mercredi 25 novembre 2020

Scandale sexuel -- Dadou Jean-Bart : Le #BINUH tente, sans succès, de prendre ses distances avec la justice pourrie d’Haïti.- #LeReCit


A l’instar des autorités de la justice haïtienne, le @BINUH_UN croit pouvoir se démarquer de ses responsabilités par un simple communiqué. C’est la pratique en Haïti, tout le monde condamne, comme des citoyens impuissants, alors que le problème est lié à l’échec de leur mission. On peut en déduire, qu’au lieu de provoquer le changement au sein de la justice haïtienne, c’est la mission de l’ONU qui adopte les mauvaises pratiques des responsables haïtiens.

En effet dans ledit Communiqué nous lisons : 

“le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) souhaite faire part de sa préoccupation quant au non-lieu rendu par les autorités judiciaires haïtiennes dans le dossier d’abus de pouvoir et d’agression sexuelle qu’aurait perpétré l’ancien Président de la Fédération Haïtienne de Football, Yves Jean-Bart, sur des jeunes joueuses de football – dont des mineures.”


De plus, “Le BINUH considère que les éléments de ce dossier sont très inquiétants et demande qu’un processus judiciaire indépendant et complet soit mené afin que les victimes présumées obtiennent justice. Eu égard à l’importance de mettre frein à l’impunité en matière d’abus sexuels, le BINUH salue les sanctions adoptées par le comité d’éthique de la FIFA dans ce dossier et appelle les autorités haïtiennes à garantir la sécurité des présumées victimes, ainsi que leur droit à obtenir réparation.”


Et en conclusion, la Mission des Nations Unies chargée de renforcer la justice nous dit : “Il est également important que soient mis en place des mécanismes pour assurer que les victimes d’abus sexuels et de toutes autres violences, ainsi que leurs défenseur-e-s, ne fassent pas l’objet de menaces et d’intimidations, et puissent dénoncer ces abus en toute sécurité.”


D’abord, c’était révoltant de lire la réaction de la justice à ce sujet : « C’est un juge intéressé, des sanctions seront appliquées et le dossier réévalué. » L’élément de langage habituellement utilisé pour faire croire qu’il s’agit d’un cas isolé. Alors que le problème est systémique.


En Avril 2015, des plaignants se disant victimes d’abus sexuels lorsqu’ils étaient à l’orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91, ont eu droit à cette même déclaration du Ministre  suite à la libération de l’accusé Michael Geilenfeld lors d’un jugement organisé à leur insu.


En réalité, la justice haïtienne libère de façon systématique les accusés d’abus sexuels. Les quelques condamnations sont insignifiantes et pire encore, les violeurs sont emprisonnés pour un temps extrêmement banal. En général, devant un Tribunal haïtien, un voleur de banane obtient une peine plus sévère qu’un violeur de femme ou d’enfant.


Les juges, les huissiers, les greffiers, les commissaires du gouvernement, tous, à 95% (pourcentage utilisé pour illustrer la réalité), ils sont contre les victimes et se placent toujours du côté des violeurs. La justice haïtienne est protectrice des prédateurs sexuels. C’est connu!


Le travail du BINUH devrait contribuer à mettre la pression sur le système, à protéger les victimes et à exiger des sanctions contre les fonctionnaires corrompus, et des réformes au sein du système.


Où sont les données sur les cas d’abus, les jugements et les condamnations? Ces données devraient-être disponibles pour analyse, visualisation et vulgarisation.


Le @BINUH_UN le savait et le sait encore. Et, sa mission consiste à renforcer la justice haïtienne. Alors, si rien n’a changé, si la situation a empiré, il est aussi fautif que la justice haïtienne. Il a échoué!


Au Cap-Haitien, les cas de viols et surtout d’inceste augmentent de façon spectaculaire. Cela est dû au copinage entre les fonctionnaires de la justice et pères-violeurs qui sont souvent des personnalités connues de la classe moyenne. Le système ne protège pas les enfants, la situation tant à se généraliser.


C’est trop facile de toujours se démarquer de ses responsabilités.  Et sur ce point, vu que des casques bleus ont violé femmes et enfants en #Haïti, on risque de se demander s’il n’y a pas conflit d’intérêts. Si l’@ONU a intérêt à ce que la justice soit renforcée à ce niveau.


Il est temps de voir les choses en face et avec honnêteté, évaluer, corriger pour une meilleure contribution réelle au changement. 


Cyrus Sibert,
#LeReCit @reseaucitadelle
25 Novembre 2020
WhatsApp: + 509-3686-9669

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