dimanche 20 février 2011

Point fort de son expérience personnelle, Michel Martelly capitalise sur---"Le savoir-faire du musicien habitué a donner des résultats dans une ambiance de travail d'équipe respectant la compétence des uns et des autres." Par Cyrus Sibert.

Un point important est a signaler dans le discours de campagne de Michel Martelly. "Le savoir-faire du musicien habitué a donner des résultats - une musique agréable- dans une ambiance de travail d'équipe en respectant la compétence des uns et des autres, pour le succès du groupe".

Martelly l'a répété: "Les musiciens n'ont pas la prétention de pouvoir tout faire. Dans un groupe musical, chaque personne joue un instrument. Quand un musicien fait de mauvaises notes, il est vite remplacé, car la musique - le résultat - doit faire la joie du public. - pep la dwe kontan", dit-il.
"Nous n'avons pas la prétention de tout savoir ni de pouvoir tout faire. Mais nous avons le courage de surveiller les résultats et de changer celui qui joue mal. C'est ce qu'a besoin Haiti. Une personne capable de diriger en équipe sans la prétention d'être un connaisseur ni de pouvoir tout faire. Une personne qui, connaissant bien le pays et les attentes du peuple, se sent préoccuper par l'insatisfaction du public."

Le jeudi 17 février 2011, sur la Place de la Notre Dame du Cap-Haitien, Michel Martelly avait lancé sa campagne en vue de remporter le 2nd tour des élections. Dans son allocution, le candidat du Parti Repons Peyizan a mis l'accent sur la nécessité de créer une ambiance de travail et de sécurité capable de faire circuler l'argent et d'entraîner la recapitalisation de tous les secteurs.

Michel Martelly a parlé de:

1- création d'un marché public national des produits agricoles: L'Etat devrait trouver un moyen d'acheter toute la production agricole. Une mesure de recapitalisation des producteurs agricoles, spécialement les paysans, en vue de stimuler une augmentation de la production. Grâce a la création d'un marché agricole national, le paysan n'aura plus de souci pour l'écoulement des produits de son jardin. D'autres investisseurs auront intérêt a investir dans l'agriculture.

2- Le tourisme. Il a pris comme exemple Labadie, un petit espace du territoire qui rapporte des millions de dollars par mois. On droit pouvoir faire autant en créant d'autres Labadie a travers tout le pays. "Mon gouvernement sera prêt a discuter en ce sens en vue de développer le tourisme et surtout de créer des emplois. Ce sera la même chose pour le développement des zones franches et des activités portuaires."

3- La constitution d'une force de sécurité publique pour contrôler l'environnement, intervenir quand il y a désastre naturel, sécuriser les frontières d'Haiti et renforcer la police quand c'est indispensable. L'intégration des jeunes dans une telle force apportera la discipline, la sécurité et un salaire dans les familles des couches populaires.

4- La gratuité de l'enseignement primaire et la mise en place d'un système national d'assurance maladie - 50gdes par mois - apporteront un soulagement pour les familles par une diminution de la pression sur les dépenses d'ou l'augmentation du panier de la ménagère. Les enseignants et les professionnels du secteur medical en profiteront .

5- L'augmentation des écoles professionnelles et des cycles courts pour préparer les jeunes a intégrer le marché du travail.

Le musicien-candidat pense qu'avec de telles mesures son gouvernement pourra dynamiser rapidement le pays en remettant une grande quantité de citoyens au travail. La circulation de l'argent dans toutes les couches sociales dynamisera le développement d'autres secteurs de l'économie.

Sur les moyens disponibles pour exécuter son programme, il a mis l'accent sur la lutte contre la corruption, les gaspillages au niveau de l'Etat et le rétablissement de la confiance par la transparence. Les ressources minières devraient aider a financer certains projets de développement sans compter les investissements directs qui résulteront de cette approche pragmatique de la gestion de l'Etat. Une loterie nationale, des taxes sur des produits de luxe et la borlette sont autant de décisions envisageables pour créer des ressources en faveur de l'objectif "École primaire gratuite pour tous les enfants d'Haiti", un défi a relever.

Michel Martelly n'arrive pas a comprendre pourquoi l'Etat doit acheter une voiture de 120,000 dollars Américains pour des ministres alors qu'on pourrait acheter des voitures Terrios de 7,000 ou de 10,000 dollars ou d'autres même de 15,000 a 20,000 dollars. Il faudra contrôler les per diem et les fiches pré-payés de l'Etat pour les stations d'essence. Avec plus d'un million de personnes sous les tentes, ce petit pays ne peut plus continuer a gaspiller des fonds. Il y a aussi les chèques des fonctionnaires décédés ou de ceux qui, ayant abandonné leur poste, continuent d'être sur le payroll de l'Etat. Ajouter aux fonds des bailleurs pour la reconstruction, Martelly pense pouvoir mobiliser des ressources pour financer son programme et relancer le pays.

Selon les propos de Michel Martelly, il n'aura aucun problème a gouverner avec le parlement qui sortira de ces élections. Car toutes les décisions seront adoptées dans l'intérêt du peuple. Les parlementaires étant des élus du peuple comme lui, ils pourront toujours trouver un terrain d'entente pour sortir le pays de la misère. " Le fait de ne pas utiliser le pouvoir d'Etat dans le sens de mes intérêts personnels crédibilisera mes décisions. Il y aura une ambiance de responsabilité", dit-il. "J'assumerai mes responsabilités, les parlementaires aussi; et le peuple sera au courant de tout ce qui se passe au niveau de l'Etat.

"Mwen pa anyen san nou. Se pa Martelly ki gen fos, se nou menm. Mwen se pot pawol yon mouvman chanjman. Nou pa nan kontinye sa ki pa mache: kontinyte pouvwa INITE ni kontinite sistem tradisyonel ak politisyen tradisyonel. 7 desanm le yo retire'm nan kous la, nou frape pye nou. Mwen pa voye lajan, mwen pa menm gen tan voye modod, tout moun pran responsabilite yo Tet kale. Moun kap souzestime'm yo pral sezi. Mwen pral montre yo, sa yo konpran nan se pa sa. Yo pral sezi we nou chanje sa. Mwen pap fe nou wont": dixit Michel Martelly.

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20 février 2011: "35e anniversaire de la visite du Président Senghor du Sénégal au Cap-Haitien"
Cyrus Sibert, Journaliste, Cap-Haitien, Haiti

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