Par Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti. Le Ré.Cit. (Réseau Citadelle) : http://www.reseaucitadelle..blogspot.com/ Le discours du président René Préval à l'occasion de la commémoration de la mort de Jacques Dessalines, le père fondateur de la République D'Haïti, le 17 octobre 2009, à Marchand Dessalines, est une pièce importante pour se faire une idée en prévision du jeu politique de l'année électorale 2010. Les mots et groupes de mots suivants ont été choisis et répétés : instabilité, stabilité, départ des forces étrangères, forces étrangères, prospérité. Dans le reportage de Radio Métropole sur le discours du Chef de l'Etat nous soulignons : « l'incapacité de la PNH à assurer la sécurité publique », « la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah) demeurera dans le pays aussi longtemps que cette situation perdurera », « la présence des troupes onusiennes est la conséquence des troubles politiques de ces dernières décennies », « l'Etat ne peut assurer la sécurité des citoyens », « comportement d'irresponsable », « la mission onusienne n'est pas une force d'occupation », « le climat de stabilité politique est une condition essentielle au progrès économique » (1).Le chef de l'Etat en a profité pour comparer des temps distincts dans la vie nationale : 1991 à 1996, 1996 à 2001, 2001 à 2006, 2006 à 2010. D'entrée de jeu le Président de la République rappelle que l'armée d'Haïti avait sombré le pays dans l'instabilité avec le coup d'Etat de 1991. De cette situation d'instabilité, des troupes étrangères ont foulé le sol national, la terre de Dessalines. [Il n'a pas fait mention de l'entêtement d'Aristide dans des voies irrationnelles et irréalistes.] De 1996 à 2001, donc durant son mandat, la stabilité était une réalité. Les troupes étrangères avaient quitté Haïti. [Ici non plus il n'a rien dit de la manœuvre d'Aristide à mobiliser ses bases pour le pressurer dans le sens du départ de la MINUSTAH en 1998 afin de lancer son opération de fraudes massives le 21 Mai 2000 avec le soutien de la Police Nationale.] De 2001 à 2006, soit durant le mandat du Président Jean-Bertrand Aristide, le pays a connu une période d'instabilité. Conséquences, les forces étrangères sont revenues. [Il a toujours évité de signaler que les troupes étrangères ont envahi le pays sous la demande de Jean-Bertrand Aristide, obsédé par le pouvoir absolu.] Avec son second terme – 2006 -2011, nous revivons la stabilité. Le pays fait des progrès. Du renforcement de ce climat de stabilité, les troupes étrangères quitteront le territoire national. [A une date hypothétique] L'intervention du Chef de l'Etat qui est basée sur des faits est une plaidoirie en faveur de la continuité de son régime. Le seul capable de stabiliser Haïti, le seul capable de comprendre l'importance du travail de la communauté internationale en Haïti. Récemment René Préval avait lancé à la tribune des Nations Unies un appel en faveur de la solidarité internationale. Le terme utilisé par le chef de l'Etat est : Globalisation de la solidarité. Alors que des acteurs de la scène politique s'amusent à lancer des initiatives contre la présence de la MINUSTAH en Haïti, René Préval se positionne en interlocuteur de la communauté internationale, seul capable de continuer le travail en cours. Il fait preuve de ''survie politique''. Il joue mieux que ceux qui cherchent à isoler la MINUSTAH, encore plus performant que les partis politiques corrompus qui récemment pataugeaient dans la corruption avec les profiteurs du statu quo et aujourd'hui se déclarent dans l'opposition.
Il ne lui reste qu'à trouver un consensus international autour du projet politique de son régime pour catapulter son poulain au devant de la scène comme sauveur de la stabilité. Le Chef de l'Etat et ses conseillers ont bien compris l'erreur de ceux qui se positionnent en fauteurs de trouble, ceux qui cherchent à isoler la MINUSTAH. En plus de ne pas pouvoir se comparer à la force politique du régime en place, ils sont entrain d'attaquer un élément important de l'échiquier politique qui pourrait être utile pour neutraliser le pouvoir en place des ses manœuvres électorales.. Pourtant, nous avons fait des recherches sur des milliers textes publiés depuis 2004, nous avons été surpris de constater que ceux qui aujourd'hui appellent à la désoccupation étaient comme Préval anti-FADH. Ils nous prenaient pour des « militaristes », alors qu'il était clair que sans une force armée nationale, le pays serait toujours dépendant des forces étrangères. La réforme judicaire, à aussi été négligée. En lieu et place de réforme administrative, des leaders profitaient de leurs positions d'influence pour régler leurs affaires personnelles. C'est là le problème en Haïti : On ne prévoit pas. Nous avons revu tous les arguments utilisés pour ne pas accepter la reconstitution d'une armée nationale. Alors qu'au Liberia, en Irak, en Afghanistan, au Liban et ailleurs les forces internationales ou l'ONU aide à construire des armées, en Haïti la classe dirigeante n'en voulait pas. Finalement, elle avait accepté l'idée d'une armée de boyscouts agents forestiers, pas de militaires professionnels entrainés à défendre l'Etat. Aujourd'hui René Préval le dit : L'Etat d'Haïti n'est pas en mesure de défendre ses citoyens. L'anti-FADH de Préval et tous les dirigeants Lavalas n'est rien d'autre qu'une volonté d'avoir un Etat affaibli vulnérable aux gangs et donc dépendant des forces étrangères. Aussi devrions nous demander pourquoi deux promotions de la police, environ 1,500 policiers, travaillent sans armes de service. Infantilisme politique, la classe dirigeante haïtienne croyait que la MINUSTAH allait être à ses services. Le Groupe 184 et d'autres représentants de la Société civile (embourgeoisé) allaient même organiser un sit-in à Bourdon pour demander l'intervention des forces de l'ONU contre les gangs qui terrorisaient la capitale. Le dossier des militaires démobilisés et le débat autour de la nécessité d'une armée nationale n'était pas permis. Les grands médias de la capitale avaient imposé la censure. La pensée unique n'acceptait aucune argumentation en faveur des FADH. Des intellectuels journalistes en Haïti comme à l'étranger ignoraient volontairement les faits pour défendre l'idée que la MINUSTAH est tout ce qu'il faut. Pas besoin d'une armée nationale. Avec René Préval, ils encensaient les forces de l'ONU. Alors comment ne pas être prudent quand aujourd'hui, ceux qui refusaient de donner les médicaments prescrits au malade-Haïti, font des excès de zèle d'amour nationaliste anti-MINUSTAH. Nous avions dit durant les 5 années passées qu'il fallait rétablir une armée nationale pour mieux donner à l'Etat haïtien sa liberté d'action en terme de sécurité nationale – car le retrait des forces brésiliennes a été une menace pour forcer le gouvernement de transition et le CEP à accepter l'acclamation de René Préval en 2006 sans un second tour, il fallait réformer la justice pour éviter que les conflits soient réglés par la violence des rues, il fallait imposer une bonne gouvernance pour que le peuple puisse voir le changement dans des réalisations capables d'améliorer sa vie. On ne voulait pas d'une armée nationale. Aux yeux des leaders, c'était mieux de traiter avec des étrangers. Maintenant, voyant que le pouvoir en place s'adapte bien aux objectifs de la MINUSTAH, on lance des actions désespérées et contreproductifs, vu qu'elles tendent à faire passer Préval pour un stabilisateur civilisé et ses opposants pour des fauteurs de trouble. A quelques mois des élections présidentielles de 2010, si cette campagne anti-MINUSTAH viserait à exiger la neutralité de la Mission de l'ONU, ce serait une bonne chose. Mais dans ce cas, il faut aussi avoir le courage de demander aux Etats-Unis de ne pas s'ingérer dans les affaires internes d'Haïti. Il est clair que l'Ambassade des Etats-Unis, comme celles de la France et du Canada n'ont pas besoin de la MINUSTAH pour dicter leurs ordres aux dirigeants haïtiens. Leurs forces multinationales envahissent Haïti à volonté. Souvent, elles demandent à des chefs d'Etat haïtiens – civils ou militaires - d'abandonner le pouvoir. Elles ont même extirpé un président en exercice. Les récentes déclarations de l'Ambassadeur des Etats-Unis en Haïti Kenneth Merten, le lundi 19 octobre 2009, à un dîner de bienvenue offert en son honneur par la Chambre de commerce haitiano-américaine à l'Hôtel Montana, est une preuve que cet argument souvent utilisés par Emmanuelle Gilles dans des Forums politiques est de poids. Encore sur www.lenouvelliste.com nous lisons: « Kenneth Merten a décerné des satisfecit au président René Préval et distribué des claques à la classe politique accusés de se préoccuper de ses agendas personnels. Des hommes politiques voient rouge et ripostent à boulets rouges aux critiques du diplomate américain. » (3) Sans démagogie, il faudrait d'abord une pétition contre l'ingérence de ces pays et aussi ne plus accueillir leurs millions comme support au budget national. Une situation vraiment complexe dans notre situation actuelle. C'est la bonne compréhension de cette situation confuse chez les opposants qui permet au Régime en place à planifier l'après-Préval-toujours-preval. Comme les agents agitateurs de François Duvalier savaient fourvoyer les leaders à partir de mouvement mort né, aujourd'hui, à torts ou à raison, nos amis perdre leur temps dans des pétitions contre la MINUSTAH, faisant le jeu du régime en place. Le représentant du Président Obama en Haïti, par ses déclarations, vient de confirmer notre thèse paru dans trois textes sur les forums et sur le Blog Réseau Citadelle http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/ : a) Une demi vérité : ''Sans sécurité pas d'investisseur''. (4) b) Mes commentaires sur la visite de Bill Clinton dans le Nord. (by Cyrus Sibert) (5) c) De Cyrus Sibert (C.S.) à Dore Guichard (D.G.). : Le momentum de Bill Clinton. (6)Le gouvernement sera de plus en plus perçu comme un acteur réaliste capable de comprendre le langage de la communauté internationale, alors que les opposants à l'intérieur comme à l'extérieur se positionnent en fauteurs de trouble. Apres avoir enrichi son clan et retourner les chefs de Gangs et les leaders de base à son service, René Préval se positionne en stabilisateur faisant de la MINUSTAH un élément stratégique pour la continuité de son régime. Donc logiquement, ceux qui appellent au départ de la MINUSTAH tout en ayant négligé de défendre le rétablissement de l'armée, la réforme de la justice et la bonne gouvernance seraient des déstabilisateurs. Il est temps pour ces derniers de changer de stratégie afin de rétablir un certain équilibre politique! ______________________ Notes : 1 - Préval justifie la présence des troupes onusiennes http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=15946 2- Haïti: Préval s'offre les collectivités territoriales. http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=75336&PubDate=2009-10-20 3- Des fleurs et une claque http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=75351&PubDate=2009-10-20 4- ''Sans sécurité pas d'investisseur'' : Une demi vérité. http://reseaucitadelle.blogspot.com/2009/10/une-demi-verite-sans-securite-pas.html 5- Mes commentaires sur la visite de Bill Clinton dans le Nord. (by Cyrus Sibert) http://reseaucitadelle.blogspot.com/2009/10/mes-commentaires-sur-la-visite-de-bill.html 6- De Cyrus Sibert (C.S.) à Dore Guichard (D.G.). : Le momentum de Bill Clinton. http://reseaucitadelle.blogspot.com/2009/10/de-cyrus-sibert-cs-dore-guichard-dg-le.html RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 21 Octobre 2009, 19 heures 33. |
mercredi 21 octobre 2009
Quand l’opposition haïtienne joue au ''qui perd gagne’’. (Par Cyrus Sibert)
Funérailles émouvantes de Walter “Walky” Bussénius. (Plus Reportage Photos)
Funérailles émouvantes de Walter "Walky" Bussénius.Par Gérard Maxineau Les funérailles de l'Hôtelier et opérateur touriristique capois Walter Albert Bussénius (Walky Mont Joli) ont été chantées, ce mardi, dans sa ville natale, à la cathédrale du Cap-Haitien, devant une pléiade de personnalités d'horizon diverses. Décédé le 14 Octobre dernier, d'un cancer en phase terminale, à l'âge de 69 ans, Walky Bussénius dirigeait notamment le prestigieux Hôtel Mont-Joli, fondée par sa mère Yvette Abraham.
« Il faisait partie de cette deuxième génération de promoteur touristique, des années 70-début 80, qui ont pu amener l'industrie touristique un peu plus loin » a fait remarquer Pierre « Bobby » Chauvet, le président de l'Association Touristique Haïtien (ATH) qui participaient, ce mardi à ces obsèques.
« C'est une grande perte pour l'industrie touristique » déplore Mr Chauvet.
Le curé de la cathédrale du Cap-Haitien, Monseigneur Jacques Marie Charles qui officiait comme célébrant principal à ces obsèques, dans une oraison funèbre décrit Mr Bussénius comme « un homme qui aimait aider, avec un sens profond du devoir, du respect de l'autre, d'honnêteté profonde et du refus de compromis »
«C'était un visionnaire qui avait plein de projets dans cette Haïti qui cherche sa voie sans encore la trouver, une Haïti qu'il aimait tant. »
Mr Bussenius emporte, notamment, dans la tombe, son méga projet: "Port Tortuga", une station balnéaire (genre Labadee) qu'il comptait implanter au Mole Saint Nicolas (Nord-ouest), abandonné faute d'autorisation étatique.
C'était également un grand promoteur de la construction de l'aéroport international du Cap-Haitien, un partisan farouche de la cité chritophienne.
Mr Bussénus était très impliqué dans le développement du secteur touristique et entretenait de très bons rapports avec les responsables municipaux de la région afin, disait il, de redonner a la ville du Cap, son statut d'antan de "Capitale touristique et historique d'Haïti".
« Je ne comprends pas comment un peuple qui a construit la Citadelle La Ferrière et le Palais Sans Souci puisse aujourd'hui donner tant de signes de barbarie et d'incivilité. Ce n'est pas logique! Ce n'est pas possible ! C'est inconcevable qu'un peuple puisse passer du génie au rang des parias les plus misérables du monde. » regrettait-il ».
« Nous devons nous battre, car il y a dans ce pays un génie paralysé par l'absence de leadership responsable et qui n'attend que notre petite contribution pour refaire surface. C'est ce que voulait dire Christophe en adoptant le Phoenix comme emblème : Naturellement ce peuple est grand. De ces cendres, il renaitra" espérait il.
Gérard Maxineau http://fr.mc234.mail.yahoo.com/mc/compose?to=gedemax@yahoo.fr
Crédits: Photos funérailles: Daniel Morel, "Wozo Productions" Photo de Walter "Walky" Bussenius (courtoisie) |
N.B.: (Reportage photos au bas de la page)
La ville de Chicago honore son fondateur, l’Haïtien Jean-Baptiste Pointe DuSable
SOCIÉTÉ
Posté le 19 octobre 2009
Les fonctionnaires municipaux de la ville de Chicago ont dévoilé, le 17 octobre dernier, une sculpture de six pieds de hauteur en l'honneur de Jean-Baptiste Pointe DuSable, l'Haïtien fondateur de Chicago au 18e siècle.
Un buste en bronze de Jean Baptiste Pointe DuSable a été installé samedi sur le côté est de Michigan Avenue, juste au nord de la rivière de Chicago.
DuSable était un commerçant de fourrure d'origine haïtienne qui a été le premier fondateur d'une colonie non indigène dans la zone de Chicago où il s'est établi en 1779.
La sculpture est basée sur un dessin du 19ème siècle. Il est monté sur un piédestal de granit et mesure plus de six pieds de hauteur.
La sculpture est un don des membres de la communauté haïtiano-américaine de Chicago.
Du Sable est un métis, né homme libre à Saint-Marc dans la colonie française de Saint-Domingue (l'actuelle Haïti). Il est le fils d'un marin français et d'une mère africaine esclave. Son père l'emmena en France où il reçut son éducation, relève-t-on sur l'encyclopédie en ligne Wikipedia.
En 1765, il arrive en Louisiane française par La Nouvelle-Orlé ans, qui était alors sous le contrôle espagnol, vingt ans avant l'arrivée des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique. Il remonte le Mississippi jusque dans l'état actuel de l'Illinois. Il construit une première maison à Peoria et épouse une Amérindienne, la fille d'un chef local Potawatomi avec qui il eut un fils, Jean, et une fille, Suzanne.
Puis il s'installe à l'emplacement actuel de Chicago, où il construit sa deuxième maison vers 1779, trente ans avant la construction de Fort Dearborn. Il y établit un comptoir commercial sur la rive nord de l'embouchure de la rivière Chicago. Il s'agit d'un poste de ravitaillement pour les trappeurs, les marchands, les coureurs des bois et les autochtones. Son commerce devient rapidement prospère en raison de sa situation et se trouve à l'origine de la colonie permanente.
Pendant la Guerre d'Indépendance américaine, il est brièvement emprisonné à Détroit (Michigan), par les Anglais qui le soupçonnent d'être un espion à la solde des Américains. Il ne retrouve sa maison qu'en 1784.
Du Sable fait plusieurs voyages au Canada pour acquérir des fourrures et on raconte qu'il était très étroitement associé aux Canadiens français.
En 1800, Du Sable vend sa propriété au trappeur français-canadien Jean La Lime, qui la céda quatre ans plus tard à John Kinzie, un marchand de New York. Il retourne un temps à Peoria avant de s'installer à Saint-Charles (Missouri) en 1819. La raison pour laquelle il quitte Chicago est inconnue. On pense qu'il fut déçu que la tribu locale des Potawatomi ne fasse pas de lui son chef.
Bien que « fondateur de Chicago », il fut longtemps ignoré par les historiens d'une part en raison de ses origines (il était métis) et d'autre part, car les premiers récits historiques furent écrits par des amis ou des descendants de John Kinzie, à qui du Sable vendit sa maison en 1800. Ce n'est qu'en 1968, qu'il fut finalement reconnu comme fondateur de Chicago.
Le musée afro-américain d'histoire de Chicago, ouvert en 1961, fut renommé DuSable Museum of African American History en 1968, après la proclamation officielle, par l'État de l'Illinois et la ville de Chicago, de Jean Baptiste Pointe Du Sable comme « fondateur de Chicago ».
En 1987, l'US Postal Service émet un timbre poste commémoratif de Jean Baptiste Pointe Du Sable dans la série « Black Heritage ».
JJ/HPN
lundi 19 octobre 2009
AJH-INFO
Note de Presse
Attendu que, suite aux élections tenues le 10 Octobre 2009, aucune contestation n'a été produite par devant le comité électoral, nous sommes en droit de confirmer les noms qui suivent constituent le nouveau comité exécutif de l'Association des Journalistes Haïtiens :
Président du Comité Electoral
When are you going back to Connecticut... \ The noise it makes calls to me.
- When are you going back to Connecticut. .. http://www.margueri telaurent. com/pressclips/ rbmqt.html Text - Breaking Sea Chains http://www.margueri telaurent. com/writings/ breakingchains_ 1.html * The noise it makes, calls to me: Perlitz Court Date Moved, Groups Raise Awareness of Perlitz, O’Brien Cases http://fairfieldmir ror.com/2009/ 10/15/perlitz- court-date- moved-groups- raise-awareness- of-perlitz- obrien-cases/ ************ ********* ********* ********* ********* ********* ****** |
Bilten Meteyo Lendi 19 Oktòb 09
Pou rive jouk 21 Oktòb 09
SITIYASYON SINOPTIK NAN KARAYIB LA AK SOU ATLANTIK LA
Aks yon fron frèt fini nan Kanal di van. Li melanje ak yon zòn move tan nan Sid Jamayik. Systèm nan voye mas nyaj sou tout fasad Lwès Lil peyi d'Ayiti. Aktivite lapli ak loraj yo ap toujou kenbe pou rejyon Nòdwès, Nò, Latibonit ak tout penensil Sid peyi a aswè a ak demen.
PREVIZYON POU AYITI
- Tan an gen solèy ak kèk nyaj maten an;
- Ap gen nyaj k'ap kouvri syèl la tanzantan pandan jounen an ak nan aswè ;
- Tanperati a ap bon nan lannwit lan;
- Gen chans pou gen lapli ak loraj pasipala aswè a sitou nan depatman : Nò, Nòdwès, Sidès, Sid, Grandans ak Nip.
PREVIZYON POU PÒTOPRENS AK LÒT ZÒN KI BÒ KOTE'L YO
- Gen nyaj k'ap pase nan syèl la tanzantan pandan jounen an ak nan kòmansman lannwit lan;
- Pi wo tanperati a ap rive pou jodia se 33°C , pi ba l'ap desan'n se 22°C;
- Gen yon ti chans pou gen lapli aswè a..
Leve ak kouche solèy pou pòtoprens
Jodia 19 Oktòb leve : 05 è 45 mn kouche: 17 è 24 mn
Madi 20 Oktòb leve : 05 è 45 mn kouche : 17 è 23 mn
Mèkredi 21 Oktòb leve : 05 è 45 mn kouche : 17 è 22 mn
Previzyon pou Lanmè a
Lendi 19 Oktòb pou rive 20 Oktòb 09
Zòn kotyè Nò
Lendi & Madi
* Van an ap soufle nan sektè Sidès - Sid : 10 - 15 ne;
* Vag yo ap monte 4 - 5 pye ;
* Lanmè a yon ti jan ajite.
Gòlf Lagonav
Lendi & Madi
* Van an ap soufle nan sektè Nòdes :10 - 15 ne ;
* Vag yo ap monte : 4 – 7 pye;
* Lanmè a yon ti jan ajite.
Zòn kotyè Sid
Lendi & Madi
* Van an ap soufle nan sektè Nòdes- Lès :10 - 15 ne ;
* Vag yo ap monte : 4 - 7 pye ;
* Lanmè a yon ti jan ajite.
A message from President Obama to Congress regarding Haiti
WASHINGTON, DC - President Obama delivered the following message to Congress regarding Haiti: The Haitian Hemispheric Opportunity through Partnership Encouragement Act of 2008 (HOPE II)(the "Act")(Public Law 110-246), amended the Caribbean Basin Economic Recovery Act (CBERA)to make certain additional products from Haiti eligible for preferential tariff treatment. Under HOPE II, these imports from Haiti will continue to be eligible for preferential treatment after October 18, 2009, if I determine and certify that Haiti has met certain eligibility criteria set out in the Act. Since enactment of HOPE II, Haiti has issued a decree establishing an independent labor ombudsman's office, and the President of Haiti has selected a labor ombudsman following consultation with unions and industry representatives. In addition, Haiti, in cooperation with the International Labor Organization, has established a Technical Assistance Improvement and Compliance Needs Assessment and Remediation (TAICNAR) Program. Haiti has also implemented an electronic visa system that acts as a registry of Haitian producers of articles eligible for duty-free treatment and has made participation in the TAICNAR Program a condition of using this visa system. In light of these actions and in accordance with section 213A of CBERA, as amended, I have determined and hereby certify that Haiti: (i) has implemented the requirements set forth in sections 213A(e)(2) and (e)(3); and (ii) is requiring producers of articles for which duty-free treatment may be requested under section 213A(b) to participate in the TAICNAR Program and has developed a system to ensure participation in such program by such producers, including by developing and maintaining a registry of producers. Top of Page |
dimanche 18 octobre 2009
Haiti Support Project : Le Photographe Daniel Morel dénonce l’inacceptable. (Par Cyrus Sibert)
Shoes on our flag for Haiti support mission.
(Photo par Daniel Morel WOZO PRODUCTIONS, photomorel@yahoo.com)
Par Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti.
Avec la contribution de Cascyndia Sibert (Sa fille de 12 ans).
Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr
Le Photographe-cinéaste Daniel Morel est mécontent. Il n’arrive pas à oublier le comportement méprisant des noirs américains proches de HSP (Haiti Support Project) www.ibw21.org et de IBW (Institute of the Black World) www.ibw21.org qui ont visité la Citadelle et le Palais Sans-Souci le dimanche 11 octobre 2009. A l’hôtel Mont-Joli où il est logé durant son séjour dans la ville du Cap-Haitien, il a contacté RESEAU CITADELLE. Il voulait briser le silence du photographe caché derrière sa caméra. Son indignation demande plus que des images. Dans une interview exclusive, il expose la situation.
Ce geste était révoltant, car le peuple n’était venu que pour accueillir des frères africains.
vendredi 16 octobre 2009
Bilten Meteyo vandredi 16 Oktòb 09
Pou rive jouk 18 Oktòb 09
SITIYASYON SINOPTIK NAN KARAYIB LA AK SOU ATLANTIK LA
Yon ond tropikal chita sou lanmè Karayib nan zòn Sid Lil nou an maten an. Selil konvektiv ki mache ak ond sa trouve'l sou lanmè a. Kèk aktivite lapli ak loraj nan kèk zòn toujou rete posib sou peyi d'Ayiti aswè a.
PREVIZYON POU AYITI
- Tan an gen solèy ak kèk nyaj maten an;
- Ap gen nyaj tanzantan nan aprè midi ak nan aswè ;
- Tanperati a ap bon nan aswè;
- Gen chans pou gen lapli ak loraj aswè a sitou pou depatman : Sant, Lwès, Nòdès, Nò, Nòdwès ak Sidès.
PREVIZYON POU PÒTOPRENS AK LÒT ZÒN KI BÒ KOTE'L YO
- Syèl la gen kèk nyaj maten an;
- Ap gen nyaj k'ap pase nan syèl la nan fen jounen an;
- Pi wo tanperati a ap rive pou jodia se 34°C , pi ba l'ap desan'n se 22°C;
- Lapli modere ak loraj nan kèk zòn toujou posib aswè a.
Kantite lapli ki tonbe yèswa
Damyen: 4 mm, Delma 31: 2 mm, Montay nwa: 12 mm, Mòn jantiyòm: 2 mm, Okap: 35mm, Senlwidinò: 40 mm, Tyòt: 50 mm, kòt-de-fè: 16 mm,Tibiwon: 3mm.
Leve ak kouche solèy pou pòtoprens
Jodia 16 Oktòb leve : 05 è 44 mn kouche: 17 è 26 mn
Samdi 17 Oktòb leve : 05 è 44 mn kouche : 17 è 25 mn
Dimanch 8 Oktòb leve : 05 è 44 mn kouche : 17 è 24 mn
Previzyon pou Lanmè a
Vandredi 16 Oktòb pou rive 17 Oktòb 09
Zòn kotyè Nò
Vandredi & Samdi
* Van an ap soufle nan sektè Sidès - Sid : 10 - 15 ne;
* Vag yo ap monte 3- 5 pye ; y'ap rive jouk 4 – 6 pye samdi
* Lanmè a yon ti jan ajite.
Gòlf Lagonav
Vandredi & Samdi
* Van an ap soufle nan sektè Lès: 10 - 15 ne ;
* Vag yo ap monte : 3 – 5 pye, y'ap rive jouk 5 - 8 pye samdi
* Lanmè a yon ti jan ajite.
Zòn kotyè Sid
Vandredi & Samdi
* Van an ap soufle nan sektè Lès: 10 - 15 ne , l'ap vire Nòdès- Lès : 15- 20 ne samdi
* Vag yo ap monte : 3 - 5 pye, y'ap rive jouk : 5- 8 pye demen;
* Lanmè a yon ti jan ajite.
MODELH-PRDH, Le parti de Dr Guy Théodore, avance normalement.
Par Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haïti, le 16/10/2009
Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit. : www.reseaucitadelle.blogspot.com/
Le MODELH-PRDH n'entend pas répliquer officiellement contre les déclarations de James Constant trésorier du Comité communal du parti au Cap-Haitien. Un cadre du parti qualifie de mineure, la situation ; selon lui, les faits ne militent pas en faveur du membre mécontent.
Sous couvert de l'anonymat, n'ayant pas l'autorisation du CEN (Comité Exécutif National), notre interlocuteur a qualifié la situation de menées en faveur du Notaire Harry CEANT. Ce dernier serait candidat à la Présidence et jouit de la sympathie d'anciens membres du Conseil National du parti MODELH-PRDH dont Me Camille Leblanc. L'ancien vice Président du MODELH fait campagne ouvertement pour le groupe ''AIMER Haiti", une structure mise en place par le Notaire Jean Henri CEANT et qui viserait à soutenir sa candidature.
Selon notre interlocuteur,
1- A Port-au-Prince, l'Assemblée était normale et bien organisée par Me Camille Leblanc. Me Gilbert Myrtil qui avait eu des échanges menaçants à l'endroit de Me Camille lui avait présenté ses excuses en public. Les deux hommes s'étaient salués cordialement.
2- Pour eux au sein du MODELH-PRDH, le Sénateur Sabalat n'a jamais prouvé ses accusations. En Haïti, souvent des parlementaires disent – malheureusement - des choses, pour influencer une décision sans apporter des preuves solides. Me Myrtil est avec Me Camille membre du Barreau de Port-au-Prince ; il est aussi professeur à l'INAGHEI. Jamais, ces accusations du Sénateur Sabalat n'ont été prouvées contre lui..
3- Il n'y avait aucune coordination départementale dans le Nord. Wilfrid Ulysse (Ito) était un membre du CEN au titre de Responsable des Affaires politiques. Même quand il réside dans le département du Nord, son poste était au niveau national. Donc, il fallait mettre sur pied une structure Départementale.
4- Le comité communal était amputé de plusieurs membres : un membre démissionnaire et deux autres résidant dans le Nord, pour les besoins de leurs activités professionnelles. Donc, il est impératif de placer ce comité départemental avec les nombreux membres inscrits.
5- Il est clair que la force du MODELH-PRDH actuellement dépend du prestige de son leader.
Le MODELH-PRDH n'est sorti que récemment de son état d'hibernation. On fait confiance d'abord à Dr Guy Théodore. C'est la locomotive qui tire la structure. Le parti se structure à l'intérieur de cette conjoncture de campagne électorale. C'est normal que les partisans de Dr Guy Théodore soient plus nombreux et qu'ils comblent les espaces vides, c'est normal qu'ils remplacent les membres hésitants, froids, indécis ou confus.
En réponse à notre question sur les erreurs du Leader en matière de communication et à notre insistance sur le fait que « être partisan d'un homme ne doit pas être une condamnation à supporter ses fautes et ses erreurs », il répond : « Nous exhortons le Dr Guy Théodore à améliorer ses techniques de communication. Le week-end dernier, il a fait preuve d'une grande amélioration lors de ses rencontres dans les Quartiers Populaires de Shada (Zone La fossette) et de Cité Chauvel. Mais croyez moi, les erreurs commises en matière de communication n'empêchent pas que Dr Guy Théodore reste dans ce pays un homme intègre et droit. Sa droiture le porte à parler ouvertement. Il est tellement certain de ses qualités incorruptibles que parfois il monte le ton quand on utilise des faits bizarres pour insinuer gratuitement des situations capables de le classer parmi la foule des magouilleurs. En Haïti, faire de la politique est, aux yeux de plus d'un, synonyme d' ''être prêt à accepter n'importe quoi''. Aussi, est-il intolérant avec les raquetteurs et les bluffeurs qui cherchent à lui soutirer de l'argent. Et souvent, il ne va pas par quatre chemins pour réagir, cela, même en public. C'est un homme direct et pratique, il est comme ça. »
Tout de même, notre homme reconnait que tous les dissidents ne sont pas en faveur du notaire CEANT. Il y a des incidents interpersonnels, on doit pouvoir apprendre à les gérer dès maintenant. Il exhorte les membres à ne pas se laisser perturbés par des situations normales dans la vie d'une organisation politique. « Au contraire, cela doit être une preuve que la structure de l'organisation est dynamique. Les adversaires sont nombreux ; mais, ils ne pourront pas arrêter cette machine qui atteint déjà sa vitesse de croisière. Ceux qui se laissent emporter par la malice de nos adversaires jusqu'à abandonner aujourd'hui, regretteront demain. Nous n'aimerions pas gagner sans James Constant – que j'ai téléphoné personnellement - et les autres. Le parti est bien accueilli dans les milieux les plus inespérés. Quant au peuple, il veut des actes. Il sait que Dr Guy Théodore est un homme d'action. Donc, le MODELH-PRDH sortira vainqueur des Elections Présidentielles de 2010. C'est une question de temps », dit-il.
RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 16 Octobre 2009, 15 heures 10.
Déces de Walky Bussenius, de l’Hôtel Mont-Joli.
Par Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haïti, le 16/10/2009
Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit. : www.reseaucitadelle.blogspot.com/
Décès de Walter Albert Bussenius dit Walky de l'Hôtel Mont-Joli, le mercredi 14 octobre 2009 au Cap-Haitien suite à une maladie courageusement supportée.
Walter Alter Bussenius est né le 1er novembre 1940 au Cap-Haitien. Il était le fils de l'ingénieur Walter Karl Bussenius, qui participa notamment à la réfection de la Cathédrale du Cap-Haitien, et de son épouse, Yvette Abraham, issue d'une grande famille des Gonaïves.
Walter, effectua ses études en Haïti, en France et aux Etats-Unis. De retour au Cap-Haitien, il s'occupa avec sa mère des affaires de famille et notamment de l'Hôtel Mont-Joli, qui fut rénové et agrandi sous sa direction.
En 1982, il participa à Port-au-Prince à la création de la Société Haïtienne de Télévision par Satellites qui reprit les activités de la TELE-HAITI S.A. (créée en 1959). Il dirigea la SHT de 1983 à 1988 et, à ce titre, présida notamment à l'installation des antennes et du siège de la société sur son site actuel, Boulevard Harry-Truman, au Bicentenaire.
A cette occasion RESEAU CITADELLE présente ses sympathies à sa femme May Ramirez Bussenius, à ses enfants Patrick James, Nicolas Henri, Marie-Gabrielle, Paul Walter et Sasha. A son beau fils et ses belles filles, Joseph Vickaryous, Pascale Gaetjens Bussenius, Hope Bussenius, et ses petits enfants.
Nous tenons également à rendre hommage à ses frères et sœurs, Harald Bussenius, Kathy Dicquemare, Joanne Woods et leurs familles. A ses neveux et nièces Pascale Gaetjens, Jean-Bernard Simonnet, Hans Bussenius, Tania et Yann Woods. A ses cousins, cousines et alliés, les familles Vorbes, Bayard, Lancelot, Chancy, Balthazar et Coirin.
Enfin, une pensée toute spéciale pour ses nombreux amis - au personnel de l'Hôtel Mont-Joli - très affectés par ce décès.
Monsieur Walky Bussenius qui résidait aux Etats-Unis a exigé qu'il soit transporté dans la Cité christophienne avant de rendre l'âme. Ses funérailles seront chantées le mardi 20 octobre 2009 à la Cathédrale du Cap-Haitien à partir de 8 heures du matin. L'inhumation se fera dans le caveau familial au cimetière de Cap-Haitien.
Faut-il signaler que M. Walky Bussenius était un ami de RESEAU CITADELLE. Il n'arrêtait pas de nous envoyer ses commentaires et ses mots d'encouragement.
Le Grand Nord a perdu un ''Christophiste'' authentique, un promoteur de la construction de l'aéroport du Cap-Haitien, un partisan farouche de la ville du Cap-Haitien. Souvent, il nous disait : ''Cyrus, je ne comprends pas comment un peuple qui a construit la Citadelle La Ferrière et le Palais Sans Souci puisse aujourd'hui donner tant de signes de barbarie et d'incivilité. Ce n'est pas logique! Ce n'est pas possible ! C'est inconcevable qu'un peuple puisse passer du génie au rang des parias les plus misérables du monde. Nous devons nous battre, car il y a dans ce pays un génie paralysé par l'absence de leadership responsable et qui n'attend que notre petite contribution pour refaire surface. C'est ce que voulait dire Christophe en adoptant le Phoenix comme emblème : Naturellement ce peuple est grand. De ces cendres, il renaitra.''
Heureusement, il a vécu l'inscription d'une rubrique en faveur de la construction de l'Aéroport du Cap-Haitien au budget 2009 – 2010 de la république. Espérons que cette loi budgétaire sera appliquée et que l'espoir de Walky Bussenius ne soit pas vain !
RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit..), le 16 Octobre 2009, 20 heures 35.
Réponse de l'UNNOH au DG Mario Andressol
UNNOH : DROIT DE REPONSE Quand Monsieur Mario Andresol, Directeur général de la PNH est érigé en instrument d'intimidation et de persécutions politiques. Entre « Protéger et Servir », « Intimider et Persécuter », quelle est la vraie mission de la PNH aujourd'hui sous la direction de Monsieur Mario Andresol ? Monsieur Mario Andresol, pour des raisons inavouables et inavouées, se cache derrière une soi-disant question de diffamation pour lancer, depuis le 11 septembre dernier, une campagne d'intimidation et de persécutions politiques contre le Coordonnateur Général de l'UNNOH, le professeur Josué Mérilien parce qu'il avait, au nom de l'UNNOH et de concert avec d'autres membres du Bureau Exécutif, fait une dénonciation en règle des agissements du gouvernement, du rectorat de l' Université d'Etat d'Haïti (UEH), des agents de la PNH dans le cadre du drame de la nuit du 28 août 2009. Une autre étape vient d'être franchie par M. Andresol dans le cadre de cette campagne, celle de la grande propagande payée axée sur le mensonge. En effet, dans l'objectif de salir l'image de citoyens honnêtes, de militants indépendants et gênants, et d'induire en erreur le public, il a fait paraître dans les colonnes du journal « Le Nouvelliste » du jeudi 24 Septembre 2009, No.38168, un titre pompeux et trompeur : « Une action en justice contre les diffamations ... ». Nous pensons que tous les contribuables en général et les parlementaires en particulier, devraient interroger M. Mario Andresol sur l'origine des fonds utilisés pour financer cette activité de propagande à la fois malhonnête, mensongère et inutile. Ce montant vient-il des fonds personnels de ce dernier ou de ceux alloués à la Police Nationale d'Haïti (PNH) ? En raison des torts et des préjudices moraux causés à l'UNNOH par la parution de ce titre, le Bureau Exécutif se fait le devoir de répondre afin de faire le point sur ce dossier, notamment sur les manœuvres politiciennes du Directeur général de la PNH et d'éclairer l'opinion publique. Le philosophe politique, Patrice Canivez, dans son livre titré « Eduquer le Citoyen », écrit : « La communauté s'organise en Etat quand le pouvoir du maitre est remplacé par l'autorité d'une même loi, à laquelle tous sont légalement soumis. » [i] Il précise : « la communauté politique se caractérise par deux traits fondamentaux. Le 1er c'est que les citoyens reconnaissent l'autorité d'une seule loi et non plus le pouvoir personnel d'un individu, d'une famille ou d'une caste... ».[ii] En Haïti, nous avons fait dans le passé et faisons encore l'expérience négative et regrettable de ce mode de gouvernement où le pouvoir d'un homme, d'une famille ou d'un petit clan l'emporte sur l'autorité de la loi, au grand mépris de l'intérêt collectif. En effet, l'histoire politique haïtienne fourmille d'exemples où la constitution, les lois sont foulées aux pieds à chaque fois qu'elles ne permettent pas à un homme, une famille ou une caste au pouvoir de satisfaire pleinement ses intérêts mesquins. Nous avons courageusement lutté contre cet état de chose et ces agissements. Le peuple haïtien s'est battu et se bat encore pour l'établissement en Haïti d'un véritable Etat de Droit ou, suivant la formule du Philosophe Eric Weil, d'un Etat constitutionnel[iii] où la constitution définit les règles de l'exercice du pouvoir et où la loi oriente, de manière stricte, l'action tant des gouvernants que des gouvernés. Nous avons mené de rudes luttes en faveur du respect des libertés fondamentales, en particulier, de la liberté d'expression. Beaucoup de camarades ont payé de leur vie l'obtention par le peuple haïtien de certains acquis démocratiques qui sont aujourd'hui terriblement menacés. On a vu couler le sang de nombre de nos compatriotes qui se sont sacrifiés pour que les libertés fondamentales, la démocratie, l'idée de l'intérêt collectif puissent prendre corps en Haïti. Donc, il est hors de question de livrer ces acquis. Aujourd'hui, tenant compte de ce qui se passe dans le paysage politique haïtien et particulièrement des agissements de l'équipe Préval / Mchelle PierreLouis et de Monsieur Mario Andresol à la tête de la Police Nationale d'Haïti, l'on peut se demander si l'on n'est pas entrain de faire marche arrière. Alors le moment n'est-il pas venu de se poser la fameuse question léninienne : Que faire ? Quand Mario Andresol ose utiliser son pouvoir pour tenter d'intimider, de persécuter des représentants d'organisations indépendantes et autonomes qui critiquent certains agissements du gouvernement, du rectorat de l'UEH et des agents de la PNH , ou du moins, se laisse utiliser comme instrument de persécutions politiques, quand il tente de restreindre la liberté d'expression par des tractations politiques de toutes sortes, n'est-ce pas là, petit à petit, mais sûrement, un glissement dangereux vers l'établissement d'un régime totalitaire? Lorsque des dirigeants politiques se croient au-dessus de la loi et qu'ils s'arrogent le droit de marcher, en toute quiétude, sur la constitution, ne peut –on pas affirmer qu'on est dans la dynamique classique de la construction d'un pouvoir dictatorial ? L'équipe Préval-Michelle Pierre Louis et le Directeur général de la Police Nationale d'Haïti, Monsieur Mario Andresol, ne sont-ils pas entrain d'envoyer des signaux clairs de leur volonté de s'engager sur la voie de la dictature ? Deux exemples, parmi d'autres, peuvent illustrer cette tendance : Premièrement, la tentative échouée du président René Preval de modifier ou d'amender, dans son intérêt, la constitution de 1987 en vigueur, en s'écartant des procédures légales prévues par cette dernière. Heureusement, des voix fortes ont commencé à s'élever contre cette manœuvre et nos parlementaires, nombreux pour une fois, n'ont pas suivi le président dans cette dérive. Ce qui a permis de freiner cette tentation dictatoriale dont la matérialisation nous aurait conduit sûrement vers la débâcle. Deuxièmement, l'irruption suspecte des agents de plusieurs unités spécialisées de la police nationale, dans les locaux de la Faculté de Médecine et de Pharmacie dans la nuit du 28 août dernier (vers onze heures et demie, minuit), heure indue, témoigne de la volonté manifeste du gouvernement et des responsables de la PNH d'agir en dehors de la loi, contre la constitution de 1987 en vigueur interdisant, en son article 24-3, aux agents de la police d'intervenir au delà de six heures du soir, sauf en cas de flagrance. Ce faisant, ils ont violé, d'une part, l'espace universitaire, d'autre part, la constitution en vigueur. Selon les déclarations des étudiants ayant vécu cet événement douloureux et traumatisant, et celles de certains habitants de la zone, les agents de la police présents sur les lieux (à cette heure indue où tout le monde était supposé déjà au lit), s'étaient fait accompagner d'un camion citerne des sapeurs-pompiers, de deux ambulances, d'un camion du CNE et d'armes silencieuses lourdes. Les étudiants ainsi que certains résidants ont ajouté : « S'ils ont pénétré dans les locaux de la faculté à une heure aussi avancée de la nuit (onze heure trente – minuit) où tout le monde était censé en plein sommeil, cela prouve qu'il se cache derrière cet acte illégal une intention criminelle. Ils étaient venus pour assassiner les étudiants pensant que tout le monde dormait ; ils portaient des armes silencieuses pour pouvoir tuer dans l'ombre du silence sans le moindre bruit ; le camion citerne des sapeurs-pompiers était destiné au lavage du sol afin de ne laisser aucune trace de sang ; le camion du CNE devait accueillir les cadavres des étudiants assassinés pour les jeter, par la suite, dans les déchets et les ambulances pour stocker les blessés et les cadavres restants ». Les membres du Bureau Exécutif de l'Union Nationale des Normaliens d'Haïti (UNNOH) n'ont fait que reprendre ces déclarations qui ont été préalablement faites par ceux-là même qui ont vécu ce drame odieux, en l'occurrence, les étudiants victimes et certains habitants de la zone. En tant que syndicat d'enseignants autonome, indépendant et responsable, l'UNNOH ne saurait rester indifférente face à cet acte de vagabondage politique, acte anticonstitutionnel et indigne perpétré par certains agents de la Police Nationale dans la nuit du 28 août dernier. La dénonciation de cet acte illégal et suspect nous a amené à reprendre ces déclarations qui, apparemment, auraient dérangé et même offusqué M. Mario Andresol qui s'identifie à la Police Nationale d'Haïti. « Li tap chache van pou l al lagonav epi li panse li jwenn van an ! ». A noter que les différents scandales de drogue (celui de Lavaud dans le Nord-Ouest) et de corruption qui émaillent l'histoire de la PNH n'ont pas, il nous semble, offusqué autant le Directeur général M. Mario Andresol. Pourquoi de simples déclarations rapportées lui auraient affecté à ce point ? Plusieurs raisons pourraient démontrer l'intention malhonnête, méchante qui se cache derrière les manœuvres politiciennes du Directeur général de la Police Nationale Premièrement, pourquoi s'attaquer à la personne de Josué Mérilien qui n'a fait que reprendre, au nom de l'UNNOH d'Haïti, M. Mario Andresol., et en sa qualité de Coordonnateur général de cette dite organisation syndicale, ces déclarations? Deuxièmement, cette conférence de presse a été donnée par la quasi-totalité des membres du Bureau Exécutif de l'UNNOH. Il ne s'agissait donc pas d'une conférence de M. Josué Mérilien, mais d'une conférence de presse de l'UNNOH, assumée par les membres du Bureau, y compris le Coordonnateur général, le professeur Josué Mérilien. Alors pourquoi M. Mario Andresol a-t-il pris le soin de ne pas s'attaquer à l'UNNOH, ou du moins, au Bureau Exécutif de l'organisation qui a assumé et assume encore tout ce qui a été dit au cours de cette conférence de presse ? Il convient de souligner que dans la sommation envoyée, M. Mario Andresol s'est présenté comme le Directeur général de la Police Nationale d'Haïti. Il a subitement oublié que lorsqu'il s'adresse, dans ce cadre là, au camarade Mérilien, il est en présence du Coordonnateur général de l'UNNOH. Qu'est-ce qui explique cette amnésie subite ? N'y a-il pas là une volonté manifeste d'indexer le camarade Mérilien, de le détacher de l'UNNOH pour mieux tenter de salir son image, de l'écraser ou de le détruire ? La volonté de M. Mario Andresol d'intimider, de persécuter le camarade Josué Mérilien n'est-elle pas visible ? Qu'est ce qui permet, légalement, à Mario Andresol d'utiliser sa position de Directeur général de la police pour intimider, persécuter des citoyens, des représentants d'organisations indépendantes et autonomes ? Qu'est ce qui légalement l'autorise à abuser du pouvoir et des armes qu'il détient, comme Directeur général de la police, pour nuire à des citoyens qui n'entendent, en aucune façon, garder le silence par rapport aux dérives du gouvernement, du rectorat de l'UEH, des agents de la PNH ou autres? Ce faisant, M. Mario Andresol n'est-il pas entrain de rééditer les actions malhonnêtes de certains hommes forts du régime déchu des Duvalier comme : « Tiboulé », « zo reken », « Bos Pent », etc. ? Ces personnages sont tristement célèbres à cause des persécutions politiques, des assassinats, des crimes politiques qu'ils ont commis. A Monsieur Mario Andresol et consort nous répondons : Non et non. Jamais, plus jamais la réédition de tels actes. M. Mario Andresol a, peut-être, la mémoire courte. Aujourd'hui, le Directeur général de la PNH a soudainement oublié qu'il a été lui-même victime, il y a quelques années seulement, d'actes arbitraires quand il a été humilié, ligoté comme un vulgaire bandit et envoyé en exil. Il semble ignorer cette tranche d'histoire récente ainsi que les mauvais traitements qui lui ont été infligés par les tenants d'un pouvoir dictatorial. « Un peuple qui ignore son histoire est condamné à répéter les erreurs du passé », dit-on souvent. De même, un homme qui ignore l'histoire de son pays et son histoire personnelle, est condamné à commettre les erreurs de ses prédécesseurs. C'est ce qui semble, malheureusement, arriver à M. Mario Andresol , il a oublié avoir été une fois objet de mauvais traitement de la part d'un ancien Directeur général de la PNH. Cette amnésie subite et, peut-être, volontaire de Mario Andresol est susceptible de le conduire sur une très mauvaise voie. Nous l'invitons donc à se ressaisir rapidement pour ne pas imprudemment se bruler les doigts. Mario Andresol, dans sa sommation du onze septembre a exigé la rétractation publique des déclarations reprises par l'UNNOH dans sa conférence du 1er Septembre dernier et ceci dans un délai de trois jours francs. Peut-on demander à quelqu'un de démentir des faits relatés par les étudiants victimes et par certains habitants de la zone ? Après cet acte de vagabondage politique, anti constitutionnel, condamnable et accablant, M. Mario Andresol serait-il à la recherche d'une voix crédible pour lui permettre de masquer ou d'effacer les forfaits commis ? Si oui, il a malheureusement, frappé à la mauvaise porte. Nous nous demandons, perplexe, s'il a bien compris ce qu'il nous a demandé de faire, s'il a bien pesé la signification et les implications d'une telle demande. Une demande non appropriée et inacceptable. Nous nous demandons enfin s'il connaît un peu, Josué Mérilien, le personnage à qui cette demande a été adressée ainsi que l'organisation syndicale que ce dernier représente. S'il avait pris du temps pour comprendre le sens de sa demande, ce qu'elle implique, sûrement, il n'aurait pas commis cette imprudence. Il aurait su d'avance qu'une telle exigence n'aurait aucune chance d'être satisfaite tenant compte de la qualité de l'organisation et du type de personnage en présence. Nous tenons à préciser pour M. Mario Andresol que sa demande est irrecevable. Au contraire, nous continuons à exiger de la Direction Générale de la PNH des explications relatives à cette intervention nocturne, illégale, anticonstitutionnelle, ainsi que des excuses publiques pour la violation de l'espace universitaire et celle de la constitution de 1987. Dans la citation, qui nous a été envoyée, on a fait mention « d'irrespect caractérisé pour les personnes, les institutions et les lois de la République ». Des gens qui violent la constitution, les lois et qui ne manifestent aucun respect pour les citoyens peuvent-ils parler d'irrespect de la loi, des personnes et des institutions ? Dans ce cas, n'y a-t-il pas lieu de parler d'un monde à l'envers où domine le mensonge, la ruse, la tromperie et où les coquins font la loi ? « Un pays où les hommes honnêtes n'ont pas l'audace des coquins, est un pays foutu », a souligné un ancien président américain. De même, un pays où les coquins dominent est un pays en danger. Edmond Paul, dans ses œuvres Posthumes, tome I[iv], s'interrogeant sur les causes essentielles de nos malheurs, met en avant, comme facteur déterminant, le désintéressement à la politique des hommes éclairés, des hommes de vision. Il a aussi montré que cette débâcle s'explique par une congruence de facteurs : - « Le fait pour nous, d'avoir à la tête de notre pays, des dirigeants non éclairés qui sont d'une complète cécité. - Le fait pour ces dirigeants de n'avoir aucune conscience du crime qu'ils commettent contre leur patrie. - Le fait pour la raison publique haïtienne de n'avoir pas assez mûri pour les -.Les hommes éclairés, dont le nombre était faible, dès Ainsi, cela donne lieu à l'émergence de dirigeants politiques non éclairés, dépourvus de vision. Ces derniers ont conduit notre pays et le conduisent encore vers la dérive. Ils sont, entre autres, les véritables responsables de son actuelle descente aux enfers. Aujourd'hui, nous avons un devoir impérieux, un impératif catégorique, pour répéter le philosophe allemand Emmanuel Kant, de lutter contre toute forme de gouvernement qui entend perpétuer la dictature, éliminer les libertés fondamentales du peuple haïtien. Il nous faut surveiller, dénoncer et combattre avec la plus grande rigueur les nostalgiques des régimes dictatoriaux, des régimes de non droit. L'équipe Préval-Pierre Louis ainsi que le Directeur Général de la PNH qui, aujourd'hui, ont tendance à s'enliser dans la dictature, doivent être surveillés de près. Militants, démocrates de tous les coins du pays ne vous endormez pas, car, vous courrez le risque de vous retrouver dans la dictature. En effet, « Celui qui s'endort dans la démocratie se réveillera dans la dictature ». Lorsque la protestation sociale est criminalisée, lorsqu'un Directeur général de la police s'arroge le droit de tenter d'intimider, de persécuter des représentants d'organisations du mouvement social pour leurs prises de positions, lorsque des organisations de défense des droits humains se taisent pendant qu'il se produit des violations flagrantes de droits humains, lorsque des dirigeants de faculté osent radier des étudiants(tes) parce qu'ils participent ou mènent des mouvements de revendications, on peut conclure que la dictature est à nos portes. Donc, il faut s'organiser pour éviter son établissement et aussi se battre pour la construction d'un véritable Etat de Droit, d'un Etat constitutionnel garantissant les droits fondamentaux de la population et les libertés individuelles fondamentales et « où l'exercice du pouvoir est réglé par la loi, par rapport à laquelle tous les individus sont égaux » selon Patrice Canivez. Pour cela, il nous faut renoncer à la passivité politique, nous engager activement dans l'action et ne pas rester d'eternels plaignants ou « toujours des gouvernés» et « jamais des gouvernants ». Patrice Canivez précise : « une communauté politique se définit par son refus de la violence comme méthode de résolution des conflits, par le choix de la discussion publique comme moyen de résoudre les problèmes ... »[v] Pouvons nous, dans l'état actuel des choses, nous définir comme une communauté politique au sens où l'entend Patrice Canivez quand nous considérons que la violence est très souvent la méthode utilisée pour résoudre nombre de nos conflits ? Même à l'Université, la discussion publique n'est pas toujours la méthode privilégiée dans la résolution des problèmes. En témoigne la décision du rectorat de l'Université d'Etat d'Haïti et du décanat de la faculté de médecine et de pharmacie d'utiliser l'intervention brutale des agents de la PNH pour tenter de résoudre la crise existant à la faculté de médecine et de pharmacie. Ils pensent pouvoir solutionner les problèmes avec la force des armes. Ils vont jusqu'à transformer certaines facultés en commissariat en y plaçant des hommes lourdement armés et aux visages masqués. Des représentants d'organisations autonomes, indépendantes dénoncent certains agissements du gouvernement, du rectorat, de la PNH et du décanat de la faculté de médecine et de pharmacie. Mais, au lieu d'en tenir compte pour rectifier leurs erreurs, ces derniers préfèrent utiliser contre les militants honnêtes, le Directeur général de la police, détenteur des moyens coercitifs, comme instrument d'intimidation et de persécutions politiques. En effet, au lieu de discuter avec les organisations à propos des critiques formulées, des dénonciations faites, ils tentent de les intimider et de les persécuter. Beaucoup de nos dirigeants n'ont pas la culture de la discussion, car l'école haïtienne telle qu'elle est ne favorise pas son acquisition. D'où la nécessité d'une réforme éducative sérieuse pour arriver à un autre type d'école capable de favoriser l'acquisition de la culture de la discussion, la culture démocratique. Nous avons besoin d'une école qui forme réellement, qui assure la formation civique et politique des citoyens en les préparant à participer effectivement aux affaires de la communauté et en leur enseignant leurs droits et leurs devoirs.. C'est en ce sens que Lucien Morin et Louis Brunet écrivent : « l'Education a aussi pour but de former de bons citoyens respectueux des lois et des usages et capables, par leurs activités, de promouvoir et de défendre le bien de la patrie »[vi] Cette préoccupation de la formation politique des citoyens se retrouve également chez Platon, Aristote et D'Holbach. Lucien Morin et Louis Brunet, citant D'Hobach, affirment : « C'est par l'éducation générale qu'on peut rendre le peuple raisonnable, lui faire sentir ses intérêts et le convaincre de l'attachement qu'il doit à ses institutions, à ses devoirs ... »[vii]. Cet autre type d'école nous donnera d'autres types de dirigeants politiques ayant une culture démocratique et le sens du bien commun. Des dirigeants qui ne vont pas s'enliser dans la dictature en abusant de leur pouvoir pour intimider et persécuter, à l'instar de M. Mario Andresol, des citoyens honnêtes ou des représentants d'organisations à cause de leurs prisent de position politique. Les dirigeants, issus de cette école réformée, éviteront d'utiliser la violence, les persécutions politiques comme moyens de résolution des problèmes. Ils sauront alors respecter les droits fondamentaux et les libertés fondammentales de la population haïtienne. En attendant, il faut être vigilant afin d'éviter la poursuite de ce glissement dangereux vers la dictature qui s'opère lentement mais sûrement. Il nous faut, de toute manière, freiner M. Mario Andresol et consort dans leur dérive et faire cesser dans l'immédiat cette campagne d'intimidation et de persécutions politiques. Pour le Bureau Exécutif de l'UNNOH : Patrick HYPPOLITE, Secrétaire à l'organisation Jacquet BENOIT, Secrétaire aux aff. Financières Madoché PIERRE, Secrétaire à l'information Ifrène EVANOFF, Secrétaire aux aff. Internationales Bolivard ERNEST, Secrétaire aux aff. Juridiques Anthonine PHIGAREAU, Secrétaire aux aff. Féminines Panel LINDOR, Coordonateur Général Adjoint Laurenel LOUIS, Secrétaire à la Formation Josué MERILIEN, Coordonnateur Général [i] Patrice Canivez, Eduquer le Citoyen ?, HATIER, 1955, Col. OPTIQUES PHILOSOPHIES, p.13 [ii] Ibid, p. 14 [iii] Eric Weil, Philosophie Politique, Vrin, 1956, p.131 [iv] Edmond Paul, Œuvres Posthumes, tome I, Editeur de l'Université haïtienne, 1896, p..342-345. [v] Eduquer le citoyen ? Op. Cit., p.15 [vi] Lucien Morin et Louis Brunet, Philosophie de l'éducation, Presse Universitaire Laval, 1992 p.33 [vii] D'Holbach, Politique Naturelle, in d'Holbach portatif, p.123 |