Le carton rouge de la manif citoyenne du 17 novembre 2002.Pourquoi est-il si difficile d'avoir une version claire de ce qui se passe en Haiti? Par Claude Moise La phobie d'Aristide! Dans un pays aussi pauvre qu'Haïti, le contrôle des institutions de l'Etat est l'une des seules sources de richesse, ce qui fait de la politique l'arène d'une violente compétition. La majorité des Haïtiens et de ceux et celles qui ont travaillé avec les oppositions célèbrent la fin d'un régime déliquescent, imprévisible et violent, responsable de graves exactions et de constantes violations des droits humains. Mais les conditions dans lesquelles s'est fait ce qu'il faut bien appeler un coup d'État laissent perplexes et inquiets par rapport à l'avenir du pays. En clair, on a laissé Haïti sombrer dans l'oubli. La démocratie moderne et d'une phobie d'Aristide, responsable, selon eux, de tous les péchés d'Haiti. Certains ont vite accaparé un poste dans l'administration publique ; d'autres se sont rués sur des contrats juteux et des avantages fiscaux. Ils n'ont pu avoir aucune emprise réelle sur les classes populaires, constituant pourtant plus de 80 % de la population totale du pays et vivant dans des conditions inhumaines. A la chute du regime d'Aristide, les haitiens, une fois encore, viennent de selectionner Me. Preval comme leur president. L'opposition a participée aux élections, mais elle ne peut pas gagner aux urnes. La mobilisation citoyenne sans pareil autour des dernières élections, fait briller une lueur d'espoir à l'horizon et exprime en face du monde, qu'au fond de leur détresse, les Haïtiens sont encore capables de réaliser des prouesses. Dans cette perspective, 7 février 2006 peut représenter un carrefour historique capable de déboucher sur un nouveau départ. Au début de ce troisième millénaire et dans l'ambiance de la célébration du bicentenaire de l'indépendance nationale, il appartient à tous, au-delà de toute appartenance ethnique, sociale, religieuse ou politique, d'oeuvrer à inscrire ce rêve d'une Haïti nouvelle dans la réalité. Pour cela chacun devra apporter sa contribution spécifique et accepter les dépassements qui s'imposent. Le temps est venu de placer le bien supérieur de notre nation au-dessus des intérêts personnels mesquins et des rivalités stériles. Ainsi nous redonnerons enfin à notre peuple sa dignité et l'honneur d'avoir été le premier à secouer le joug de l'Esclavage et à sonner la trompette de la liberté pour les peuples exploités du monde. Maintenant que le démon est parti, chacun promet une aide généreuse pour la reconstruction d'Haïti. Mais où étaient Washington, Paris et Ottawa lorsque le pays a sombré dans une lente et dramatique chute depuis 24 ans ? Est-ce que les mêmes beaux discours n'avaient pas été prononcés au moment du premier gouvernement d'Aristide ? Mais la plate réalité est que personne n'a vraiment aidé le peuple haïtien dans ses années de misère. La mobilisation citoyenne sans pareil autour des dernières élections, fait briller une lueur d'espoir à l'horizon et exprime en face du monde, qu'au fond de leur détresse, les Haïtiens sont encore capables de réaliser des prouesses. Le conflit date de l'impasse politique engendrée par une élection contestée. Les électeurs haïtiens ont clairement manifesté leur total rejet vis-à-vis de la grande majorité des politiciens traditionnels. Ces derniers n'ont pas pu mobiliser 15% de l'électorat. Des coalitions politiques comme le « Grand Front Centre Droit » (GFCD) de Hubert de Ronceray, la « Fusion des Socio démocrates » de Serge Gilles, l'« Alyans » de Evans Paul et consort, ont obtenu chacune moins de 3 % des votes. Plus de 20 candidats sur les 34, engagés dans la course à la Présidence, ont obtenu des scores en dessous de 1 % des voix. Cette situation met à nu les tares de nos partis politiques et de leurs leaders. Certains sont accusés de corruption, de combines de toutes sortes dans l'administration publique, de s'éloigner de la réalité concrète que vit la grande majorité de la population. Leurs activités se concentrent dans la capitale, au mépris des « gens d'en-dehors » qui représentent encore la majorité de leur électorat. Ils sont des leaders de partis politiques qui, en réalité, ne le sont pas, puis que dépourvus de toute structures locale, régionale et nationale, d'adhérents et de militants stables et bien formés. Sauf de rares exceptions, les principes démocratiques qu'ils prétendent inscrire dans l'institution étatique, restent inexistants dans les pratiques de leur parti : l'alternance politique, le débat rationnel, les élections libres et honnêtes etc. Le gouvernement de transition et de la coalition hybride qui a renversé le régime du Président Aristide, au début de l'année 2004. Cette coalition était constituée d'éléments de la bourgeoisie, de leaders politiques, étudiants, professionnels, intellectuels et artistes de la classe moyenne, anciens policiers et membres des Forces Armées d'Haïti démobilisées sous le gouvernement d'Aristide, cadres d'associations et un grand nombre de journalistes et de patrons de médias... Avec l'appui, bien entendu, de missions diplomatiques puissantes accréditées en Haïti. Sans projet politique défini, cette coalition s'est vite effondrée tel un château de carte, au lendemain du départ de Jean-Bertrand Aristide, le 29 février 2004. Elle a été incapable de se souder autour d'un projet national, d'objectifs et de stratégies clairs, inspirés des aspirations profondes et des défis réels de la société haïtienne aujourd'hui. Ce qui lui aurait permis d'accompagner, de manière efficace, la transition démocratique. Watch Dog Claude Moise Sent from my Verizon Wireless BlackBerry _________________________________ Quand Claude Moise s'attaque a la societe civile et aux secteurs opposes au coup d'etat electoral par Stanley Lucas. C'est vraiment tragique de lire un Claude Moise homme de l'INITE en pleine crise d'identite politique. Qu'est-il arrive a Claude Moise l'intellectuel, le constitutionaliste, le professeur, le journaliste, le manipulateur la constitution de 1987? Aujourd'hui Claude Moise s'attaque a ceux qui ont dit non a l'autoritarisme d'hier et qui encore disent non a celui d'aujourdhui. Pourquoi? Claude Moise semble etre perdu, desabuse, c'est comme s'il essaie de reconcilier Claude le conseiller de Preval et de l'INITE avec le Moise conseiller du Groupe de Bourdon. On a aussi l'impression que le Moise qui se faisait passer pour un homme de gauche a des problemes avec le Claude devenu au service du populisme et du systeme. Claude dans sa missive s'attaque aux organisations de femmes qui ont dit non a l'ancien dictateur, si nou bliye klike la: http://www.alterpresse.org/spip.php?article845 Quand il parle de phobie d'Aristide, Moise conteste le combat des journalistes victimes, si ou bliye klike la: http://www.rnddh.org/article.php3?id_article=106 et tous ceux dans la societe qui ont ose dire non a la dictature, la violence, le kidnapping et la corruption lavalassienne et la corruption de l'INITE. ____________________ "La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles? Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle. WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.) |
mardi 12 octobre 2010
Polémique autour du "carton rouge" qui symbolise la volonté de changement et rappelle la trahison des élites/leaders haitiens.
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