Doit-on attendre l’arrivée du Sénateur Ralph Féthière pour poser le problème de l’insécurité dans la ville du Cap-Haitien?
Des résidents de la 2e ville du pays rapportent avoir été victimes des gangs de voleurs armés et motorisés qui les contraints de remettre leur téléphone cellulaire, leur porte-feuille et leurs bijoux.
Une situation qui semble être banalisée par les autorités dans le Nord. Pourtant, le mode opératoire de ces gangs inquiète les observateurs avisés :
1- Repérage : Des gamins sont utilisés pour repérer, dans les lieux publics, les bars et les restaurants, les personnes qui possèdent un téléphone cellulaire important et des bijoux;
2- Filature : Une fois sortie des lieux, la personne ciblée est poursuivie par des hommes à moto;
3- Cernage : Arrivé à un lieu obscure ou déserte, le pauvre citoyen est attaqué par des bandits armés qui le dépossèdent de son téléphone, de son porte-feuille et de ses bijoux;
4- Des objets qui seront entreposés puis vendus dans un circuit de recèle bien établi;
Des victimes affirment avoir reconnu les bandits qui selon elles opèrent en bande : Des gars pour garder l’arme à feu, d’autres pour faire le repérage, des motards pour le cernage et d’autres pour récupérer les objets volés et les transporter en lieu sûr. Tard dans la nuit, ils se livrent à des actes de cambriolage et de viol. Plusieurs femmes ont été violées à l’intérieur même de leur domicile. Ce dimanche gras plusieurs jeunes filles ont été victimes de viol dans le quartier de CONASA et dans d’autres quartiers populaires de la ville.
Une situation qui inquiète. Vu la méthode classique utilisée par les bandits, il est clair que ce phénomène est bien pensé. La police devrait réagir rapidement pour éviter que ce réseau de voleurs n’utilise son savoir-faire pour commettre d’autres crimes comme des braquages, des assassinats organisés, des kidnapping, etc.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti // 27 février 2017