inversement proportionnelle aux « phrases démocratiques ». Les institutions prévues par la Constitution de 1987 n'ont pas été créées. Celles qui existaient, sous certaine apparence, ont été noyautées et plongées en état de dysfonctionnement. Ce n'est qu'avec l'arrivée du président Michel Martelly qu'Haïti a eu droit à une Cour de cassation pleinement opérationnelle et à un Conseil Supérieur du Pouvoir judiciaire (CSPJ). La police était faible et constamment en crise. Les autres institutions stratégiques, garant d'une démocratie institutionnelle, telles que le Conseil Constitutionnel, le Conseil Interdépartemental, le Conseil Electoral Permanent n'ont jamais vu le jour.
Ce n'est pas un hasard de voir les anti-institutionnalistes du mouvement Lavalas des années 90 qui ont œuvré pour obstruer une démocratie institutionnelle basée sur les droits universels au pays se mobilisent pour faire échec au pouvoir TET KALE qui jette les bases institutionnelles. En effet, en moins de 3 ans, le président Martelly et le Premier ministre Lamothe ont assez prouvé leur volonté d'orienter le pays vers une démocratie institutionnelle basée sur le droit et non sur la tyrannie des foules menaçantes.
Le combat contre la démocratie institutionnelle a pris plusieurs formes :
Le CSPJ.-
Le CSPJ (Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire) qui a été instauré par le Président Martelly, selon les prescrits de la Constitution de 1987, fait face à plusieurs tentatives visant à le détourner à des fins politiciennes. Ces personnalités de tendance anti-institutionnelle cherchent par tous les moyens à faire du CSPJ un outil de lutte politique contrairement à l'esprit de la Constitution qui voulait de cette entité, une institution capable de résoudre les graves problèmes de justice que connaît le pays. Depuis sa création, le CSPJ fait face à une lutte interminable lancée par des extrémistes anarcho-populistes de gauche cherchant à faire de cet organe un instrument déstabilisateur de l'exécutif. On s'en sert pour infiltrer des agitateurs au sein du Conseil Electoral Provisoire dans le but de provoquer l'implosion de l'organisme électoral et de faire échouer les élections tant attendues par la population, les démocrates et la communauté internationale.
Le Conseil Electoral Permanent (CEP).-
Depuis son arrivée au pouvoir, le Président Martelly s'évertue à mettre sur pied un Conseil Electoral Permanent crédible. Le Chef de l'État a multiplié de multiples consultations avec les autres pouvoirs de l'État conformément aux prescrits de la Constitution en vigueur. Pour faire échouer cette démarche institutionnelle, les anarchistes anti-institutionnalistes, partisans de la démocratie basée sur la pression des foules et non sur les règles de droit universel, se sont associés à une minorité au Sénat de la République, perpétuant une stratégie d'atermoiements, frôlant l'indécence. Aujourd'hui, Haïti a un Conseil Electoral complet de neuf (9) membres, le représentant du pouvoir législatif est au commande à titre de Président, malgré tout, les anarchistes s'activent à bloquer le processus et cherchent à enfoncer le pays dans le chaos. Des parlementaires continuent de s'opposer au vote de la loi électorale.
Elections.-
Ces anarchistes, anti-institutionnalistes, ont fini par comprendre que participer aux élections implique le renforcement de la démocratie institutionnelle basée sur le droit. Aussi voient-ils dans l'échec du processus électoral une arme efficace pour renverser le régime en place, c'est-à-dire, revenir avec une situation chaotique avantageuse au retour de l'anarchie et/ou au règne de la démocratie populacière, anti-institutionnelle. Ces gens n'ont même pas la décence de cacher l'objectif malsain de leur stratégie. Dans une lettre adressée au Président du Sénat chilien, le sénateur haïtien Dieuseul Simon Desras a annoncé clairement le chaos en Haïti, tout en invitant les soldats chiliens stationnés dans le pays à intervenir, unilatéralement, en faveur de son clan anarchiste et anti-institutionnel.
C'est une évidence qu'il y a dans ce pays des anarchistes, anti-institutionnalistes, qui refusent l'instauration d'une démocratie institutionnelle de droit universel. Ces gens, formés en majorité à l'école soviétique, ne croient pas en la démocratie représentative, ni l'État de droit. Ce sont des gens bloqués, des prétendus marxistes incapables d'interpréter la nouvelle réalité mondiale et de comprendre le réel national pour construire de nouveaux projets politiques capables de sortir le pays de sa réalité de pauvreté perpétuelle. Alors qu'en Chine un Deng Xiaoping avait l'intelligence de dire au Chinois « enrichissez-vous », provoquant un changement radical qui propulsa l'économie chinoise au sommet du monde avec les conséquences positives pour le peuple chinois qui croupissait dans la misère, en Haïti les politiciens traditionnels n'arrivent pas à dépasser l'âge médiéval. Leur stratégie d'agitation permanente représente un handicap pour l'économie haïtienne. Sachant qu'ils n'ont aucune force réelle pour récolter de fortunes électorales, ils préfèrent des arrangements politiques et non des élections.
Les traditionnels Conseil Electoraux Provisoires de neuf membres venus de secteurs choisis à dessein leur offrent une opportunité de pré-négocier les résultats des élections. La majorité des parlementaires membres de cette stratégie ont été imposés par le Président René Préval lors des législatives partielles de 2009. La communauté internationale doit comprendre ce petit jeu et supporter l'État de droit, la démocratie de type institutionnel. Il faut une levée de boucliers pour faire comprendre à ces gens qu'en ce début du XXIe siècle, le monde a embrassé la démocratie institutionnelle, seule capable de créer le cadre politique favorable aux investissements. La source de l'instabilité politique étant la pauvreté et/ou le chômage, on ne doit pas cautionner ce refus systématique d'un État de droit en Haïti.
Cyrus Sibert, RéseauCitadelle,
Cap-Haitien, Haïti
reseaucitadelle@yahoo.fr
http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/134038/Haiti-Democratie-De-la-tyrannie-des-foules-a-lEtat-de-droit.html
L'exemple récent de cette mésinterprétation de la démocratie se manifeste au travers du printemps arabe. Dans la foulée de cet évènement, le monde a observé l'arrivée au pouvoir de groupes de fanatiques, extrémistes violents, intolérants, se lançant dans des opérations de destruction des institutions étatiques et/ou de non-instauration d'institutions républicaines. A ce tournant, les Occidentaux, promoteurs de la « pseudo-démocratie au maquillage électoraliste », semblent comprendre le danger qu'elle représente pour la sécurité internationale, la stabilité et le développement économique de certains pays. En Egypte, par exemple, ils ont accepté un coup d'État contre les « Frères Musulmans ». Une intervention militaire pour contenir les anarcho-populistes. Une intervention que le général haïtien Raoul Cédras avait qualifié de « correction démocratique », inacceptable en 1991, pour être aujourd'hui acceptée vu le contexte mondial de lutte anti-terroriste.
En Haïti, il est évident que ceux qui ont accédé au pouvoir à la faveur des élections n'avaient rien fait pour consolider la démocratie institutionnelle ou instaurer l'État de droit. Durant le passage du régime Lavalas au pouvoir, Haïti a connu une décroissance accélérée des institutions démocratiques inversement proportionnelle aux « phrases démocratiques ». Les institutions prévues par la Constitution de 1987 n'ont pas été créées. Celles qui existaient, sous certaine apparence, ont été noyautées et plongées en état de dysfonctionnement. Ce n'est qu'avec l'arrivée du président Michel Martelly qu'Haïti a eu droit à une Cour de cassation pleinement opérationnelle et à un Conseil Supérieur du Pouvoir judiciaire (CSPJ). La police était faible et constamment en crise. Les autres institutions stratégiques, garant d'une démocratie institutionnelle, telles que le Conseil Constitutionnel, le Conseil Interdépartemental, le Conseil Electoral Permanent n'ont jamais vu le jour.
Ce n'est pas un hasard de voir les anti-institutionnalistes du mouvement Lavalas des années 90 qui ont œuvré pour obstruer une démocratie institutionnelle basée sur les droits universels au pays se mobilisent pour faire échec au pouvoir TET KALE qui jette les bases institutionnelles. En effet, en moins de 3 ans, le président Martelly et le Premier ministre Lamothe ont assez prouvé leur volonté d'orienter le pays vers une démocratie institutionnelle basée sur le droit et non sur la tyrannie des foules menaçantes.
Le combat contre la démocratie institutionnelle a pris plusieurs formes :
Le CSPJ.-
Le CSPJ (Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire) qui a été instauré par le Président Martelly, selon les prescrits de la Constitution de 1987, fait face à plusieurs tentatives visant à le détourner à des fins politiciennes. Ces personnalités de tendance anti-institutionnelle cherchent par tous les moyens à faire du CSPJ un outil de lutte politique contrairement à l'esprit de la Constitution qui voulait de cette entité, une institution capable de résoudre les graves problèmes de justice que connaît le pays. Depuis sa création, le CSPJ fait face à une lutte interminable lancée par des extrémistes anarcho-populistes de gauche cherchant à faire de cet organe un instrument déstabilisateur de l'exécutif. On s'en sert pour infiltrer des agitateurs au sein du Conseil Electoral Provisoire dans le but de provoquer l'implosion de l'organisme électoral et de faire échouer les élections tant attendues par la population, les démocrates et la communauté internationale.
Le Conseil Electoral Permanent (CEP).-
Depuis son arrivée au pouvoir, le Président Martelly s'évertue à mettre sur pied un Conseil Electoral Permanent crédible. Le Chef de l'État a multiplié de multiples consultations avec les autres pouvoirs de l'État conformément aux prescrits de la Constitution en vigueur. Pour faire échouer cette démarche institutionnelle, les anarchistes anti-institutionnalistes, partisans de la démocratie basée sur la pression des foules et non sur les règles de droit universel, se sont associés à une minorité au Sénat de la République, perpétuant une stratégie d'atermoiements, frôlant l'indécence. Aujourd'hui, Haïti a un Conseil Electoral complet de neuf (9) membres, le représentant du pouvoir législatif est au commande à titre de Président, malgré tout, les anarchistes s'activent à bloquer le processus et cherchent à enfoncer le pays dans le chaos. Des parlementaires continuent de s'opposer au vote de la loi électorale.
Elections.-
Ces anarchistes, anti-institutionnalistes, ont fini par comprendre que participer aux élections implique le renforcement de la démocratie institutionnelle basée sur le droit. Aussi voient-ils dans l'échec du processus électoral une arme efficace pour renverser le régime en place, c'est-à-dire, revenir avec une situation chaotique avantageuse au retour de l'anarchie et/ou au règne de la démocratie populacière, anti-institutionnelle. Ces gens n'ont même pas la décence de cacher l'objectif malsain de leur stratégie. Dans une lettre adressée au Président du Sénat chilien, le sénateur haïtien Dieuseul Simon Desras a annoncé clairement le chaos en Haïti, tout en invitant les soldats chiliens stationnés dans le pays à intervenir, unilatéralement, en faveur de son clan anarchiste et anti-institutionnel.
C'est une évidence qu'il y a dans ce pays des anarchistes, anti-institutionnalistes, qui refusent l'instauration d'une démocratie institutionnelle de droit universel. Ces gens, formés en majorité à l'école soviétique, ne croient pas en la démocratie représentative, ni l'État de droit. Ce sont des gens bloqués, des prétendus marxistes incapables d'interpréter la nouvelle réalité mondiale et de comprendre le réel national pour construire de nouveaux projets politiques capables de sortir le pays de sa réalité de pauvreté perpétuelle. Alors qu'en Chine un Deng Xiaoping avait l'intelligence de dire au Chinois « enrichissez-vous », provoquant un changement radical qui propulsa l'économie chinoise au sommet du monde avec les conséquences positives pour le peuple chinois qui croupissait dans la misère, en Haïti les politiciens traditionnels n'arrivent pas à dépasser l'âge médiéval. Leur stratégie d'agitation permanente représente un handicap pour l'économie haïtienne. Sachant qu'ils n'ont aucune force réelle pour récolter de fortunes électorales, ils préfèrent des arrangements politiques et non des élections.
Les traditionnels Conseil Electoraux Provisoires de neuf membres venus de secteurs choisis à dessein leur offrent une opportunité de pré-négocier les résultats des élections. La majorité des parlementaires membres de cette stratégie ont été imposés par le Président René Préval lors des législatives partielles de 2009. La communauté internationale doit comprendre ce petit jeu et supporter l'État de droit, la démocratie de type institutionnel. Il faut une levée de boucliers pour faire comprendre à ces gens qu'en ce début du XXIe siècle, le monde a embrassé la démocratie institutionnelle, seule capable de créer le cadre politique favorable aux investissements. La source de l'instabilité politique étant la pauvreté et/ou le chômage, on ne doit pas cautionner ce refus systématique d'un État de droit en Haïti.
Cyrus Sibert, RéseauCitadelle,
Cap-Haitien, Haïti
reseaucitadelle@yahoo.fr
http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/134038/Haiti-Democratie-De-la-tyrannie-des-foules-a-lEtat-de-droit.html
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, (
But you can't fool all the people all the time."
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois,
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.
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