Notre position contre la décision du Conseil Electoral Provisoire (CEP) de rejeter la candidature des anciens ministres et Premiers Ministres, faute de décharge, est connue. Ce CEP a planifié avec la complicité des partis politiques comme Fanmi Lavalas, Pitit Dessalines, Renmen Ayiti, une présélection électorale anti-démocratique. Il a rejeté la candidature de M. Jacky Lumarque (VERITE) sous la recommandation des partis politiques; ces derniers avaient applaudi l’expulsion de M. Laurent Lamothe. Mais, cela ne nous empêchait pas d’adopter un plan B allant dans le sens de l’accompagnement du peuple haïtien dans son combat visant à sortir Haiti de l’anarchopopulisme, de la violence politique, qui paralyse le projet démocratique initié après la chute de Jean-Claude Duvalier en 1986. Le cycle Lavalas prend fin. Les violents deviennent de plus en plus minoritaires. Le peuple haïtien est à la recherche de projets concrets, d’idées pragmatiques capables de le sortir de la misère, d’améliorer sa situation socioéconomique et de garantir l’avenir de ses enfants.
On connait la stratégie héritée des manuels du KGB, durant la grande période d’exportation des “révolutions" de l’URSS, à l’époque de la guerre froide :
La propagande est une arme politique. Quand il n’y a rien de substantiel, de factuel, on utilise les mensonges pour intoxiquer l’opinion publique, on les répète jusqu’à créer une perception capable de servir de base à des agitations et tensions socio-politiques. C’est ce que pratique Moise Jean-Charles qui fièrement fait référence à sa formation en communication politique dans un centre de formation à Cuba. L’art de mentir; l’art d’utiliser le mensonge à des fins propagandistes et/ou subversives.
Dans le contexte actuel, l’application de cette technique n’est pas difficile en Haiti. Car, avec des journalistes corrompus, amnésiques et sans état d’âme qui professent un journalisme antipatriotique, antinational sur un nombre important de médias contrôlés par des trafiquants de drogue, des contrebandiers et des criminels, il est difficile d’établir le jeu démocratique et le respect des principes de l’Etat de droit en Haiti.
En ce sens, nous invitons le public à mieux observer. Et, dans le contexte électoral actuel, à retracer certains éléments qui prouvent que contrairement aux assertions fantaisistes des partis du secteur anarcho-populiste en voie de disparition, les résultats des dernières élections portent l’empreinte de la volonté populaire.
1- L’élection au Sénat de l’ex-Commissaire M. Jean Renel Sénatus alias “Zokiki”, révoqué par l’administration Martelly, mais récompensé par la population pour son effort de mettre de l’ordre dans la capitale haïtienne. L’Administration Martelly n’a pas pu empêcher l’élection, dès le Premier Tour, de Commissaire ZO KIKI. L’objection de Pierre-Louis Opont en ce sens a été rejetée par le BCEN (Bureau du Contentieux Electoral National)
2- L’élection au Sénat de l’ex-Commissaire du gouvernement des Cayes, M. Jean-Marie Junior SALOMON, révoqué par l’administration Martelly suite à sa décision de procéder à l’arrestation de Evinx Daniel, un trafiquant de drogue très influent. L’Administration Martelly ne pouvait pas empêcher Me Salomon d’être élu au Sénat de la République.
3- L’élection au Sénat de Antonio CHERAMY alias “Don Kato”, opposant farouche du Président Martelly qui n’a pas pu participé à trois (3) carnavals à cause de son bras de fer avec le Chef de l’Etat. Le peuple a ainsi décidé en sa faveur faisant de lui un Sénateur de la République. Le Chef de l’Etat a assisté impuissant à l’élection d’un opposant farouche au Sénat de la République d’Haiti.
4- L’échec cuisant des frères LAMBERT dans le Sud-Est. Les LAMBERT, impliqués dans plusieurs scandales et incidents, dont des coups et blessures sur des jeunes opposants qui avaient décidé de les affronter en public, n’ont pas pu être élu au Sénat de la République. Signalons que Joseph LAMBERT et Youri Latortue sont deux conseillers fidèles du Président de la République. Pourtant, si dans l’Artibonite, Youri Latortue, est élu dès le premier tour, la population du Sud-Est a décidé autrement, obligeant Joseph LAMBERT ou son frère à attendre les prochaines élections sénatoriales. Si le Chef de l’Etat avait une quelconque influence sur l’issu du scrutin, il aurait sans doute intervenu en faveur de Joseph LAMBERT.
Ne parlons pas des candidats du PHTK battus un peu partout à travers le pays.
On peut en conclure que si la population haïtienne apprécie l’effort du pouvoir TET KALE de réaliser des choses concrètes dans le pays en termes d’infrastructures, de projets sociaux, de sécurité, d’ordre public et d’investissements, elle condamne les dérives et prend acte du “courage constructif” de certains citoyens qui ont su contribuer au lieu de bloquer systématiquement les efforts de changement. Ceux qui ont été aux urnes, ont fait une juste répartition des récompenses en termes de pouvoir politique.
Le peuple haïtien est sur le point d’atteindre une maturité politique comparable à cette réalité aux Etats-Unis dans laquelle quand un parti est à la Maison Blanche, son opposant contrôle le congrès et vise versa.
Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haiti
reseaucitadelle@yahoo.fr
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9 novembre 2015
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
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But you can't fool all the people all the time."
(
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois,
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.