Haïti: Pour un modèle d'universités publiques régionales en Haïti
Le 12 janvier 2012, le président dominicain Leonel Fernandez a promis de remettre au gouvernement haïtien les clés d'un bâtiment universitaire flambant neuf ayant coûté 30 millions de dollars. Ce jour là, le Président Martelly aura l'opportunité de décider s'il inaugurera simplement un nouveau bâtiment ou s'il posera la première pierre de la réforme tant nécessaire de l'enseignement supérieur garantissant un plus grand accès et plus grande pertinence socio-économique de l'université haïtienne.
Un faible accès et des formations inadaptées
En effet, il est indéniable qu'Haïti est le pays qui compte le plus faible pourcentage d'étudiants universitaires par habitant de la région. Il est aussi indéniable que la plupart des diplômés des universités haïtiennes ont du mal à trouver un emploi, non seulement à cause de l'exiguïté du marché du travail, mais aussi de la pertinence des formations offertes. Selon des données (peu fiables) du ministère de l'éducation, MNEFP, Haïti comptait environ 40,000 étudiants inscrits dans une université publique ou privée en 2007, contre environ 300,000 en république dominicaine et 500,000 inscrits à Cuba à la même période. Rappelons que ces 2 pays comptent chacun environ 10 millions d'habitants.
Ce faible taux est dû non seulement à la faible couverture des niveaux antérieurs de formation, mais aussi au faible pourcentage d'investissement public alloué à l'enseignement supérieur, à l'absence d'une instance nationale de régulation du système (jusqu'à la nomination récente d'un Secrétaire d'Etat à l'Enseignement Supérieur), à la concentration excessive de l'offre de formation supérieure tant publique que privée dans le seul département de l'Ouest, à des programmes de formation non adaptés au marché du travail actuel, au déficit de gouvernance des institutions d'enseignement supérieur publiques etc ....
Plus que jamais se pose l'épineuse question de la formation des générations futures et des carrières qui facilitent leur réelle insertion socioprofessionnelle. Aujourd'hui, le système d'enseignement supérieur public et privé qui assure cette formation compte moins de 10% d'institutions en dehors du département de l'Ouest.
Un modèle d'universités régionales inachevé.
La recherche d'une plus grande efficacité face à une demande de plus en plus croissante ont conduit les autorités politiques et académiques à travers le monde à mettre en place des politiques pour décentraliser l'offre d'enseignement supérieur public voire subventionner dans certains cas une offre privée existante au niveau régional. Ainsi, ces réformes ont conduit la plupart des pays à créer plusieurs universités régionales selon les contextes et les besoins de développement.
Haïti dispose actuellement de 4 universités publiques à savoir l'Université d'Etat d'Haïti (UEH) et 3 universités régionales de création plus récente: l'Université Publique du Nord, l'Université Publique des Gonaïves et l'Université Publique du Sud. En réalité, malgré le choix récent de l'Université d'Etat d'Haïti d'intégrer comme écoles " affiliées" des facultés de droit de provinces (dont la plupart ont d'ailleurs été créées comme institutions privées), elle fonctionne de fait comme l'Université régionale de l'Ouest. Ce modèle est toutefois asymétrique au regard du dénuement total dans lequel fonctionne les 3 autres universités régionales.
Je reconnais qu'il parait opportuniste d'introduire cette question à l'occasion de la construction de cette infrastructure universitaire à Limonade dans le Nord du pays. Mais avec ou sans nouveau bâtiment, le problème reste posé depuis que l'état haïtien a décidé de créer l'Université publique du Nord sans lui donner des missions claires et les moyens de cette mission. Les deux autres universités régionales se trouvent confrontées aux mêmes défis; ni la bonne foi, ni le dévouement de leurs dirigeants ne peuvent suffire à faire face à ces défis.
Des expériences à succès ailleurs
Le système éducatif cubain dont on vante souvent les mérites disposait déjà dans les années 60 de 3 universités publiques régionales distinctes « La Habana » au Nord du pays, « Abreu Las Villas » à Santa Clara, relativement au Centre de l'ile et « Oriente » dans le sud du Pays. Toutefois, Cuba a entrepris dès 1961 une réelle réforme avec une offre de formation actualisée et adaptée au besoin de développement scientifique, social et économique du pays. 50 ans après avoir lancé leur programme d'éducation pour tous, Cuba est passé d'un système de 3 universités publiques accueillant seulement 15,000 étudiants à un système comptant plus d'une dizaine d'universités publiques et une cinquantaine d'instituts supérieurs spécialisés accueillant 531,127 étudiants en 2011 selon des chiffres récents de l'UNESCO.
Le système d'éducation supérieur dominicain qui accueille de milliers de bacheliers haïtiens mise encore sur une grande université publique (UASD) et quelques centres publiques spécialisés autonomes à dimension régionale dont le fameux Institut Supérieur d'Agriculture situé à Santiago au coeur d'une zone de production agroindustrielle. Ce secteur public cohabite avec une dizaine d'universités privées régionales subventionnées par l'état à travers la loi d'Education Supérieure, Sciences et Technologie qui stipule que « L'Etat dominicain à la responsabilité de financer l'éducation supérieure publique et de contribuer au financement des universités privées »
Dans ces deux cas de figure, l'appartenance et l'ancrage d'une université à une région économique donnée constitue le facteur clé de succès, car elle ouvre la voie à une articulation entre pôles de développement, formation de ressources humaines qualifiées, recherche scientifique et emploi-jeunes. Mais indépendamment de cela, le modèle de la UASD n'est pas exportable car il ne faut pas céder à la tentation de créer une mégastructure qui répliquerait à une échelle plus grande tous les difficultés actuelles de l'UEH.
Des pistes de solution
Dans le cas haïtien, il devient de plus en plus évident que le système d'enseignement supérieur public et privé actuel, totalement sous-financé, s'essouffle et n'arrive pas à remplir sa mission scientifique, culturelle et de levier au développent du pays. Les dirigeants universitaires doivent se rendre à l'évidence que cela prendra du temps avant que l'Etat haïtien dégage des ressources relativement adéquates pour le financement de l'enseignement supérieur qui, contrairement au niveau primaire, n'est pas un droit fondamental prévu par la constitution pour tous les citoyens, alors que le pays peine déjà à financer la scolarisation universelle.
Dans un tel cadre et un tel contexte, il est urgent que la toute nouvelle secrétairerie d'état à l'Enseignement supérieur, en consultation avec les acteurs du système et les étudiants adressent le défi que pose l'importance de ce secteur dans la vie sociale, politique et économique du pays. Il est urgent de penser à un modèle plus efficace, adapté aux besoins du pays en 2011 et permettant d'absorber un plus grand nombre de nos bacheliers actuels à travers le pays. Il est aussi urgent d'actualiser les curricula de façon à assurer l'intégration de la formation dans les tissus économiques locaux, facilitant ainsi un meilleur taux d'insertion des diplômés universitaires dans le marché de l'emploi. Ainsi, plus que jamais, la recommandation du Groupe de Travail sur l'Education et la Formation (GTEF) de créer un ministère distinct de l'Enseignement supérieur de la recherche et de l'Innovation reste d'actualité.
Je crois, dans cet ordre d'idées que l'UEH serait plus efficace et pertinente si elle devenait la grande université publique régionale de l'ouest se concentrant sur les problématiques à la fois nationales, mais aussi de développement correspondant au tissu développement de cette zone en constante mutation démographique et économique. Ce repositionnement stratégique de l'Université d'Etat d'Haïti devrait s'accompagner de financement additionnels de la part du trésor public pour faciliter cette reconversion mais lui ouvrir également la possibilité de lever des fonds privés nationaux et internationaux qui cadre avec cette mission, notamment dans le domaine de la recherche et de l'innovation. Aujourd'hui, dans ce monde de plus en plus ouvert et compétitif, sans une offre de formation et de recherche innovantes et sans un réseau solide de financement multiple et diversifiée, il n'y a guère d'avenir pour aucune université qu'elle soit publique ou privé.
Ainsi, on aurait 4 universités publiques régionales, mieux financées, mieux équilibrées, correspondant d'ailleurs aux 4 zones de planification du pays telle que l'avait imaginé la loi de septembre 1982 sur la Régionalisation et l'Aménagement du Territoire créant quatre (4) grandes Régions de Planification (Nord, Zone transversale, Ouest et le Sud).
Ce modèle lancera un signal clair de décentralisation effective en créant des opportunités pour des professionnels en dehors de Port-au-Prince et facilitera également la réinsertion d'une frange de professionnels actifs ou retraités de la diaspora toujours désireux de participer au développement du pays.
Des décisions courageuses à court terme
En attendant, commençons par renforcer également les 3 autres universités publiques régionales. Cette nouvelle vision pourrait déjà consister à faire de cette prochaine inauguration du 12 janvier prochain le point de départ de la vraie Université Publique du Nord avec la mission claire d'être le levier pour accompagner les développements industriels, agricoles, touristiques de la région Nord et en même temps être un acteur de promotion culturelle et scientifique.
Aujourd'hui, les dirigeants haïtiens ont la possibilité de créer les bases d'une référence solide et pertinente en matière d'enseignement supérieur susceptible d'inspirer le développement de l'ensemble du secteur. On sait que depuis la grève de Damien de 1929 et sur la base de nombreux autres événements historiques dont certains sont mêmes récents, les autorités sont toujours réticentes à intervenir dans ce secteur qu'elles estiment politiquement sensible. Les nouveaux dirigeants céderont-ils à la peur ou auront-ils le courage de prendre des décisions qui revêtent une importance stratégique pour l'ensemble du secteur de l'enseignement supérieur et du pays?
Ainsi, ce ne sera pas une inauguration de plus, mais le début d'une réforme à la fois éducative, économique et scientifique dans le pays.
Nesmy Manigat,
Ouanaminthe, le 4 décembre 2011
Le 12 janvier 2012, le président dominicain Leonel Fernandez a promis de remettre au gouvernement haïtien les clés d'un bâtiment universitaire flambant neuf ayant coûté 30 millions de dollars. Ce jour là, le Président Martelly aura l'opportunité de décider s'il inaugurera simplement un nouveau bâtiment ou s'il posera la première pierre de la réforme tant nécessaire de l'enseignement supérieur garantissant un plus grand accès et plus grande pertinence socio-économique de l'université haïtienne.
Un faible accès et des formations inadaptées
En effet, il est indéniable qu'Haïti est le pays qui compte le plus faible pourcentage d'étudiants universitaires par habitant de la région. Il est aussi indéniable que la plupart des diplômés des universités haïtiennes ont du mal à trouver un emploi, non seulement à cause de l'exiguïté du marché du travail, mais aussi de la pertinence des formations offertes. Selon des données (peu fiables) du ministère de l'éducation, MNEFP, Haïti comptait environ 40,000 étudiants inscrits dans une université publique ou privée en 2007, contre environ 300,000 en république dominicaine et 500,000 inscrits à Cuba à la même période. Rappelons que ces 2 pays comptent chacun environ 10 millions d'habitants.
Ce faible taux est dû non seulement à la faible couverture des niveaux antérieurs de formation, mais aussi au faible pourcentage d'investissement public alloué à l'enseignement supérieur, à l'absence d'une instance nationale de régulation du système (jusqu'à la nomination récente d'un Secrétaire d'Etat à l'Enseignement Supérieur), à la concentration excessive de l'offre de formation supérieure tant publique que privée dans le seul département de l'Ouest, à des programmes de formation non adaptés au marché du travail actuel, au déficit de gouvernance des institutions d'enseignement supérieur publiques etc ....
Plus que jamais se pose l'épineuse question de la formation des générations futures et des carrières qui facilitent leur réelle insertion socioprofessionnelle. Aujourd'hui, le système d'enseignement supérieur public et privé qui assure cette formation compte moins de 10% d'institutions en dehors du département de l'Ouest.
Un modèle d'universités régionales inachevé.
La recherche d'une plus grande efficacité face à une demande de plus en plus croissante ont conduit les autorités politiques et académiques à travers le monde à mettre en place des politiques pour décentraliser l'offre d'enseignement supérieur public voire subventionner dans certains cas une offre privée existante au niveau régional. Ainsi, ces réformes ont conduit la plupart des pays à créer plusieurs universités régionales selon les contextes et les besoins de développement.
Haïti dispose actuellement de 4 universités publiques à savoir l'Université d'Etat d'Haïti (UEH) et 3 universités régionales de création plus récente: l'Université Publique du Nord, l'Université Publique des Gonaïves et l'Université Publique du Sud. En réalité, malgré le choix récent de l'Université d'Etat d'Haïti d'intégrer comme écoles " affiliées" des facultés de droit de provinces (dont la plupart ont d'ailleurs été créées comme institutions privées), elle fonctionne de fait comme l'Université régionale de l'Ouest. Ce modèle est toutefois asymétrique au regard du dénuement total dans lequel fonctionne les 3 autres universités régionales.
Je reconnais qu'il parait opportuniste d'introduire cette question à l'occasion de la construction de cette infrastructure universitaire à Limonade dans le Nord du pays. Mais avec ou sans nouveau bâtiment, le problème reste posé depuis que l'état haïtien a décidé de créer l'Université publique du Nord sans lui donner des missions claires et les moyens de cette mission. Les deux autres universités régionales se trouvent confrontées aux mêmes défis; ni la bonne foi, ni le dévouement de leurs dirigeants ne peuvent suffire à faire face à ces défis.
Des expériences à succès ailleurs
Le système éducatif cubain dont on vante souvent les mérites disposait déjà dans les années 60 de 3 universités publiques régionales distinctes « La Habana » au Nord du pays, « Abreu Las Villas » à Santa Clara, relativement au Centre de l'ile et « Oriente » dans le sud du Pays. Toutefois, Cuba a entrepris dès 1961 une réelle réforme avec une offre de formation actualisée et adaptée au besoin de développement scientifique, social et économique du pays. 50 ans après avoir lancé leur programme d'éducation pour tous, Cuba est passé d'un système de 3 universités publiques accueillant seulement 15,000 étudiants à un système comptant plus d'une dizaine d'universités publiques et une cinquantaine d'instituts supérieurs spécialisés accueillant 531,127 étudiants en 2011 selon des chiffres récents de l'UNESCO.
Le système d'éducation supérieur dominicain qui accueille de milliers de bacheliers haïtiens mise encore sur une grande université publique (UASD) et quelques centres publiques spécialisés autonomes à dimension régionale dont le fameux Institut Supérieur d'Agriculture situé à Santiago au coeur d'une zone de production agroindustrielle. Ce secteur public cohabite avec une dizaine d'universités privées régionales subventionnées par l'état à travers la loi d'Education Supérieure, Sciences et Technologie qui stipule que « L'Etat dominicain à la responsabilité de financer l'éducation supérieure publique et de contribuer au financement des universités privées »
Dans ces deux cas de figure, l'appartenance et l'ancrage d'une université à une région économique donnée constitue le facteur clé de succès, car elle ouvre la voie à une articulation entre pôles de développement, formation de ressources humaines qualifiées, recherche scientifique et emploi-jeunes. Mais indépendamment de cela, le modèle de la UASD n'est pas exportable car il ne faut pas céder à la tentation de créer une mégastructure qui répliquerait à une échelle plus grande tous les difficultés actuelles de l'UEH.
Des pistes de solution
Dans le cas haïtien, il devient de plus en plus évident que le système d'enseignement supérieur public et privé actuel, totalement sous-financé, s'essouffle et n'arrive pas à remplir sa mission scientifique, culturelle et de levier au développent du pays. Les dirigeants universitaires doivent se rendre à l'évidence que cela prendra du temps avant que l'Etat haïtien dégage des ressources relativement adéquates pour le financement de l'enseignement supérieur qui, contrairement au niveau primaire, n'est pas un droit fondamental prévu par la constitution pour tous les citoyens, alors que le pays peine déjà à financer la scolarisation universelle.
Dans un tel cadre et un tel contexte, il est urgent que la toute nouvelle secrétairerie d'état à l'Enseignement supérieur, en consultation avec les acteurs du système et les étudiants adressent le défi que pose l'importance de ce secteur dans la vie sociale, politique et économique du pays. Il est urgent de penser à un modèle plus efficace, adapté aux besoins du pays en 2011 et permettant d'absorber un plus grand nombre de nos bacheliers actuels à travers le pays. Il est aussi urgent d'actualiser les curricula de façon à assurer l'intégration de la formation dans les tissus économiques locaux, facilitant ainsi un meilleur taux d'insertion des diplômés universitaires dans le marché de l'emploi. Ainsi, plus que jamais, la recommandation du Groupe de Travail sur l'Education et la Formation (GTEF) de créer un ministère distinct de l'Enseignement supérieur de la recherche et de l'Innovation reste d'actualité.
Je crois, dans cet ordre d'idées que l'UEH serait plus efficace et pertinente si elle devenait la grande université publique régionale de l'ouest se concentrant sur les problématiques à la fois nationales, mais aussi de développement correspondant au tissu développement de cette zone en constante mutation démographique et économique. Ce repositionnement stratégique de l'Université d'Etat d'Haïti devrait s'accompagner de financement additionnels de la part du trésor public pour faciliter cette reconversion mais lui ouvrir également la possibilité de lever des fonds privés nationaux et internationaux qui cadre avec cette mission, notamment dans le domaine de la recherche et de l'innovation. Aujourd'hui, dans ce monde de plus en plus ouvert et compétitif, sans une offre de formation et de recherche innovantes et sans un réseau solide de financement multiple et diversifiée, il n'y a guère d'avenir pour aucune université qu'elle soit publique ou privé.
Ainsi, on aurait 4 universités publiques régionales, mieux financées, mieux équilibrées, correspondant d'ailleurs aux 4 zones de planification du pays telle que l'avait imaginé la loi de septembre 1982 sur la Régionalisation et l'Aménagement du Territoire créant quatre (4) grandes Régions de Planification (Nord, Zone transversale, Ouest et le Sud).
Ce modèle lancera un signal clair de décentralisation effective en créant des opportunités pour des professionnels en dehors de Port-au-Prince et facilitera également la réinsertion d'une frange de professionnels actifs ou retraités de la diaspora toujours désireux de participer au développement du pays.
Des décisions courageuses à court terme
En attendant, commençons par renforcer également les 3 autres universités publiques régionales. Cette nouvelle vision pourrait déjà consister à faire de cette prochaine inauguration du 12 janvier prochain le point de départ de la vraie Université Publique du Nord avec la mission claire d'être le levier pour accompagner les développements industriels, agricoles, touristiques de la région Nord et en même temps être un acteur de promotion culturelle et scientifique.
Aujourd'hui, les dirigeants haïtiens ont la possibilité de créer les bases d'une référence solide et pertinente en matière d'enseignement supérieur susceptible d'inspirer le développement de l'ensemble du secteur. On sait que depuis la grève de Damien de 1929 et sur la base de nombreux autres événements historiques dont certains sont mêmes récents, les autorités sont toujours réticentes à intervenir dans ce secteur qu'elles estiment politiquement sensible. Les nouveaux dirigeants céderont-ils à la peur ou auront-ils le courage de prendre des décisions qui revêtent une importance stratégique pour l'ensemble du secteur de l'enseignement supérieur et du pays?
Ainsi, ce ne sera pas une inauguration de plus, mais le début d'une réforme à la fois éducative, économique et scientifique dans le pays.
Nesmy Manigat,
Ouanaminthe, le 4 décembre 2011
__._,_.___
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire