C'est dans une salle de conférence archicomble que s'est déroulée la cérémonie d'installation du nouveau ministre de l'Environnement, Jean Vilmond Hilaire. Les participants qui entraient et qui sortaient en se bousculant les uns les autres ont créé un certain énervement au sein de l'assistance constituée de grands commis de l'Etat, de partenaires étrangers et d'employés du ministère de l'Environnement (MDE).
Un peu hésitant dans ses propos, le nouveau titulaire du ministère de l'Environnement, Jean Vilmond Hilaire, s'est fixé six objectifs pour ce secteur faisant partie intégrante des priorités du gouvernement Martelly/Lamothe.
Premièrement, le ministre de l'Environnement s'est proposé de mettre en place des structures institutionnelles susceptibles de répondre aux défis actuels et futurs du secteur. « Par cet objectif, nous devons commencer d'abord par le ministère de l'Environnement, tout en offrant notre assistance à la société civile et profiter de la coopération avec nos amis de la communaté internationale », a-t-il indiqué.
Deuxièmement, le docteur Jean Vilmond Hilaire a indiqué qu'il oeuvrait à la modernisation de l'administration environnementale. « Nous devons absolument continuer à appliquer le décret-cadre d'octobre 2005 sur l'environnement. Les conventions internationales, entre autres, nous guideront vers les propositions de réforme du cadre légal existant, pour une efficacité des politiques publiques dans le secteur », a-t-il recommandé, promettant que certaines mesures visant le respect des normes en cours seront communiquées dès la semaine prochaine.
En troisième lieu, M. Hilaire compte renforcer la coopération institutionnelle entre le gouvernement, la société civile et la coopération internationale, pour la gestion de l'environnement. En ce sens, il a annoncé déjà le lancement de la "table sectorielle de l'environnement" pour le mois prochain.
Quatrièmement, le ministre pourrait intégrer la prise en compte des besoins environnementaux dans toutes les activités du pays. « Il n'y a pas de sécurité publique, économique et physique sans environnement. Nous devons imprégner une nouvelle façon de voir à nos concitoyens », a-t-il déclaré, soulignant sur un ton humoristique que nous n'avons pas de pays de rechange et qu'il nous faut protéger celui que nous avons.
Le cinquième objectif du ministre de l'Environnement est d'augmenter la couverture végétale et gérer de manière intégrée les ressources naturelles, afin de réduire la vulnérabilité environnementale. « Les programmes de bonne gouvernance énergétique doivent être conçus, le programme de reforestation sera lancé dès octobre prochain avec l'implication de tous les secteurs de la vie nationale, des actions concrètes seront menées en même temps que la recherche de solutions durables à chaque problème environnemental », a-t-il affirmé.
Dans son sixième objectif, le docteur Hilaire a promis d'améliorer le cadre de vie urbain par la valorisation et la gestion des déchets et d'arrêter l'expansion anarchique des zones urbaines. « Dans le dialogue, le respect des libertés individuelles, nous sommes certains que des solutions innovatrices peuvent émerger », a-t-il conclu, prêt à payer le prix pour changer les choses.
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