LEMONDE.FR avec AFP 09.10.09 11h12 •Mis à jour le 09.10.09 15h02Portfolio Barack Obama, "l'audace d'espérer" Portfolio Les prix Nobel 2009 en images Revue de presse Les médias américains et les choix d'Obama en Afghanistan Compte-rendu Encouragements et félicitations pour Barack Obama
L'académie a choisi Barack Obama "pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples". Le président américain Barack Obama s'est vu attribuer le prix Nobel de la paix 2009, vendredi 9 octobre, "pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples", a annoncé le jury du prix à Oslo. |
Le premier Afro-Américain élu à la Maison Blanche a lancé des appels en faveur d'un monde sans armes nucléaires et s'emploie à relancer le processus de paix israélo-palestinien, depuis son investiture en janvier. En poste depuis moins d'un an, il a déjà fortement infléchi la politique étrangère américaine en optant pour une approche plus consensuelle et multilatérale. "En tant que président, Obama a créé un nouveau climat dans la politique internationale", a déclaré le président du comité Nobel norvégien, Thorbjoern Jagland, soulignant sa quête de solutions négociées.
En septembre, Barack Obama avait présidé une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, qui avait entériné à l'unanimité une résolution, rédigée par les Etats-Unis, appelant les pays nucléarisés à démanteler leurs arsenaux. M. Obama est le troisième Américain membre du Parti démocrate à recevoir le Nobel de la paix depuis le début du XXIe siècle, après l'ancien président Jimmy Carter (2002) et l'ancien vice-président Al Gore (2007).
Il rejoint ainsi d'autres chefs d'Etat ou de gouvernement qui ont reçu cette distinction alors qu'ils étaient en exercice : le Russe Mikhaïl Gorbatchev en 1990, l'Israélien Itzhak Rabin et le Palestinien Yasser Arafat en 1994. Parmi les deux cent cinq candidats au Nobel de la paix, figuraient notamment trente-trois organisations, des hommes politiques et des militants des droits des femmes.
UN PRIX INATTENDU
Si aucun favori ne semblait se dégager clairement, certains noms étaient plus souvent cités, tels l'opposant zimbabwéen, devenu premier ministre, Morgan Tsvangirai, le médecin congolais Denis Mukwege, qui soigne les femmes victimes de violences sexuelles liées à la guerre civile, le dissident chinois Hu Jia, l'ancien chancelier allemand Helmut Kohl ou encore la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt. Le président américain ne figurait pas parmi les favoris.
Certaines voix, telles que le Polonais Lech Walesa, lui-même lauréat en 1983, ont jugé ce Nobel prématuré, faute de percée concrète à l'actif du président américain. "Nous avons maintes fois essayé de donner [le prix] pour encourager ce que de nombreuses personnalités essayaient de faire", a répliqué M. Jagland, citant le chancelier ouest-allemand Willy Brandt (1971) pour sa Ostpolitik ou le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev (1990) avant la fin de la guerre froide.
Par la voix d'un responsable de son administration, Barack Obama s'est dit honoré d'avoir été désigné pour ce prix. Le président américain reste toutefois confronté à deux conflits ouverts : en Irak mais surtout en Afghanistan, où il est à la recherche d'une nouvelle stratégie et où la situation se dégrade au point que certains évoquent un nouveau bourbier comparable au Vietnam.
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